17 research outputs found

    Le couteau de Bohémond et la thériaque à vilain. La vénénologie savante face aux remèdes “merveilleux” ou “populaires”

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    Originating in the western world at the end of the 13th century, treatises about poisoning aim to protect patients against poisons or to heal the poisoned. They must be considered as medical writings belonging to scholasticism. But the subject of toxicatio leads the authors to speak about antidotes that seem, at fi rst sight, far from the world of learned medicine because they are linked with “marvels of nature” or with popular culture. After listing those things mentioned by doctors, the paper will try to show why and how they were intellectually integrated in the scientia venenorum.[fr] Éclos en Occident à la fin du XIIIe siècle, les traités des poisons visent à protéger ou soigner les patients des périls ou des effets du poison. Ils se rangent parmi les écritures médicales scolastiques. Mais le domaine de la toxicatio conduit les auteurs à traiter d’antidotes à première vue éloignés des sphères de la médecine savante, soit qu’ils se rattachent aux “merveilles de la nature”, soit qu’ils proviennent de la culture vulgaire. Après avoir inventorié ces anti-poisons mentionnés par les docteurs, l’article s’attachera à montrer pourquoi et comment ils sont intellectuellement intégrés à la scientia venenorum

    Le gisement paleolithique d'Isernia La Pineta

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    Il contributo, ospitato all'interno degli atti del congresso Hominidae tenutosi a Torino dal 28 settembre al 3 ottobre 1987, delinea le caratteristiche salienti del sito paleolitico di Isernia La Pinet

    Jupiter et le passageer : Livre neuvième, fable XIII

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    Planche hors texte gravĂ©e sur bois, destinĂ©e Ă  illustrer les Fables de Jean de La Fontaine avec les dessins de Gustave DorĂ©. Louis Hachette (Paris), 1867. 2 vol. Tome 2, p. 176.« Ă” combien le pĂ©ril enrichirait les dieux, Si nous nous souvenions des vĹ“ux qu’il nous fait faire ! Mais, le pĂ©ril passĂ©, l’on ne se souvient guère De ce qu’on a promis aux Cieux : On compte seulement ce qu’on doit Ă  la terre. "Jupiter, dit l’impie, est un bon crĂ©ancier : Il ne se sert jamais d’huissier." Eh ! qu’est-ce donc que le tonnerre ? Comment appelez-vous ces avertissements ? Un passager, pendant l’orage, Avait vouĂ© cent bĹ“ufs au vainqueur des Titans. Il n’en avait pas un : vouer cent Ă©lĂ©phants N’aurait pas coĂ»tĂ© davantage. Il brĂ»la quelques os quand il fut au rivage. Au nez de Jupiter la fumĂ©e en monta. "Sire Jupin, dit-il, prends mon vĹ“u ; le voilĂ  : C’est un parfum de bĹ“uf que ta grandeur respire. La fumĂ©e est ta part : je ne te dois plus rien." Jupiter fi t semblant de rire ; Mais après quelques jours le dieu l’attrapa bien, Envoyant un songe lui dire Qu’un tel trĂ©sor Ă©tait en tel lieu. L’homme au vĹ“u Courut au trĂ©sor comme au feu : Il trouva des voleurs, et n’ayant dans sa bourse Qu’un Ă©cu pour toute ressource, Il leur promit cent talents d’or, Bien comptĂ©s, et d’un tel trĂ©sor : On l’avait enterrĂ© dedans telle bourgade. L’endroit parut suspect aux voleurs, de façon Qu’à notre prometteur l’un dit : "Mon camarade, Tu te moques de nous ; meurs, et va chez Pluton Porter tes cent talents en don." Â»tĂ©lĂ©chargeabl

    L'hirondelle et les petits oiseaux : Livre premier, fable VIII

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    Planche hors texte gravĂ©e sur bois, destinĂ©e Ă  illustrer les Fables de Jean de La Fontaine avec les dessins de Gustave DorĂ©. Louis Hachette (Paris), 1867. 2 vol. Tome 1, p. 22.« Une hirondelle en ses voyages Avait beaucoup appris. Quiconque a beaucoup vu Peut avoir beaucoup retenu. Celle-ci prĂ©voyait jusqu’aux moindres orages, Et devant qu’ils fussent Ă©clos, Les annonçait aux matelots. Il arriva qu’au temps que la chanvre se sème, Elle vit un manant en couvrir maints sillons. "Ceci ne me plaĂ®t pas, dit-elle aux oisillons. Je vous plains : car pour moi, dans ce pĂ©ril extrĂŞme, Je saurai m’éloigner, ou vivre en quelque coin. Voyez-vous cette main qui par les airs chemine ? Un jour viendra, qui n’est pas loin, Que ce qu’elle rĂ©pand sera votre ruine. De lĂ  naĂ®tront engins Ă  vous envelopper, Et lacets pour vous attraper, Enfin mainte et mainte machine Qui causera dans la saison Votre mort ou votre prison. Gare la cage ou le chaudron. C’est pourquoi, leur dit l’hirondelle, Mangez ce grain ; et croyez-moi." Les oiseaux se moquèrent d’elle : Ils trouvaient aux champs trop de quoi. Quand la chènevière fut verte, L’hirondelle leur dit : "Arrachez brin Ă  brin Ce qu’a produit ce maudit grain, Ou soyez sĂ»rs de votre perte. Prophète de malheur, babillarde, dit-on, Le bel emploi que tu nous donnes ! Il nous faudrait mille personnes Pour Ă©plucher tout ce canton." La chanvre Ă©tant tout Ă  fait crue, L’hirondelle ajouta : "Ceci ne va pas bien ; Mauvaise graine est tĂ´t venue. Mais puisque jusqu’ici l’on ne m’a crue en rien, Dès que vous verrez que la terre Sera couverte, et qu’à leurs blĂ©s Les gens n’étant plus occupĂ©s Feront aux oisillons la guerre ; Quand reginglettes et rĂ©seaux Attraperont petits oiseaux, Ne volez plus de place en place, Demeurez au logis, ou changez de climat : Imitez le canard, la grue et la bĂ©casse. Mais vous n’êtes pas en Ă©tat De passer comme nous les dĂ©serts et les ondes, Ni d’aller chercher d’autres mondes. C’est pourquoi vous n’avez qu’un parti qui soit sĂ»r : C’est de vous renfermer aux trous de quelque mur." Les oisillons, las de l’entendre, Se mirent Ă  jaser aussi confusĂ©ment Que faisaient les Troyens quand la pauvre Cassandre Ouvrait la bouche seulement. Il en prit aux uns comme aux autres : Maint oisillon se vit esclave retenu. Nous n’écoutons d’instincts que ceux qui sont les nĂ´tres, Et ne croyons le mal que quand il est venu. Â»tĂ©lĂ©chargeabl

    Jean Du Tillet, Recueil des rois de France

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    Contient : Commençant par : « Au tres chrestien roy de France, Charles, neufviesme du nom, mon souverain seigneur. Les escriptz des choses passées, mesmement domestiques, sont, sire, non seulement tres utiles, mais tres necessaires, tant aux roys... » et finissant par : «... Privileges des officiers domestiques et commensaulx de madame Marguerite de France, seur du dit roy Henry, par luy, du XI. mars M.V. C. XLIX., oudit parlement, second volume des Ordonnances dudit roy, feuillet L » .Contient : F. Av : Armes de France couronnées et ceintes du collier de l'ordre de Saint-Michel, laurées, sur fond d'or orné de grotesques.F. 1-3v : Dédicace à Charles IX, signée de du Tillet.F. 4-12v : "De l'origine des Françoys".F. 12v-14 : "Des anciennes loix des Françoys".F. 14-15 : "Des couronne et maison de France".F. 15v : "Du roy Merovee".F. 15v-16v : "Du roy Childeric premier".F. 17-18 : "Du roy Clovis premier" (avec portrait).F. 18 : "De Thierry, roy de Metz".F. 18-v : "De Theodebert ou Theudebert, roys d'Austrasie".F. 18v : "De Thibauld, roy d'Austrasie".F. 18v-19 : "De Clodomire, roy d'Orleans".F. 19-v : "De Childebert, premier du nom, roy de Paris".F. 20-21v : "Du roy Chlotaire, premier du nom" (avec portrait).F. 21v-22 : "De Charibert ou Aribert, roy de Paris, premier du nom".F. 22-v : "De Guntran, roy d'Orleans".F. 23-v : "De Sigebert, roy d'Austrasie" (avec portrait).F. 24-25v : "De Chilperic, roy de Soissons, premier du nom" (avec portrait de lui et de sa femme, Frédégonde).F. 25v : "De Childeric, second du nom, roy d'Austrasie et d'Orleans".F. 26-v : "De Theodebert, second du nom, roy d'Austrasie".F. 26v-27 : "Thierry, second du nom, roy d'Orleans et d'Austrasie".F. 27-28v : "De Chlotaire le grand, second du nom, roy de France".F. 28v-29 : "De Clovis ou Loys, premier du nom, roy de Neustrie ou Neustrie (sic) qui est France occidentale" [Pour Clovis II].F. 29-v : "De Sigebert, second du nom, roy d'Austrasie" [Pour Sigebert III].F. 30-v : "De Chlotaire, tiers du nom, roy de Neustrie et Bourgoigne" (avec portrait).F. 30v-31 : "De Childeric, second du nom, premierement roy d'Austrasie, puys de toute France".F. 31-v : "De Thierry, troisieme du nom, roy de France".F. 31v : "Du roy Clovis ou Loys, second du nom" [Pour Clovis III].F. 31v-32 : "Du roy Childebert, tiers du nom".F. 32-v : "Des roys Dagobert et Chilperic, secondz du nom, freres, et Chlotaire, quatriesme du nom" [Pour Dagobert III].F. 32v : "Du roy Thierry, quatriesme du nom, surnommé de Chelles".F. 33-v : "Du roy Childeric, troisiesme du nom".F. 33v-35v : "Du roy Pepin et ses antecesseurs".F. 36 : "Du roy Carloman, premier du nom".F. 37-38v : "De Charlemagne, roy et empereur" (avec portrait).F. 39-41v : "De Loys Debonnaire, roy et empereur" (avec portrait).F. 42-43v : "De Charles le Chauve, roy et empereur" (avec portrait).F. 43v : "De Loys le Begue, roy et empereur".F. 44-v : "Des roys Loys et Carloman".F. 44v-45 : "De Charles le Gras, roy et empereur, et Eude, roy".F. 45v-47v : "Des roys Charles le Simple, Robert et Raoul" (avec portraits du premier et du troisième).F. 48-50 : "Du roy Loys d'Oultremer" (avec portrait).F. 50v-52 : "Des roys Lhotaire et Loys, cinquiesme du nom" (avec portrait du premier).F. 52-55v : "Du roy Hue Capet et ses antecesseurs".F. 55v-59v : "Du roy Robert".F. 59v-62 : "De la branche de Montfort l'Amaulry".F. 62-v : "Du roy Henry, premier du nom".F. 62v-64 : De la branche de Vermendoys".F. 64v-65v : "Du roy Philippes, premier du nom" (avec portrait).F. 66-67 : "Du roy Loys le Gros" (avec portrait).F. 67-70 : "De la branche de Dreux".F. 70v-75 : "De la maison de Bretaigne yssue de la branche de Dreux".F. 75-81 : "De la branche de Courtenay".F. 81v-82v : "Du roy Loys le Jeune" (avec portrait).F. 83-84 : "Du roy Philippes Auguste" (avec portrait).F. 84v-89v : "De la branche de Boloigne et des contes de Boloigne et Auvergne".F. 90-91v : "Du roy Loys, huictiesme du nom, pere sainct Loys" (avec portrait).F. 92-93 : "De la branche d'Arthoys".F. 93v-96 : "De la branche et contes de Tholose".F. 96v-99 : "De la premiere branche d'Anjou".F. 99v107v : "Du roy sainct Loys" (avec portrait).[F. 108-v manquant ; ce feuillet devait comporter un portrait de Philippe III, présent dans les exemplaires de Saint-Pétersbourg et de Genève].F.109-110 : "De la branche de Valoys".F. 110-111v : "De la maison d'Alençon, yssue de la branche de Valoys".F. 111v-113v : "De la branche d'Evreux".F. 113v-118 : "Des comtes de Bloys et Champaigne".F. 118v-119v : "Du roy Philippes le Bel" (avec portrait).F. 120-121 : "Du roy Loys Hutin" (avec portrait).F. 121v-122v : "Du roy Philippe le Long" (avec portrait).F. 123-v : "Du roy Charles le Bel" (avec portrait).F. 124-125 : "Du roy Philippes de Valoys" (avec portrait).F. 125v-126v : "Du roy Jehan" (avec portrait).F. 126v-127v : "De la seconde branche d'Anjou".F. 127v-128 : "De la branche de Berry".F. 128-140 : "De la seconde branche de Bourgoigne et des contes de Flandres".F. 140v-141v : "Du roy Charles cinquiesme" (avec portrait).F. 141v-143 : "De la branche d'Orleans".F. 143v-144v : "Du roy Charles sixiesme" (avec portrait).F. 145-146v : "Du roy Charles septiesme".F. 147-148 : "Du roy Loys unziesme" (avec portrait).F. 148v-149 : "Du roy Charles huictiesme" (avec portrait).F. 149-v : "Du roy Loys douziesme".F. 150-151v : "Du roy Françoys premier" (avec double portrait).F. 151v-152 : "Du roy Henry second".F. 152 : "Du roy Françoys second".F. 152v : "Du roy Charles neufiesme".F. 153-157v : "Tiltres, grandeur et excellence des roys et royaume de France".F. 158-161 : "De l'auctorité et reprogative des roynes de France".F. 161v-178 : "Des sacres et couronnemens des roys et roynes".F. 178v-185 : "Des regences du royaume de France" (avec dessins à l'encre).F. 185v-192v : "De messeigneurs filx de France, leurs apennages et biensfaictz".F. 192v-196 : "De mesdames filles de France".F. 196-202v : "Des princes du sang de France".F. 202v-207 : Des escuz et armoiries des roys et messeigneurs filx de France" (avec représentations peintes d'écus armoriés).F. 207v-210 : "De l'extraction et remise des corps sainctz, oriflamme et foire du Lendit Sainct Denis en France".F. 210-224 : "Des dernier jours, exeques et enterrements des roys et roynes de France".F. 224v-240v : "Des pairs de France".F. 240v-241 : "Des grandz offices de France".F. 241-243v : "Des maires du Palais, ducz et contes officiers".F. 243v-252 : "Des connestable, mareschaulx et maistre des arbalestriers de France".F. 252-254 : "De l'admiral de France".F. 254-257 : "Du grand maistre de France".F. 257-258 : "Du grand queux de France".F. 258-259 : "Du grand boutillier ou eschançon de France".F. 259-260v : "'Du grand panetier de France".F. 260v-265 : "Du grand chambrier de France".F. 265-268v : "Du grand chambellan de France".F. 268v-269 : "Du grand escuyer de France".F. 269v : "Des grandz veneur et faulconnier de France".F. 270-v : "Du grand maistre enquesteur et general reformateur des eaues et forestz de France".F. 271-274v : "Du Conseil privé du roy".F. 274v-278v "Des gouverneur et lieutenans generaulx du roy és provinces".F. 278v-282v : "Des chevaliers de l'ordre du roy et estat de chevalerie".F. 283-v : "Des grand aulmosnier et confesseur du roy".F. 283v-284v : Du prevost de l'hostel du roy".F. 284v-290 : "Des officiers domestiques des roys, roynes, messeigneurs filx et mesdames filles de France" (avec bandeau aux armes royales).F. 292v-294 : "Table de ce tome". Offert à Charles IX par son auteur Jean Du Tillet, le luxueux et imposant Recueil des rois de France est, tel qu'il se présente aujourd'hui, le fruit d'une élaboration complexe dont tous les mystères n'ont pas encore été percés. Protonotaire et secrétaire de François Ier, greffier civil au parlement de Paris, Jean Du Tillet fut chargé par la Couronne, vers 1540, de réaliser des inventaires et des copies des archives royales. Proche des Guise, il continua son oeuvre sous Henri II, François II et Charles IX. Une première version du Recueil des rois de France, parfois appelé Généalogie et mariages des rois de France, fut offerte à Henri II (Français 2854) et à Catherine de Médicis (Français 18653). On en conserve également plusieurs copies sur papier (Français 2850 et Français 18654). Il existe aussi une version hybride (Français 6491).Le Recueil des rois de France, souvent appelé Recueil Du Tillet, contient dans sa deuxième version offerte à Charles IX des textes de longueur variable présentant les souverains de Clovis à Charles IX, suivis de développements sur des thèmes divers, tels que les coutumes matrimoniales, les sacres, les régences ou l'origine des Français. Les notices sur les rois sont introduites pour beaucoup par des portraits en pleine page, trente en tout, de Clovis à François Ier, richement encadrés. Une des particularités de ces enluminures est d'avoir été contrecollées sur les feuillets de parchemin portant le texte.Depuis l'étude fondamentale d'E. Brown et M. Orth menée en 1997, on considère généralement que le volume aurait été commencé au début des années 1550 par Du Tillet pour être offert au roi Henri II, mais que la mort de celui-ci, en 1559, aurait interrompu l'entreprise. Celle-ci a notamment été mise en relation avec le projet en 1553 de faire réaliser une statue de François Ier pour la grande salle du palais de la Cité. Une autre hypothèse peut toutefois être avancée. L'ensemble du texte est incontestablement tardif, peut-être commencé sous Henri II (postérieur à la première version du texte datée entre 1553 et 1555), mais achevé sous Charles IX. Cependant, en dehors de quelques modifications (le frontispice aux armes, les portraits de Clotaire III et de Charlemagne, les bandeaux et tapis floraux), le style des enluminures les désigne comme antérieures. La présence de deux effigies de François Ier, représenté jeune, puis âgé, pose aussi question car il s'agit du seul roi bénéficiant de ce traitement ; ses successeurs ne sont en outre pas représentés bien qu'un texte leur soit consacré. En outre, les marques verticales très nettement visibles sur le bord extérieur des portraits actuellement placés en position de rectos (correspondant aux pliures des anciens fonds de cahiers) indiquent que toutes ces images, y compris celles de François Ier, aujourd'hui collées l'une contre l'autre, étaient à l'origine conçues pour être mises en position de versos, comme frontispices à des textes. Pour ne pas altérer les enluminures, il était d'usage de commencer par l'écriture, en réservant la place nécessaire au décor, réalisé dans un second temps. Or, les versos des feuillets enluminés ne portent aucune inscription, empêchant de comprendre le contexte initial de création du volume et montrant, une fois de plus, le caractère tout particulier de cette entreprise où l'image semble avoir tenu d'emblée une place première, sinon centrale.Il est donc possible d'envisager un projet ambitieux qui aurait commencé à la fin du règne de François Ier et qui lui aurait été destiné, mais qui aurait été stoppé net par son décès. Certains portraits, comme celui de Louis XII, n'auraient jamais été réalisés. Le style des miniatures et leur attribution au Maître des Heures d'Henri II, ne s'opposent pas à cette thèse. On comprendrait dès lors mieux la présence d'un double portrait de François Ier s'inscrivant dans la longue lignée des rois de France depuis Clovis, et destiné à le glorifier (à moins que le roi, peu satisfait par l'un des deux portraits, ait demandé à en faire un autre, plus jeune ou plus vieux, les deux étant finalement intégrés lors du don à Charles IX). Alors que les sources iconographiques des autres représentations royales sont principalement à trouver dans les monuments funéraires ou les sceaux, des liens ont pu être établis entre les portraits de François Ier et des groupes de peintures et de dessins se rapportant à des prototypes de Jean Clouet et François Clouet, le premier vers 1520, le second vers 1540. On peut même se demander si les représentations de François Ier dans le Recueil Du Tillet ne reflètent pas des peintures perdues de Jean et François Clouet, à moins que ce dernier n'ait conçu des modèles pour le Maître des Heures d'Henri II. L'intervention autographe de Luca Penni dans les encadrements (proposée par M. D. Orth et reprise par S. Béguin) est aujourd'hui rejetée. Les similitudes tiennent au fait que l'enlumineur puise dans le répertoire de l'Ecole de Fontainebleau dont font partie aussi bien Penni que le Maître des Heures d'Henri II. Les encadrements témoignent ainsi du succès des modèles élaborés par Rosso Fiorentino et Le Primatice sur le chantier de Fontainebleau, largement diffusés, notamment par la gravure. On conserve deux autres exemplaires enluminés de ce texte, dont le contexte de création reste encore énigmatique : Saint-Pétersbourg, BN, Fr. F.v.IV, 9 ; Genève, BGE, ms. Fr. 84. Il existe également des copies sur papier, sans décor : Français 2847 (vraisemblablement pour le chancelier Philippe Ier Hurault de Cheverny), Français 2849, Français 2859 et Français 5000. Le texte a été publié à Paris chez J. Du Puys en 1580, sous le titre Recueil des roys de France, leurs couronne et maison, ensemble le rengs des grands de France. Les gravures qui l'ornent ne reprennent pas les peintures des trois exemplaires enluminés.Vraisemblablement prévu à l'origine pour François Ier et le cabinet privé de François Ier ; resté en possession de Jean Du Tillet ; complété, modifié et offert par Jean Du Tillet à Charles IX en 1566 ; passé dans des conditions inexpliquées à Gaston d'Orléans ; legs de celui-ci à Louis XIV ; transféré au Cabinet du Louvre en 1663, puis à la Bibliothèque royale en 1666 ; ancien fonds royal.N° 51 de la liste des manuscrits de Gaston d'Orléans par Nicolas Clément, fin XVIIe siècle (BnF, Mss., Latin 17172, f. 43v : "L'Histoire de Du Tillet, avec les portraits des roys de France en miniature peints au naturel, original présenté par l'auteur au roy François Ier [remplacé par] Charles IX")
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