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Coévolution des notions de Génotype, d’Environnement et de leurs interactions : approche participative et pluridisciplinaire
Variétés et systèmes de culture sont, dans cet article, abordés sous l’angle de la coévolution des notions de Génotype (G), d’Environnement (E) et de leurs interactions. Plusieurs disciplines confrontent leurs points de vue en ciblant l’analyse sur l’évolution de la perception des G et E par les acteurs de l’amélioration des plantes.
Entre la définition officielle actuelle de la variété "produit commercial dont l’obtenteur doit contrôler l'utilisation et se garantir de contrefaçons" et la définition de "bien commun" qu’elle avait autrefois, l’histoire avance… au gré des perceptions que les Hommes ont de leur environnement agro-écologique et social. Le E classiquement structuré en année x lieu (YxL) et con-duite de culture (C), devient E intégrant les diverses composantes socio-économiques (RxMxSxA) (Règle-mentation x Marché x Société x Acteur). Par conséquent, le génotype G évolue ainsi que l’interaction GxE qui, de "résidu d’une analyse de variance" à minimiser, devient "objectif" à prédire et valoriser.
Ces diverses façons de penser les environnements et les variétés, encouragées par le développement de l’économie de la qualité, la diversification des agricultures et l’émergence de nouvelles valeurs sociétales, appellent à raisonner des schémas alternatifs au système conventionnel d’amélioration des plantes. La sélection participative est discutée ici non seulement en tant que niche d’innovation mais aussi comme vecteur de connaissance et de structuration de l’environnement agro-écologique et socio-économique. Elle forme un cas intéressant pour raisonner l’articulation entre reconnaissance des compétences individuelles et renouvelle-ment du lien entre individus et collectif au coeur des dynamiques sociétales contemporaines, et pour appréhender la multiplicité des perceptions de G et de E entre les différents acteurs concernés.Varieties and cropping systems are here approached by the way of the coevolution of notions Genotype (G), Environment (E) and of their interactions. Some disciplines confront their points of view by targeting the analysis on the evolution of G and E perception by the plant breeding actors. Between the current official definition of the variety "commercial product for which the breeder has to check the use and to protect from imitations" and the previous definition of "common good", the history moves forward according to the perceptions the people have of their agro-ecological and social environments. E which was structured into year x location (YxL) and cropping system (C), becomes E integrating the diverse socioeconomic components (RxMxSxA) (Rules x Market x Society x Actor). Consequently, G evolves as well as the GxE interactions, which from” residual of analysis of variance” to minimize, becomes "objective" to predict and to value. These diverse manners to think about the environments and the varieties, encouraged by the development of quality economy, the farming systems diversification and the emergence of new societal values, call for alternative systems of plants improvement. The participatory plant breeding is discussed here not only as an innovation niche but also as a vector of knowledge and structuration of the agro-ecological and socioeconomic environment. It trains an interesting case to join recognition of individual skills and renewal of the link between individuals and collective in the heart of the contemporary societal dynamics, and to dread the multiplicity of G and E actors’ perceptions
Coévolution des notions de Génotype, d’Environnement et de leurs interactions : approche participative et pluridisciplinaire
International audienceVarieties and cropping systems are here approached by the way of the coevolution of notions Genotype (G), Environment (E) and of their interactions. Some disciplines confront their points of view by targeting the analysis on the evolution of G and E perception by the plant breeding actors. Between the current official definition of the variety "commercial product for which the breeder has to check the use and to protect from imitations" and the previous definition of "common good", the history moves forward according to the perceptions the people have of their agro-ecological and social environments. E which was structured into year x location (YxL) and cropping system (C), becomes E integrating the diverse socioeconomic components (RxMxSxA) (Rules x Market x Society x Actor). Consequently, G evolves as well as the GxE interactions, which from” residual of analysis of variance” to minimize, becomes "objective" to predict and to value. These diverse manners to think about the environments and the varieties, encouraged by the development of quality economy, the farming systems diversification and the emergence of new societal values, call for alternative systems of plants improvement. The participatory plant breeding is discussed here not only as an innovation niche but also as a vector of knowledge and structuration of the agro-ecological and socioeconomic environment. It trains an interesting case to join recognition of individual skills and renewal of the link between individuals and collective in the heart of the contemporary societal dynamics, and to dread the multiplicity of G and E actors’ perceptions.Variétés et systèmes de culture sont, dans cet article, abordés sous l’angle de la coévolution des notions de Génotype (G), d’Environnement (E) et de leurs interactions. Plusieurs disciplines confrontent leurs points de vue en ciblant l’analyse sur l’évolution de la perception des G et E par les acteurs de l’amélioration des plantes. Entre la définition officielle actuelle de la variété "produit commercial dont l’obtenteur doit contrôler l'utilisation et se garantir de contrefaçons" et la définition de "bien commun" qu’elle avait autrefois, l’histoire avance… au gré des perceptions que les Hommes ont de leur environnement agro-écologique et social. Le E classiquement structuré en année x lieu (YxL) et con-duite de culture (C), devient E intégrant les diverses composantes socio-économiques (RxMxSxA) (Règle-mentation x Marché x Société x Acteur). Par conséquent, le génotype G évolue ainsi que l’interaction GxE qui, de "résidu d’une analyse de variance" à minimiser, devient "objectif" à prédire et valoriser. Ces diverses façons de penser les environnements et les variétés, encouragées par le développement de l’économie de la qualité, la diversification des agricultures et l’émergence de nouvelles valeurs sociétales, appellent à raisonner des schémas alternatifs au système conventionnel d’amélioration des plantes. La sélection participative est discutée ici non seulement en tant que niche d’innovation mais aussi comme vecteur de connaissance et de structuration de l’environnement agro-écologique et socio-économique. Elle forme un cas intéressant pour raisonner l’articulation entre reconnaissance des compétences individuelles et renouvelle-ment du lien entre individus et collectif au coeur des dynamiques sociétales contemporaines, et pour appréhender la multiplicité des perceptions de G et de E entre les différents acteurs concernés
Du concept d’Ideotype à celui de Realtype : gestion dynamique des Innovations Variétales par une approche transdisciplinaire et partenariale. Exemple du blé dur pour l’AB
Communication faite au cours du colloque DinABio2013, 13 et 14 novembre 2013; Tours, FranceThrough a case study on durum wheat, the authors explored the temporal evolution of the ideotype concept and how the present diversification of environments may influence diversification of ideotypes and lead to the need of a dynamic and participatory plant breeding. This renewed way to conceive and manage breeding lead to rethink the ideotype notion that is closely linked to ex-ante breeding trait. We suggest the term of realtype that integrated the confrontation to reality and context. A collective design representing the diversity of actors and skills is the key to a better building of the realtype.A travers l’exemple du blé dur, les auteurs explorent l’évolution temporelle de la notion d’idéotype mais aussi comment la diversification actuelle des environnements en AB influe sur la diversification des idéotypes et rend nécessaire une démarche dynamique et participative d’amélioration des plantes. Cette façon renouvelée de concevoir et gérer la sélection amène à dépasser la notion d’idéotype, qui reste associée à des critères de sélection a priori, pour préférer le terme de « realtype », qui traduirait la mise à l’épreuve de l’idéotype à la réalité des terrains. Ce n’est donc pas la construction de l’idéotype « par rapport à » mais bien « dans » le contexte qui est recherché et permise par un dispositif collectif représentant la diversité des acteurs concernés et des compétences nécessaires
Pluralité des agricultures biologiques: Enjeux pour la construction des marchés, le choix des variétés et les schémas d’amélioration des plantes
Dans le contexte actuel de diversification des systèmes agricoles, l’Agriculture Biologique (AB) est souvent réduite à une voie de diversification parmi d’autres, ou à un prototype innovant d’agriculture. Or, des observations, enquêtes et expérimentations menées dans le cadre de recherches participatives, fondent la nécessité de considérer l’AB comme plurielle. Inspirés des travaux de Sylvander et al. (2006), cette pluralité peut être illustrée à travers 4 modèles d’agriculture, définis selon un axe socioéconomique opposant les logiques individuelles à une gouvernance collective, et un axe agroécologique distinguant approches analytiques et systémiques. La considération de cette pluralité modifie-t-elle la manière d’envisager les innovations variétales, l’amélioration des plantes et de penser la construction des marchés ? Interrogés, des chercheurs en génétique, agronomie, biométrie,s ociologie et anthropologie répondent par l’affirmative en différenciant les 4 modèles d’agriculture par (i)la relation au marché (de l’adaptation à la co-construction) (ii) les variétés recherchées : de la ressource patrimoniale jusqu’à la variété multi-fonctionnelle démontrant un progrès technique, éthique et social, (iii)les objectifs : simple progrès génétique ou renforcement du rôle des agriculteurs, (iv) les acteurs de la sélection : de l’agriculteur aux grandes firmes semencières, (v) la perception de l’environnement : du simple milieu biophysique à l’intégration de composantes socio-économique
La sélection participative pour élaborer des variétés de blé dur pour l’agriculture biologique
Les auteurs relatent 8 ans d'un programme de sélection participative du blé dur et en extraient des réflexions synthétiques sur les verrous rencontrés et étapes franchies en matière de concepts, postures et méthodes de travail. Face au désintérêt du secteur semencier formel pour l'AB, les acteurs du projet confrontés à la spécificité et la diversité des situations d'AB (pédoclimatiques et socioéconomiques) collaborent dans une démarche de sélection participative 1 et ré-intérrogent la notion d'idéotype et les critères d'évaluation variétale, les structures variétales et méthodes de sélection adaptées, les compétences et moyens requis, les composantes de l'environnement interagissant avec les génotypes. Ces questionnements contribuent à faire évoluer le paradigme de "progrès génétique" en intégrant celui du "progrés social". L'enjeu n'est plus de rechercher la variété la plus productive et la plus stable sur un réseau large, mais bien d'élaborer conjointement et localement des variétés et des systèmes écologiquement durables (mode de culture), socialement acceptables (organisation partenariale des acteurs qui participent à son élaboration) et économiquement viables (débouchés, réglementation). L'AB participe à la Haute Performance Economique et Environnementale2, à laquelle la sélection participative contribue à en ajouter le S de la Haute Performance Sociale
Mise au point de systèmes de culture adaptés à la ressource en eau: enseignements tirés de l'expérimentation SGCI de Toulouse (1995-2002).
National audienceLa recherche d'économies d'eau en grande culture est une préoccupation grandissante dans le Sud-Ouest de la France pour des raisons économiques et environnementales. Pour concrétiser une démarche de conception et d'évaluation de systèmes de culture adaptés à la ressource en eau, le dispositif expérimental "Systèmes de Grandes Cultures Intégrés" a été conduit de 1995 à 2002 par l'INRA à Toulouse (Haute-Garonne). L'expérimentation en grandes parcelles a permis de valider globalement les stratégies agronomiques et les règles de décision proposées ex ante pour chacun des 3 systèmes variant par la disponibilité en eau d'irrigation. En particulier, il a été montré la nécessité d'un rationnement des besoins en eau et en azote pour les systèmes peu ou pas irrigués, avec des conséquences positives sur la réduction des risques phytosanitaires. Dans le contexte actuel de la grande culture (intérêt des conduites à faibles niveaux d'intrants), cette étude apporte des éléments de jugement technico-économiques et agri-environnementaux originaux. Une méthodologie d'évaluation des systèmes de culture à valeur générale est proposée combinant expérimentation systémique, expérimentation factorielle et simulation
Changes in the concept of genotype x environment interactions to fit agriculture diversification and decentralized participatory plant breeding: pluridisclipinary point of view
Correspondance: [email protected] audienceThe standardization of environments (E) encouraged by modern society and by the productivist model of agriculture has resulted in the standardization of genotypes (G) thereby reducing G × E interaction. New societal values call for the diversification of agriculture to fit contrasted environments. This process can be depicted by four models defined by two axes, one socio-economic (individual logics versus collective governance), and the other agro-ecological (reductionist versus systemic approaches). These models differ in (i) their objectives (from improvement in yield to the empowerment of farmers), (ii) their specific expectations with respect to genotypes (from inherited genetic resources to varieties that represent genetic, ethical and social progress), (iii) their specific representations of the environment (E) (from a simple interaction between the bio-physical environment (B) and the crop management (C), to a complex interaction including the competences of the actors (A), outlets (O), regulations (R), society (S)), (iv) their particular relations between G and E (from G × E to G × B × C × A under evolving constraints represented by R × O × S). Taking this diversity into account changes the way plant improvement is considered. Thus, depending on the model, the order, interest and status of the five classic stages of plant improvement (setting objectives, creating variability, selecting, evaluating and disseminating) may be called into question. Between the existing analytical model (Model I) and a holistic model (Model IV) which remains to be developed, lies the challenge of ensuring the sustainability, efficiency and acceptability of plant breeding and resulting innovations. From a simple “statistical parameter” that we, as plant breeders, attempt to reduce, the G × E interaction is becoming an “objective” that we try to predict and valorize. Structuring the different components of E, G and G × E, enables us to extend the basic concept of representivity to both the cultivation conditions and the relational socio-economic positions of the actors involve
Needed complementarity of actors for variety innovation
In France, farmers may use only registered crop varieties, listed in the annual French or European official catalogue of species and varieties. For arable species, that represents the context of this paper, a variety is defined by official legislation as being distinct, uniform and stable (DUS) and is evaluated for its value for cultivation and use (VCU) on environments homogenized by an intensive cropping system. The evaluation is mainly focused on the yield and the industrial quality. But new demands are emerging resulting in -or in response to- the diversification of agriculture. Consequently the demand for a diversity of varieties well adapted to new cropping system and to new outlets is increasing. Our objective is to study the equilibrium between variety offer and demand and how the breeding system may fit the needs. The offer is appreciate by the evolution, over the time, of the number of varieties proposed in the catalogues and by the evolution of the number and of the identity of breeding actors. The number of varieties has greatly increased while the number of breeding firms (essentially private firms) is decreasing. The new demand of variety was studied through several enquiries and is represented by 4 models. Each model needs specific breeding scheme and relevant breeding actors. These different ways to envision varieties and plant breeding must not preclude one another but must be considered as complementary and able to renew the way to implement plant improvement for agriculture. In such context, public institute have a great role to play and mainly in the development of participatory plant breeding projects