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    Perceforest et le roman : « Or oyez fable, non fable mais hystoire vraye selon la cronique »

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    Perceforest, vaste roman vraisemblablement écrit au xve siècle, se revendique comme « chronique ». Pourtant, on peut supposer que le lecteur médiéval l’a reçu comme roman dans la mesure où il répond à un horizon d’attente stratifié, dont certains éléments se sont mis en place dès le xiie siècle (la traduction), qui s’est étoffé au xiiie siècle (avec entre autres la mise en cycle), pour se compléter au xive et se renouveler en s’éloignant du Graal. Perceforest présente des caractéristiques romanesques certaines, hétérogènes et parfois contradictoires, du fait de l’histoire déjà longue du roman et de la persistance des modèles anciens. Certains traits semblent menacer l’identification de ce texte comme roman. Pourtant la diversité de ce texte, qui propose des identifications génériques très variées, qui emprunte à des sources multiples, hors même du champ romanesque, la mise en cause héroïque, dans des développements burlesques et héroï-comiques, ainsi que la dénonciation de l’illusion (et par là même de la fiction), loin de fragiliser l’identification générique, la renforcent, tant il est vrai que le roman est un genre dynamique et pluriel, dès ses origines.Perceforest is a huge novel in all likelihood written in the 15th century. It claims to be a “chronicle,” but it can be assumed that the medieval reader understood it as a novel in that it responded to multilayered expectations that had begun to find expression in the 12th century (translation), became more substantial in the 13th century (when it was placed into a story cycle), and finally was completed in the 14th century when, by separating from the Grail the story rejuvenated itself. Heterogeneous and at times contradictory, Perceforest certainly contains several characteristics of the novel. Yet other traits, in particular its diversity, seem to menace this identification. While suggesting varied identifications, the text’s diversity, borrowed from multiple sources outside the field of the novel, the questioning of the heroic—in its burlesque and heroic-comic developments—as well as the denunciation of illusion (and thus of fiction itself), far from weakening the generic identification, reinforce it, inasmuch as the novel, from its beginnings, is a dynamic genre that draws on many sources

    De la geste au geste

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    Artus de Bretagne accorde une place originale aux notations de gestes. Malgré l’absence d’un vocabulaire spécifique pour dire en Moyen Français la caresse amicale ou tendre, Artus parvient à suggérer l’intime et le quotidien, et témoigne d’une « modernité » qui incite à réévaluer ce texte, qui n’est peut-être pas qu’un avatar arthurien tardif et qui gagnerait à être rapproché autant du Lancelot Graal que de Jehan de Saintré.Artus de Bretagne evokes a large number of gestures, Despite the absence of a specific terminology in Middle French to express caresses, friendly or loving, the author sketches out the intimate gestures of everyday and private life. From this point of view, Artus would seem to be rather “modern”, and calls out for reassessment: it might seem less a “late Arthurian romance”, something more close in spirit to Jehan de Saintré than to the Lancelot-Grail cycle

    Perceforest. Première partie. Édition critique par Gilles Roussineau

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    Après les livres II, III et IV parus chez Droz respectivement entre 1987 et 2001, Gilles Roussineau édite l’intégralité du livre I, dont Jane Taylor avait fait paraître le début en 1979 (Droz, TLF 279). Fondée (comme le travail de J. Taylor) sur le manuscrit BnF 345 rédigé entre 1470 et 1475, cette édition donne le début du roman de Perceforest : une évocation de l’histoire des rois de Bretagne, empruntée en grande partie à l’Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth complétée par que..

    Féerie et idylles : des amours contrariées

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    Early idyllic romances (12th to early 14th centuries) do not usually invoke the world of fairies. This incompatibility is seen in later idyllic narratives (for instance Charles de Hongrie, Eledus et Serene, Ponthus et Sidoine, Cleriadus et Meliadice), and is especially exemplified in Artus de Bretagne, a fairy-tale romance, which initiates idyllic scenarios only to undercut them immediately.Récit idyllique et féerie semblent incompatibles dans le corpus idyllique ancien (XIIe-début du XIVe siècle). Cette incompatibilité se retrouve quand on examine le traitement de la féerie dans les récits tardifs (en particulier Charles de Hongrie, Eledus et Serene, Ponthus et Sidoine, Cleriadus et Meliadice) et elle est confirmée par le caractère déceptif des amorces idylliques dans le roman féerique Artus de Bretagne

    Vent d’Est, vent d’Ouest

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    Histoire de GĂ©rard de Nevers. Mise en prose du Roman de la Violette de Gerbert de Montreuil

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    Ce volume donne l’édition de la mise en prose anonyme du Roman de la Violette versifié par Gérard de Montreuil (1227-1229), en milieu bourguignon au xve siècle. Ce texte, malgré sa postérité, n’avait pas été réédité depuis l’ouvrage de L. F. H Lowe (Princeton-Paris, Princeton University Press – Presses Universitaires de France, 1928, réimp. 1965), ancien et ne répondant plus aux critères scientifiques actuels. Il est donc très utile d’en proposer une nouvelle édition, d’autant que se multipl..

    Artus de Bretagne: un best-seller?

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    voir aussi http://byzantium.eotvos.elte.hu/kiadvanyok/on-line/International audienceEtude du lectorat d'Artus de Bretagne, et réévaluation de son public

    Maud Pérez-Simon, Mise en roman et mise en image. Les manuscrits du Roman d’Alexandre en prose

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    Issu d’une thèse de doctorat soutenue en 2008 à l’université de la Sorbonne Nouvelle sous la direction de Laurence Harf-Lancner, cet ouvrage porte sur l’un des textes les moins étudiés du corpus consacré à Alexandre le Grand au Moyen Âge, le Roman d’Alexandre en prose, traduction du début du xiiie siècle de l’Historia de Preliis, conservée (sous la forme de trois versions) dans un nombre important de manuscrits, souvent somptueusement ornés (15 manuscrits complets, de la fin du xiiie au xve s..

    Perceforest. Première partie. Édition critique par Gilles Roussineau

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    Après les livres II, III et IV parus chez Droz respectivement entre 1987 et 2001, Gilles Roussineau édite l’intégralité du livre I, dont Jane Taylor avait fait paraître le début en 1979 (Droz, TLF 279). Fondée (comme le travail de J. Taylor) sur le manuscrit BnF 345 rédigé entre 1470 et 1475, cette édition donne le début du roman de Perceforest : une évocation de l’histoire des rois de Bretagne, empruntée en grande partie à l’Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth complétée par que..

    Le sang dans Perceforest

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    A huge work touching on almost every subject, Perceforest contains numerous episodes in which blood is the subject. This chronicle recounts the founding of the order of the “cainse roseté” (the pink-spotted shirt), a sorority whose members all wear a red-spotted dress in memory of the blood shed by King Perceforest. Symbolizing courtly ideals as well as representing veneration for a martyr-king, this episode may have been influenced by the cult of the Holy-Blood, and hark back to the Holy-Blood relic in Bruges. The ladies who wear this pink-spotted shirt in honor of the king constitute a kind of order, and the importance of the rose, as well as the link between Perceforest and the Romance of the Rose, suggest a connection with Christine de Pizan’s Dit de la Rose. Thus halfway between love’s ailments and Christian salvation, blood confirms Perceforest’s role as the Grail’s pre-history, and contributes to situating this work among 15th century representations and mentalities.La vaste somme qu’est Perceforest présente de nombreux épisodes où il est question de sang. Cette chronique raconte l’invention de l’ordre du « cainse roseté », un ordre féminin caractérisé par une tenue commune, une robe tachetée de rouge, en souvenir du sang versé par le roi Perceforest. Symbolisant l’idéal courtois et mettant en scène la vénération d’un roi martyr, cet épisode serait influencé par la vénération du Saint Sang et pourrait renvoyer au Saint Sang de Bruges. Les dames portant en l’honneur du roi ce « cainse roseté » constituent une sorte d’ordre et l’importance de la rose, tout comme le rapport de Perceforest au Roman de la Rose, invitent à un rapprochement avec le Dit de la Rose de Christine de Pizan. Le sang, entre désordre amoureux et salut chrétien, conforte finalement Perceforest comme préhistoire du Graal et contribue à inscrire cette œuvre dans les représentations et les mentalités du XVe siècle
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