116 research outputs found

    Mobilité, accessibilité et équité : pour un renouvellement de l'analyse des inégalités sociales d'accès à la ville

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    International audienceDepuis les années 1990, la question de l'équité de l'accès à la ville et aux aménités urbaines a fait l'objet d'une abondante littérature dans les domaines des études urbaines, de la planification territoriale, des transports et de la mobilité, notamment au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. L'état de l'art fait apparaître un relatif paradoxe : alors même que les études sur l'accessibilité, les réflexions sur la définition de la notion d'équité, les applications sur des terrains variés se multiplient, la prise en compte des inégalités sociales et l'usage de la notion d'accessibilité dans le champ des transports sont aujourd'hui encore peu développées. Ce paradoxe peut s'expliquer par une relative confusion entre les notions de mobilité et d'accessibilité, qui tend à assimiler toute amélioration des conditions de déplacement quotidien des personnes à une amélioration de leurs conditions d'accès à la ville. Un glissement sémantique est notamment sensible dans la vision qui consiste à faire de la mobilité une condition de l'insertion sociale, ou à l'inverse à considérer l'immobilité ou l'incapacité à se déplacer facilement, qu'elle soit physique ou due à la pauvreté, comme un handicap auquel les politiques publiques doivent s'efforcer de remédier. Pour autant, les indicateurs classiques de la mobilité quotidienne apparaissent difficilement interprétables tant en termes de qualité de l'insertion sociale que d'inégalités entre les individus ou de justice sociale et spatiale. Une mobilité importante peut ainsi résulter de contraintes fortes, telles que l'éloignement au(x) lieu(x) de travail ou l'accomplissement de programmes d'activité complexes. Par ailleurs, une amélioration des conditions de déplacement peut aboutir à moyen ou long terme à une dégradation de l'accessibilité de certains individus, en raison d'effets non désirés et souvent peu anticipés tels que les coupures urbaines, l'étalement urbain ou la gentrification des quartiers les mieux desservis par les transports publics. Au regard de la mesure et de l'analyse des inégalités socio-spatiales, le recours à la notion d'accessibilité présente plusieurs intérêts majeurs. Dans son acception la plus large, elle permet de croiser les dimensions de l'aménagement urbain (densité, mixité, colocalisation des activités), des systèmes de déplacement (qualité et diversité des services de transport, performance des réseaux), des individus et des groupes sociaux (ressources, contraintes, besoins des personnes) et du temps (accessibilité temporelle des aménités urbaines, compatibilité des emplois du temps). Par ailleurs, elle est directement interprétable en termes d'inégalités sociales et d'équité spatiale. Enfin, du fait de son caractère multidimensionnel, cette notion invite à la fois à un rapprochement des disciplines scientifiques et des méthodes appliquées à l'appréhension des inégalités socio-spatiales et à un croisement des secteurs d'action publique concernés par cette problématique. En s'appuyant sur un état de l'art des indicateurs d'accessibilité et de leurs usages, cette communication explore les possibilités et l'intérêt d'un renouvellement de l'analyse des inégalités sociales d'accès à la ville. Après avoir souligné la diversité et les qualités différentielles des indicateurs existants, nous présenterons les résultats d'analyse issus de travaux récents. Puis nous poserons la question d'un changement des problématiques et de la construction d'une réflexion multi-sectorielle dans le champ des études et des politiques urbaines appliquées aux inégalités d'accès aux ressources urbaines

    The role of social data in investment assessment: current practice and potential improvements

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    In the field of transport studies, research on urban access generally deals with this notion in a narrow sense. Most of the time the issue of access is analyzed in terms of transportation network performance, using economic models that were designed to assess infrastructure efficiency. In this paper we argue that the social characteristics of space and of individuals, along with the provision of urban amenities in a given urban environment, are also essential elements in the complex notion of urban access. Therefore, urban access should be analyzed not only in terms of transportation networks but also from the perspective of spaces and individuals. We begin with a review of studies measuring urban access through accessibility in the field of transport studies, without restricting our analysis to transportation networks and transport policies. By rejecting a narrow definition of urban access, we seek to broaden thinking on measuring social access inequalities and their implications for public policy. We will then examine policies implemented to improve accessibility, focusing on those policies that emphasize the social dimension of urban access, and offering a critical review of the models and indicators used to assess transportation investments and policies. Finally, we will suggest some possible explanations for the lack of emphasis on social accessibility and offer suggestions to help overcome current difficulties

    INTRODUCTION

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    International audienceMalmené par des discours contemporains qui érigent la mobilité en norme et valeur dominante, le quartier a probablement perdu, du moins en apparence, bon nombre des vertus qui lui étaient attachées lorsque, dans les années 1960, les sociologues l’analysaient comme un village et un nœud structurant des sociabilités [Gans, 1962 ; Coing, 1966 ; Willmott et Young, 1953]. Au début des années 1980, la politique de la ville naissante le considérait encore comme un lieu d’ancrage et d’intégration, support de développement social et urbain, et de nombreux travaux s’attachaient à appréhender les rapports sociaux à cette échelle. Les représentations contemporaines du quartier sont pour le moins contrastées. D’un côté, une vision romantique des rapports sociaux de voisinage dans un quartier-village ; de l’autre, l’image médiatisée des quartiers populaires, ceux dont « on parle », lieux de concentration de la pauvreté, où les habitants n’auraient d’autres choix que le repli sur les maigres ressources offertes localement. D’autres travaux annoncent la mort du quartier qui, à l’heure de la mondialisation, ne constituerait plus une échelle pertinente d’analyse de la vie urbaine. Ces représentations tendent ainsi à opposer ancrages et mobilités, l’ancrage étant selon les cas considéré comme une valeur positive ou négative. Elles ne sont pas sans incidences sur la nature des politiques urbaines. En effet, selon que l’on privilégie la dimension de l’ancrage au quartier ou celle de la mobilité, les options politiques se définissent différemment, en faveur du développement endogène ou, au contraire, de la déségrégation et de la mixité sociale

    INTRODUCTION

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    International audienceMalmené par des discours contemporains qui érigent la mobilité en norme et valeur dominante, le quartier a probablement perdu, du moins en apparence, bon nombre des vertus qui lui étaient attachées lorsque, dans les années 1960, les sociologues l’analysaient comme un village et un nœud structurant des sociabilités [Gans, 1962 ; Coing, 1966 ; Willmott et Young, 1953]. Au début des années 1980, la politique de la ville naissante le considérait encore comme un lieu d’ancrage et d’intégration, support de développement social et urbain, et de nombreux travaux s’attachaient à appréhender les rapports sociaux à cette échelle. Les représentations contemporaines du quartier sont pour le moins contrastées. D’un côté, une vision romantique des rapports sociaux de voisinage dans un quartier-village ; de l’autre, l’image médiatisée des quartiers populaires, ceux dont « on parle », lieux de concentration de la pauvreté, où les habitants n’auraient d’autres choix que le repli sur les maigres ressources offertes localement. D’autres travaux annoncent la mort du quartier qui, à l’heure de la mondialisation, ne constituerait plus une échelle pertinente d’analyse de la vie urbaine. Ces représentations tendent ainsi à opposer ancrages et mobilités, l’ancrage étant selon les cas considéré comme une valeur positive ou négative. Elles ne sont pas sans incidences sur la nature des politiques urbaines. En effet, selon que l’on privilégie la dimension de l’ancrage au quartier ou celle de la mobilité, les options politiques se définissent différemment, en faveur du développement endogène ou, au contraire, de la déségrégation et de la mixité sociale

    Trajectoires résidentielles, construction des espaces de vie et ancrage dans le périurbain. Enquête au nord de l’agglomération parisienne

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    International audienceThis article focuses on the links between residential trajectories, building living spaces, and territorial anchoring in suburban areas. It follows recent studies that qualify certain homogenizing representations of suburban residents. It uses the results of a survey conducted in the suburban area north of the greater Paris region. This survey consisted of around one hundred interviews with households of varied social positions, concerning their residential and biographical history, their practices, and representations of their living space. Beyond the image of the dual income family leaving the dense city to buy a house in an improved living environment, the article reflects the diversity of the types of inhabitants’ residential trajectories and of the logic explaining their residential choice. It not only stresses that the living spaces of suburban inhabitants are characterized by proximity to, and the use of, local resources, but, in addition, points out that previous places of residence are also resource sites for individuals, indicating a “multi-polarization” of practices and a “multi-anchoring” of individuals.Cet article aborde les liens entre trajectoires résidentielles, construction des espaces de vie et ancrage territorial dans les espaces périurbains. Il s’inscrit dans la lignée de travaux récents qui nuancent certaines représentations tendant à homogénéiser les habitants du périurbain. Il exploite les résultats d’une enquête menée dans le périurbain au nord de l’agglomération parisienne, qui a consisté en une centaine d’entretiens avec des ménages aux positions sociales variées, portant sur leurs parcours résidentiel et biographique, leurs pratiques et représentations de leur espace de vie. Au-delà de la figure du couple bi-actif qui quitte la ville dense pour acheter une maison dans un cadre de vie valorisé, l’article rend compte de la diversité des types de trajectoires résidentielles de ces habitants et des logiques expliquant leur choix résidentiel. Il souligne également que les espaces de vie des habitants du périurbain sont caractérisés par la proximité et le recours aux ressources locales, mais que les lieux de résidences antérieures constituent des lieux de ressources pour les individus, ce qui induit une « multipolarisation » des pratiques et un « multi-ancrage »

    Mobilité et ancrage dans les quartiers pauvres : les ressources de la proximité

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    National audienc

    La politique de la ville, un outil pour lutter contre la ségrégation ?

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    International audienc

    Les villes petites et moyennes. Territoires Ă©mergents de l'action publique.

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    Les Conférences POPS

    Urban shrinkage and socio-spatial disparities: are remedies worse than the disease?

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    International audienc
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