4 research outputs found

    Minorité franco-nunavoise et majorité inuit: tensions et coopération dans les débats sur l’éducation

    Get PDF
    S’appuyant sur des observations et des entrevues menées en 2008 à Iqaluit, capitale du Nunavut, cet article présente l’influence qu’exercent mutuellement l’une sur l’autre la majorité inuit et la minorité francophone, ce qui a pu être observé lors des débats qui ont précédé le vote de la Loi sur l’éducation en septembre 2008. À partir de cette relation et des orientations prises par la communauté francophone envers sa culture, cet article ouvre une réflexion sur l’enjeu que représente l’inclusion des valeurs inuit au programme d’enseignement en français, à la lumière de l’expérience des habitants du Nunavik. Je mettrai l’accent sur le cas particulier des jeunes franco-inuit du Nunavut qui se situent à la convergence des intérêts de la minorité francophone et de la majorité inuit.Based on observations and interviews conducted in 2008 in Iqaluit, Nunavut’s capital, this article is about the influences that the Inuit majority and the Francophone minority mutually exert on each other, as seen during the debates that led to the passage of the Education Act in September 2008. Starting with this relationship and the renewed direction of the Francophone community toward its culture, this article opens up discussion on the issue and challenges of including Inuit values in the French language curriculum, based on the experience of Nunavik residents. I will concentrate on the specific situation of Nunavut’s Franco-Inuit youth, who are a focus of converging interests for both the Francophone minority and the Inuit majority

    Autorité, parole et pouvoir : une approche anthropologique de l'activité néologique inuit au Nunavut

    Get PDF
    Dans une approche qui met à profit les apports de l’anthropologie nord-américaine et de l’ethnolinguistique européenne, la thèse étudie l’activité néologique inuit concertée au Nunavut, appelée taiguusiliurniq. Dans un premier temps, y sont examinés en diachronie les rapports de force linguistiques que les Inuit de l’Arctique oriental canadien ont entretenus au fil des siècles avec les explorateurs, les baleiniers, les marchands, les missionnaires, et enfin l’administration, et qui constituent l’arrière-plan sur lequel se sont arrimés les métiers de la traduction en langue inuit et les débuts de l’institutionnalisation de l’innovation lexicale. La deuxième partie s’intéresse à l’émergence de la terminologie propre à la sphère publique et aux défis que pose sa normalisation sur le plan juridique, technique, linguistique et culturel. La dernière partie est consacrée à un examen minutieux de cette terminologie, alimenté par des données issues d’un travail de compilation lexicale et par la description détaillée d’un atelier de développement terminologique. Sous la forme d’une synthèse, sont mises au jour les bases productives et affixes récurrents, l’adoption des modes de désignation, les questions liées au découpage du réel et enfin les caractéristiques et défis actuels de la langue inuit en tant que langue spécialisée, dans un contexte où la parole contribue à pérenniser les rapports d’autorité et de pouvoir. Élaboré sous la forme d’une matrice, le lexique analytique trilingue (inuktitut-français-anglais), placé en annexe, constitue un outil d’analyse voué à nourrir la réflexion d’ordre lexicologique engagée par les professionnels de la langue inuit au Nunavut. Mots clés : Inuit, inuktitut, ethnolinguistique, néologie, lexicologie, parole, autorité, pouvoir, Nunavut, Arctique canadienUsing North American anthropology and European ethnolinguistics in a combined approach, this thesis studies Inuit neological activity undertaken in concerted action, called taiguusiliurniq. The first part examines diachronically the relations of power as regards language maintained over centuries between the Inuit of Eastern Arctic Canada and explorers, whalers, merchants, missionaries and finally with the administration; all of these making up the background on which arose the professions of interpreters and translators working with Inuktitut, along with the early days of institutionalized neology. The second part deals with the emergence of the terminology specific to the public sphere and to the challenges of its standardization in legal, technical, linguistic and cultural terms. The last part offers a careful examination of this terminology, fueled by data extracted from the creation of a lexicon and by a detailed description of a terminology development workshop. In a synthetic format, recurrent verb and noun roots along with affixes are highlighted, as well as choices regarding modes of designation, and the current challenges of Inuit language as a specialized language in a context where speech plays a part in the perpetuation of the relations of power and authority as regards language. Developed as a matrix, the trilingual analytical lexicon (Inuktitut-French-English) placed in the appendix is designed as an analytical tool meant to feed the lexicological reflection that Nunavut Inuit language professionals are engaged in. Keywords: Inuit, Inuktitut, ethnolinguistics, neology, lexicology, speech, authority, power, Nunavut, Canadian Arcti
    corecore