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    La dialogisation au cœur du couple polyphonie/dialogisme chez Bakhtine

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    L'article fait le point sur les dichotomies ou exclusions qui ont accompagné la réception de Bakhtine en France, avant de procéder à une relecture des relations entre dialogisme et polyphonie, deux facettes complémentaires pour aborder les phénomènes d'hétérogénéité énonciative d'un point de vue translinguistique (dialogisme) ou esthético-anthropologique (polyphonie). Il articule ensuite polyphonie et dialogisme à partir du concept de dialogisation et de « troisième dans le dialogue ». Emerge ainsi un Bakhtine complexe, penseur de la coupure épistémologique, à travers la remise en cause du mythe de l'unicité du sujet parlant et de la continuité avec la pensée éthique russe du XIXe siècle, à travers la revalorisation de la responsabilité dans le dialogue et l'action

    Le point de vue, entre langue et discours, description et interprétation: état de l'art et perspectives

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    Etat de l'art sur les approches narratologiques et linguistiques de la notion de point de vue, ses relations avec celle d'empathi

    Pour une conception éthique des débats politiques dans les médias : répondre de, devant, pour, ou les défis de la responsabilité collective

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    Questions de communication, 13, pp. 47-69, 2008, dans la Revista Electrônica Jurídico-Institucional ano 4, n° 2, Ministerio Público do Estado do Rio Grande do Norte, http://www.mprn.mp.br/revistaeletronicamprn/abrir_artigo.asp?cod=106

    Le traitement médiatique des suicides à France Télécom de mai-juin à mi-août 2009 : la lente émergence de la responsabilité du management dans les suicides en lien avec le travail

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    The treatment by the media of the suicides at France Telecom: the slow emergence of management responsability in suicides linked to work. This article analyses the media cover of the suicides at France Telecom. The corpus corresponds to a particular "discourse moment", from May-June 2009 until mid-August 2009. The media cover is limited to a confrontation between points of view which neutralise one another. The article reveals three enunciative scenographies of the event which weigh on the manner it is understood, the management minimising its responsibilities and putting forward the argument of a lack of direct causality between work and suicide, while the unions don't pose the question of responsibilities in such terms. The encounter represented from the outside fuels the collective imagination of a role play and maintains the idea that for such dramas, the responsibilities are impossible to determine. The article then returns to the links between the suicides and other phenomena related to social suffering at work, showing how the press assumes its responsibilities by going beyond emotion and the pure and simple account of conflicting positions.Cet article analyse la couverture médiatique des suicides à France Télécom. Le corpus correspond à un " moment discursif " particulier, de mai-juin 2009 jusqu'à la mi-août 2009 : la couverture médiatique se limite à une confrontation de points de vue qui se neutralisent. L'article dégage trois scénographies énonciatives qui mettent en scène l'événement et pèsent sur sa compréhension, la direction minimisant ses responsabilités et mettant en avant l'argument d'une absence de causalité directe entre travail et suicide, alors que les syndicats ne posent pas la question des responsabilités en ces termes. Ce face-à-face, représenté en extériorité, nourrit l'imaginaire social d'un jeu de rôles et entretient l'idée que sur de tels drames, les responsabilités sont impossibles à déterminer. L'article revient ensuite sur les liens entre les suicides et des phénomènes connexes qui relèvent des souffrances sociales au travail, montrant comment la presse assume ses responsabilités en dépassant l'émotion et le pur et simple compte rendu de positions antagonistes

    Faciliter l'appropriation de la réflexion métalinguistique au cycle 3

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    Cet article rend compte d'une séance d'initiation à l'anglais en début de cycle 3, dans laquelle la dimension métalinguistique, autour de certaines caractéristiques de la morphologie verbale et de la catégorisation nominale, est importante. Toutefois, en dépit de leur vivacité, les échanges n'aboutissent pas clairement à l'élaboration de savoirs identifiés. L'activité met en relief un certain nombre de difficultés dans l'analyse métalinguistique comparative : ainsi, la base de données ne se prête pas toujours à des généralisations pertinentes ; les fonctionnements morpho-syntaxiques de L1 peuvent servir d'écran à l'observation de ceux de L2 (ou inversement) ; enfin, l'insuffisance de la prise en compte de paramètres discursifs et énonciatifs ne favorise pas l'appropriation des réflexions métalinguistiques par les apprenants eux-mêmes

    La valeur de ON pronom indéfini/pronom personnel dans les perceptions représentées

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    Le point de vue offre un cadre intégrateur pour l'interprétation d'un certain nombre de phénomènes discursifs (ou textuels) opaques : le PDV, sur la base de mécanismes sémantiques et pragmatiques, permet d'interpréter « on » tantôt comme un pronom personnel, tantôt comme un indéfini. Ces valeurs sont tributaires de choix énonciatifs, à travers la référenciation des faits perçus et les mécanismes inférentiels relevant de l'anaphore associative, au sens où l'entend Berrendonner (1995 : 26). Dans le cadre du PDV, c'est le sujet de conscience , ou encore le focalisateur, qui est le point d'ancrage des calculs inférentiels effectués par le lecteur

    Prise en charge et imputation, ou la prise en charge à responsabilité limitée

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    Alain Rabatel distinguishes between prise en charge of a propositional content that the primary enunciator takes responsability for because she assumes it is true, and ascription of a content to a secondary enunciator (e2). In the latter case, the enunciator, who says nothing, performs no actual prise en charge, but assumes that e2 must have endorsed the content at an earlier stage. The paper further argues that prise en charge is to defined in termes not only of truth, but also of traces on intersubjectivity and interaction between enunciators. All of these parameters affect the position the first enunciator takes regarding an ascribed point of view (pov): a) taking it into account (prise en compte) without assuming responsability for it (i.e. adopting a neutral stance); b) prise en charge through agreeing with the ascribed pov (prendre à son compte); c) non prise en charge (through explicitly disageeing with an ascribed pov).Prise en charge et imputation, ou la prise en charge à responsabilité limitée... L'article distingue d'une part la prise en charge, pour les contenus propositionnels que le locuteur/énonciateur premier (L1/E1) assume pour son propre compte, parce qu'il les juge vrais, d'autre part l'imputation, pour les contenus propositionnels que L1/E1 attribue à un énonciateur second (e2). Dans ce cas, l'énonciateur second n'est pas vraiment l'auteur d'une prise en charge, puisqu'il ne dit rien ; mais L1/E1 présuppose que l'énonciateur second a effectué antérieurement une quasi-prise en charge[, considérant comme vrai ce contenu propositionnel, pour e2]. L'article revient ensuite sur les limites du critère de la vérité dans la prise en charge en montrant qu'il faut lui adjoindre la trace des relations intersubjectives et interactionnelles entre énonciateurs. L'ensemble de ces critères entre en jeu dans la façon dont L1/E1 se situe par rapport aux points de vue imputés : soit en les prenant en compte sans les prendre en charge (neutralité), soit en les prenant à son compte (prise en charge par accord avec le point de vue imputé[, que le L1/E1 fait sien]), soit enfin par non prise en charge (c'est-à-dire par l'explicitation d'un désaccord avec le PDV imputé)

    La levée progressive du tabou des responsabilités socio-professionnelles dans les suicides en lien avec le travail à France Télécom, de fin août à octobre 2009

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    The progressive ending of the taboo concerning socio-professional responsibilities in suicides linked to work at France Telecom, from the end of August to October 2009 This article analyses the taboo concerning the media treatment of suicides at work, through the study of evolution in media cover of the suicides at France Telecom, at the end of summer and the beginning of autumn 2009, when suicides were on the increase and taking on spectacular forms. The worsening of the situation forced the government and the leaders of industry to speak out publicly and prompted the media to modify previous scenarios limited to enunciative encounters between employers and unions. Henceforth, the press showed a deliberate intention to place each suicide in a dramatic series (with episodes) and to move from dramatic spectacular narrative to explanation and interpretation, through modification of the previous encounters. This entailed a more systematic exploitation of hyperstructure and recourse to testimonies from employees or health or work specialists. These changes in media treatment (in the national or regional daily and weekly press) accompany, or even accelerate, the emergence of the responsibility of the firm in the suicides, and, beyond that, in the deterioration of social relationships at work.Cet article analyse le tabou du traitement médiatique des suicides au travail, à travers l'étude des évolutions de la couverture médiatique des suicides à France Télécom, à la fin de l'été et au début de l'automne 2009, lorsque les suicides se multiplient et prennent des formes spectaculaires. Cette aggravation contraint les dirigeants (patronat et gouvernement) à s'exprimer publiquement et incite les médias à modifier les scénographies antérieures réduites au face-à-face des sources énonciatives patronales et syndicales. Dès lors, la presse manifeste une volonté délibérée d'inscrire chaque suicide dans une série dramatique (à épisodes) et de passer du récit dramatique et spectaculaire à l'explication et à l'interprétation, à travers les modifications du face-à-face antérieur. Cela entraîne l'exploitation plus systématique de l'hyperstructure et le recours aux témoignages des salariés ou des spécialistes de la santé ou du travail. Ces modifications du traitement médiatique (dans la presse quotidienne nationale, régionale ou hebdomadaire) accompagnent, voire accélèrent, l'émergence d'une responsabilité de l'entreprise dans les suicides, et, au-delà, dans la dégradation des relations sociales au travail

    Pour une analyse pragma-énonciative des figures de l'à-peu-près

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    Avant d'être considéré comme une figure, l'à-peu-près est un terme qui indique une mesure approximative, puis un jugement axiologique largement dépréciatif sur des manières de dire non normées. En tant que figure, l'à-peu-près concerne d'abord des métaplasmes réunis autour du jeu paronymique, mais, au sens large, il renvoie à un grand nombre de figures prenant des libertés avec le sens, la syntaxe ou les modes de raisonnement logiques. De ce fait, ces figures d'à-peu-près sont englobées dans une réprobation qui estompe leur dimension figurale en faisant revenir à l'avant-plan la problématique des maladresses d'expression, voire des fautes. On entend réinterroger d'un point de vue énonciativo-pragmatique ces figures, en considérant les à-peu-près comme des porteurs d'intentions communicatives, au plus près du texte

    Valeurs énonciative et représentative des 'présentatifs' C'EST, IL Y A, VOICI/VOILA: effet point de vue et argumentativité indirecte du récit

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    Dans les récits, les présentatifs c'est, il y a, voici/voilà manifestent une valeur représentative-énonciative variable, néanmoins toujours sensible, et, à ce titre, participent à la construction de la double mimésis de l'objet et du sujet-énonciateur à l'origine de la (re)présentation. Les relations textuelles entre segments à gauche et à droite du présentatif, ainsi que les prédications dont il est le pivot (notamment comme relais topique et dans les constructions segmentées) expriment le point de vue d'un focalisateur-énonciateur distinct du locuteur-narrateur. Ces mises en relation assumées par l'énonciateur sont également co-construites, partagées par le co-énonciateur, qui adhère d'autant plus au consensus que ces objets paraissent posés sous ses yeux, et que les mises en relation autour de ces mêmes objets paraissent en découler tout naturellement, sur le mode des évidences partagées
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