33 research outputs found

    Arméniens et Géorgiens: Appelés à un rôle-clé entre l’Europe et l’Asie, en ce début du XXIème siècle

    Get PDF
    Arméniens et Géorgiens furent marqués, à l’ouest par l’expansion de l’Empire romain, relayé par Byzance, et à l’est par la mainmise de la Perse. Ils trouvèrent néanmoins leur pleine identité avec, à l’aube du IVème siècle, leur conversion au christianisme, non sans conflits avec la Perse. Puis, la domination arabe favorisa l’émergence de deux maisons de même souche: en Arménie, les Bagratouni; en Géorgie, les Bagrationi.Le XIème siècle est déterminant: placée en première ligne face à l’expansionnisme de Byzance à l’ouest, à la conquête turque à l’est, la Grande Arménie tend à se désagréger, tandis que le royaume de Géorgie se maintient. Cependant, à des degrés différents, Arméniens, dans leur nouveau royaume de Cilicie, et Géorgiens participent aux Croisades.Du XVème au XVIIIème siècle inclus, face aux menaces turque et persane, les ambassades des princes arméniens et des rois géorgiens, de leurs catholicos, demandent au pape, au roi de France, au tsar, une aide militaire et un soutien culturel. De tels contacts favorisent les Renaissances arménienne et géorgienne. L’esprit des Lumières, les principes de la Révolution française marquent profondément les deux peuples. Acculés à solliciter la protection de la Russie, Arméniens (surtout) et Géorgiens y gagnent la sécurité, mais au prix de la fin du royaume géorgien et de la liquidation du projet de royaume arménien. Ils savent cependant profiter de l’épanouissement de la culture russe au XIXème siècle, sans oublier les richesses de la République française. Ils mettent en même temps leurs compétences au service de pays d’Asie (Egypte, Irak, Iran). Après la guerre mondiale, le génocide des Arméniens, le bref accès à l’indépendance, les soixante-dix ans de régime soviétique, Arméniens et Géorgiens, ayant recouvré leur souveraineté, se présentent maintenant, dans leur complémentarité, comme des acteurs potentiels de premier plan dans le dialogue entre l’Europe et l’Asie

    Princes et rois du Vaspurakan face à leur Eglise (VIII-XIe siècles) /

    Get PDF

    Le rôle des Arméniens sur la frontière sud-orientale de Byzance, puis dans les États de Croisade

    No full text
    Introduction La reconquête effectuée par l’empereur byzantin Héraclius (610-641) dans le Proche-Orient méditerranéen, occupé par les Sassanides (sur lesquels fut récupérée la Vraie Croix, rapportée triomphalement à Jérusalem, en 630), avait déjà conduit nombre d’Arméniens vers le sud, plus particulièremet la cavalerie noble des azat (hommes libres), constituée de cataphractaires. Les effets de cette « pré-croisade » ayant été annihilés par la première expansion musulmane (vers 634-654), les A..

    Migrations arméniennes des xie et xiie siècles et création de nouveaux pouvoirs au Proche-Orient

    No full text
    Il nous paraît opportun de rappeler ici, pour éclairer notre propos, ce qu’Alain Ducellier écrivait dans sa belle préface à l’Atlas historique de l’Arménie, de Claude Mutafian et Éric Van Lauwe : « Cartes et textes nous persuadent aussi que cette mobilité arménienne, souvent forcée, est surtout le témoignage d’une capacité peu commune à s’adapter à une infinité de conditions territoriales et socio-politiques : incorporée au Khalifat de Bagdad, la Grande Arménie est, après l’Iraq, la plus rich..

    De la prise de Thessalonique par les Normands (1185) à la croisade de Frédéric Barberousse (1189-1190) : le revirement politico-religieux des pouvoirs arméniens

    No full text
    Les relations des Arméniens avec les Grecs s’étaient profondément altérées, en raison de persécutions et d’exigences de toutes sortes, avant le milieu du xiie siècle : en 1145, le catholicos Grigor III avait envoyé un légat – peut-être son frère et coadjuteur Nersês Chenorhali – auprès du pape Eugène III, à Viterbe. La montée de la menace des Zengides – avec l’unification de la Syrie musulmane, en 1154, grâce à la conquête de Damas, nouvelle capitale après Alep – va amener les États chrétiens..

    Les listes « féodales » du pseudo-Smbat

    No full text
    Each of the two chronicles attributed to Smbat, High Constable of the Armenian kingdom of Cilicia in the middle of the 13th century, provides a list of the lords and fortresses in Cilicia at the end of the 12th century. These feudal lists remind of the precedence lists of nobles (Gahnamak) in the age of the Arsacids (lst-4th century), considering the number of lords mentioned (about fifty) and the ecclesiastical dignitaries referred to. However they do differ from them in the geographical order of enumeration adopted and in referring no longer to the family name but to the fortress name to designate a person. Through these very differences, our lists may also remind of such lists as the Catalogus Baronum of the Italian Normans (mid 12th century), although the latest mentions the small feoffs along with the large areas and always indicates the service owed by the feoff holder. Thus the old Caucasian dynasticism, whereby princes of immemorial nobility do not proceed from the king, who is only a primus inter pares, is replaced in Cilicia by western feudalism whereby nobility proceeds from the office granted by the king and where one is no longer defined through what one is (enhancing surname) but through what one has (enhancing ownership). Despite the still perceptible influence of the Gahnamak, the Pseudo-Smbat feudal lists therefore appear to be the expression of a new Armenian political and social order, in which the Feudals, due to influence from the Antioch Norman principality, are more closely submitted to monarchy.Chacune des deux chroniques attribuées à Smbat, connétable du royaume arménien de Cilicie au milieu du XIIIe s., fournit une liste des seigneurs et forteresses de Cilicie à la fin du XIIe s. Ces listes féodales rappellent les listes nobiliaires (Gahnamak) de l'époque des Arsacides (Ier-IVe s.), en ce qui concerne le nombre de seigneurs mentionnés (environ cinquante) et les dignitaires ecclésiastiques désignés. Cependant elles n'adoptent pas du tout le même classement géographique et ne donnent plus le nom de famille mais celui de la forteresse pour désigner une personne. Malgré ces différences, nos listes peuvent aussi en rappeler d'autres — comme le Catalogus Baronum des Normands d'Italie (mil. XIIe s.) — même si celles-ci mentionnent les petits fiefs aussi bien que les grands domaines et indiquent toujours le service dû par le seigneur. Cependant le dynastisme du Caucase ancien, par lequel les princes de noblesse immémoriale ne procèdent pas du roi, qui n'est qu'un primus inter pares, est remplacé en Cilicie par la féodalité occidentale où la noblesse émane de la charge accordée par le roi et où la personne est définie non par ce qu'elle est (ce qui met en valeur le nom), mais par ce qu'elle a (ce qui insiste sur la propriété). En dépit de l'influence toujours perceptible du Gahnamak, les listes féodales du Pseudo-Smbat apparaissent donc comme l'expression d'un nouvel ordre socio-économique en Arménie, ordre dans lequel les féodaux, à cause de la proximité du modèle de la principauté normande d'Antioche, sont plus étroitement soumis à la monarchie.Dédéyan Gérard. Les listes « féodales » du pseudo-Smbat. In: Cahiers de civilisation médiévale, 32e année (n°125), Janvier-mars 1989. pp. 25-42

    Le comté de Tripoli, Etat multiculturel et multiconfessionnel (1102-1289)

    No full text
    National audienc

    Un projet de colonisation arménienne dans le royaume latin de Jérusalem sous Amaury Ier (1162-1174)

    No full text
    La présence des Arméniens en Terre sainte est contemporaine de l’essor général du monachisme dans le pays : ce serait un Arménien, Euthymius, évêque de Mélitène, qui y aurait organisé la vie monastique, en fondant un monastère sur la route de Jéricho, au début du Ve siècle. Dans certains établissements monastiques, comme Mar-Sabas et Saint-Théodose, les Arméniens étaient si nombreux qu’ils avaient leur propre chapelle. A Jérusalem, une mosaïque du VIe siècle, formant le sol d’une chapelle déd..

    Un aperçu des contacts arméno-languedociens (début XIVe-début XXe siècle)

    No full text
    La Provence, desservie par plusieurs ports, au premier rang desquels Marseille et Toulon, a plus facilement accueilli les migrations méditerranéennes que le Languedoc : aussi, d’une certaine manière, le second n’a-t-il, eu en tout cas pour ce qui concerne les Arméniens, que les ramifications de la première. Le royaume d’Arménie et ses périphéries : des contacts diversifiés Au Moyen Âge, des contacts ne sont décelables qu’au XIVe siècle, lorsque le royaume arménien de Cilicie (1198-1375), plus..

    La croisade dans les sources arméniennes et franco-arméniennes du Bas Moyen Âge

    No full text
    L’Église arménienne, ayant la charge d’une « Chrétienté de frontière », selon l’expression du Père Levon B. Zekiyan, a pu, très tôt, élever sur les autels, avec le même qualificatif de nahatak, des témoins de leur foi dans le Christ, qu’ils aient donné leur vie en succombant dans les supplices, comme le prêtre Ghéwond et ses compagnons (les Ghéwondiank‘) ou tombant sur le champ de bataille, comme le sparapet (connétable) Vardan Mamikonian, mort à Awarayr, avec ses mille trente-six compagnons ..
    corecore