31 research outputs found

    Les dynamiques de l’objectivation du social

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    « Il est bien connu que l’enseignement par la pratique (Anschauungsunterricht) s’étend d’annĂ©e en annĂ©e [
]. Seules les sciences sociales Ă©voluent encore majoritairement sur les chemins de la pensĂ©e spĂ©culative. Et c’est justement ce domaine, aux connaissances souvent subtiles, qui nĂ©cessite une synthĂšse systĂ©matique et uniforme, car les causes et les composantes des Ă©vĂ©nements sociaux sont souvent difficiles Ă  expliquer et Ă  justifier en des termes purement thĂ©oriques. D’oĂč le besoin toujour..

    Commitment and identity : the antifascists activists of Freies Deutschland from the western exile (Belgium, France and Switzerland) to the 1970’s GDR (1943-1975)

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    Cette thĂšse Ă©tudie les militants des organisations Freies Deutschland (FD) fondĂ©es en Belgique, en France et en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale. En reproduisant le modĂšle du Nationalkomitee « FreiesDeuschland », crĂ©Ă© Ă  Moscou en juillet 1943 par des exilĂ©s communistes et des prisonniers de guerre allemands, ils tentent de rassembler des opposants au rĂ©gime nazi prĂ©sents en Europe de l’Ouest. A l’aide d’une base de donnĂ©e biographique, la thĂšse analyse les modalitĂ©s de l’engagement militant de ces acteurs.Celui-ci subit des variations notamment lors de la lĂ©galisation des organisations qui sont restĂ©es clandestines jusqu’à la LibĂ©ration en Belgique et en France et jusqu’au printemps 1945 en Suisse. L’identitĂ© revendiquĂ©e de ces acteurs change Ă©galement, alors qu’ils adoptent une rhĂ©torique tournĂ©e vers leur nation et sa reconstruction. Enfin, aprĂšs la guerre et aprĂšs le retour des militants dans les deux Allemagnes, le SED leur demande de livrer leur expĂ©rience d’exil pour soutenir le discours officiel sur l’antifascisme. Ils trouvent alors une occasion de valoriser un capital politique nĂ©gligĂ© par le parti dans l’aprĂšs-guerre et produisent un rĂ©pertoire commĂ©moratif sur l’antifascisme de l’Ouest.This PHD dissertation studies the activists of the organisations Freies Deutschland (FD) in Belgium, France and Switzerland during the Second World War. Reproducing the model of the Nationalkomitee « Freies Deutschland », founded in Moscow in July 1943 by German communists and prisoners of war, they tried to gather Nazi regime opponents in Western Europe. The dissertation analyses the political engagement of these activists with the help of a biographical methodological approach. The commitment of these actors changed during the Liberation in Belgium and France and until spring 1945 in Switzerland. The identity theytried to give themselves also changed when they adopted a discourse more concentrated on their nation and its reconstruction. Finally, after the war and their return in East and West Germany, the SED asked them to write their story in exile to support the official discourse on antifascism. This gave them an occasion to promote their political experience, which was neglected by the party after the war. They produced a memorial narrative on western antifascism

    Engagement et identité : les militants antifascistes des organisations Freies Deutschland de l'exil à l'Ouest (Belgique, France, Suisse) à la RDA des années 1970 (1943-1975)

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    Les exilés allemands en Europe de l'Ouest ont cherché à poursuivre leur engagement contre le régime qui les a poussé à fuir leur pays de diverses maniÚres. En 1943, une partie d'entre eux ont fondé les organisations Freies Deutschland en Belgique, en France et en Suisse. Cette thÚse analyse les modalités de leur engagement militant et les conditions de sa perpétuation entre la Seconde Guerre mondiale et l'aprÚs guerre en RDA. Elle pose également la question de l'identité de ces militants et de sa reconfiguration au fil du temps. La majorité d'entre eux étant communistes, ils ont suivi l'exemple de leurs dirigeants réfugiés à Moscou qui ont créé le Nationalkomitee "Freies Deutschland". A leurs débuts, ces trois organisations sont clandestines et poursuivent une lutte multiforme contre le régime nazi façonnée par les possibilités d'action offertes par leur espace d'exil. A l'approche de la fin de la guerre, les Freies Deutschland accÚdent à la légalité et reconfigurent leurs activités et leurs objectifs en fonction de cette nouvelle situation. Elles tentent de rassembler les Allemands antinazis, de les préparer au retour en Allemagne et à la reconstruction du pays. Leurs militants cherchent à faire de l'exil une ressource en mobilisant des acteurs et du matériel puisé dans les trois pays. Enfin la troisiÚme partie de la thÚse analyse l'héritage politique de ces organisations en RDA. AprÚs les purges de la fin des années 1940 aux années 1950, qui ont mis en cause les exilés en Europe de l'Ouest pendant la guerre, les anciens membres de ces organisations sont sollicités par le régime est-allemand pour raconter leur expérience pendant la guerre et l'exil. Le Parti Socialiste Unifié de RDA (SED) leur demande ainsi de contribuer au renouvellement du discours officiel sur l'antifascisme sur lequel il fonde sa légitimité. Ils sont invités à rédiger leurs Mémoires et à prendre la parole publiquement. Cette occasion leur permet de réhabiliter leur biographie et leur capital politique qui avaient été saccagés lors des purges. Ils entrent ainsi dans une sorte de musée des héros vivants et deviennent les gardiens de la tradition du parti. La thÚse examine ces reconfigurations d'identité et d'engagement politiques en mettant un accent sur le parcours des acteurs. La base de donnée biographique permet de suivre des parcours militants et de saisir les acteurs sur une moyenne durée. Le genre est utilisé comme catégorie d'analyse permettant d'examiner les modalités de l'engagement politique des femmes et leur place dans l'action militante

    Les réseaux de la réforme sociale à GenÚve autour des années 1900

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    À travers le cas de la philanthropie genevoise au dĂ©but du xxe siĂšcle, cet article revient sur le lien entre action bienfaisante et cohĂ©sion sociale. FondĂ©e sur une source publiĂ©e en 1903, l’Annuaire philanthropique genevois, qui recense les Ɠuvres charitables et leurs membres, l’analyse de rĂ©seau permet d’identifier de maniĂšre systĂ©matique les liens qui existent entre les institutions et les acteurs qui constituent le champ de la philanthropie et, partant, de restituer une vision globale du milieu rĂ©formateur genevois. Nous montrons que ce rĂ©seau s’articule autour d’une partie centrale et cohĂ©sive, qui lie entre elles des Ɠuvres qui poursuivent des ambitions de rĂ©forme sociale similaires, caractĂ©risĂ©es par une prise en charge individuelle. À l’inverse, la majoritĂ© des Ɠuvres qui permettent aux individus de faire face collectivement aux risques sont isolĂ©es dans le rĂ©seau.This article examines the relationship between philanthropic action and social cohesion by examining the case of Geneva at the beginning of the 20th century. Our research is based on a philanthropic directory published in 1903 which lists Geneva’s charitable organizations and their members. Network analysis of this source allowed us to systematically identify the ties that existed between the different institutions and actors of the philanthropic sphere, thus making it possible to get a complete picture of Geneva’s reformist circles. We show that this network was based around a central, cohesive core which tied together different organizations with similar ambitions for social reform based on individual advocacy. Conversely, most of the charities that allowed individuals to respond collectively to risks were isolated in the network
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