Epidémiologie des trypanosomoses africaines. Analyse et prévision du risque dans des paysages en transformation

International audienceL'OMS estime qu'en Afrique, 60 millions de personnes sont soumises au risque de trypanosomosehumaine ou « maladie du sommeil ». Depuis 1995, la maladie est en augmentation constante, les estimations récentes avançant 300 000 cas par an, chiffre certainement sous-estimé du fait de la rareté des campagnes de dépistage. Certains pays, actuellement en crise, sont dans des situations particulièrement graves, des localités de la République démocratique du Congo étant infestées à plus de 70% avec les taux de mortalité dépassant ceux liés au SIDA. En fait, la situation est aujourd'hui jugée pire que dans les années 1920

The contribution of veterinarians in global health security: using lessons learnt during Rift Valley Fever outbreaks to strenghen multicsectoral coordination in countries for the response to zoonotic events

La collaboration entre les différents secteurs, en particulier entre les services de la santé animale et ceux de la santé humaine, est évidemment indispensable durant la gestion d’évènements zoonotiques. Cette collaboration n’est pas toujours aisée, surtout si mal anticipée en amont des urgences. En utilisant l’exemple des plans de riposte aux épidémies de fièvre de la Vallée du Rift (FVR), cet article décrit certaines des difficultés, mais aussi les bénéfices d’une gestion coordonnée entre les différents acteurs. Un cadre opérationnel développé conjointement par la FAO et l’OMS a prouvé son efficacité pour la RVF et pourrait être utilisé pour d’autres évènements zoonotiques. L’OMS, l’OIE et la FAO travaillent également à renforcer la contribution des vétérinaires à la mise en oeuvre du Règlement Sanitaire International, un des outils les plus importants pour le développement des capacités nationales de détection et de réponse aux urgences de santé publique et le renforcement de la sécurité sanitaire mondiale.Multisectoral coordination is critical during zoonotic events, but often challenging when not developed in advance. Using the example of Rift Valley Fever (RVF) response plans and focusing on the coordination between the animal health and human health sectors, this paper describes some of these challenges and also some benefits of a multisectoral approach when appropriately adopted. An operational framework has been jointly developed by FAO and WHO and used during several outbreaks for RVF. This framework could also be used for other zoonotic diseases. WHO, OIE and FAO are working together to increase the contribution of veterinarians in the implementation of the International Health Regulations, one of the most important tools for the strengthening of national detection and response capacities for public health emergencies and global health security

Tsé-tsé et trypanosomes. Du système pathogène à l'évaluation du risque. (PIREVS Réf. CNRS 96/C/12). Identification des facteurs discriminants majeurs de la présence des glossines. Intérêt pour la prévision du risque trypanosomien. Rapport final janvier 1996 - décembre 1998

En Afrique sub-saharienne, les trypanosomes restent des contraintes pathologiques majeures pour la santé humaine et pour le bétail. Dans le domaine vétérinaire, la lutte contre les vecteurs (Glossina tachinoides et G. palpalis gambiensis) repose sur les systèmes de piégeage. Pour être efficace, le piégeage doit être spatialement le plus ciblé possible. Les objectifs de ce projet sont d'identifier les zones d'interventions prioritaires, en mettant en évidence des indicateurs robustes de la présence des glossines, elle-même appréhendée à travers les activités anthropiques en vue de révéler à l'échelle du terroir les points épidémiologiquement les plus dangereux. Les informations recueillies sur une région géographique de 1300 Km2 montrent que les 2 espèces de glossines sont localisées dans les formations végétales le long des cours d'eau. La zone d'étude connaît une forte pression humaine liée à l'arrivée des agriculteurs. Cette évolution est parallèle à celle des populations des glossines. L'analyse PCR des glossines capturées montre d'importantes différences spatiales dans la combinaison vecteurs/parasites : dans les milieux occupés par l'homme, la majorité des glossines se nourrit sur les reptiles sauvages et porte rarement des parasites de bovins. Lorsque l'occupation humaine est importante, les mouches réalisent l'essentielle de leur repas sur les animaux domestiques, et hébergent en majorité des trypanosomes pathogènes pour le bétai