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    L'étrange dépôt monétaire de la villa du Ménil à Grisy-Suisnes (Seine-et-Marne).: Un lot immobilisé sous Trajan réintégré dans une bourse du IIIe siècle

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    International audienceUn inventaire du mobilier monétaire issu de la villa du Ménil, dont cet article est la première contribution, a permis d’identifier un dépôt de 42 grands et moyens bronzes du Haut-Empire. Dispersé, il a pu être reconstitué par une approche méthodologique rigoureuse faisant appel aux théories quantifiant l’usure et la circulation des monnaies. Selon toute vraisemblance il s’agit d’une bourse dissimulée au cours de la décennie 250-260 et présentant un faciès monétaire tout à fait insolite. Elle réintègre en effet un lot beaucoup plus ancien, immobilisé sous Trajan, constitué de 17 asses et dupondii du Ier siècle, pour beaucoup émis sous Néron. De faible valeur, l’origine et la fonction de ce pécule anachronique est trouble : redécouverte d’un dépôt de fondation doublé d’une série monétaire à valeur affective ou numismatique 

    La fin des sanctuaires païens en Île-de-France: Chronologie et modalités d'une disparition protéiforme

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    International audienceCet article propose, à partir d’une relecture des sources archéologiques, un état des lieux des sanctuaires franciliens passé la seconde moitié du IIIe s. Il apparait qu’après la Tétrarchie, seul un tiers d’entre eux fonctionnait encore normalement malgré une fréquentation massive (70%) largement indexée sur le rythme de l’occupation rurale. La disparition des cultes publics, qui s’échelonne jusqu’à la fin du IVe s., semble avoir provoqué une déstabilisation générale par l’absence de cadres et conduit à une dégradation des pratiques cultuelles. Malgré un délabrement des conditions de cultes, l’analyse minutieuse d’une dizaine de phases tardives confirme la persistance de sacrifices ou de rites communautaires durant la totalité du IVe s., et ce malgré l’hostilité des décrets impériaux. Elle révèle également une relative permanence de la restauration des bâtiments sous les Constantiniens, et pose la question de la nature des commanditaires, comme du statut des sanctuaires concernés, dans un contexte de déclin apparent de la religion civique. L’étude démontre enfin la soudaineté de certaines fermetures, amenant à s’interroger aux conséquences sur les communautés païennes

    La fin des sanctuaires païens en Île-de-France: Chronologie et modalités d'une disparition protéiforme

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    International audienceCet article propose, à partir d’une relecture des sources archéologiques, un état des lieux des sanctuaires franciliens passé la seconde moitié du IIIe s. Il apparait qu’après la Tétrarchie, seul un tiers d’entre eux fonctionnait encore normalement malgré une fréquentation massive (70%) largement indexée sur le rythme de l’occupation rurale. La disparition des cultes publics, qui s’échelonne jusqu’à la fin du IVe s., semble avoir provoqué une déstabilisation générale par l’absence de cadres et conduit à une dégradation des pratiques cultuelles. Malgré un délabrement des conditions de cultes, l’analyse minutieuse d’une dizaine de phases tardives confirme la persistance de sacrifices ou de rites communautaires durant la totalité du IVe s., et ce malgré l’hostilité des décrets impériaux. Elle révèle également une relative permanence de la restauration des bâtiments sous les Constantiniens, et pose la question de la nature des commanditaires, comme du statut des sanctuaires concernés, dans un contexte de déclin apparent de la religion civique. L’étude démontre enfin la soudaineté de certaines fermetures, amenant à s’interroger aux conséquences sur les communautés païennes

    L'étrange dépôt monétaire de la villa du Ménil à Grisy-Suisnes (Seine-et-Marne).: Un lot immobilisé sous Trajan réintégré dans une bourse du IIIe siècle

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    International audienceUn inventaire du mobilier monétaire issu de la villa du Ménil, dont cet article est la première contribution, a permis d’identifier un dépôt de 42 grands et moyens bronzes du Haut-Empire. Dispersé, il a pu être reconstitué par une approche méthodologique rigoureuse faisant appel aux théories quantifiant l’usure et la circulation des monnaies. Selon toute vraisemblance il s’agit d’une bourse dissimulée au cours de la décennie 250-260 et présentant un faciès monétaire tout à fait insolite. Elle réintègre en effet un lot beaucoup plus ancien, immobilisé sous Trajan, constitué de 17 asses et dupondii du Ier siècle, pour beaucoup émis sous Néron. De faible valeur, l’origine et la fonction de ce pécule anachronique est trouble : redécouverte d’un dépôt de fondation doublé d’une série monétaire à valeur affective ou numismatique 

    The end of Antiquity among the Senones, Meldes and Parisii : persistances, adaptations or religious breaks in three cities of Lyonnaise (3rd-6th centuries)

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    Cette thèse s'intéresse aux mutations religieuses propres à l'Antiquité tardive appliquées ici au cadre strict et cohérent de la civitas gallo-romaine. Elle se fonde sur une réinterprétation de données anciennes mais aussi sur une documentation récente, renouvelée par l'archéologie préventive. L'espace correspondant aux territoires Sénons, Meldes et Parisii, coïncide avec le secteur central et éminemment stratégique de la province de Lyonnaise Sénonaise, situé à la confluence de la Seine, de l'Yonne, de la Marne et d'un tronçon de la via Agrippa venus structurer le territoire. Un secteur connu pour avoir vu séjourner plusieurs années le César Julien, favorable au paganisme. Une cinquantaine de sites majeurs, extraits d'un corpus fort de 270 sites polythéistes ou chrétiens seront analysés mais aussi remis en contexte par analyse spatiale S.I.G. en tenant compte de la trame de l'occupation rurale (plus de 1500 points de peuplement pour les années 250-525). Le cadre de l'étude débute au milieu du IIIe s. et entend pallier à la disparition des sources épigraphiques religieuses. La question de l’entretien des sanctuaires et du devenir des pratiques rituelles devient dès lors centrale tout au long du IVe s., a fortiori dans la triple conjoncture voyant l’appauvrissement théorique des cités, la christianisation progressive des élites et une législation impériale de plus en plus hostile à l’égard des sacrifices sanglants. La disparition des cultes publics s’opère parfois dès la seconde moitié du IIIe s., traduite sur le terrain par une dégradation des temples ou par leur potentielle condamnation et mise en carrière. Elle entraîne une déstabilisation religieuse et politique des communautés païennes par absence de cadre. Il appartient alors d’observer les stratégies planifiées, ou subies, mis en œuvre par la cité ou par d’autres collectivités pour conserver une portion des sanctuaires en état de marche, et ce jusqu’à leur abandon définitif que l’on situe entre la fin du IVe s. et le premier quart du Ve s. Cet abandon, sanctionnant une occupation parfois précaire, semble en partie coercitif, qu’il résulte des décrets antipaïens ou de l’iconoclasme chrétien. Plus qu’une « disparition du paganisme », certains éléments militent pour une délocalisation des cultes aux Ve-VIe s., depuis les temples vers des lieux plus discrets, en l’occurrence domestiques ou naturels. En parallèle, l’examen de multiples indices chrétiens tend autant à relativiser l’impact du christianisme sur la trame urbaine avant le VIe s. (installations souvent médiocres et opportunistes), qu’à réévaluer son emprise dans les campagnes, et particulièrement parmi les domaines ruraux. Un nombre non négligeable de villae, lesquelles auraient appartenu préférentiellement à l’élite tardo-antique ou au fisc mérovingien, ont en effet intégré de probables oratoires et chapelles funéraires à leurs bâtiments. L’examen des modalités et la temporalité de cette christianisation de structures antérieures apportent un regard nouveau sur ce processus. La nouvelle religion, très peu visible au IVe s., semble s’être bornée aux cultes de sépultures fameuses (propriétaire de domaine, évêques ou martyrs), sur lesquelles on édifiera plus tard des église engendrant par agglomérat de nouveaux vici. Il est possible, mais loin d’être encore prouvé, que cette polarisation autour des tombes de thaumaturges rejoigne celle, à peine entraperçue, de la christianisation des sanctuaires païens naturels, hypothétiques successeurs des sanctuaires traditionnels désertés. Le dénominateur commun pouvant être l’attrait du salut, qui voit par exemple les sources fréquentées plus longtemps. Ainsi la transition entre le paganisme et le christianisme apparaît dès lors comme une césure floue et plurielle, qu’on peut limiter d’une part, à la disparition (imparfaite) des rites païens dans un cas, d’autre part, à l’essor des substitutions de bâtiments et de lieux par le christianisme.This thesis focuses on the religious mutations specific to Late Antiquity applied here to the strict and coherent framework of the Gallo-Roman civitas. It is based on a reinterpretation of old data but also on recent documentation, renewed by preventive archaeology. The space corresponding to the Sénons, Meldes and Parisii territories, coincides with the central and eminently strategic sector of the province of Lyonnaise Sénonaise, located at the confluence of the Seine, the Yonne, the Marne and a section of the via Agrippa came to structure the territory. An area known for having seen Caesar Julian, favorable to paganism, stay for several years. Around fifty major sites, extracted from a corpus of 270 polytheist or Christian sites, will be analyzed but also put into context by GIS spatial analysis. taking into account the pattern of rural occupation (more than 1500 settlement points for the years 250-525).The framework of the study begins in the middle of the 3rd century. and intends to compensate for the disappearance of religious epigraphic sources. The question of the maintenance of sanctuaries and the future of ritual practices therefore became central throughout the 4th century, especially in the triple situation of the theoretical impoverishment of cities, the progressive Christianization of elites and imperial legislation of increasingly hostile towards blood sacrifices. The disappearance of public worship sometimes took place as early as the second half of the 3rd century, reflected on the ground by a deterioration of the temples or by their potential condemnation and quarrying. It leads to religious and political destabilization of pagan communities due to the absence of a framework. It is then up to us to observe the strategies planned, or undergone, implemented by the city or by other communities to keep a portion of the sanctuaries in working order, until their definitive abandonment which is placed between the end of the 4th century. and the first quarter of the 5th century. This abandonment, sanctioning a sometimes precarious occupation, seems partly coercive, whether it results from anti-pagan decrees or Christian iconoclasm. More than a “disappearance of paganism”, certain elements militate for a relocation of cults in the 5th-6th centuries, from temples to more discreet places, in this case domestic or natural.At the same time, the examination of multiple Christian indices tends to put into perspective the impact of Christianity on the urban fabric before the 6th century. (often mediocre and opportunistic installations), than to reassess its influence in the countryside, and particularly among rural estates. A significant number of villae, which would have belonged preferentially to the late antique elite or the Merovingian taxman, in fact integrated probable oratories and funerary chapels into their buildings. Examining the modalities and temporality of this Christianization of previous structures provides a new perspective on this process. The new religion, very little visible in the 4th century, seems to have been limited to the cults of famous tombs (estate owners, bishops or martyrs), on which churches were later built, generating new vici in clusters. It is possible, but far from being proven yet, that this polarization around the tombs of thaumaturges joins that, barely glimpsed, of the Christianization of natural pagan sanctuaries, hypothetical successors of deserted traditional sanctuaries. The common denominator may be the attraction of salvation, which for example sees sources frequented for longer. Thus the transition between paganism and Christianity therefore appears as a vague and plural caesura, which can be limited on the one hand, to the (imperfect) disappearance of pagan rites in one case, and on the other hand, to the rise of substitutions of buildings and places by Christianity

    La ferme du MĂ©nil (Grisy-Suisnes, 77) : 2000 ans d'histoire ?

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    L’intérêt scientifique pour cet établissement est récent puisque ce dernier n’a été officiellement découvert qu’au cours de prospections aériennes menées en 2008 par Jean Roiseux, même si son existence était connue depuis longtemps par le propriétaire exploitant Joël Louis. Le mobilier monétaire et céramique indique que cet établissement rural aurait connu, selon toute vraisemblance, sa pleine période d’activité entre le milieu du Ier et le début du IVe s. Une fréquentation erratique est toutefois perceptible jusqu’au milieu du IVe s. et ne saurait en l’état être interprétée. L’une des problématiques majeures du site réside dans la continuité, ou non, entre les deux états antique et médiéval. Bien que rare, ce type de réoccupation n’est pas inédite. Dans la région, on dénombre, sans prétendre à l’exhaustivité, sept exemples de fermes fortifiées ou de châteaux s’étant implantés directement sur ou à proximité immédiate d’anciennes villae, parfois suite à un hiatus, parfois sans rupture établie de l’occupation du sol
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