Journal of the Canadian Association for Curriculum Studies (JCACS)
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Une enquête poétique pour se (re)connecter avec la langue de la terre : Marcher avec dįį ndéh
In this article, I strive to move beyond the pervasiveness of colonial ideologies and intellect, decolonizing my experiences by learning through the physical act of being and doing on the Land, while provocatively listening to the silences. It is through the exploration and ingenuity of poetry that the language and knowledge of my ancestors evolved. Weaving in and out of poetic and storied landscapes, I engage with learning from and with dįį ndéh as the medicine stories of my matriarchs begin to unfold.Dans cet article, je m'efforce d'aller au-delà de l'omniprésence des idéologies et de l'intellect coloniaux, en décolonisant mes expériences par l'apprentissage à travers l'acte physique d'être sur la terre, et d’y agir, tout en écoutant ses silences de manière provocante. C'est à travers l'exploration et l'ingéniosité de la poésie que la langue et les savoirs de mes ancêtres ont évolué. En me faufilant dans les paysages poétiques et historiques, je m'engage à apprendre de et avec dįį ndéh alors que les récits médicinaux de mes matriarches commencent à se dévoiler
Point-Point-Point : Une enquête poétique critique féministe sur le silence dans les réponses des candidats à l'enseignement des récits d'agression sexuelle
This project emerges from a larger feminist study where 23 teacher candidate participants took up reading a trauma text set of sexual assault literature and responded to pedagogy for teaching such narratives with adolescents in Canadian K-12 public schools. This critical feminist poetic inquiry (Faulkner, 2016; 2018a; 2018b; 2020a; 2020b; Ohito & Nyachae, 2018; Prendergast, 2015) represents a significant piece of this project: how breath, pauses, slivers of silence(s), and slow pacing surfaced during teachers candidates’s disclosures of violence while discussing their learning about the pedagogical potential of Tarana Burke’s MeToo movement, centering sexual assault narratives in the English literature classroom, and resisting rape culture(s). Because participants’ testimonies of diverse trauma experiences demanded poetry of witness (Davidson, 2003), poetic inquiry allowed for attendance to these offerings through the composition of visual ‘silence poems’ that re-transcribe the disclosures by capturing nonverbal moments: gaps, pauses, trailings off, etc. With the aim of thinking ahead to how secondary English teachers might cultivate radical classroom communities prepared to cultivate radical solidarity as resistance to patriarchal violence, this paper explores how poetic inquiry might especially offer a significant methodological entrypoint for antirape research.Cet article porte sur l'enquête poétique féministe critique qui faisait part d'une étude féministe plus vaste, dans le cadre de laquelle 23 candidates à l'enseignement ont lu le traumatisme d'une agression sexuelle et ont réagi à la pédagogie vers l’enseignement de tels récits à des adolescents dans des écoles publiques canadiennes. Cette enquête poétique a cherché à comprendre comment le souffle, les pauses, les tranches de silence et le rythme lent sont apparus pendant les révélations de violence des candidats enseignants. Ces révélations sont apparues lors de l'apprentissage et de la discussion du potentiel pédagogique du mouvement #MoiAussi de Tarana Burke, en centrant les récits d'agression sexuelle dans la classe de littérature anglaise et en résistant à la culture du viol. Les témoignages des participantes sur les divers traumatismes qu'elles ont vécus exigeaient une poésie du témoignage. L'enquête poétique s'est intéressée aux témoignages de manière visuelle, sous forme de poèmes de silence. Les poèmes du silence ont retranscrit révélations des participantes pour inclure la capture de moments non verbaux, tels que les écarts, les pauses et les abaissements. Les poèmes comportaient également des parties occultées pour indiquer les moments où le chercheur s'est arrêté et a gardé le silence en tant que témoin. Dans le but de réfléchir à la manière dont les professeurs d'anglais de l'enseignement secondaire pourraient cultiver une solidarité radicale dans les communautés scolaires pour résister à la violence patriarcale, cet article explore la manière dont l'enquête poétique pourrait offrir un point d'entrée méthodologique significatif pour la recherche anti-viol
L'illustration des paysages intérieurs
Artwork and exegesis, provided by the artist.Oeuvres d'art et exégèse, donnés par l'artist
Les petites choses quotidiennes : Une réflexion sur la race et le capital durant la pandémie
In response to the race-based, capitalist logics further exposed during the pandemic, I engage in poetic inquiry by weaving the words of Arundhati Roy in a multimodal Vox Justitia. I begin with brief rationale for the inquiry, noting that the pandemic has sharpened the harms of racism and capitalism, and has exposed the fragility of contemporary democracy. I then describe why poetic inquiring in general, and a Vox Justitia in particular, engaged through the writing of Arundhati Roy, offer a useful way to grapple with this moment. Finally, I proceed through the five movements of my Vox Justitia, employing images, news headlines, and excerpts from Roy’s writing, to contextualize my poetic analysis.En réponse aux logiques racistes et capitalistes mises en évidence par la pandémie, je m'engage dans une enquête poétique en tissant les mots d'Arundhati Roy dans un Vox Justitia multimodal. Je commence par une brève justification de l'enquête, en notant que la pandémie a accentué les méfaits du racisme et du capitalisme, et a exposé la fragilité de la démocratie contemporaine. Je décris ensuite pourquoi l'enquête poétique en général, et un Vox Justitia en particulier, engagée à travers l'écriture d'Arundhati Roy, offrent un moyen utile de faire face à ce moment. Enfin, je procède aux cinq mouvements de mon Vox Justitia, en utilisant des images, des titres de journaux, et des extraits de l'écriture de Roy, pour contextualiser cette analyse poétique
Understanding the School Curriculum : Theory, Politics and Principles
Alex Moore’s (2015) Understanding the School Curriculum: Theory, Politics and Principles explores how the school curriculum works through its becoming as it navigates reproductive paranoia and (r)evolutionary schizophrenia. Moore suggests that the school curriculum inevitably intersects with political and socio-economic interests as well as the globalization movement. In this light, the book stimulates the reader to ponder questions such as, “Who decides what kind of knowledge we should have in this wider, ever-changing world?” and “How have issues around knowledge developed with the school curriculum?” and “What sort of future could educators imagine for alternative knowledge, educational practice and society?” Such questions haunt the book, while promoting the educator and the learner to risk weaving a creative becoming and thereby moving the realm of knowledge from the boundary of instrumental rationality to the horizon of dynamics of humanity.Understanding the School Curriculum : Theory, Politics and Principles (Comprendre le programme scholaire : theorie, politique et principes) d’auteur Alex Moore (2015) explore la façon dont le programme scolaire fonctionne à travers son devenir entre la paranoïa reproductive et la schizophrénie de (r)évolution. Moore suggère que le programme scolaire interfère inévitablement aussi bien avec les intérêts politiques et socio-économiques qu’avec le mouvement de la globalisation. Dans cette optique, le livre incite le lecteur à réfléchir aux questions telles que : « Qui décide du genre de connaissances que nous devrions posséder dans ce monde en perpétuelle évolution ? » et « Comment les problèmes liés aux connaissances se sont-ils développés avec le programme scolaire ? » et « Quelle sorte de futur les éducateurs pourraient imaginer pour des connaissances alternatives, une pratique pédagogique et la société ? » Le livre regorge de telles questions tout en encourageant les éducateurs et les apprenants à prendre le risque de tisser un devenir créatif et de déplacer ainsi le domaine de la connaissance de la frontière de la rationalité instrumentale à l'horizon de la dynamique de l'humanité
Le roller sur le passé : une déconstruction d'un espace urbain sociohistorique
Positioning rollerblading as a form of walking, I critically reflect on my experience rollerblading to work in downtown Toronto. I never questioned whose land these roads were covering, what it meant that I could read all of the street names, nor my feelings of unconditional belonging as a Mixed-Race, White-passing, English-literate man. In this paper, I argue that everyday elements of the cityscape (re)shaped a racist sociohistorical geography and my place within it. I employ as a framework Hall’s (1980) concept of articulation, Stanley’s (2011) understanding of racisms as exclusions and Puwar’s (2004) concept of somatic dissonance. Through this lens, I deconstruct how my act of rollerblading exemplified the banality of the sociohistorical city space and unknowingly enacted the dominance of Whiteness.Considérer le roller comme une forme de marche, je réfléchis de manière critique à mon expérience du roller pour travailler au centre-ville de Toronto. Je ne me suis jamais demandé à qui appartenaient la terre sous ces routes, ce que cela signifiait que je pouvais lire tous les noms de rues, ni mes sentiments d'appartenance inconditionnelle en tant qu'homme de race mixte, qui passait pour un blanc et alphabétisé anglais. Dans cet article, je soutiens que des éléments quotidiens du paysage urbain ont (re) façonné une géographie sociohistorique raciste et ma place en son sein. J'emploie comme cadre le concept d'articulation de Hall (1980), la compréhension de Stanley (2011) des racismes comme exclusions et le concept de Puwar (2004) de la dissonance somatique. À travers cette lentille, je déconstruis comment mon acte de roller a illustré la banalité de l'espace sociohistorique de la ville et a incarné sans le savoir la domination de la blancheur
Le curriculum (in)efficace : un aperçu de la manière dont l’Éducation canadienne a toujours (dé)servi les élèves réfugiés noirs
For at least a century, educators have sought to define what education should look like, its purposes, content and approach, and how it could be delivered in the most efficient way. However, when looking at some of the most pre-eminent approaches in the history of curriculum studies, it is possible to observe how each of those “efficient” methods have not been able to welcome the uniqueness of Black refugee students. Despite claims of “diversity celebration”, when educators do not challenge and resist White structures and assumptions, even the most “efficient” curriculum falls short of being responsive to the Other, serving, rather, as another disguise to racism, which has long structured Canadian education. I argue that rather than an efficient ready-made set of rules, education must be conceptualized as an act of unconditional openness to the unknown Other, however uncomfortable and “inefficient” that may sound.Depuis au moins un siècle, les éducateurs ont cherché à définir à quoi devrait ressembler l'éducation, ses objectifs, son contenu et son approche, et comment elle pourrait être dispensée de la manière la plus efficace. Cependant, en examinant certaines des approches les plus prééminentes de l'histoire des programmes d'études, il est possible d'observer comment chacune de ces méthodes « efficaces » n'a pas été en mesure d'accueillir véritablement le caractère unique des étudiants réfugiés noirs. Malgré les affirmations de « célébration de la diversité », lorsque les éducateurs ne remettent pas en question et ne résistent pas aux structures et hypothèses Blanches, même le programme le plus efficace ne répond pas à l'Autre, mais sert plutôt de déguisement au racisme qui a longtemps structuré l'éducation canadienne. Je soutiens qu'au lieu d'un ensemble de règles toutes faites et efficaces, l'éducation doit être conceptualisée comme un acte d'ouverture inconditionnelle à l'Autre inconnu, aussi inconfortable et « inefficace » que cela puisse paraître
Les Passerelles vers de nouveaux apprentissages : marcher vers la vision (de nouveau) d’un stage international
We engage in a creative exploration of the ways in which a walk provided us with insights into how we might enhance the curriculum for a teacher education international practicum in Italy. Drawing from a currere framework, we shifted to mindful walking, and we tell our story in three parts that represent the various stages of our mindful engagement: intention; attention; and attitude. Walking in this way provided the impetus for us to re-examine the curriculum of the international practicum. We argue that mindful walking has the potential to increase observation skills and open up ways to develop deeper cultural connections in an international practicum. We consider what those connections could do to enhance the practicum and our teacher candidates’ experience.Nous nous engageons dans une exploration créative de la manière dont une marche nous a permis de mieux comprendre comment nous pourrions améliorer le programme d'un stage international de formation des enseignant(e)s en Italie. En nous inspirant d'un cadre «currere», nous sommes passés à la marche attentive et nous racontons notre histoire en trois parties qui représentent les différentes étapes de notre engagement conscient : l'intention; l’attention; et l'attitude. Marcher de cette façon nous a incité à réexaminer le programme du stage international. Nous soutenons que la marche consciente a le potentiel d'augmenter les compétences d'observation et d'ouvrir des moyens de développer des liens culturels plus profonds dans un stage international. Nous réfléchissons à ce que ces liens pourraient faire pour améliorer le stage et l’expérience de nos candidats enseignants. et l’expérience de nos candidats enseignants
Les Méditations à pied : devenir en place, en place devenir
Interwoven through four lyric snapshots of haptic relations with place—Saskatchewan, New York, South Africa and Egypt—this philosophic rumination considers the primacy of preconscious bodily feeling to learning. Perception at base level is described as synaesthetic—the whole body sensing and moving in relation to agential landscapes. The tangled snapshots embody inter-multi-sensorial experience so to mirror the ways our bodies exist in relation to things seen and unseen. Together, the two texts, two voices, step in support of walking pedagogies as a profound praxis in service to becoming, an unfolding always underway with place, even distant and unfamiliar. Highlighted as embodied and explored, matter central to an earthly curriculum are the methods of slow, attuned, disciplined attention and somatic resonance.Entrelacée à travers quatre instantanés lyriques des relations haptiques avec le lieu—le Saskatchewan, New York, l’Afrique du Sud et l’Égypte—cette rumination philosophique considère la primauté du sentiment corporel préconscient sur l'apprentissage. La perception au niveau de base se décrit comme synesthésique—le corps entier ressent et bouge en relation avec des paysages agentiels. Les instantanés enchevêtrés incarnent une expérience inter-multi-sensorielle afin de refléter la façon dont nos corps existent par rapport aux choses vues et invisibles. Ensemble, les deux textes, les deux voix, appuient les pédagogies de la marche comme une praxis profonde au service du devenir, un déroulement toujours en cours avec le lieu, même lointain et inconnu. Les méthodes d’une attention lente, harmonieuse et rigoureuse, et de la résonance somatique, sont au cœur d'un programme terrestre
Nous avons besoin d'un nouveau récit : marcher et l'imagination wâhkôhtowin
Inspired and guided by the nêhiyaw (Cree) wisdom concept of wâhkôhtowin, this paper frames walking as a life practice that can teach kinship relationality and help reconceptualize Indigenous-Canadian relations on more ethical terms. I argue that Indigenous-Canadian relations today continue to be heavily influenced by colonial teachings that emphasize relationship denial. A significant curricular and pedagogical challenge faced by educators in Canada today is how to facilitate the emergence of a new story that can repair inherited colonial divides and give good guidance on how Indigenous peoples and Canadians can live together differently. In my experience, the emergence of a new story can be facilitated through the life practice of walking.Inspiré et guidé par le concept de sagesse nêhiyaw (Cree) du wâhkôhtowin, cet article présente la marche comme une pratique de la vie qui peut enseigner la relation de parenté et aider à reconceptualiser les relations entre les autochtones et le Canada sur des termes plus éthiques. Je soutiens qu'aujourd'hui, les relations entre les Autochtones et les Canadiens continuent d'être fortement influencées par les enseignements coloniaux qui mettent l'accent sur le déni des relations. Un défi scolaire et pédagogique important auquel font face les éducatrices/teurs au Canada aujourd'hui est de savoir comment faciliter l'émergence d'une nouveau récit qui peut réparer les fractures coloniales héritées et donner de bonnes indications sur la façon dont les peuples autochtones et les Canadiens peuvent vivre ensemble différemment. D'après mon expérience, l'émergence d'une nouvelle histoire peut être facilitée par la pratique de la vie en marchant