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    La négociation dans la construction du territoire : une approche institutionnaliste

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    Cette thèse montre que la négociation est l'enjeu majeur de la construction du territoire, fondée sur la création de ressources. Cette création de ressources suppose la mise en coordination d'acteurs hétérogènes (firmes, acteurs publics ou sociaux) dont les logiques d'intérêts et de pouvoir sont difficiles à concilier. La dynamique de construction du territoire dépend alors de la capacité des acteurs à traiter ces conflits par la négociation. L'apport principal de cette thèse réside dans une conception renouvelée du territoire défini dans le cadre de l'approche par la proximité comme un espace de négociation. Il s'agit d'un espace construit sur la base de processus complexes, croisés et situés de négociation, vecteurs d'anticipation, de médiation ou de résolution des conflits. La négociation est ici définie dans une perspective institutionnaliste comme un processus de co-production de règles à la fois arbitré et arbitral, visant à la mise en compatibilité des différentes logiques d'acteurs. Ces règles, constitutives d'une proximité institutionnelle, facilitent ensuite l'engagement des acteurs dans une activité finalisée commune donnant naissance à une proximité organisationnelle. Nos deux études de cas confirment que les dynamiques territoriales reposent d'une part sur de "grandes négociations" visant à la formulation d'un cadre de règles commun à tous les acteurs, dans les périodes de transition. Et d'autre part, elles reposent sur de "petites négociations", plus décentralisées, concernant la mise en oeuvre pratique des proximités organisationnelles. Cette analyse montre également que si les acteurs sont conduits à faire des concessions et à céder une partie de leur pouvoir de décision, ils tentent assez systématiquement d'exercer un pouvoir d'influence ou de discrimination par des moyens masqués et détournés.This thesis brings to light that negotiation is at stake in territory construction based on resources creation. This resources creation supposes to set up coordination between various actors (firms, public actors, social actors), whose vested interests may not prove conciliable. So the dynamic of territory construction depends on actors capacity to solve these conflicts by using negotiation. The main contribution of this thesis is to propose a renewed conception of territory, within the proximity approach perspective, clearly definited as a negotiation space. It means here a space built up from complex, crossed and situated negotiation processes, aiming at conflict anticipation, mediation and solving. Negotiation is beeing defined through an intitutionalist perspective as a rules co-production process, both arbitral and arbitrated, aiming at a compatibility between the different logics involved. These rules compose an institutional proximity, that can lead to effective common economic activities between actors, so contributing to an organizational proximity. Our two empirical studies confirm that territorial dynamics are based on the one hand on "large negotiations", within transition periods, aiming at a common set of rules. On the other hand, territorial dynamics are based on "small negotiations", as decentralized negotiations concerning the effective selling out of organizational proximities. This analysis shows moreover that if actors make concessions and yield one part of their decision power, they endeavour systematically to exerce an influence or a discrimination power by hided and indirect means

    La gestion des projets de développement local dans une dynamique de coopération internationale

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    Le développement local a été récupéré par les agences internationales pour leurs projets de développement. La thèse s’est donc penchée sur comment gérer les projets de développement local dans une dynamique de coopération internationale. L’étude s’est attardée sur l’analyse qualitative du discours de plus de 400 informants clés répartis dans huit expériences en Haïti afin de souligner les déficiences et les pratiques porteuses. La thèse a relevé deux phases essentielles qui s’ajoutent au schéma classique des projets: la gestation et le retrait. La gestation offre à une agence l’occasion d’entrer en dialogue avec les communautés et de comprendre sa dynamique. La phase de retrait permet d’assurer un potentiel de pérennité plus élevé des projets. La thèse a documenté le processus de dialectique stratégique qui permet aux acteurs de partager leurs expériences et leurs stratégies. Elle mène à une meilleure coordination des efforts. Certains comportements sont aussi importants, surtout le respect des traditions locales et le rythme adapté à la capacité d’absorption de la population. Enfin, la thèse a souligné l’importance du bailleur de fonds. Il peut favoriser le succès des projets s’il adapte ses pratiques de financement et d’évaluation de projets. Le financement doit être graduel et flexible afin de tenir compte des initiatives émergentes. L’horizon temporel des projets peut être plus long et l’évaluation doit tenir compte des nombreux facteurs intangibles. L’ensemble des résultats a permis d'élaborer un modèle de gestion de projets qui tient compte des éléments suivant : les acteurs et leur contexte respectif, la gestion de projets, les comportements et les opérations transversales aux projets, les processus fondamentaux tels que la dialectique stratégique, la planification territoriale et l’évaluation des résultats sur les capitaux de la collectivité. Ce modèle regroupe des pratiques porteuses qui permettent de scénariser les stratégies et les actions toujours plus signifiantes

    Les capacités de changement du développement de l'administration électronique : les enseignements d'une recherche menée dans deux organismes publics canadiens

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    La question des changements face à l'évolution technologique est, depuis quelque temps déjà, une préoccupation importante pour le secteur privé. C'est plus récemment que le secteur public s'est trouvé confronté à ce type de pression qui l'amène notamment à développer ses affaires électroniques. La recherche théorique sur le changement par les affaires électroniques dans les organisations publiques a connu une grande diffusion cette dernière décennie. Les affaires électroniques dans le secteur public ont été présentées et traitées sous différentes terminologies (« e-gouvernement », « e-administration », « e-démocratie ») et de différentes manières, ce qui accroît la confusion et la complexité. Toutefois, ces recherches s'accordent à dire que le développement des affaires électroniques implique une importante transformation des organisations publiques. Cette transformation est caractérisée par des changements à différents niveaux, rapides et continus. Les organisations publiques se trouvent alors contraintes d'évoluer de manière soutenue et donc, de développer leurs capacités de changement. Ces constats nous amènent à nous intéresser à la problématique qui consiste à mieux comprendre la façon dont les organisations publiques vont s'adapter à la dynamique de l'environnement actuel, et à la manière avec laquelle elles vont développer et soutenir les affaires électroniques. Plus précisément, nous nous sommes posé les questions suivantes : comment le développement de l'administration électronique engage-t-il les organisations publiques dans le changement continu? Quelles sont les capacités de changement qui vont permettre de relever le défi du changement continu? En effet, le développement des affaires électroniques et plus particulièrement de l'administration électronique s'est largement généralisé dans les organisations publiques, amenant celles-ci à réfléchir de plus en plus à leur façon de réaliser leurs missions. C'est pourquoi la question du développement de l'administration électronique ne peut être dissociée de la question du changement continu. Par ailleurs, il semble important de considérer des perspectives théoriques alternatives pour une conception et une opérationnalisation des capacités de changement qui mettent davantage l'accent sur la continuité du changement et sur les interactions internes et externes à l'organisation. Nous avons d'abord mobilisé et combiné l'appareillage conceptuel des approches « Resource Based View », de l'approche en conduite du changement et des approches tirées des théories évolutionnistes pour définir et conceptualiser la capacité de changement comme étant l'aptitude de l'organisation à mettre en place un changement soutenu. Nous avons par la suite développé un cadre conceptuel préliminaire à partir du modèle de coévolution de l'organisation avec son environnement. Ce dernier permet d'étudier le développement de l'administration électronique en interaction avec le contexte organisationnel (microévolution), le contexte sectoriel (mésoévolution) et le contexte sociétal (macroévolution), et il permet d'identifier les capacités de changement nécessaires. Deux études de cas exploratoires ont été réalisées auprès des organismes publics du « GOP » et du « MINR ». Le cadre méthodologique combine l'approche de cas structurée de Carroll et Swatman (2003) et l'analyse basée sur la théorie ancrée. Ce cadre a permis de construire la théorie de manière progressive et de réviser le cadre conceptuel de développement de l'Administration électronique. Aussi, une analyse comparative de ces deux organismes a été réalisée, de laquelle il résulte des stratégies différentes de développement de l'Administration électronique. Le MINR a abordé le développement de l'Administration électronique comme un projet de développement de système d'information indépendant du fonctionnement de l'organisation avec un échéancier précis. La stratégie de développement de l'Administration électronique au GOP s'avère être plus progressive et de nature émergente, s'approchant d'une perspective de changement continu telle qu'elle a été décrite par Brown et Eisenhardt (1997) ou encore par Ford (2008). Par conséquent, nous avons choisi de réaliser une étude en profondeur du développement de l'Administration électronique au GOP. Les résultats de cette étude ont tout d'abord permis de définir trois périodes de développement de l'Administration électronique entre 1998 et 2008. Ils ont également permis de décrire la coévolution de l'Administration électronique avec son environnement interne et externe (mésoenvironnement et macroenvironnement), de définir certaines capacités organisationnelles nécessaires au développement de l'Administration électronique, et d'identifier des facteurs facilitateurs et de blocages du développement durant ces trois périodes. Ensuite, en nous basant sur la théorie de la complexité, nous définissons le développement de l'Administration électronique comme un système complexe pour faire face aux défis de dynamique des environnements qui changent rapidement. On souligne alors que le changement continu constitue un facteur critique du développement de l'Administration électronique, ce qui est fondamental dans la coévolution des systèmes complexes. Un cadre conceptuel du développement de l'Administration électronique révisé est alors proposé. Ce cadre démontre que le développement de l'Administration électronique est basé sur les capacités de changement qui constituent l'énergie nécessaire pour la coévolution de l'Administration électronique avec son environnement, la mobilisation et la création des capacités organisationnelles nécessaires, ainsi que le renouvellement stratégique du développement à chaque période. In fine, nous précisons des propositions générales de recherche, nous proposons une typologie des capacités organisationnelles de développement de l'Administration électronique et nous définissons les composantes des capacités de changement sont définies et décrivons leurs dimensions. \ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Administration électronique, changement continu, capacités organisationnelles, capacité de changement, approche de la coévolution et systèmes complexes

    Agdal : patrimoine socio-écologique de l'Atlas marocain

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