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    THEORIE COGNITIVE DE LA CULTURE (une alternative évolutionniste à la sociobiologie et à la sélection collective)

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    Les théories sociobiologiques, « matérialistes » et de sélection collectif au niveau des groupes postulent des normes comme unités fonctionnelles de la sélection naturelle et culturelle. Ces théories ignorent la façon dont ces normes sont représentées dans l'esprit et comment elles causent les comportements. Ces normes sont souvent des réflexions commodes de l'homme de la rue ou des rapports pratiques de chercheurs solitaires résumant le flux des expériences dans telle ou telle «culture». Elles ne sont que des balises des tendances comportementales et non des règles de comportement, rendant possible la communication et le consensus dans des situations nouvelles ou incertaines. Faute de contenu ou de limites fiables, les normes ne peuvent se répliquer assez fidèlement pour satisfaire la sélection darwinienne. Aussi, la notion d'un ensemble de normes régissant une société, ou sa « vision du monde », et qui posséderait des avantages d'un point de vue darwinien pour une culture tout entière n'a guère de sens. En effet, les cultures n'ont pas de propriétés ou de bornes prédéfinies nécessaires à l'héritabilité, mais elles s'inscrivent en une multitude de modalités leur permettant de se diffuser, se transformer, se mélanger, s'éteindre et même réémerger. Une « expérience de jardin » menée dans les Basses Terres maya illustre les avantages qu'il y a à adopter une approche évolutionniste différente, l'épidémiologie culturelle, si l'on veut procéder à l'analyse causale de la formation et du développement des sociétés. Cette approche s'écarte sensiblement des approches essentialistes fondées sur des normes et des règles qui réifient la culture. La perspective épidémiologique considère les distributions et variations d'idées et de comportements comme un objet d'étude à part entière, elle envisage le désaccord entre personnes comme un signal et non comme bruit ou déviance. A l'instar de l'espèce darwinienne, une culture n'a pas d'existence au-delà des individus et des contextes écologiques qui la constituent

    Peut-on y voir clair ? Sur l'articulation des bases macro de la micro aux bases micro de la macro

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    International audienceLa question de l’articulation de l’analyse micro à l’analyse macro s’est souvent résumée à un affrontement entre partisans des bases micro de la macro et défenseurs des bases macro de la micro. Les premiers versaient généralement dans l’individualisme méthodologique, les seconds dans l’holisme. La communication que nous souhaiterions présenter se veut une réflexion sur les rapports quasi-circulaires qui unissent les deux fondements : si la microéconomie a des bases macroéconomiques, la macroéconomie à son tour a aussi des bases microéconomiques. Il s’agira d’essayer d’y voir plus clair, de dissiper des malentendus et de proposer une certaine catégorisation. Notre espoir est de fournir tant soit peu du grain à moudre pour les économistes hétérodoxes tentés par l’unification des modèles SFC et ABM.La communication tournera autour de quatre axes de réflexion. Le premier vise à éclairer la nature du débat entre individualisme méthodologique et holisme. Si l’action humaine est bien la cause de la plupart des phénomènes économiques, il ne s’ensuit pas que ces derniers résultent de l’addition de décisions individuelles. Le sens peut-il émerger à un autre niveau ? devient alors la question. Pour détourner la phrase de Marx, si l’homme fait l’économie, il ne sait pas nécessairement l’économie qu’il fait. Nous proposons une typologie des raisons pouvant conduire à un hiatus entre individualisme méthodologique et holisme : effet de composition, jeu à somme instable (ou inexistence macro d’un phénomène purement micro) et détermination marginale. Le deuxième axe de réflexion vise à dissiper un certain nombre de malentendus possibles. Notamment celui-ci : que certains paramètres se présentent d’emblée comme macro ou hors de la portée des individus n’implique pas que les décisions prises sur leur base ne soient pas justiciables de l’individualisme méthodologique. Il conviendra également de s’interroger, à la suite de l’école des conventions, si un individu peut croire p tandis qu’il croit que la communauté croit s.Au long du troisième axe, la réflexion est menée marché par marché. Nous essayerons de voir quels marchés obéissent à une logique proche de celle de l’individualisme méthodologique, et lesquels à une logique proche du holisme, en essayant d’appliquer cas par cas la typologie proposée plus haut.Mais il devrait être évident que, du fait de l’interconnexion des marchés, si certains d’entre eux penchent vers le holisme, alors il ne peut exister de marchés « individualistes méthodologiques purs ». Ce sera l’objet du quatrième axe. Le tout est alors, dans une proportion qui reste à déterminer, plus que la somme de ses parties constitutives. Il conviendra, dans cette perspective, de s’interroger sur la nature de la confiance, cette variable-clé de toute économie.La communication porte sur des pistes de réflexion. Il s’agit d’un work in progress destiné à alimenter le débat. Elle ne livrera pas la moindre modélisation. Elle est essentiellement concernée par une question d’ordre méthodologique ayant de profondes implications pour la modélisation

    INCERTITUDE ET ENVIRONNEMENT : EVALUATIONS ECONOMIQUES

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    Parmi les nombreux problèmes que posent la prise en compte de l’Environnement en économie et plus précisément dans l’étude des risques, le rôle, la nature et les représentations de l’incertitude sont fondamentaux. Que ce soit les dangers que provoquent leur environnement aux activités humaines, ou le souci de celles-ci pour l’Environnement1, il s’agit pour les humains de prendre des décisions risquées dans les deux cas. Risques naturels, notamment si la nature est ressentie comme ennemie, risques industriels au contraire que subirait une nature amie, ces risques sont caractérisés par des impacts incertains, controversés parmi les populations et pafois parmi les scientifiques, de plus ils sont souvent à échéances lointaines. [...].

    Intégrer l'écologie industrielle au Syal : pour faire progresser la soutenabilité du développement dans les PVA-PEM

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    L'objectif de cet article est de poser les premiers jalons d'une endogénéisation de la contrainte environnementale dans les stratégies de développement des zones rurales pauvres. Combinant durabilité forte, anthropocentrisme et approche territoriale, la proposition d'un "Agro-ÉcoSystème Territorial de Production" (Agro-ESTP) vise à enrichir la "démarche Syal" par l'intégration des principes de circularité de l'Ecologie Industrielle.développement durable ; développement rural ; écologie ; système de production ; production agricole ; économie territoriale ; système agroalimentaire localisé ; écologie industrielle

    The Organizational Information System (OIS), object and medium of learning (In French)

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    Is it possible to consider that the Organizational Information System (OIS) allows to articulate individual and organizational dynamics of learning ? Our aim is to answer the central question, in economics, of the cognitive transfers between the individual and the organization as a collective action build-up. From this point of view, the OIS considered as a collective artefact making it possible to store, communicate and treat the results of the learning processes is registered in a dialectics collective memory (stock) / individual memorization (communication, data processing). Therefore, within the framework of the interindividual coordination through the double relation ; with the technical implement and the community of practice we can show that technico-organizational trajectories can structure themselves. Such dynamics take their meaning around a selective appropriation of knowledge and technologies by the members of the organization and in the production and the reproduction of the social structures via a situated mobilization of the rules and resources, in action.perceptions, knowledge, competences, learning, OIS, coordination, trust

    Apports des mathématiques et de l’informatique pour la modélisation en sciences humaines et sociales

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    Si Jean-Pierre Barthélemy est connu pour ses travaux en mathématiques, il s’est très tôt investi dans le domaine des sciences cognitives, et notamment pour la modélisation des processus de décision humains, en combinant des approches mathématiques et informatiques. Dans cet article nous proposons de discuter plus généralement des apports des modèles mathématiques et informatiques pour la modélisation en Sciences humaines et sociales. Nous montrerons comment le couplage entre ces deux méthodes a été particulièrement fructueux dans le cas des travaux de Jean-Pierre Barthélemy qui, dans le cadre d’une approche anthropocentrée, a proposé toute une série de modèles pour le jugement et la décision, à la fois mathématiques et computationnels.Jean-Pierre Barthélemy is renowned for his contributions in mathematics, but he also early on got involved in Cognitive Science, especially to model human decision processes. To do so, he combined mathematical models with computer techniques. In this paper, we first discuss the general issue of modelling in Human and Social Sciences, and how mathematics and computer science can contribute to it. We show then how it is possible to combine these two approaches, and how Jean-Pierre Barthélemy did it in a very efficient and successful way in the “JADAR” project in Brest, under the so-called “anthropocentric” approach

    Éthique et évaluation monétaire de l’environnement : La nature est-elle soluble dans l’utilité ?

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    « La nature disparaît parce qu’elle n’a pas de valeur économique », voilà l’hypothèse qui sous-tend le foisonnement récent de commandes publiques et des travaux scientifiques sur l’évaluation monétaire des biens environnementaux. Posée en ces termes, l’interrogation n’est pas de savoir si la nature a une valeur économique ou non, mais de mesurer celle-ci. La question serait donc technique. Or, il se pourrait bien que le problème essentiel posé aux méthodes d’évaluation monétaire de la nature soit philosophique, et relatif au type de lien qu’entretiennent les hommes avec leur milieu. C’est en effet ce que montre l’analyse des fondements théoriques de la méthode d’évaluation contingente. Entrer dans cette « machinerie » issue de la science économique nous apprend que pour qu’il y ait évaluation, il faut qu’il y ait possibilité de substitution : il faut que les individus soient en capacité de substituer un état de l’environnement à leur revenu monétaire et qu’ils soient donc dénués de comportements moraux qui pourraient briser ces possibilités de substitution. Cette hypothèse étant contredite par de nombreux travaux en éthique de l’environnement, se pose alors la question du sens à donner aux chiffres généralement interprétés comme des évaluations monétaires de biens naturels."The nature disappears because it has no economic value", here is the hypothesis that underlies the recent profusion of state commissions and scientific works on the monetary evaluation of environmental goods. Put in these terms, the interrogation is not to know if the nature has an economic value or not, but to measure this one. The scientific questions linked to these methods are therefore usually defined as technical issues, when their main problem may be philosophical, related to the type of moral link that exists between humans and their environment. The analysis of the theoretical foundations of the contingent valuation method indeed shows that to value environmental goods the individuals have to be in capacity to substitute a state of the environment for their monetary income. They therefore cannot have moral links with these goods that could prevent possibilities of substitution. This hypothesis is however contested by numerous works on environmental ethics that finally raise the question of the signification of the numbers usually interpreted as monetary values of environmental goods

    Perspectives nouvelles en Théorie des organisations : Jacques Rojot vs. Hayek ?

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    Dans son ouvrage magistral Théorie des Organisations, J. Rojot avance deux noms d'auteurs qui ouvrent chacun une piste d'avancée vers ce qu'il appelle « l'individualisme méthodologique complexe » : J.P. Dupuy et I. Giddens . Est-ce à dire que l'individualisme méthodologique complexe est la voie privilégié d'interrogation pour le chercheur en organisations et au-delà en Sciences de Gestion ? Il ne s'agit pas ici de vouloir analyser les écrits ou les apports de Dupuy et de Giddens, ni de critiquer l'ouverture importante que constitue la voie de l'individualisme méthodologique complexe, mais plutôt de la poursuivre en la complétant par les apports d'un troisième auteur bien connu en économie et moins en sciences de gestion : Friedrich Von Hayek.rationalité, information
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