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    Autonomie et développement territorial au Mexique zapatiste : la part des organisations sociales

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    Ce mémoire se penche sur un mouvement social et sur sa relation au territoire. Le mouvement zapatiste a développé, depuis plus de 10 ans, une relation singulière au territoire, qui s'exprime particulièrement par l'autonomie defacto instaurée pour assurer sa gouverne. Il a bâti une structure de gestion à trois paliers (le local, le municipal et le régional) qui s'érige parallèlement à celle de l'État et se charge des affaires de la collectivité. Le niveau régional ayant été ajouté depuis peu, 2003, il nous intéressait de voir comment cette innovation se développe. Le mouvement zapatiste représente l'un des mouvements autochtones les plus importants de notre époque. Il s'inscrit clairement dans la «glocalisation» qui marque le monde actuellement et qui se traduit par la globalisation des flux financiers, l'érosion des pouvoirs de l'État et la «restructuration» de l'espace local et communautaire. Le mouvement zapatiste est altermondialiste et connu internationalement, mais aussi, et peut-être surtout, il constitue un mouvement local, à travers lequel des autochtones mexicains pauvres et marginalisés ont mis de l'avant des actions collectives qui tentent d'améliorer leur position au sein des rapports de pouvoir nationaux. Cette recherche a essayé de mettre au jour les stratégies et les moyens que ces exclus prennent pour s'organiser. En étudiant l'une des régions autonomes, celle de Los Altos de Chiapas et son chef-lieu, Oventic, nous nous sommes penchée sur l'organisation politique du mouvement zapatiste, sur les outils de gestion du territoire autonome qu'il élabore, ainsi que sur les organisations sociales de toutes sortes qui fleurissent sur ce territoire. Les zapatistes s'organisent, entre autres, à l'aide des collectifs (coopératives de production, de consommation, etc.) et des services de santé et d'éducation qui ont remplacé ceux de l'État. Ces organisations sociales innovent par de nouvelles pratiques socioterritoriales porteuses d'une nouvelle territorialité sociale. Ce sont ces pratiques qui territorialisent l'autonomie zapatiste et encouragent le dévéloppement du territoire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Autonomie, Développement territorial, Organisations sociales, Mouvements autochtones, Mouvement zapatiste

    Territoires émergents de citoyenneté pour des jeunes des Premières Nations du Québec : contraintes et ouvertures de dialogues aux voix/es multiples

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    Les territoires et les relations sociospatiales liés au vivre-ensemble entre Autochtones et non-Autochtones au Québec sont en transformation. Ces bouleversements prennent place dans de nouveaux lieux de rencontre où s’ancrent des expériences de subjectivation politique et de citoyenneté. Le Wapikoni mobile, un atelier de création audiovisuelle qui visite les communautés des Premières Nations du Québec pour offrir une formation aux jeunes de 15 à 30 ans, semble s’inscrire dans ces processus. Depuis 2004, le Wapikoni mobile dénombre 2400 participants, 500 courts-métrages réalisés et une soixantaine de prix remportés. Ces vidéos de jeunes des Premières Nations sont projetées dans différents évènements au Québec et à l’étranger ; des lieux où les réalisateurs sont parfois invités à prendre la parole. Cette recherche étudie les pratiques, les relations et les lieux liés à ces actes de parole en personne, afin de dégager les transformations sociopolitiques auxquelles ils participent. Elle montre que les parcours de ces personnes sont limités par les contextes politicoéconomiques locaux, nationaux et mondiaux, mais qu’ils permettent néanmoins l’appropriation de lieux et l’apparition de relations qui reterritorialisent les espaces de représentation(s) et de visibilité. Ces mutations sont provoquées par la mise en place de dialogues aux voix et aux voies multiples qui participent à la formation de territoires émergents de citoyenneté.The territories and the socio-spatial relationships between Indigenous and non-Indigenous peoples in Québec are changing. Those changes take place in meeting sites connected to processes of becoming political and becoming citizens. The involvement of young Indigenous peoples with the Wapikoni mobile project is part of these processes. The Wapikoni mobile is an indigenous video training project that addresses the First Nations communities of Québec. Through this project, which offers workshops to people between the ages of 15 and 30, certain young people are taught to produce and direct films. In addition, some are invited to show their creations in public events and venues in Québec and abroad. Since 2004, the Wapikoni mobile has reached over 2400 participants, produced 500 videos and has won over sixty prizes. Through the concept of citizenship, this investigation has sought to examine the spaces of dialogue opened for and by indigenous youth of Québec through the Wapikoni mobile. The research attempted to understand the sites, practices and relationships developed through their speech acts, and to reveal the changes of which they are part. It shows that the trajectories of these young people are limited by political and economical contexts at multiple scales, but that nevertheless serves to appropriate sites and relations that reterritorialize spaces of representation(s) and visibility. Those modifications come, in part, from multi-vocal and multi-directional relationships of dialogue and by the creation of emergent territories of citizenship

    Bases de données sur les organisations d'économie sociale : la classification des activités économiques

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    Cahier de la Chaire de recherche du Canada en économie sociale Collection Recherche ; R-2008-01National audienceLa Chaire de recherche du Canada en économie sociale analyse le rôle de l'innovation sociale dans les organisations d’économie sociale. L'objectif des travaux de la Chaire est de bien cerner le potentiel et les spécificités de l’économie sociale. Trois axes de recherche sont privilégiés : la gouvernance, le financement et l’évaluation. À cette fin, la Chaire s’est donné pour moyen de développer un Système d’Information sur les Organisations d’Economie Sociale (SIOES). Ce système permettra de réaliser des études quantitatives fines sur les axes de recherches de la Chaire. Pour ce faire, la Chaire conduit un travail théorique et méthodologique portant sur la qualification des organisations et sur la classification des activités d’économie sociale. Un premier document de recherche a présenté une méthode de qualification des organisations et entreprises au sein du champ de l’économie sociale, permettant de couvrir différentes définitions qui en sont faites (Bouchard, Ferraton et Michaud, 2006a et 2006b). Le présent cahier présente une méthode de la classification économique des activités d’économie sociale. Afin de permettre de mieux documenter la place de l’économie sociale dans l’économie, le système de classification développé ici tente de respecter une continuité avec les autres systèmes d’information sur l’économie sociale, et s’inspire aussi du Système de Classification des Industries de l’Amérique du Nord (SCIAN). Ces deux réalisations, la première sur la qualification des organisations et la seconde sur la classification des activités d’économie sociale, font partie du Système d’information sur les organisations d’économie sociale (SIOES), une oeuvre de création qui a fait l’objet d’un enregistrement de droits d’auteurs auprès de l’Office de la propriété intellectuelle du Canad
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