Science-Fiction : Harald Szeemann et l'imaginaire SF

La série d’expositions Science-Fiction, dont Harald Szeemann a été le commissaire en 1967 et 1968, peut être vue comme un moment où il teste quelques méthodologies qu’il utilisera pendant toute sa carrière. Avec plus de 4000 objets montrés, principalement des livres, pulps et fanzines, mais aussi des œuvres d’art, des jouets, des objets de mode et scientifiques, baignés dans de la musique pop, ces expositions ont permis au commissaire d’expérimenter ses possibilités transdisciplinaires d’une manière très innovante pour l’époque. Dans ce contexte, la science-fiction devient un thème à partir duquel il peut exposer ses réflexions sur l’Utopie et initier une critique plus large des modalités en vigueur en muséologie. À l’aide d’une approche historique et d’une description détaillée de son projet, centrée sur son étape parisienne au Musée des arts décoratifs, en révélant aussi quelques écueils et manques de sa démarche, cette recherche souhaite jeter un éclairage sur quelques particularités des objectifs et de la méthode du jeune Harald Szeemann.The Science-Fiction exhibition series, curated by Harald Szeemann in 1967 and 1968, can be seen as prototypes for his future ways of curating. With more than 4000 objects exhibited, mainly books, pulps and fanzines, but also works of art, toys, fashion and scientific items, surrounded by pop music, these shows allowed the curator to experiment trans-disciplinarity in a very innovative and inedite way. In this context science-fiction became the theme on which he could articulate his first ideas of Utopia, and give a first impulse to a broader museum critic. With the help of a historical and detailed description of this project, focused on the Musée des arts décoratifs displays in Paris, and revealing the blind spots of its choices, this research aims to shed light on a few features of the young Harald Szeemann’s methodology

Martin Barré 1972-1977, les années décisives

A l’occasion de l’exposition Martin Barré, 1972-1977 : les années décisives, la galerie Nathalie Obadia et les éditions Dilecta publient ce catalogue contenant une quinzaine de magnifiques illustrations et deux essais sur une courte période de la pratique de l’artiste, faisant suite à presque trois ans d’absence sur la scène artistique. Le premier et excellent essai d’Ann Hindry, rendant un hommage appuyé au Martin Barré d’Yve-Alain Bois sorti en 1993, explicite avec clarté les paradoxes d’un..

Mark Downham, Cyber punk (1988)

Si le Cyber Punk (initialement publié en 1988) de Mark Downham semble être réservé aux lecteurs familiarisés à la science-fiction, son essai dépasse, par son ouverture intellectuelle, par son engagement et une vision à la fois littéraire et messianique, l’étude, réservée aux amateurs du genre. Il devient une pierre angulaire à toutes les théorisations de ce mouvement. S’inspirant considérablement des théories situationnistes et post-situationnistes (au premier rang desquelles le « simulacre »..

Mark Downham, Cyber punk (1988)

Si le Cyber Punk (initialement publié en 1988) de Mark Downham semble être réservé aux lecteurs familiarisés à la science-fiction, son essai dépasse, par son ouverture intellectuelle, par son engagement et une vision à la fois littéraire et messianique, l’étude, réservée aux amateurs du genre. Il devient une pierre angulaire à toutes les théorisations de ce mouvement. S’inspirant considérablement des théories situationnistes et post-situationnistes (au premier rang desquelles le « simulacre »..

Max Ernst : Retrospective

Introduit et édité par Werner Spies, ami et spécialiste infatigable de l’artiste, et par l’historienne Julia Drost, le catalogue de la rétrospective Max Ernst à la Fondation Beyeler (Bâle) et au Musée Albertina (Vienne) est un outil important pour ceux qui veulent mieux connaître l’artiste et sa pratique, non seulement grâce à une très riche et complète iconographie, mais aussi grâce à quelques essais aux angles d’approche originaux. Les déductions de Werner Spies surprennent par leur éruditi..

Une exposition de société: Fantasy

Can exhibitions combining objects from a wide range of sources and statuses (contemporary and ancient art, technical, ethnological or folkloric objects, documents, musical works, etc.) take on an aspect other than pedagogical or informative, and take a critical view of society? Why, how and in what contexts should such exhibitions be staged?This Phd thesis takes as its starting point two exhibitions conceived by Harald Szeemann: Science-Fiction in 1967-1968 and part of Documenta 5 in 1972. It also analyzes two projects carried out by the author: Le clou (“The Nail”) (at MuCEM's Centre de Conservation et de Ressources and at FRAC PACA in 2015-2016), and artist Grégoire Motte's exhibition Blanche Endive at Lille's Espace Le Carré in 2019In their variety, these four projects offer a glimpse of some of the challenges specific to transdisciplinary exhibitions. They also allow us to imagine new situations and objectives, presented here in the form of an exhibition project titled Fantasy. Our aim is to examine a number of theoretical and aesthetic aspects specific to a transdisciplinary exhibition, particularly in its porosities with the outside world. More precisely, as a practitioner, our aim is to identify a commitment, to define the intentions and perhaps the role of a societal exhibition today.Les expositions alliant objets de multiples provenances et statuts (arts contemporains et anciens, objets techniques, ethnologiques ou folkloriques, documents, œuvres musicales, etc.) peuvent-elles prendre un aspect autre que pédagogique ou informatif, et porter sur la société un point de vue critique? Pourquoi, comment et dans quels contextes réaliser de telles expositions ?Cette thèse en recherche-création prend comme points de départ deux expositions conçues par Harald Szeemann : Science-Fiction en 1967-1968 et une partie de la Documenta 5 de 1972. Elle analyse également sur deux projets réalisés par l’auteur : Le clou (au Centre de Conservation et de Ressources du MuCEM et au FRAC PACA en 2015-2016), et l’exposition de l’artiste Grégoire Motte Blanche Endive à l’Espace Le Carré de Lille en 2019. Dans leur variété, ces quatre réalisations permettent d’entrevoir quelques enjeux particuliers à l’exposition transdisciplinaire.Elles permettent aussi d’imaginer des situations et des objectifs nouveaux, présentés ici sous la forme d’un projet d’exposition intitulé Fantasy. Notre but est d’examiner de nombreux aspects théoriques et esthétiques propres à une exposition transdisciplinaire, notamment dans ses porosités avec le monde extérieur. Il s’agit plus précisément de cerner, en praticien, un engagement, de tenter de définir les intentions et peut-être le rôle d’une exposition de société aujourd’hui

Science-Fiction : Harald Szeemann et l'imaginaire SF

The Science-Fiction exhibition series, curated by Harald Szeemann in 1967 and 1968, can be seen as prototypes for his future ways of curating. With more than 4000 objects exhibited, mainly books, pulps and fanzines, but also works of art, toys, fashion and scientific items, surrounded by pop music, these shows allowed the curator to experiment trans-disciplinarity in a very innovative and inedite way. In this context science-fiction became the theme on which he could articulate his first ideas of Utopia, and give a first impulse to a broader museum critic. With the help of a historical and detailed description of this project, focused on the Musée des arts décoratifs displays in Paris, and revealing the blind spots of its choices, this research aims to shed light on a few features of the young Harald Szeemann’s methodology