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    L’univers dans un point noir : esthétique et matérialité dans l’oeuvre de Jack Kirby

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    Notre recherche étudie les particularités esthétiques et matérialistes de l’oeuvre du bédéiste américain Jack Kirby (1917-1994) et la manière dont elles répondent d’agencements qui visent à déconstruire et reconstruire les formes sur la page. Contemporain de Will Eisner, Kirby est largement considéré comme l'auteur et dessinateur le plus influent de son époque, co-signant les premières aventures de certains des super-héros qui perdurent et qui sont aujourd’hui la manne de l’industrie hollywoodienne (Captain America, les Fantastic Four, Hulk, etc.). Son oeuvre protéiforme est composée de superpositions de textures, d’objets récupérés, de figures déviées et trouve dans son rapport à la matière les principaux axiomes qui la définissent. Cherchant dans son travail à cerner les fonctions des nombreux amoncellements de points noirs (baptisés kirby dots par la critique et l’industrie), nous nous écartons des modèles d’analyse sémiologiques pour constituer une approche écosophique de la bande dessinée. Dans cette dernière, nous avons recours à la schizo-analyse théorisée par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans leur ouvrage L’Anti-OEdipe (1972) afin de cerner les conditions de la production de sens et de non-sens du point kirbyen. Pour ce faire, nous proposons de reconsidérer la BD comme une écologie séquentialisée, composée de cases sans icônes, c’est-à-dire d’un espace pris au plus près de la planche, pour soi et en soi, sans rapport de causalité fixe ou de structure prédéterminée. Nous envisageons ensuite les territorialités archaïques de la bande dessinée pour mieux définir son ontogénie, puis pour étudier les rapports machiniques et schizos qu’entretiennent entre eux les différents espaces (que nous distinguons en espaces striés et en espaces lisses) ainsi que les différents traits de la planche. Finalement, nous expliquerons en quoi le point kirbyen apparaît comme une machine abstraite, c’est-à-dire une instance capable d’auto-générer, d’auto-poïétiser, son propre mystère représentationnel.Our research examines the aesthetic and materialistic features of the work of American comic book artist Jack Kirby (1917-1994) and how they respond to arrangements designed to deconstruct and reconstruct forms and shapes on the page. Contemporary of Will Eisner, Kirby is widely regarded as one of the most influential author and illustrator of his time, co-signing the very first adventures of some superheroes that still exist today both in print and as Hollywood’s new treasure trove (i. e. Captain America, the Fantastic Four, Hulk, etc.). His protean work is composed of heavy textures and superposition of (re)covered objects and deflected figures that find in its stance towards materiality its defining axioms. Seeking in its work to identify the functions of the many piles of black dots (baptized by critics and artists as the kirby dot), we depart structural analysis models to constitute an ecosophical approach to comics. We’ll then use the schizoanalysis theorized by Gilles Deleuze (1925-1995) and Felix Guattari (1930-1992) in their book Anti-Oedipus (1972) to identify the nature of the significant and asignifiant sign production associated to the kirby dots. To do this, we’ll reconsider the comic book (and the bande dessinée at large) as a sequencialised ecology, composed of panels without icons, that is to say of spaces and existential territories taken as close to the page – for itself and in itself – without causal relationships or predetermined structures. We’ll analyse the archaic territorialities of comics to better define what could be their ontogeny and the nature of its machinic and schizo relationships as the various spaces (which we distinguish in striated and smooth spaces) and the different pen strokes of the board become intertwined. Finally, we’ll explain how the kirby dot appears as an abstract machine, meaning an instance capable of auto-generating and auto-poietising its own representational mystery

    Je ne suis pas une croquette

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    L’équivalence des catastrophes : L’animation japonaise après Fukushima

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    Robert Morin ou la bête lumineuse

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    Mouvements de panique : Hommage à Larry Cohen

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    Les satisfactions immédiates du V-Cinema

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    Des amis québécois

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    Chalk Talkers : écosophie séquentielle du comic strip américain (1846-1929)

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    Cette thèse s’intéresse à l’émergence de l’art séquentiel aux États-Unis à partir du milieu du XIXe siècle. Né de l’illustration de magazine satirique avant d’aboutir dans les cahiers dominicaux des journaux, ce qu’on nomme d’abord comic (ou comic strip) évolue et s’adapte au gré de l’industrie médiatique à travers des contraintes de production qui répondent bientôt d’habitudes de lecture. S’articulant sur ces procédés à travers une perspective en partie deleuzo-guattarienne, cette thèse propose une interprétation écosophique, axée par des critères sociaux, psychiques et matériels, afin d’étudier les passages transmédiatiques de la bande dessinée jusqu’à la première apogée du strip journalier. Cette approche technocritique, informée par le champ des comics studies, se construit autour de l’analyse de la périodicité et des contraintes de diffusion ainsi que leur compression d’une planche, cherchant à présenter à terme une théorie du rythme de la production et de la lecture de la bande dessinée. Cette conceptualisation passe en partie par une réévaluation de l’œuvre de Sidney Smith, créateur de The Gumps, et de son recours à des stratégies de sérialisation épisodique. Ancien chalk talker (une profession d’animateur-dessinateur de foule), Smith sert de fil conducteur à cette réflexion sur le rythme et la répétition de la BD dont le corpus inclus aussi de nombreux cartoonists importants du début du XXe siècle (Lyonel Feininger, Bud Fisher, George Herriman, Frank King et Winsor McCay).This dissertation focuses on the emergence of sequential art in the United States from the middle of the 19th century. Born from the illustration of satirical magazines before ending up in the Sunday pages of newspapers, what was first called a comic (or comic strip) changes and adapts to the liking of the media industry through production constraints that will soon meet reading habits. Articulating these processes through a Deleuzo-Guattarian perspective, this thesis proposes an ecosophical interpretation, framed by social, psychic, and material factors, in order to study the transmedia growth of American sequential art up to the first apogee of the daily strip. This technocritical approach, informed by the field of comics studies, is built around the analysis of periodicity and distribution constraints and how they compress a page, seeking to present a theory of rhythm for the reading and production of comics. Part of this conceptualization involves a reassessment of the work of Sidney Smith, creator of The Gumps, and his use of episodic serialization strategies. A former chalk talker, Smith serves as a guide for this reflection on the rhythm and repetition of comics, the corpus of which also includes many important cartoonists from the beginning of the 20th century (Lyonel Feininger, Bud Fisher, George Herriman, Frank King, and Winsor McCay)
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