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    Un marqueur discursif du français parlé: écoute ou l’appel à la raison

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    Le marqueur discursif écoute / écoutez du français est caractéristique de l’oral spontané et n’apparaît que dans des interactions. Il suppose une interlocution, une adresse à un allocutaire. Nous faisons ici une description sémantique et pragmatique de ce marqueur en établissant deux grandes catégories d’emploi. Ecoute 1 porte sur un énoncé p et sert à négocier un désaccord, en essayant d’établir un consensus. Il est extérieur aux enchaînements discursifs. Ecoute 2 fonctionne en emploi absolu. Il réagit à un discours ou à un comportement de l’allocutaire et marque le mécontentement du locuteur vis-à-vis de ceux-ci. Ecoute s’utilise pour demander à l’allocutaire de faire un effort de compréhension, d’être raisonnable. C’est là le sens central du marqueur, sa signification en langue, qui permet de faire le lien entre les deux emplois

    La oposición Mais/Ainz en francés medieval.

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    Sin resume

    Présentation

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    1. Énonciation et marques d’oralité Longtemps ignorée par la grammaire et la linguistique traditionnelles, l’étude de l’oral occupe aujourd’hui une position centrale et fait l’objet de nombreux travaux. La linguistique s’est toujours donné comme objet d’étude le français écrit standard ou une langue plus ou moins neutralisée. L’écrit a le prestige de la littérature et de l’orthographe grammaticale. Le français parlé, par contre, était considéré traditionnellement comme un système fautif, prés..

    Présentation

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    1. Énonciation et marques d’oralité Longtemps ignorée par la grammaire et la linguistique traditionnelles, l’étude de l’oral occupe aujourd’hui une position centrale et fait l’objet de nombreux travaux. La linguistique s’est toujours donné comme objet d’étude le français écrit standard ou une langue plus ou moins neutralisée. L’écrit a le prestige de la littérature et de l’orthographe grammaticale. Le français parlé, par contre, était considéré traditionnellement comme un système fautif, prés..

    Perception visuelle, inférence et polyphonie : de il pert que à il paraît que

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    Nous étudions ici l’évolution sémantique de la structure impersonnelle il paraît que p depuis l’ancien français il pert que jusqu’à aujourd’hui. Cette évolution s’est faite en trois étapes : 1. Jusqu’au xive siècle, il pert que peut relever de la perception visuelle directe. En français médiéval et préclassique, il pert que, il appert que, il paroist que ont le plus souvent une valeur médiative inférentielle, avec un sens « on voit bien que, il est évident que ». En français classique il paraît que1 vient remplacer il paroist que avec la même valeur sémantique. Le lien inférentiel mis en place par ces marqueurs se présente comme intersubjectif. Il relève du savoir en général. 2. En français classique se développe il paraît que2, qui a évolué vers une plus grande subjectivité. Le marqueur indique que le locuteur a des raisons pour induire p à partir de certains indices, qui ne sont pas toujours repérables. 3. Il paraît que3 est un marqueur d’ouï-dire. Il devient le seul emploi possible à partir de 1925 environ. Il paraît que effectue une mise à distance ; le locuteur ne prend pas entièrement en charge l’assertion sur laquelle porte le marqueur. Il paraît que p a connu ainsi un affaiblissement en diachronie. Il a évolué vers une plus grande subjectivité et un degré moindre de certitude de la part du locuteur.We study here the semantic evolution of the impersonal structure Il paraît que p from Old French il pert que until nowadays. This evolution has followed three stages: 1. Until the 14th century, il pert que is linked with direct visual perception. In Medieval and Preclassical French, il pert que, il appert que, il paroist que have most often an inferential evidential use with a meaning “it is clear that, it is obvious that”. in Classical French il paraît que1 replaces il paroist que with the same meaning. All three markers make possible an intersubjective reading, which has to do with knowledge in general. 2. In Classical French appears il paraît que2, which has evolved towards greater subjectivity. The markers indicates that the speaker has reasons to infer p from a number of clues, which are difficult to determine. 3. Il paraît que3 is a hearsay marker. This is the only possible use from 1925 onwards. With il paraît que3, the speaker takes some distance with respect to the evidence. He does not commit himself entirely to the assertion. Il paraît que has seen its modal value weaken over time. It has evolved towards greater subjectivity and a lower degree of certitude from the speaker
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