20 research outputs found

    Faire garder les enfants Ă  Dakar ? Articuler "famille" et travail en migration

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    International audienceLorsqu’elles travaillent, les mères migrantes rencontrent des difficultés pour la garde de leurs enfants en bas âge, du fait de l’absence de l’entourage familial pour les aider. Certaines mères sénégalaises font alors le choix d’envoyer leurs enfants grandir quelques années auprès de leurs grands-parents à Dakar. Le choix de la « solution dakaroise » est examiné ici au regard des modes de garde disponibles et de la situation d’emploi des mères dans les trois pays d’immigration que sont la France, l’Italie et les États-Unis.L’enquête ethnographique menée à Dakar et dans ces trois pays montre que les couples migrants rencontrés, issus des classes moyennes sénégalaises, mobilisent les ressources des pays d’émigration et d’immigration de manière à favoriser le travail des mères, tout en maintenant des exigences de socialisation des enfants (qualité du mode de garde, langue de scolarisation,connaissance des proches au Sénégal) qui visent à favoriser une ascension sociale transnationale

    Bons, fax et sacs de riz

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    Depuis les années 1980, des émigrés ouest-africains ont mis en place des systèmes permettant le retrait dans leurs villages d'origine de denrées alimentaires payées en France. Cet article analyse le fonctionnement d'un tel circuit transnational dans la durée et les questionnements actuels autour de sa pérennité. Le recours au fax-marchandises, également appelé coopérative, correspond premièrement à la responsabilité sociale pour les hommes émigrés d'assurer le ravitaillement des concessions familiales au Sénégal, et deuxièmement à une contribution au maintien d'une des institutions du village transnational. Une ethnographie économique minutieuse de ces transferts en nature, ainsi que du système de la coopérative qui permet le crédit et l'anticipation, montre comment ces deux dimensions, adossées à des temporalités distinctes, s'articulent.Since the 1980s, West African migrants have developed systems allowing them to pay in France for food products that are delivered to their families in their villages of origin.  This article analyzes the way one such transnational circuit has been working in the long-run, and examines the current challenges it faces.  Using “fax-marchandises”, also called the “cooperative”, allows male migrants to fulfill their social obligation to provide for their families back home; it further contributes to consolidating one of the institutions of the transnational village.  Borrowing tools from economic ethnography, we examine the workings of these in-kind transfers and delineate the whole circuit that allows for credit and anticipation, thus highlighting the way these two dimensions (fulfilling a socially-defined role at family-level and contributing to a village-based institution) intertwine

    Fabriquer des enfants redevables. Pluriparentalité transnationale entre les États-Unis et le Sénégal

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    Senegalese parent couples living in the US can sometimes consider two different spaces for raising their children : either the host country where the children were born, or the country of origin where the children’s grandparents live. Sending children off to Dakar can overcome daycare difficulties met by their mothers in the US. The gender relations inside couples and in a transnational household economy lie at the heart of these (dis) placements undergone by children. Based on a multilocated ethnography, this work shows that such multi-parenthood is activated especially by migrating mothers in a Senegalese context in which social protection relies on family solidarity. Raising young children among their relatives in Senegal means producing affective ties and socialization assigning a future duty of material redistribution towards the Dakar-based members of their household. Multi-parenthood thus challenges the Western postulate whereby parenthood is “better” exercised by statutory parents requiring mandatory copresence.Pour des couples de parents sénégalais vivant aux États-Unis, deux espaces sont parfois envisageables pour élever leurs enfants, le pays de migration où les enfants sont nés et le pays d’origine où vivent leurs grands-parents notamment. Le départ des enfants vers Dakar permet de résoudre les difficultés rencontrées par leurs mères pour les faire garder aux États-Unis. Les rapports de genre qui se jouent au sein des couples et dans une économie domestique devenue transnationale sont au centre de ces (dé-) placements des enfants. S’appuyant sur une ethnographie multisite, cet article montre que cette pluriparentalité est activée avant tout par les mères migrantes dans un contexte sénégalais où la protection sociale repose sur la solidarité familiale. Élever les jeunes enfants auprès de leurs proches au Sénégal engage la production de liens affectifs et la socialisation au futur devoir de redistribution matérielle envers les membres dakarois de leur maisonnée. La pluriparentalité transnationale vient ainsi mettre en question le postulat occidental selon lequel la parentalité serait « mieux » exercée par les parents statutaires et nécessiterait obligatoirement la coprésence.Grysole Amélie. Fabriquer des enfants redevables. Pluriparentalité transnationale entre les États-Unis et le Sénégal . In: Revue des politiques sociales et familiales, n°134, 2020. Parentalités en migration. Normes, pratiques et perceptions. pp. 11-24

    Faire garder les enfants Ă  Dakar ? Articuler "famille" et travail en migration

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    International audienceLorsqu’elles travaillent, les mères migrantes rencontrent des difficultés pour la garde de leurs enfants en bas âge, du fait de l’absence de l’entourage familial pour les aider. Certaines mères sénégalaises font alors le choix d’envoyer leurs enfants grandir quelques années auprès de leurs grands-parents à Dakar. Le choix de la « solution dakaroise » est examiné ici au regard des modes de garde disponibles et de la situation d’emploi des mères dans les trois pays d’immigration que sont la France, l’Italie et les États-Unis.L’enquête ethnographique menée à Dakar et dans ces trois pays montre que les couples migrants rencontrés, issus des classes moyennes sénégalaises, mobilisent les ressources des pays d’émigration et d’immigration de manière à favoriser le travail des mères, tout en maintenant des exigences de socialisation des enfants (qualité du mode de garde, langue de scolarisation,connaissance des proches au Sénégal) qui visent à favoriser une ascension sociale transnationale

    Mobilités de classe

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    L'étude des positions sociales dans les recherches en Afrique et sur les migrations subsahariennes est relativement concentrée sur les deux extrêmes que sont, d'un côté les populations précaires, de l'autre les élites. Peu d'attention est portée à la multi-référentialité des positions sociales alors que nombre de migrant-e-s se situent à l'intersection de deux espaces de classement et restent attaché-e-s à leur position dans l'espace de départ par des liens et des responsabilités familiales. Ainsi, la position sociale se situe au croisement de plusieurs systèmes de hiérarchies sociales qui s'additionnent à la classe, comme la catégorie statutaire, le lignage, l'âge, le genre ou la race. Certaines variables vont prendre une place de premier plan dans la définition de cette position en migration tel que le statut administratif. Les textes réunis ici proposent une approche dynamique, relationnelle et localisée des positions sociales afin d'appréhender les mobilités sociales des familles africaines avec la migration
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