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De l’énonciation à la réflexivité : quand la télévision se prend pour objet
L’une des façons de penser la télévision consiste à en étudier l’énonciation pour mieux comprendre son discours.  L’article  adopte à cet effet une perspective sémiologique et historique. Issue de la linguistique, la problématique de l’énonciation a été pensée par la théorie du cinéma avant d’être réinvestie par les études sur la télévision. Trois grands enjeux se dégagent : la responsabilité énonciative, la relation énonciative et les genres. Si on retrace l’histoire des émissions réflexives à la télévision française, de 1947 à nos jours, ces émissions révèlent de multiples tendances et en particulier une transformation progressive de l’objet réfléchi : on parle d’abord de télévision, puis de vedettes, de missions, de la place du téléspectateur et du processus interprétatif et enfin de chaînes. Cette observation permet de saisir les évolutions du discours réflexif, et de conceptualiser la réflexivité à la télévision. L’étude  montre  combien les programmes réflexifs sont révélateurs de l’identité des chaînes qui les produisent.This study takes a historical and a semiological perspective to the issue of televisual enunciation. The consideration of televisual enunciation provides a way through which to understand the discourse of television. The question of enunciation, stemming from linguistics, was applied to the movie theory before relocating it in television studies. A review of these different approaches allows to define three major points : enunciative responsibility, enunciative relation and the question of genres. A historical approach of reflexive programs of French television from 1947 to our time reveals many trends and shows the progressive evolution of the reflected object : television itself, then the celebrities, missions, the place of televiewers, the interpretative process and eventually networks. These observations allow to understand the evolution of the reflexive discourse and to conceptualize televisual reflexivity. The work on reflexive programs (when television speaks of television) is especially pertinent to reveal the identity of a network
La question des objets médiatiques illégitimes et populaires
Les émissions de télévision populaires ainsi que la presse people sont des objets médiatiques qui sont souvent qualifiés de populaires, voire illégitimes. Cette communication propose de réfléchir à la position du chercheur, à ses contraintes et ses méthodes, lorsqu’il a fait le choix de travailler sur le discours de médias qui rassemblent une forte audience et une mauvaise image dans l’imaginaire collectif. Comment appréhender, dans l’espace de la recherche, des discours médiatiques qui peinent à trouver une légitimité. On se pose, in fine, la question de savoir si (comme pour le cas des reality shows) un genre populaire est condamné à disparaître avant de pouvoir entrer dans l’histoire de la télévision.Television programs with mass appeal as well as gossip magazines are media objects that are often qualified as lower class or even as non-legitimate. This paper proposes to examine the position of the researcher, his constraints and his methods when he chooses to work on the discourse of media with a high audience and a bad image in the collective imagination. How can media discourse which is having a difficult time finding a legitimate place be understood in the realm of research? Finally, the question is to know if (as in the case of reality shows) a genre with mass appeal is doomed to disappear before becoming part of the history of television
De l’image cinématographique aux imaginaires télévisuels
Comment parle-t-on du cinéma à la télévision ? Que disent les journaux télévisés du Festival de Cannes ? En cherchant à savoir comment le mode d’énonciation authentifiant de la télévision traite du Festival de Cannes, on s’aperçoit que ce sont les stars, non leurs films, qui intéressent. Depuis les actualités cinématographiques, qui insistaient sur les « vedettes » du grand écran, jusqu’à la « télé-réalité », qui fabrique ses propres stars, il s’agit ici de mettre en évidence les spécificités discursives de la télévision en matière de cinéma. Puisant dans le réservoir à rêves cinématographique, la télévision semble imposer des règles précises, et tenter d’inscrire dans le quotidien et le réel toute la magie du 7e art.How does television speak about cinema ? What do television news say about the Cannes Film Festival ? One quickly realizes that people are interested in movies stars, rather than in their actual movies. From film news, which promoted movie stars, to “ real TV ” which creates its own stars, we now need to understand how television’s specific characteristics are used to talk about cinema. Stealing from cinema’s dreamland, television now seems to impose its own rules, and tries to inject movie magic in daily events and real life
De l’énonciation à la réflexivité : quand la télévision se prend pour objet
L’une des façons de penser la télévision consiste à en étudier l’énonciation pour mieux comprendre son discours.  L’article  adopte à cet effet une perspective sémiologique et historique. Issue de la linguistique, la problématique de l’énonciation a été pensée par la théorie du cinéma avant d’être réinvestie par les études sur la télévision. Trois grands enjeux se dégagent : la responsabilité énonciative, la relation énonciative et les genres. Si on retrace l’histoire des émissions réflexives à la télévision française, de 1947 à nos jours, ces émissions révèlent de multiples tendances et en particulier une transformation progressive de l’objet réfléchi : on parle d’abord de télévision, puis de vedettes, de missions, de la place du téléspectateur et du processus interprétatif et enfin de chaînes. Cette observation permet de saisir les évolutions du discours réflexif, et de conceptualiser la réflexivité à la télévision. L’étude  montre  combien les programmes réflexifs sont révélateurs de l’identité des chaînes qui les produisent.This study takes a historical and a semiological perspective to the issue of televisual enunciation. The consideration of televisual enunciation provides a way through which to understand the discourse of television. The question of enunciation, stemming from linguistics, was applied to the movie theory before relocating it in television studies. A review of these different approaches allows to define three major points : enunciative responsibility, enunciative relation and the question of genres. A historical approach of reflexive programs of French television from 1947 to our time reveals many trends and shows the progressive evolution of the reflected object : television itself, then the celebrities, missions, the place of televiewers, the interpretative process and eventually networks. These observations allow to understand the evolution of the reflexive discourse and to conceptualize televisual reflexivity. The work on reflexive programs (when television speaks of television) is especially pertinent to reveal the identity of a network
Chapitre 4. Une télévision centrée sur elle-même ? Une télévision en devenir
« Rien n’est jamais et tout devient toujours. » Platon, Théétète. La télévision française des années 70 est surprenante. Elle est là où on ne l’attend pas. Elle ne tient pas les promesses forgées par nos souvenirs, elle est ailleurs, souvent juste à côté de cette mémoire qui nous trahit. On pourrait objecter que c’est le cas de toutes les décennies que l’on a pu vivre, et qui s’éloignent de nous par le travail du temps. Mais ce n’est pas le cas. La télévision des années 70 a ceci de par..
La question des objets médiatiques illégitimes et populaires
Television programs with mass appeal as well as gossip magazines are media objects that are often qualified as lower class or even as non-legitimate. This paper proposes to examine the position of the researcher, his constraints and his methods when he chooses to work on the discourse of media with a high audience and a bad image in the collective imagination. How can media discourse which is having a difficult time finding a legitimate place be understood in the realm of research? Finally, the question is to know if (as in the case of reality shows) a genre with mass appeal is doomed to disappear before becoming part of the history of television
« Mes jours et mes nuits avec Brad Pitt » : l’affiche de cinéma, une identité énoncée de la chambre d’étudiant à la télévision
The recurring figures placed on the walls of the rooms of students are always Brad Pitt, Julia Roberts or Johnny Depp. These same actors, almost always, in their same photo-filmic incarnations: Sleepy Hollow, My Best Friend’s Wedding, Fight Club and The Ninth Gate make up a kind of «palmares» of the student’s posters. As small detail: all these posters were «within mouth range» and some were slightly worn at the level of the actor’s lips. It is impossible for us to draw any conclusion from this of any general nature concerning cinephilic fetishism of the students, because during the night, the researcher, of course, does not have access to their rooms and does not have access to their real intimacy. However, this detail serves to show the difficulty which exists when one tries to comprehend the meaning that each one places in the cultural objects that he tries to appropriate. By occupying the first place of the cultural practices of free time, for the young students, the cinema participates in the construction of an identity in the process of gaining autonomy. We propose here a transversal analysis which associates the resources of semiology and sociology through an approach to the construction of the spectator’s image by means of his utilization of the film poster. Firstly, it is a question of seeking the origin of one’s cinematographic taste film as a promise to oneself, at a moment when one’s cultural identity is being built. Then, we are then interested in the phenomenon of the film poster, in particular the placing of the poster as personal statement in one’s intimate space in the room. How, in the development of the cultural identity around the film practices, one or several film posters cross the threshold of the room of the student to come beside him and share his space. Finally, we study the relation of the poster to the programmes of television dedicated to the cinema. From the media space to the intimate space, the poster serves both as a decor and a statement. It testifies to the inexpressible one, that part of one’s identity that words cannot render. It is an act of statement which possesses multiple values, a door with a view on the student which shows us how he brings public space into his personal space.Ce sont toujours les figures rĂ©currentes de Brad Pitt, Julia Roberts ou Johnny Depp qui se bousculent sur les murs des chambres d’étudiants. Ces mĂŞmes acteurs, quasiment toujours dans leurs mĂŞmes incarnations photo-filmiques: Sleepy Hollow, Le Mariage de mon meilleur ami, Fight Club et La Neuvième Porte viennent ainsi composer une sorte de «top four» des accrochages estudiantins. DĂ©tail singulier: toutes ces affiches Ă©taient «à portĂ©e de bouche» et certaines Ă©taient lĂ©gèrement usĂ©es Ă la hauteur des lèvres de l’acteur. Il nous est impossible d’en tirer lĂ une quelconque conclusion d’ordre gĂ©nĂ©ral Ă propos du fĂ©tichisme cinĂ©philique chez les Ă©tudiants, car le chercheur n’a accès ni la nuit aux chambres ni Ă l’intimitĂ© propre et parfois solitaire des Ă©tudiants. Ce dĂ©tail mĂ©ritait toutefois d’être soulignĂ© Ă l’aune de ce travail pour reposer la difficultĂ© effective qui existe lorsque l’on se confronte Ă la comprĂ©hension du sens que chacun d’entre nous place dans les objets culturels que l’on tente de s’approprier. C’est en occupant le premier rang des pratiques culturelles de sortie que le cinĂ©ma participe chez les jeunes Ă©tudiants de la construction d’un soi identitaire en voie d’autonomisation. On propose ici une analyse transversale qui cumule les ressources de la sĂ©miologie et de la sociologie en abordant la construction du spectateur par le moyen de l’usage de l’affiche de cinĂ©ma. Il s’agit, dans un premier temps, d’interroger la naissance du goĂ»t cinĂ©matographique comme promesse Ă soi-mĂŞme, Ă un moment oĂą l’identitĂ© culturelle est en construction. On s’intĂ©resse ensuite au phĂ©nomène de l’affiche de cinĂ©ma, et notamment l’affichage en tant que pratique privĂ©e dans la chambre. Comment, dans la formation de l’identitĂ© culturelle autour des pratiques cinĂ©matographiques, une ou des affiches de cinĂ©ma franchissent le seuil de la chambre de l’étudiant pour venir Ă ses cĂ´tĂ©s partager cet espace? On Ă©tudie enfin le rapport de l’affiche avec les Ă©missions de tĂ©lĂ©vision consacrĂ©es au cinĂ©ma. De l’espace mĂ©diatique Ă l’espace intime, l’affiche balise un parcours qui se veut autant dĂ©cor que discours. Elle tĂ©moigne de l’indicible soi, elle est un acte d’énonciation qui possède de multiples valeurs, une fenĂŞtre, «a room with a view» qui introduit un espace public imaginĂ© dans l’intimitĂ© de la chambre d’étudiant.Son la figuras de Brad Pitt, Julia Robert o Johnny Depp, que más se encuentran en las paredes de las habitaciones de los estudiantes. Estos actores, quasi siempre en las mismas fotofilmicas incarnaciones: Sleepy Hollow, My Best Friend’s Wedding, Fight Club, The Ninth Gate, constituyen asi un «palmarĂ©s» de los carteles de estudiantes. Detalle particular: todas estas fotos estaban al alcence de la boca y algunas ligeramente usadas al sitio de los labios del actor. No podemos sacar ninguna conclusiĂłn acerca del fetichismo cinefĂlico de los estudiantes, pues la intimidad de estos no es accesible al investigador. Sin embargo, este detalle merece ser señalado porque interroga las dificultades que encuentra el que se enfrenta a la comprensiĂłn del sentido que cada uno pone en los objetos culturales que intenamos apropriarnos. El cinema ocupa la primera posiciĂłn en las prácticas culturales de los estudiantes. Por eso, contribuye a la construcciĂłn y a la autonomizaciĂłn de la identitad. Proponemos aqui un análisis con los recursos de la semiologĂa y de la sociologĂa, para describir la construcciĂłn del espectador por medio del cartel de cinema. Se trata primero de interrogar el nacimiento del gusto cinematográfico como promesa que se hace uno a si mismo, en el momento de construcciĂłn de la identidad cultural. Nos interesamos despues al fenĂłmeno del cartel de cinema, sobre todo como práctica privada en la habitaciĂłn. Como, durante la formaciĂłn de la identidad cultural, uno o varios carteles cinematográficos pasan el umbral de la habitaciĂłn del estudiante y comparten su espacio de vida. Estudiamos por fin las relaciones entre lors carteles y los programas de televisiĂłn tratando de cinema.Malinas Damien, Spies Virginie. « Mes jours et mes nuits avec Brad Pitt » : l’affiche de cinĂ©ma, une identitĂ© Ă©noncĂ©e de la chambre d’étudiant Ă la tĂ©lĂ©vision. In: Culture & MusĂ©es, n°7, 2006. pp. 39-63
L’information à la télévision, un spectacle ?
What does it mean to consider information as a show? Information and communication sciences are going through multiple approaches to answer that question, studying different objects. This article focuses on four of them (newscast, broadcasted ceremonies and spectacular debates, and infotainment), and with no pretention of being exhaustive, questions them through the light of recent research considering those topics: what does it mean to consider the world as a show? To what extent are the actors of reality making a show of themselves? What makes the event a reflexive show? To what extent infotainment has changed political speech on television