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    La sensibilité sociale d'enfants présentant un trouble du spectre de l'autisme en interaction avec leur grand-parent

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    Le trouble du spectre de l'autisme (TSA) se définit par des difficultés sociocommunicationnelles et par la présence de comportements ou d'intérêts restreints ou répétitifs (Association américaine de psychiatrie [APA], 2013). Ainsi, les parents doivent s'investir dans la réadaptation de leur enfant et réorganiser leur quotidien de manière à pallier l'altération fonctionnelle liée au TSA (des Rivières Pigeon, Courcy, Boucher, Laroche, & Poirier, 2015). Afin de soutenir les parents dans ces nombreuses responsabilités, les grands-parents sont souvent amenés à s'impliquer dans la prise en charge des soins de l'enfant (Rousseau, 2009). Les interactions entre les grands-parents et l'enfant présentant un TSA peuvent toutefois comporter des particularités, en raison même des déficits sociaux de l'enfant. Par contre, des études ont démontré que ces enfants présentent une sensibilité aux stimuli sociaux envers des adultes significatifs, et ce, en dépit de l'altération sociocommunicationnelle observée (Caron, Royer, & Forget, 2014). Ainsi, les enfants ayant un TSA présentent une tendance à varier leur comportement en fonction de l'attention reçue des parents, des éducateurs et des enseignants (Duval & Forget, 2005; Forget & Rivard, 2010; Poirier & Forget, 1996). Bien que les grands-parents soient identifiés comme des personnes significatives, aucune étude ne s'est intéressée à la sensibilité sociale des enfants présentant un TSA lorsqu'ils interagissent avec leur grand-parent. Cette étude vise à quantifier la sensibilité sociale d'enfants âgés de trois à six ans lorsqu'ils interagissent avec leur grand-parent (n = 6 dyades) dans une situation autonome, pratique et sociale. Les comportements de l'enfant et de son grand-parent sont d'abord observés en milieu naturel à huit reprises à raison de 90 minutes chaque fois. La sensibilité sociale est mesurée par une analyse de régression linéaire simple à l'aide de la loi généralisée de l'appariement et des analyses descriptives sont utilisées pour documenter les comportements observés. Les résultats indiquent que les enfants de cette étude ont une préférence pour les comportements sociaux comparativement aux comportements non-sociaux. La préférence pour les comportements sociaux correspond à la notion de biais dans le cadre de la loi généralisée de l'appariement. Parmi les comportements recensés, les enfants manifestent le plus souvent des réponses aux demandes des grands-parents et ils cherchent à maintenir l'échange avec eux. Dans une plus faible mesure, ils vont eux-mêmes initier l'interaction avec le grand-parent. Le taux de comportements sociaux varie selon les conditions; les enfants interagissent ainsi davantage lorsque le contexte est favorable à un échange soit lors d'une condition sociale. Par contre, ils ne modifient pas leurs comportements en fonction de l'attention donnée par leur grand-parent. Il n'y a pas de différence de sensibilité sociale selon les conditions, qu'elles soient autonome, pratique ou sociale. Par ailleurs, les tâches ont été choisies en fonction de la capacité de l'enfant et non pas pour induire des apprentissages. Il est donc possible que les enfants ne modifient pas leurs comportements en fonction de l'attention du grand-parent lorsqu'il s'agit d'une tâche acquise comme le font les personnes avec un TSA de niveau léger en contexte de classe (Poirier & Forget, 1996). En effet, un enfant qui maîtrise une tâche peut la faire de manière indépendante, et ce, peu importe les contingences présentes dans l'environnement au même moment. Cet essai est composé d'une recension des écrits scientifiques sur les grands-parents d'enfants ayant un TSA et sur la sensibilité sociale des enfants. Ensuite, un article reprend les points centraux de cette recension et présente la méthode et les résultats obtenus. L'ensemble des résultats est discuté de manière plus approfondie dans la dernière partie abordant les apports et les limites de cette étude de même que des recommandations pour de futures recherches.\ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : autisme, grand-parent, sensibilité sociale, comportements sociau

    L’analyse des comportements sociaux d’enfants présentant un trouble du spectre de l’autisme en présence de leurs grands-parents par la loi généralisée de l’appariement

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    Le trouble du spectre de l’autisme est caractérisé par des difficultés de la communication sociale et des comportements/intérêts restreints ou répétitifs. La famille doit relever les défis associés aux difficultés de l’enfant. Les grands-parents d’enfants présentant un TSA font, d’ailleurs, souvent partie du réseau de soutien de la famille.Objectif : Cette étude s’intéresse aux comportements sociaux d’enfants d’âge préscolaire présentant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) (n = 6 dyades) ainsi qu’à leur sensibilité à l’attention de leurs grands-parents (n = 4 dyades).Méthode : Les comportements des dyades de participants ont été observés à domicile à huit reprises durant 90 minutes. Trois tâches différentes devaient être effectuées : une activité autonome, une tâche pratique et une activité sociale.Résultats : Les résultats précisent la tendance des enfants à émettre différents comportements sociaux lors d’activités autonomes, pratiques et sociales. Les enfants de cette étude présentent tous une préférence à émettre des comportements sociaux comparativement aux comportements non sociaux. Par ailleurs, ils ne modifient pas leurs comportements en fonction de l’attention donnée par leurs grands-parents laquelle consiste principalement à regarder l’enfant durant l’interaction. Il est possible que les renforçateurs octroyés par les grands-parents ne soient pas suffisamment substantiels pour être détectés par l’enfant ayant un TSA en raison d’un fréquent déficit à coordonner le regard à celui de l’interlocuteur. Des recommandations sont proposées pour favoriser l’émergence de comportements de socialisation chez l’enfant.Autism spectrum disorders are characterized by difficulties in social communication and behaviour as well as restricted or repetitive interests. Families who care for children with ASD must confront these challenges. Grandparents are often active participants of a parent support network for families that have children with ASD.Objectives: This study aims to quantify the social behaviors of children with autism spectrum disorder (ASD) (n = 6) and their social sensibility (n = 4) while interacting with their grand-parents.Methods: The participants were observed eight times for 90 minutes. Three different situations were observed: an autonomous activity, a practical task and a social one.Results: The results confirm the tendency of the children with ASD to produce social behaviors in autonomous, practical and social activities. The children of this study have a preference for social behaviors. Besides that, they do not change their behavior in regards to the attention given by the grand-parents. Most of the attention behaviors of the grand-parents is about watching the child during the tasks. It is possible that this reinforcement isn’t substantial enough to be detected by the child with ASD because of their deficit with visual contact. Recommendations are done to facilitate the emergence of social behaviors

    Le parcours des parents et des enfants présentant un TSA

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    Objectif : Cette recherche s’intéresse à l’expérience des parents (n = 41) concernant leur enfant ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) selon différents thèmes clés de son développement, soit le diagnostic, la santé, la famille, l’intervention, le milieu de garde éducatif, le milieu scolaire, l’âge adulte et la reconnaissance du trouble.Méthode : Quarante et un parents de personne présentant un TSA ont été recrutés par la Fédération québécoise de l’autisme (FQA) et certains par échantillonnage de convenance afin d’assurer une variabilité quant à la sévérité du trouble. Ils ont ensuite répondu à un questionnaire de 192 questions, couvrant les données signalétiques du répondant, le diagnostic de l’enfant, l’état de santé, l’aspect familial, les services de répit, le milieu de garde éducatif, les interventions, le milieu scolaire fréquenté, la période de l’adolescence, l’âge adulte, les droits et la reconnaissance du trouble. Ce questionnaire a été lu et commenté par dix étudiantes de niveau doctoral en psychologie et par trois experts en TSA afin d’évaluer la pertinence, la justesse et l’étendue des questions. Le questionnaire a été passé à 10 parents dans le cadre d’une étude qualitative et les questions ont été ajustées pour concevoir le questionnaire de la présente étude.Résultats : Les résultats indiquent que les premières inquiétudes des parents à ce qui a trait au développement de leur enfant concernent le langage, le contact visuel, l’isolement et la motricité. Les parents mentionnent éprouver des émotions positives comme la fierté et la joie ainsi que des émotions négatives telles que l’inquiétude relativement à l’avenir à leur enfant. Quelques familles profitent des services de répit et les parents estiment que les services d’intervention sont insuffisants. Près de la moitié des parents sont satisfaits des services reçus à l’école. La plupart des adultes ayant un TSA habitent toujours avec au moins un de leurs parents. Certains d’entre eux travaillent, mais la rémunération est minimale. Sur le plan de la reconnaissance, une majorité de parents indique qu’ils auraient préféré que leur enfant n’ait pas de TSA afin que la vie de ce dernier soit plus facile.Conclusion : Les données recueillies permettent une compréhension de l’expérience des parents pouvant servir à l’adaptation des services aux familles d’enfant présentant un TSA. Une plus grande connaissance quant aux services éducatifs en milieu de garde, aux services d’interventions à prodiguer à leur enfant lors de la petite enfance ou en milieu scolaire ainsi qu’aux services pouvant être obtenus sur le plan des répits serait à favoriser afin d’aider les parents à mieux organiser les services de leur enfant.Objectives: This research aims to study parents’ experiences (n = 41) of their autistic child. in regards to different aspects of his development, such as diagnosis, health, family, interventions, child care services, school and awareness of the disorder.Methods: In order to ensure variability in the levels of severity of the disorder, forty-one parents of persons with an Autism Spectrum Disorder (ASD) were recruited either through the Fédération québécoise de l’autisme (FQA) or through a convenience sample. Participants were asked to complete a 192-item questionnaire covering respondents’ demographic information, the child’s diagnosis as well as information regarding health, family, respite services, child care setting, interventions, school setting, adolescence, adulthood, individual rights and awareness of the disorder. This questionnaire was reviewed by ten doctoral students in psychology and by three ASD experts to assess the relevance, the correctness and the richness of the questions. The questionnaire was adapted accordingly and was administered to 10 parents within the framework of a qualitative study.Results: This study revealed that parents’ primary concerns regarding their child’s development regarded language development, visual contact, isolation and motor abilities. These parents also mentioned feeling positive emotions, such as pride and joy, as well as negative emotions, such as worries about their child’s future. Only a few of these families used respite services and most deemed intervention services as insufficient; about half of parents were satisfied with the services provided at school. Moreover, most of adults with ASD have always lived with at least one of their parents; some have occupations, but their salary is minimal. In terms of disorder awareness, parents mentioned that they would have preferred that their child not have the disorder in order for them to live an easier life.Conclusion: Data obtained from this study serves to provide a better comprehension parents’ experiences, which can contribute to adapting the services for families of children living with ASD. In addition, an increase in public funding for intervention and respite services is recommended as it was considered insufficient
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