3 research outputs found
An Exploratory Study of Graduate Student Unions in Canada
Graduate student unions are beginning to attract attention in Canada and the United States. In Canada, unionization on campuses is especially important for organized labour, as union density has dropped below 30 percent for the first time in five decades. Graduate student unionization is also important in the wider context of precarious employment in North America. Despite the decline in overall union density, graduate student unions have continued to grow in the past decade. However, there is a paucity of scholarly research in this area. In this article, we trace the historical origins of graduate student unions in Canada, discuss relevant legal concerns, analyze pertinent collective bargaining and strike issues, and suggest avenues for future research.Les syndicats d’étudiants diplĂ´mĂ©s commencent Ă capter considĂ©rablement l’attention des universitaires et des praticiens en AmĂ©rique du Nord. Au Canada, la syndicalisation sur les campus universitaires prend de l’importance dans le monde du travail syndiquĂ©, au moment oĂą la densitĂ© syndicale a plongĂ© en bas de 30 % pour la première fois depuis cinq dĂ©cennies. Entre 1992 et 1997, le membership syndical a perdu 255 000 personnes, une baisse moyenne de 51 000 par annĂ©e, ce qui reprĂ©sente une perte de 7 % de l’effectif. MalgrĂ© le dĂ©clin de la densitĂ© globale, les syndicats Ă©tudiants ont continuĂ© Ă croĂ®tre au cours de la dernière dĂ©cennie. Cette propension Ă se syndiquer peut ĂŞtre reliĂ©e Ă la situation financière critique dans le monde universitaire canadien, qui a Ă son tour exercĂ©e un impact sur les salaires, la charge de travail, les frais de scolaritĂ© et possiblement dans l’avenir sur l’endettement des Ă©tudiants. Le syndicalisme apparaĂ®t alors comme le vĂ©hicule permettant graduellement aux Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s de faire connaĂ®tre leurs intĂ©rĂŞts.Par ailleurs, on constate l’inexistence des publications scientifiques sur le syndicalisme chez les Ă©tudiants aux Ă©tudes supĂ©rieures. En tenant compte de la nature Ă©phĂ©mère de ces syndicats, oĂą les Ă©tudiants maintiennent leur membership seulement au cours des pĂ©riodes limitĂ©es aux Ă©tudes supĂ©rieures, il est alors intĂ©ressant de constater qu’ils peuvent crĂ©er une prĂ©occupation additionnelle au système de gestion des universitĂ©s par le recours Ă©ventuel Ă la grève ou au ralentissement des activitĂ©s. La section locale 3 903 du SCFP (Syndicat canadien de la fonction publique), qui reprĂ©sente le syndicat des Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s de l’UniversitĂ© York, fournit un exemple frappant de l’influence d’un tel syndicat Ă ce niveau. Comme tel, il devient important que des recherches soient rĂ©alisĂ©es sur la syndicalisation des Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s, car leur intĂ©rĂŞt Ă se syndiquer semble se maintenir avec autant d’intensitĂ©.Pour obtenir de l’information et des donnĂ©es sur la syndicalisation des Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s, nous avons effectuĂ© une revue de la documentation pertinente, une revue de l’information fournie sur les sites Internet des syndicats Ă©tudiants, et nous avons interviewĂ© plusieurs reprĂ©sentants des syndicats et des administrations.Au premier chef, nous avons observĂ© que l’organisation des Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s au Canada s’est produite en deux mouvements : les premières sections locales sont apparues dans les universitĂ©s au milieu des annĂ©es 1970 en Ontario et en Colombie-Britannique. La deuxième vague s’est produite au cours de la dernière dĂ©cennie, avec quelques additions dans la pĂ©riode intermĂ©diaire. Les raisons communes aux deux vagues sont de l’ordre des taux de rĂ©munĂ©ration et de la charge de travail. Des efforts plus rĂ©cents ont Ă©tĂ© motivĂ©s par des perspectives rĂ©duites d’emploi et par des frais de scolaritĂ© accrus.Au Canada, comme elle le prĂ©voit pour d’autres groupes de salariĂ©s, la loi permet aux diplĂ´mĂ©s de s’organiser et de nĂ©gocier collectivement, une fois qu’ils rencontrent les seuils de support et de communautĂ© d’intĂ©rĂŞts au sein des unitĂ©s d’accrĂ©ditation. Ces droits ont Ă©tĂ© reconnus par une dĂ©cision importante de la Commission des relations de travail de l’Ontario en 1975 dans le cas des assistants diplĂ´mĂ©s de l’UniversitĂ© de York. Ce cas a pavĂ© la voie Ă la syndicalisation des assistants d’enseignement en Ontario et dans le reste du Canada.Avant cette dĂ©cision, la position du Conseil des gouverneurs de l’UniversitĂ© York Ă©tait Ă l’effet que les Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s et les assistants d’enseignement ne se qualifiaient pas comme des salariĂ©s au sens du Code du travail de l’Ontario. L’universitĂ© soutenait que les Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s qui agissaient comme assistants dans l’enseignement et dans la recherche se retrouvaient dans la mĂŞme catĂ©gorie que les Ă©tudiants bĂ©nĂ©ficiaires de bourses ou de prĂŞts venant de l’universitĂ©. L’Association des Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s soutenait pour sa part que les diplĂ´mĂ©s qui travaillaient comme assistants d’enseignement ou de recherche constituaient une catĂ©gorie distincte parce que le travail qu’ils accomplissaient n’était pas reliĂ© Ă leurs Ă©tudes; par consĂ©quent, les fonds obtenus devaient ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme un salaire. La Commission des relations de travail de l’Ontario dĂ©clara que les Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s engagĂ©s comme assistants d’enseignement et les autres engagĂ©s comme tuteurs ou directeurs de cours au Collège Atkinson (le programme du soir de l’universitĂ©) se qualifiaient comme salariĂ©s au sens du Code du travail de l’Ontario, alors que les Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s en Ă©taient exclus. Un membre dissident de la Commission se rangea du cĂ´tĂ© de la dĂ©cision majoritaire tout en Ă©tant d’avis que les assistants diplĂ´mĂ©s pouvaient aussi se qualifier. Ceci devenait la première dĂ©cision de ce type au Canada, ouvrant ainsi la voie Ă la syndicalisation chez les Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s Ă titre de salariĂ©s tels que prĂ©vu par le Code du travail.Nous avons Ă©galement constatĂ© que le taux de syndicalisation varie d’une province Ă l’autre. Effectivement, les taux sont plus Ă©levĂ©s en Nouvelle-Écosse, en Ontario, en Colombie-Britannique et en Saskatchewan; ils le sont moins en Alberta, au QuĂ©bec et au Nouveau-Brunswick. Dans la dernière partie de cet essai, nous avons Ă©laborĂ© un modèle sous forme de diagramme des antĂ©cĂ©dents de la syndicalisation des Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s et nous avons suggĂ©rĂ© des avenues de recherche pour le futur.Dans le monde syndical, l’organisation de ceux qui ne sont pas syndiquĂ©s demeure un enjeu significatif. Par exemple, au SCFP, le travail de syndicalisation est perçu comme vital. En effet, le taux d’attrition est de l’ordre de 5 % par annĂ©e, par consĂ©quent, il faut recruter autour de 9 000 nouveaux membres chaque annĂ©e seulement pour maintenir le niveau de l’effectif syndical. Les universitĂ©s offrent donc un bon potentiel de syndicalisation.Il faut poursuivre les recherches sur le sujet. Les Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s occupent une place importante dans la sociĂ©tĂ©. Non seulement fournissent-ils le leadership dans le monde universitaire et celui des affaires une fois leurs Ă©tudes complĂ©tĂ©es, mais encore ils fournissent Ă©galement un leadership dans des milieux syndiquĂ©s longtemps après leur diplĂ´mation. Ils peuvent ĂŞtre lourdement endettĂ©s lorsqu’ils quittent l’universitĂ©, et cela peut continuer mĂŞme par la suite pour de longues pĂ©riodes. Sans l’aide de la syndicalisation pour leur procurer une rĂ©munĂ©ration acceptable, cet endettement serait sans aucun doute accru. Par consĂ©quent, la syndicalisation de ces groupes demeure importante pour s’assurer de la qualitĂ© de vie des Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s, qui dĂ©pendent de ce type de travail pour maintenir une aide financière pendant leurs Ă©tudes.Los sindicatos de estudiantes graduados han comenzado a llamar la atenciĂłn en Canadá y en Estados Unidos. En Canadá, la sindicalizaciĂłn en las universidades es particularmente importante para el movimiento laboral, puesto que la densidad ha descendido por debajo del 30 por ciento por la primera vez en cinco dĂ©cadas. Sindicalizar los estudiantes graduados es tambiĂ©n importante en el amplio contexto del empleo precario en America del Norte. A pesar del deterioro de la densidad sindical global, los sindicatos de estudiantes graduados han seguido creciendo durante la ultima dĂ©cada. Existe sin embargo una restricciĂłn respecto a la investigaciĂłn acadĂ©mica. En este documento, nosotros examinamos los orĂgenes histĂłricos de los sindicatos de estudiantes graduados en Canada, discutimos las cuestiones legales mas importantes, analizamos las cuestiones pertinentes a la negociaciĂłn colectiva y la huelga, y sugerimos pistas por futuras investigaciones
Student Unions in Canada
Nota: Las reglas de escritura de las referencias bibliográficas pueden variar segĂşn los diferentes dominios del conocimiento. Este documento está protegido por la ley de derechos de autor. La utilizaciĂłn de los servicios de Érudit (comprendida la reproducciĂłn) se rige por su polĂtica de utilizaciĂłn que se puede consultar en el UR