624 research outputs found

    Deities from Egypt on Coins of Southern Levant

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    International audienceIl ressort de cette étude que l'apport des monnaies à une meilleure compréhension de la diffusion isiaque dans le sud du Levant à l'époque gréco-romaine échappe à toute doctrine généralisatrice. Les situations sont très contrastées selon les époques, les zones géographiques, et même d'une ville à l'autre. Il apparaît toutefois que dans plusieurs cas (Aelia Capitolina, Ascalon, Césarée, Ptolémais), la présence de types isiaques dans les monnayages locaux est l'indice d'un culte, très probablement public, qui doit s'accorder aux dévotions d'une partie de la population, fut-elle numériquement faible

    Du nom des images d'Isis polymorphe

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    International audienceÀ partir du début du IIIe siècle, Isis dotée d'une polyonymie et d'une polymorphie fortement hellénisée va entreprendre sa conquête du bassin méditerranéen. Face à des images « syncrétistes », notre esprit cartésien nous pousse à vouloir étiqueter ces représentations, mais cette démarche a-t-elle vraiment un sens ? « La perception d'un document iconographique ne dépend-elle pas aussi du fait de celui qui se trouve face à lui et l'interprète selon ses propres référents ? » (p. 77). Ainsi, par exemple, faut-il parler d'Isis-Boubastis ou de Boubastis-Isis, alors qu'il s'agit plutôt de prêter à chacune de ces déesses des connotations avec sa consoeur. La situation paraît plus confortable quand la représentation divine est accompagnée d'un nom, mais il faut prendre garde que ce nom n'est pas nécessairement la légende de l'image, et qu'il demande parfois à être lui-même explicité. L. B. commence par illustrer son propos par l'exégèse de la statue d'une déesse dolente de Fiesole dédiée à Isis de Taposiris, site réputé contenir le tombeau d'Osiris. Cette épiclèse, connue par d'autres inscriptions et des papyrus, nous renvoie donc à l'aspect d'Isis en deuil d'Osiris ; c'est là un aspect plus mythique que fonctionnel, ce qui est assez rare. Une série d'indices, dont la statue d'Osiris debout accompagnant l'Isis de Fiesole, montrent que le parèdre de l'Isis de Taposiris était bien Osiris, et non Sérapis. Avec l'Isis de Taposiris, c'est le nom qui a déterminé le choix de l'image. La présence d'un nom n'est pas toujours une garantie certaine de l'identification de la représentation. Tel est le cas d'une statuette de Balanea qui a tous les traits d'une Fortuna, dont la base est cependant dédiée à Isis Pharia ; mais ce socle est-il celui d'origine ? En effet, l'iconographie de l'Isis marine, bien connue, met en scène une déesse debout tenant devant elle une voile gonflée par le vent, et généralement pourvue du sistre et/ou du basileion. En l'absence de ces traits distinctifs, il est nécessaire d'identifier la déesse à la voile « par contextualisation ou par comparaison », problématique illustrée par des monnaies de Kymè et une lampe de Délos. Par ailleurs, plusieurs documents (intailles, monnaies alexandrines) permettent d'avancer que l'Isis avec corne d'abondance et gouvernail est également une image qui en fait la protectrice de la navigation. Cette double iconographie s'explique par des raisons matérielles (difficulté de figurer en trois dimensions une divinité maintenant une voile) et symboliques (le gouvernail, symbole de la bonne fortune, mais aussi lié à la navigation, et la cornucopia, évocatrice des richesses qu'elle dispense, notamment en patronnant le bon acheminement de l'annone depuis Alexandrie). Dans de telles conditions, l'Isis de Balanea pouvait très bien être invoquée sous une épiclèse marine. Il faut toutefois se garder de voir dans toutes les statuettes d'Isis avec gouvernail et corne d'abondance des représentations d'Isis dame des flots « Si à une même fonction peuvent correspondre plusieurs images, une même image peut à l'évidence être perçue diversement par ceux qui la voient »

    Fonder un lieu de culte

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    International audienceEntre les approches que peuvent déterminer discours théologiques et pratiques religieuses, les voies de diffusion d'un culte, les motivations justifiant la fondation d'un lieu consacré à ce culte offrent d'autres angles d'analyse, souvent fort instructifs. Cette diffusion et cette fondation, à partir d'un foyer originel connu ou supposé, s'opèrent, hier comme aujourd'hui, en fonction de facteurs et de vecteurs multiples. Les circonstances, les contextes, les motivations, les comportements sont de ces facteurs. Les agents humains, les voies de communications, les codes écrits ou oraux, les supports matériels sont de ces vecteurs. Or vecteurs et facteurs peuvent être liés, facilitant ainsi la diffusion et la fondation, mais cela n'est pas systématique, ce qui rend alors celles-ci plus aléatoires. On propose ici une typologie complète et détaillée des actes de fondation des sanctuaires isiaques

    La diffusion isiaque : une esquisse

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    International audienceDans cet article, on commence par examiner la première diffusion isiaque (qui débute fin IVe siècle – début du IIIe siècle dans le monde grec) pour constater que le culte d'Isis a précédé hors d'Égypte celui des membres de son cercle, et que cette “exportation” est le fait d'Égyptiens plutôt que d'Alexandrins. Ces initiatives semblent personnelles et ponctuelles et ne relèvent pas d'une politique d'influence lagide, comme le montrent les récits de fondation et les arétalogies. Les vecteurs de cette première diffusion combinent des facteurs d'ordre commercial, économique, politique et social, un ensemble dans lequel l'île de Rhodes a dû jouer un rôle important. Durant cette première phase, le clergé revêt des formes inspirées de l'Égypte, et, même lorsque le culte devient public, après que les autorités grecques aient observé une certaine réserve, il n'est pas rare de voir faire appel à des “spécialistes” égyptiens. Assez rapidement, les citoyens participent au culte, dans un premier temps comme membres d'associations cultuelles, puis comme prêtres, dès lors que les cultes isiaques bénéficient d'un statut public. Quant aux femmes, elles semblent alors participer au culte d'Isis, sans apparemment exercer encore des charges de prêtresses. A la fin du IIIe siècle, les divinités d'origine égyptienne ont conquis une place non négligeable dans l'Orient méditerranéen. En une seconde étape, à partir de la fin du IIe siècle, les cultes isiaques se répandent largement en Italie, puis dans l'Occident méditerranéen de l'Empire romain. Cette seconde diffusion a eu pour tremplin les negotiatores italiques de Délos, sans exclure le rôle de la Sicile grecque. Ensuite, au départ de centres importants, comme Rome, Ostie, Aquilée, les dieux égyptiens ont essaimé le long des voies romaines, avec les commerçants et les fonctionnaires. Il est souligné que l'idée d'une expansion d'Isis et de Sarapis liée essentiellement au problème de la romanisation est une erreur d'optique, dans la mesure où il est clair que ce sont forcément les centres urbains bien romanisés qui ont laissé le plus de traces. Il n'en demeure pas moins vrai que des petites trouvailles isolées d'isiaca ne sont pas à prendre systématiquement comme des exotica ; bien souvent des découvertes ultérieures confirment leur valeur religieuse. Enfin, l'idée que l'affaiblissement des cultes isiaques fait suite à l'époque sévérienne est peut-être aussi une illusion d'optique, tenant à la difficulté de bien dater les sources épigraphiques et à une sous-utilisation de la documentation numismatique. Il est sans doute tout aussi hasardeux de prétendre qu'à la fin du IVe siècle les divinités isiaques se replient dans les cercles aristocratiques romains, ce qui n'expliquerait guère la virulence des actes des pamphlétaires chrétiens

    GSD - An interactive window oriented debugger

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    Each computer program, no matter how carefully designed, may contain code entry mistakes, errors in logic, and/or anomalies that can result in unexpected outcome (also known as bugs). In order to find and correct these problems, a software tool known as a debugger can be utilized by a programmer as an aid in isolating and correcting computer programs. The purpose of this thesis is to design and create such a tool for the AT&T UNIX-PC CU that will allow the user to function interactively within a window-oriented environment. This new debugger will be referred to as GSD (Graphic Symbolic Debugger). A study of prior art has been made in order to learn various debugger implementation techniques, their advantages and shortcomings, and to gain an understanding of methods that may be utilized within the UNIX environment for such a tool to be effective

    Rétrospective de la discipline : La conception du folklore de trois pionniers Marius Barbeau, Luc Lacourcière et Carmen Roy

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    Les rôles de Marius Barbeau (1883-1969), de Luc Lacourcière (1910-1989) et de Carmen Roy (1919 - ) dans le développement de la discipline au Québec et au Canada ne sont plus à démontrer. À partir de plusieurs sources écrites, cet article se veut une réflexion renouvelée sur la conception du folklore qu’avaient ces trois pionniers de l’ethnologie au Canada et plus spécifiquement de son développement au Québec. L’article s’articule autour de trois axes : le premier laisse entrevoir leurs rapports respectifs à la culture, inscrits dans des contextes où la perception du nationalisme n’était pas la même. Le second aborde plus spécialement leur conception du folklore, tandis que le troisième est davantage centré sur les contacts, les démarches et les méthodes. Cet article permet également « de comprendre le rôle que [Carmen Roy] a pu jouer dans le développement de cette discipline» au Canada, créant dix ans avant la politique multiculturaliste du gouvernement fédéral de Pierre-Eliott Trudeau, le Centre Canadien des Études sur la Culture Traditionnelle (CCECT).The contributions made by Marius Barbeau (1883-1969), Luc Lacourcière (1910-1989) and Carmen Roy (1919 - ) to the development of the field in Québec and Canada are now universally acknowledged. Based on a number of different written sources, this article takes a renewed look at the idea of folklore held by these pioneers of ethnology in Canada and on the development of the discipline in Québec. The article considers them along three axes: the first is a glimpse into their respective relationships with culture, under conditions where nationalism was perceived differently. The second addresses more specifically their understanding of folklore, and the third discusses primarily contacts, approaches and methods. This article also serves to “understand the role that [Carmen Roy] played in the development of the discipline” in Canada, when she founded the Canadian Centre for Folk Culture Studies (CCFCS), ten years before the multiculturalism policy of the Pierre Elliot Trudeau government took effect

    Johanna Holaubek, Hana Navrátilová & Wolf B. Oerter (éd.), Egypt and Austria II. Proceedings of the Prague Symposion October 5th to 7th, 2005 / Ägypten und Österreich II. Akten zum Prager Symposion 5.-7. Oktober 2005Johanna Holaubek, Hana Navrátilová & Wolf B. Oerter (éd.), Egypt and Austria III. The Danube Monarchy and the Orient / Ägypten und Österreich III. Die Donaumonarchie und der Orient. Akten zum Prager Symposion 2006

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    Avec ces deux nouvelles publications, les éditeurs ont poursuivi, en les élargissant, les réflexions entamées à l’occasion de la première rencontre Egypt and Austria, recensée dans le volume 7 de la présente revue. Le symposium de 2005, réunissant chercheurs tchèques, autrichiens et slovènes, s’est attaché à mieux comprendre l’impact de l’Orient sur la société et les arts de l’espace austro-hongrois, essentiellement aux xixe et xxe siècles. Le volume propose quinze contributions d’une riche d..

    Les Anubophores

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    International audienceQuatre passages de l'Histoire Auguste relatent que l'empereur Commode “portait Anubis”. Deux de ces textes permettent de préciser que l'empereur agissait ainsi lors de processions, et qu'il transportait en fait un simulacrum du dieu canidé, en tête des pompes isiaques. Apulée, dans sa description de la fête du Navigium Isidis, place en tête du cortège des dieux un personnage jouant le rôle d'Anubis, avec son encolure de chien. Il doit donc s'agir d'un ministre à la tête coiffée d'un masque imitant la tête d'Anubis. Ce spectacle n'étonnait déjà plus à l'époque de Tibère, à en croire Appien qui nous dépeint Marcus Volusius échappant à la proscription de 43 a.C., en revêtant pareil déguisement. La vraisemblance de l'anecdote paraît confirmée par une peinture de l'Iseum de Pompéi mettant en scène un homme coiffé du masque noir d'Anubis. Un peu plus tard, Juvénal se moque aussi de cette pratique, également raillée par le Pseudo-Cyprien, au milieu du IIIe siècle. Quelques documents figurés hellénistiques tardifs, et surtout d'époque impériale, nous livrent des images de personnes portant le masque d'Anubis. Le titre d'Anuboforus porté à Vienne, dans la vallée du Rhône, par un certain Lepidus Rufus, sur une inscription de la 1ère moitié du IIIe siècle de notre ère, doit désigner les personnages qui avaient l'honneur de jouer le rôle d'Anubis, en portant son masque de canidé
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