Production Locale De Médicaments Issus De La Médecine Et Pharmacopée Traditionnelles : Analyse Des Déterminants De La Survie De L’unité De Production (UPHARMA))

Introduction: L’accès durable à des médicaments de qualité et abordables par la production locale contribue au développement sanitaire et socioéconomique d’un pays. L’unité de production pharmaceutique (UPHRAMA) a été créée pour pallier à ce besoin au Burkina Faso. Cependant, elle rencontre d'énormes difficultés susceptibles d'entrainer sa fermeture. Objectif: L’objectif de cette étude est d’analyser les déterminants de la survie de l’unité de production de médicaments (UPHARMA). Méthodes: La méthodologie utilisée a combiné la recherche bibliographique et l’enquête de terrain qui a consisté en une série d’entretiens. Résultats/Discussion: Les résultats obtenus indiquent que l’unité n'a pas de personnalité juridique lui permettant de jouir d'une autonomie dans la gestion de ses activités. L'encrage institutionnel ne la permet pas de mener ses activités dans une logique d'entreprise commerciale compétitive. Les activités de l’unité se trouvent piégées par la procédure de gestion des actes administratifs et financières de la fonction publique. Au regard de ce constat, elle doit être envisagée comme étant une société à capitaux publics avec une personnalité juridique ayant une autonomie financière et de gestion. Conclusion: Au regard des analyses, il ressort que l’unité est soumise de façon caractéristique aux principes de l’administration publique marqué par la subordination, la dépendance et le contrôle qui reflètent le pouvoir de l'Etat. La création d’un nouveau statut juridique, celui d’entreprise publique autonome avec des modes de gestion et de financements adéquats favorisera la mobilisation de ressources pour booster les activités de recherche-développement de nouveaux phytomédicaments au sein de l’IRSS. Introduction: Sustainable access to quality and affordable medicines through local production contributes to health and socio-economic development of a country. The pharmaceutical production unit (UPHRARMA) was created to address this issue in Burkina Faso. However, it encounters serious difficulties which could lead to its closure. Objective: The objective of this study is to analyze the determinants of the survival of this production unit. Methods: The method combined a bibliographic review and field survey which consisted of a number of interviews. Results/Discussion: The results showed that the unit has no legal form enabling autonomy in management activities. Its institutional anchor does not allow it to perform its activities as a competitive commercial enterprise. The activities of the unit are trapped by the public procedures of administrative and financial management. In that line, the status of the unit should be revised as a public shareholding company with a legal form allowing financial and management autonomy. Conclusion: Regarding the results, U-PHARAMA is subject to the public administration’s principles such as subordination, dependence and control. The new legal status will allow an autonomy of a public company with adequate management and financing mechanisms. This will encourage funds raising in order to mobilize resources for boosting research and development of new phytomedicines within the health sciences research institute

Quand les structures de mises en œuvre enferment la prise de décision issue des résultats d’évaluation : le FRB au Burkina Faso

En cette période d’institutionnalisation de la pratique évaluative dans les Etats africains (AfrEA, 2017) la question de l’utilité des évaluations interpelle. Les finalités normative ou décisionnelle, démocratique et gestionnaire de l’évaluation sont rarement atteintes et ne suivent pas le développement de la pratique. En effet, les gouvernants apprennent peu des politiques et programmes passés et font de l’éternel recommencement (Maurice Baslé, 2013). Au Burkina Faso, de nombreuses évaluations ont été réalisées dans le domaine de la santé (Souratié, et al., 2021) comme c’est le cas de l’évaluation de la politique de financement basé sur les résultats réalisée en 2017. Les résultats mitigés de cette évaluation (Ministère de la santé, 2018) ont abouti à des décisions diversement appréciées par les acteurs de la santé. Afin de comprendre l’utilité de cette évaluation nous avons entrepris une méta-évaluation de la qualité des processus évaluatifs. Cette contribution analyse le rapport entre les dynamiques propres de l’implémentation du FBR et l’utilisation des résultats de l’évaluation sous la question comment « les structures de mise en œuvre » (Thoenig, 1985, p. 30) du FBR ont-elles affecté l’utilité des résultats de l’évaluation ? A travers une analyse thématique des verbatim de 12 entretiens semi-directifs réalisés, il ressort de l'étude que des structures de mise en œuvre de la politique dépend la qualité de l'évaluation et l'utilisation des résultats. Un arrangement politico-administratif non concertée met des acteurs hors du jeu qui travailleront à contre-courant dans l'utilisation des résultats. Ils ne manqueront pas d'inventer de nouvelles approches pour substituer et noyer les points positifs des recommandations de l'évaluation

Evaluation challenges and innovative evaluation methods to improve the governance of health systems in Western Africa

Evaluation is a critical element in improving the governance of health systems and guiding the design, implementation and scaling-up of appropriate health interventions to progress towards universal health coverage. However, in many Western African countries, evaluation capacity is still limited, stakeholders have poor knowledge of different concepts related to monitoring and evaluation, evaluations are often commissioned by donors without national ownership, and therefore evaluation reports are rarely utilised to support decision-making. Moreover, evaluations face important financial, operational and methodological challenges, notably due to the complexity of health interventions, absence of “true” control areas and lack (or poor quality) of data. Health programmes are usually multifaceted and spread over a long period of time, and many outcomes change gradually, hence evaluation beyond the time line of the program is necessary. Faced with these challenges, this session intends to present a number of innovative methods that are adapted to support the development of an evaluation culture in Western Africa. The introduction sets the scene of the evaluation practice in Western Africa and points out that most of the time, health programmes in these contexts are evaluated as part of donors’ requirement, because development aid effectiveness has been questioned by donors and beneficiaries alike. This communication addresses two issues linked to evaluation: making ethics a dimension of evaluative approaches and the need for a global, integrated framework for evaluating development policies. Then, the methodological challenges of causal impact evaluation are discussed. In absence of randomised experiment, difference-in-differences are used to mimic an experimental research design using observational data to evaluate causal effects of health policies. In this context, it is key to identify comparable control areas or individuals. This presentation presents how geo-referenced data available in the Demographic Health Survey could be used to identify control individuals and match them with programme participants to evaluate a family planning programme in Nigeria. The third presentation deals with the principles of the meta-evaluation methodology. Its objective is to highlight, for a given political-administrative regime, the basic criteria for a quality evaluation. Then, a meta-evaluation research protocol in Burkina Faso is presented, targeted on both the methodological quality of evaluations, and the process quality, including utility, of evaluations.info:eu-repo/semantics/nonPublishe