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L’histoire par la voix des femmes : l’inscription de la guerre d’Algérie dans les romans d’Assia Djebar
« Et pourtant, je n’ai nulle envie d’écrire un roman historique », déclare Assia Djebar en 1968. Malgré cette dénégation, le lecteur peut découvrir, avec une relative facilité, l’entrelacement foncier de l’œuvre djebarienne avec l’évocation de l’Histoire, qu’elle soit lointaine ou récente. Pourtant c’est vrai, l’inscription de l’histoire – et en particulier l’histoire de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie –, dans le texte littéraire ne s’est pas imposée d’emblée et de toute évidence à ..
L’intertextualité dans l’écriture de la romancière algérienne Assia Djebar
Dans la présente communication, j’observe les textes d’Assia Djebar écrits à partir de 1980, date de la publication de Femmes d’Alger dans leur appartement, en tant qu’expression d’une pratique d’écriture dont la spécificité nous aide à dévoiler certaines caractéristiques de la littérature maghrébine d’expression française. J’espère montrer que, lus sous un certain angle, les écrits d’Assia Djebar s’enrichissent d’une nouvelle signification ; je pense en particulier à des parties où la narrat..
L’intertexte à l’œuvre dans les littératures francophones
Le C.E.L.F.A. avait inscrit dans son programme quadriennal 1998-2002 un axe de recherches portant sur l’intertextualité. Deux journées d’études, tenues les 31 mars 2000 et 11 mai 2001, ont balisé le parcours de travail ; la plupart des textes publiés ici sont issus de communications présentées dans ce cadre. D’autres s’y sont adjoints, poursuivant la réflexion qui connaîtra, sinon un aboutissement, du moins une amplification certaine dans le colloque « L’entredire francophone » qui sera organisé les 12,13 et 14 décembre 2002 à Bordeaux. Le propos vise à scruter et privilégier le dialogue entre les différentes littératures francophones, l’hypothèse de départ étant que, dans cette ère postcoloniale, le maintien d’une pratique commune du français dans des espaces géographiques et culturels variés devrait permettre aux écrivains comme aux lecteurs de passer les frontières, dans tous sens et non plus seulement dans un tropisme ramenant à un centre français
La plume dans la plaie
1er novembre 1954, l'insurrection éclate en plusieurs points de l'Algérie. La France, sans le savoir, bascule dans la guerre. Dans son Bloc-notes de L'Express, François Mauriac, le premier, l'a compris : « L'horreur de ce qui va se déchaîner doit être tout de suite adoucie par une offensive concertée contre les bas salaires, le chômage, l'ignorance, la misère et par les réformes de structure qu'appelle le peuple algérien. Et, coûte que coûte, il faut empêcher la police de torturer. » Les intellectuels français livrent alors leur dernière grande bataille, à coup de manifestes et de pétitions, de comités et de meetings. Mais c'est aussi, comme Mauriac, dans la presse, par leurs articles et leurs éditoriaux que Camus, Sartre et bien d'autres écrivains entrent dans la mêlée