88 research outputs found

    Tartuffe’s Madagascar: conservation hypocrisy

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    The international donor community's unbreakable interestSome are more equal than othersThe good, the bad, and the ugly of peer-reviewed publishin

    Three new species of Grosphus Simon 1880, (Scorpiones: Buthidae) from Madagascar; possible vicariant cases within the Grosphus bistriatus group of species

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    A revised redescription is proposed for Grosphus bistriatus Kraepelin 1900. Three new species, associated with both G. bistriatus and G. ankarafantsika Lourenço 2003 are described. Some comments on biogeographic aspects linking the new species with both G. bistriatus and G. ankarafantsika are also provided.RÉSUMÉUne nouvelle description rĂ©visĂ©e est proposĂ©e pour Grosphus bistriatus Kraepelin 1900. Trois nouvelles espĂšces associĂ©es Ă  G. bistriatus et G. ankarafantsika Lourenço 2003 sont dĂ©crites. Des remarques sur les aspects biogĂ©ographiques portant sur les nouvelles espĂšces ainsi que sur G. bistriatus et G. ankarafantsika sont également formulĂ©es

    Elles ne sont pas tombées de la derniÚre pluie!

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    Lors d’une conversation avec Chris Birkinshaw, nous nous sommes aperçus que malgrĂ© l’accumulation d’expĂ©riences, nous revenions rĂ©guliĂšrement vers une de nos lectures classiques: Humbert 1965 et sa description des types de vĂ©gĂ©tation de Madagascar. À chacune de nos relectures, nous redĂ©couvrions des aspects que nous avions alors survolĂ©s ou qui ne prenaient formes qu’avec nos nouvelles visions de la biodiversitĂ© malgache. Nombreux auront Ă©tĂ© ceux Ă  dĂ©faire le schĂ©ma du Professeur, Ă  tenter de l’adapter Ă  divers groupes d’animaux et de plantes et mĂȘme Ă  proposer de nouveaux schĂ©mas mais maintes fois ont avouĂ© que Humbert reste indĂ©modable, le classique qui reste tellement moderne. Car Humbert a bĂąti son ouvrage sur une extraordinaire expĂ©rience de terrain, et lorsque le Professeur nous parle des forĂȘts de Madagascar, il fait parler les forĂȘts car il les aura Ă©coutĂ© et cette expĂ©rience accumulĂ©e ur les montagnes de Madagascar est irremplaçable et n’aurait su se contenter de travaux de laboratoire. RĂ©duire les forĂȘts de Madagascar aux quelques catĂ©gories retenues par les uns et les autres sur la base des espĂšces qu’elles abritent, des caractĂ©ristiques climatiques, gĂ©ologiques et autres pour les modĂ©liser minutieusement avec des pixels informatisĂ©s sont autant d’outils basĂ©s sur d’importants travaux et qui sont destinĂ©s Ă  mieux comprendre les milieux naturels de Madagascar dans le dessein de les protĂ©ger. L’accumulation des informations obtenues au cours des derniĂšres annĂ©es sur l’histoire naturelle de Madagascar requiert des outils de plus en plus sophistiquĂ©s car nous en savons encore bien trop peu, mais ce n’est pas pour cette raison que les Ă©crits du Professeur ont pu rester d’actualitĂ©. Il est au moins une chose qui n’a guĂšre changĂ© depuis plus d’un demi siĂšcle: les explorations sur le terrain, les anciennes ‘tournĂ©es’ sont juste devenues les nouvelles ‘expĂ©ditions’. À quelques gadgets prĂšs, comme le GPS qui a remplacĂ© la boussole, l’équipement de base est le mĂȘme et nos destinations sont restĂ©es sylvestres. Et surtout, nous faisons appel aux interprĂštes. Les interprĂštes sont ces villageois qui ont grandi Ă  cĂŽtĂ© des forĂȘts, qui n’ont pas de formation scientifique, mais une connaissance fine du milieu forestier, qui comprennent les signes, en rĂ©sumĂ© les Ă©cologistes de la rĂ©gion. Dans le Marojejy par exemple, ces Ă©cologistes nous intĂšgrent gĂ©nĂ©ralement dans leur village, font appel Ă  la bienveillance de nos ancĂȘtres afin qu’ils nous protĂšgent avant de nous guider Ă  travers les montagnes. Et le professeur a dĂ©couvert cette montagne avec Tsibohina comme l’avait fait le capitaine Aragon avant lui en 1937. Quelques 50 ans aprĂšs, je dĂ©couvrais le Marojejy avec Jolaza, Erik Patel est redevable Ă  Rabary Desire et Nestor Jean Randrianasy ... et ces Ă©cologistes nous ont appris Ă  nous Ă©merveiller dans les forĂȘts qui sont les leurs et celles de leurs ancĂȘtres et qui auront valu cette superbe phrase du Professeur en page 7 de son ouvrage de 1955 sur le Marojejy: « le massif le plus prestigieux de l’üle entiĂšre Ă  la fois par son aspect grandiose, par sa richesse floristique et, surtout, par son caractĂšre de nature inviolĂ©e sur la presque totalitĂ© de son Ă©tendue et sur le plus grande partie des avant - monts, c’est le Marojejy! » Il n’est de forĂȘt Ă  Madagascar qui ressemble Ă  une autre.Elles sont plus ou moins diffĂ©rentes, se ressemblent parfois mais ne sont jamais identiques. Vous espĂ©rez devenir plus intimes avec elles aprĂšs quelques annĂ©es, mais la rĂ©alitĂ© s’impose rapidement d’elle-mĂȘme: les forĂȘts de Madagascar ne sont pas tombĂ©es de la derniĂšre pluie et se sont remises de plus d’un cyclone. Elles sont vieilles, trĂšs vieilles et il nous faut regarder dans les temps anciens, les temps gĂ©ologiques, bien avant l’arrivĂ©e des hommes sur Madagascar, pour tenter de leur arracher quelques uns de leurs secrets. Humbert est restĂ© moderne car il a fait bien plus qu’étudier la forĂȘt de Madagascar, il l’a Ă©coutĂ©e. Rien ne remplacera jamais le terrain, et si l’avenir de la Science Ă  Madagascar passe certainement par Internet et l’emploi d’outils de plus en plus sophistiquĂ©s, les forĂȘts de Madagascar ne pourront ĂȘtre sauvĂ©es que si nous sommes nombreux Ă  les adopter et les Ă©couter. Les premiers ambassadeurs de ces forĂȘts sont les Tsibohina et les riverains de toutes les forĂȘts de Madagascar, et les jeunes Ă©tudiants et les chercheurs de Madagascar l’ont ien compris car ils les remercient sincĂšrement dans les publications de leurs travaux. Nous avons tous une dette envers ces guides, assistants de terrain, ces Ă©cologistes riverains et ce journal peut prendre le relais pour ĂȘtre le porte parole des forĂȘts de Madagascar, mais ne blĂąmons ni les bĂ»cherons ni les forces de la nature, essayons de comprendre et d’écouter pourtrouver la meilleure solution. Depuis plus de cent ans, il y a urgence Ă  sauver la forĂȘt de Madagascar. Le fourrĂ© Ă©pineux du sud n’est plus que peau de chagrin, les forĂȘts sĂšches de l’ouest avec ses gigantesques baobabs sont menacĂ©es comme elles ne l’ont jamais Ă©tĂ© et reculent tous les ans devant les flammes. Quelques forĂȘts sĂšches mais aussi de belles forĂȘts humides reculent depuis quelques annĂ©es devant un phĂ©nomĂšne qui a pris de l’ampleur: l’exploitation des ressources miniĂšres. Mais qui blĂąmerait un pays de mettre sa forĂȘt sur le billot pour lutter contre la pauvretĂ© de ses habitants? Les alternatives ne tombent pas forcĂ©ment sous le sens mais les sacrifices devront ĂȘtre dĂ»ment pesĂ©s mĂȘme si la forĂȘt de Madagascar est inestimable; elle se meure en bien des endroits mais puisse-t-elle devenir la meilleure alliĂ©e des gĂ©nĂ©rations futures, que les Malgaches ne fassent pas les erreurs des pays dĂ©veloppĂ©s en sacrifiant ses richesses naturelles mais qu’ils Ă©coutent leurs ambassadeurs qui ont ouvert leurs sens Ă  sa vieille alliĂ©e: la forĂȘt

    The perfect storm

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    This has been an unusually tough year. The SARS-CoV-2, severe acute respiratory syndrome coronavirus 2, emerged in January 2020. The World Health Organization announced “covid-19” as the name of this new disease on 11 February 2020 while the world kept looking to China. Within weeks, the virus managed to circumvent the globe and engulfed the world into a pandemic unlike any seen for generations (Platto et al. 2020). To date, more than 73 million people have been infected and some 1.6 million people have died according to the World Health Organization (WHO 2020).Science has been issuing warnings of looming pandemics for decades. “The single biggest threat to man’s continued dominance on the planet is the virus.” A punching quote from the Nobel laureate Joshua Lederberg in the 1990s. Previous epidemics and outbreaks like SARS in 2003, bird flu H5N1 in 2005, and Ebola (2014–2016), were alarm bells (Servigne et al. 2020). Yet, we went about our business ignoring those early warning signs. It seems that our immediate priorities are more pressing, our collective memory short and the Spanish flu—the last global pandemic caused by the HiN1 influenza that killed more than 50 million people or more than 2.5% of the World population, within the span of 2 years—too distant in time to create concern.The global society came to a quasi-standstill. Travelling dropped to almost zero during the first wave experienced in March and April this year. The skies were almost free of airplanes. Oceans free of boats. Streets almost empty. Many national borders closed. People forced to stay in their houses. Only Nature took a moment to breathe (Corlette et al. 2020). This situation of reduced human activities, coined “anthropause” by some scientists (Rutz et al. 2020, Stockstad 2020), led to dramatic drops in air pollution, and for example whales being seen in waters that usually are noisy and full of boats.Impacts of this ongoing pandemic are devastating on several levels. The tragic loss of so many human lives due to this new disease risks leading us forgetting about HIV, Malaria, Tuberculosis, and other diseases, causing annually millions of casualties. The Pandemic has battered the economy, disrupted supply chains and slowed international trade. It has disrupted the livelihoods of most of humanity. Many governments are struggling with the devastating economic costs. Already unlikely to be reached by 2030 before the pandemic, the Sustainable Development Goals now need to be carefully reassessed, as the pandemic’s impacts likely further threaten many of the 169 SDGs targets (Naidoo and Fisher 2020).So far, Africa remains one of the least affected regions worldwide by the virus despite an announced disaster (Nordling 2020). In Madagascar, a scientific study carried out over nine months by the Institute Pasteur and the Ministry of Health suggests a covid-19 prevalence level of close to 40% (TĂ©taud and Spiegel 2020). This means considerable spreading of the virus within the population, which is trending towards a level experts would label as herd immunity (but see Fontanet and Cauchemez 2020). Madagascar has officially accounted for less than 300 deaths. Taking this number with a grain of salt, the reason may be found in its demographic profile: some 60% of 27 million inhabitants are of age 25 or younger, while the higher covid-19 risk groups (>55 years) comprise less than 10% of the population. Science still needs to find the answer to this question and many more (e.g., Nordling 2020, Zeberg and PÀÀbo 2020).A rare positive note emerging from this pandemic: Science emerges as a winner. Never in human history was the development of vaccines—a global race leading to some +150 candidates, some with >90% effectiveness—so fast and efficient. It took science less than 11 months from the discovery of this new virus to the distribution of the vaccines. This is truly remarkable and a result of international collaborations. Now that first candidates are already on the market, it remains to be seen how distribution of these vaccines will play out. How collaborative will human society actually be? Who will get a shot first? Who will have to pay for it and how much? More importantly, who will likely never get a chance to be vaccinated against covid-19? We refrain from conspiracies, but politics has shown in this spectral year of 2020, that, if anything, it can be extremely disruptive and divisive—take the USA as a sully example. To date, 7.48 billion vaccine doses have been pre-purchased. Some 40% may go to middle- and low-income countries that account for some 85% of the world population (So and Woo 2020). Nine out of 10 people from 67 low- and middle-income countries are set to miss out on the covid-19 vaccination in 2021. Madagascar is one of those (Oxfam 2020). Sadly, maybe herd immunity—through exposure to the virus, not vaccination—might be a more realistic strategy after all for some countries.A number of factors can come into play and potentially pave the way for the emergence of infectious diseases like covid-19. (1) The globe has become a village. Increased mobility allowed more than 4.5 billion passengers to fly in 2019. Within a day, one can hop around half the globe, and so can a virus. (2) Over half of the human population lives in urban areas. Increasingly high-density cities are an ideal habitat for a virus to jump from host to host. (3) Climate defines the biophysical boundaries that allow species or populations to thrive. Climate change—leading to increased temperatures, changing rainfall patterns, increased frequency of extreme weather events—are shifting these boundaries (Ceballos et al. 2020, Watsa et al. 2020) and laying grounds for vectors—insects, bats, people—and their diseases to spread and establish. (4) Digging deeper into natural habitats by ways of agricultural expansion, infrastructure, and wood extraction—to mention the most salient direct drivers of deforestation—are increasingly exposing humans to zoonotic diseases. Wildlife trade is yet another means to bring humans directly in contact with animals—while calls for bans only risk undermining their purpose (Roe et al. 2020)—potentially further opening the doors to viruses spreading (McCleery et al. 2020).A tough year to say the least. The years to come, however, will only become more challenging. While we will eventually overcome this pandemic, the virus will likely remain amongst us, similarly to the flu viruses. A global economic depression is looming and recovering from this will be a gargantuan task, while the pandemic may have revealed that our economic system is sick and not adapted to the survival of our species. The biggest threat to all life on Earth is already underway and will only grow in severity—the climate crisis. All in all, the perfect storm

    Additions to the geographical distribution of the Malagasy family Microcharmidae Lourenço 1 996 (Scorpiones: Buthoidea) and description of three new species of Microcharmus Lourenço 1 995

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    A more up to date biogeographic analysis of the patterns of distribution presented by the scorpions of the family Microcharmidae Lourenço 1 996 are presented. This family is revalidated here based on numerous morphological characters. This Malagasy group of scorpions is represented by two genera, Microcharmus Lourenço 1 995 and Neoprotobuthus Lourenço 2000 both endemic to the Island. The family Microcharmidae seems to be restricted to dry and wet forests formations in the northern and northwestern portions of the island. Here we describe three species new to science:Microcharmus andrei sp. n., Microcharmus antongil sp. n. and Microcharmus djangoa sp. n. The distribution of these new species seems to be restricted to the northern range of Madagascar, in habitats ranging from dry to wet forests, confirming therefore the patterns previously observed. Une analyse biogĂ©ographique Ă  jour portant sur les schĂ©mas de distribution des scorpions de la famille des Microcharmidae Lourenço 1 996 est prĂ©sentĂ©e. La famille est ici revalidĂ©e sur la base de nombreux caractĂšres morphologiques. Ce groupe de scorpions de Madagascar est reprĂ©sentĂ© par deux genres, Microcharmus Lourenço 1 995 et Neoprotobuthus Lourenço 2000 tous deux endĂ©miques de l’üle. La famille des Microcharmidaesemble avoir une distribution limitĂ©e aux formations forestiĂšres sĂšches et humides des parties nord et nord-ouest de l’üle. Ici, nous dĂ©crivons trois espĂšces nouvelles pour la scienced : Microcharmus andrei sp. n., Microcharmus antongil sp. n. et Microcharmus djangoa sp. n. La distribution de ces trois nouvelles espĂšces semble limitĂ©e Ă  la partie septentrionale de Madagascar, dans des habitats allant des forĂȘts sĂšches Ă  humides, ce qui confirme ainsi les schĂ©mas prĂ©alablement observĂ©s

    Image in action

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    The attachment that we feel to Madagascar compels us to talk about it – its richness, its values, its people and about life lessons learned and taught. As these experiences may differ in many aspects, a journal is the ideal place for sharing our common ideas, as well as expressing our divergent thoughts and theories. It is also a conduit for the exchange and transmission of our ideas and perspectives to the world. Thus, it is the ambition of this journal to talk about Madagascar – it’s natural richness and its conservation, about development and challenges in the country, and more generally about components and facets of conservation and development. In this volume, the Journal launches two new rubrics, which emerged from the energetic enthusiasm of the authors, editors and our friends. Words are not the only way to formulate and share stories, pictures can carry messages as well; and they can speak without using words while still diligently evoking emotions and reactions in all of us. Now, we want to hear what your reactions are; we need to hear and to read how images from Madagascar capture and affect you. The Journal is doing this for the very first time and no matter who, whether men, women, or children, all of them have voiced their feelings about the photo of the little girl on the front cover of this volume. We want you to participate in Voicing Over Pictures, to share your ideas, for those of you not having a scientific based project ready yet, or simply to tell your experience in a different way. For example, those who have the courage to circulate photos and stories about the dead stranded dolphins of the port of Antsohihy. They suspected a link between the sonar systems of Exxon Mobil and the dolphins’ navigation off the coasts of Analalava and Antsohihy (and they may be right, as such correlations are scientifically proven in peer - reviewed publications) even though they did not want to believe that such a tragedy could happen in their Madagascar. These people felt motivated to reach out into the world and show us what is happening. Madagascar can sometimes seem too far away from the rest of the world but this story brings us back to our sense of place in the country. Some pictures have been circulated but lately there has been only a dull silence, as scientists take time to research the issue and publish the evidence that they find. We have received a broad variety of contributions to this volume such as “Bats as bushmeat in Madagascar”. This is not only the first MCD review focussing on Madagascar’s bats, but it also shows some impressive pictures including a rather unusual and unfortunate shot of bats in a context that is more common than you think: the bat on the dinner plate. Another contribution addresses one of the top 25 most endangered primates in the world. Instead of resigning and continuing what others of their ilk have done for generations (and seriously risking a listing in the history books under the chapter ‘Extinct’) the White - collared brown lemur has adapted to new and changing situations and has even been flexible enough to tackle the aftermath of cyclones and start feeding on mushrooms and spicy invasive plants. Is this a recipe for survival? We shall see. In another story, the authors of the Manambolomaty Lake Project draw on local taboos and beliefs to establish a conservation framework for the protection of natural resources – a success story showing how important the traditional knowledge and culture of the local people is to achieving conservation that really matters. Sharing information is important, that is nothing new. Before you can share, however, you need the ability to access it. In a piece about the power of radio, the authors show that radio broadcasting can be utilized beyond the daily spread of news and entertainment: it can also be an effective tool for community outreach. This has so far been ‘off the radar’ for most international aid agencies. Broadcasting information and knowledge over the radio can be an effective tool in the fight to alleviate poverty; which is so far still the biggest challenge in Madagascar. As our words mark the passage of time into history, then you will be part of Madagascar’s history of tomorrow. MCD is presenting another new rubric; Travelling Through Time will be talking about people who have written Madagascar’s history in the past century, about people who were building on Madagascar’s milestones for present and future conservation and development endeavours. There are people who have been participating in Madagascar’s history. Some of them are almost living legends; they have made their imprints on this island; and whether they are appreciated or not, people talk about these personalities. At the beginning of the 19 th century oil mining industries (often with governments in the background) were endorsing renowned geologists for their endeavours such as Raymond Decary (1891 - 1973) who over the years became an accomplished humanist and naturalist. There is also the story of Charles A. Domergue, a hydro - geologist who also ended up dedicating his life to development in southern Madagascar where he pursued scientific studies and the conservation of the biological riches of Madagascar that mesmerized him. We invite you to talk in Travelling Through Time about your own heroes, men and women who have been the pioneers and advocates for Madagascar’s Conservation and Development. Returning to the picture as a medium of information, some of these are also meant to satisfy the classic clichĂ©s, the ones that reinforce stereotypes that the rest of the world has about Madagascar. Madagascar is a country of the South, and the world expects to see pictures mirroring these characteristics. In the South, mining is often married with the traditional picture of gold miners: deep pits bored by using the angady (the Malagasy spade), causing sweaty and muddy foreheads on the miners’ emotionless faces while the mining dumps grow bigger and taller. One might think of a new Germinal or Assommoir - like novel of Emily RaZola’s, with the toka Gasy replacing the absinthe, with the North pointing fingers and watching the South. However, the question remains, what is the real picture? Modern mines are equipped with sophisticated exploitation tools, and the companies have the backing of conduits of social and environmental impact studies, employing an international guild of workers, efficient and trained in using the latest technology, rearing to go. The Journal would like to call upon people who know about these mining activities and who are studying specific social, economic and environmental impacts; people who also are aware that these activities are unavoidable, and people who know that tropical forests are disappearing quickly from the maps of Madagascar, and with them the Indris that sing no longer, crying if they only could. We need these people to tell their stories and share their expertise and experience, since we all want to know and would like to understand what the benefits and negative impacts of large - scale mining or farming are for Madagascar. The Journal would like to emphasize one more time that sharing information between agencies (governmental and non), universities and private persons is crucial. Whether you are in the field, in a forest, a community or a laboratory; sharing and informing is the most important step to moving Madagascar further ahead! You can simply share your impressions of the breath - taking photo on this volume’s cover (which has been kindly contributed by Peter Oxford and ReneĂ© Bish); as college students, children and older people have done, or you can go further and contribute more to the information sharing in the pages of this Journal. Submit us your stories and impressions as photo essays, or bring your experiences and findings to paper and send us articles, reviews or essays. We are sure you will enjoy the articles in this issue and we hope to see more in the near future.Image en Action Comme tous ceux qui sont affectivement attachĂ©s Ă  Madagascar, nous aimons parler de cette grande Ăźle, de ses richesses, de ses valeurs profondes, de ses gens, des leçons de vie qu’ils nous ont inculquĂ©es, mais si nos expĂ©riences aux uns et aux autres ont Madagascar en commun, elles diffĂšrent certainement en tous points et un journal est ainsi le lieu idĂ©al pour Ă©changer nos points de vue. Ici nous voulons parler des richesses naturelles de Madagascar et de leur protection, de dĂ©veloppement et des dĂ©fis Ă  relever, ou un seul aspect liĂ© Ă  la protection de la nature ou au dĂ©veloppement mais surtout et avant tout, nous invitons des hommes et des femmes Ă  prendre la parole. Le journal lance ainsi deux nouvelles rubriques qui sont nĂ©es de l’enthousiasme des auteurs, des Ă©diteurs et de nos amis qui partagent tous cette mĂȘme volontĂ© de communiquer ; les mots sont loin d’ĂȘtre les seuls outils de communication et si nous ne pouvons employer tous les moyens ici, nous savons cependant que les images vĂ©hiculent bien des messages, ont cet incroyable pouvoir de nous Ă©mouvoir et nous parlent. Et nous avons besoin de vous, de vous entendre, de vous lire, comme nous l’avons fait ici lorsque nous avons donnĂ© la parole Ă  des femmes, des hommes et des enfants pour qu’ils nous disent avec leurs mots, leur sensibilitĂ©, ce qu’ils ont entendu dans les yeux de cette enfant. Et nous vous attendons pour participer Ă  cette rubrique ‘Voicing Over Pictures’ ou ‘Paroles d’Images’ pour partager vos idĂ©es, pour communiquer en attendant d’avoir matiĂšre Ă  produire un article scientifique, ou pour le dire autrement. Nous pensons par exemple Ă  ceux d’entre vous qui ont eu le courage de faire circuler ces photos de dauphins Ă©chouĂ©s dans le port d’Antsohihy. Certains ont soupçonnĂ© un rapport entre les sonars Ă  balayage latĂ©ral d’Exxon Mobil et l’échouage des dauphins sur les cĂŽtes proches d’Analalava et d’Antsohihy, ils ne peuvent pas avoir tort car tout cela est connu depuis bien longtemps ; de tels faits sont scientifiquement prouvĂ©s et publiĂ©s dans des revues Ă  comitĂ© de lecture, mais ceux qui constataient les faits sur les cĂŽtes malgaches ne voulaient tout simplement pas croire que cela se passait aussi chez eux, en Ă©taient Ă©mus, voulaient le hurler, et trĂšs fort car Madagascar est parfois tellement loin du reste du monde ! Quelques photographies circulĂšrent mais furent rapidement remplacĂ©es par un silence pesant car la science a besoin de bien plus d’élĂ©ments et qu’il lui faut du temps pour procĂ©der aux recherches et mettre ses rĂ©sultats sous presse. Nous avons reçu des contributions variĂ©es pour ce volume et pour n’en citer que quelques unes, l’article « Bats as bushmeat in Madagascar » est une premiĂšre sur les chauves-souris pour le journal mais qui nous montre des images impressionnantes de ces animaux dans un contexte qui n’est pourtant pas inhabituel, celui oĂč ils se retrouvent accommodĂ©s dans une assiette. Un autre article concerne l’un des 25 primates les plus menacĂ©s du Monde. Et plutĂŽt que de dĂ©missionner et de poursuivre comme d’autres de la lignĂ©e l’avaient fait pendant des gĂ©nĂ©rations (pour prendre inĂ©luctablement le risque d’aller rejoindre les livres d’Histoire sous la rubrique ‘Éteints’), le LĂ©murien Ă  collier blanc montre qu’il s’adapte Ă  une situation changeante en Ă©tant capable de composer dans une forĂȘt ravagĂ©e par un cyclone et de s’alimenter de champignons et de fruits Ă©picĂ©s d’espĂšces allogĂšnes ; recette pour survivre ou non, il s’agit pour le moment d’une affaire Ă  suivre. Les auteurs de l’article sur le projet du lac Manambolomaty s’inspirent des croyances et des tabous locaux pour mettre en place un rĂ©seau destinĂ© Ă  la protection des ressources naturelles – l’histoire d’une rĂ©ussite qui relate une fois de plus Ă  quel point les gens sont importants pour protĂ©ger une nature qui compte. Partager l’information est primordial et ceci n’est pas un scoop ! Mais avant de pouvoir partager il vous faut les moyens de le faire comme il est montrĂ© ici dans l’article sur la radiodiffusion qui peut aller au - delĂ  de la transmission de nouvelles et de divertissement en constituant un outil capable de s’adresser aux communautĂ©s les plus isolĂ©es et qui Ă©taient loin de toutes les prioritĂ©s des agences d’aide internationales. La radio peut constituer un outil de choix pour lutter contre la pauvretĂ© qui reste encore et par - dessus tout le plus grand dĂ©fi Ă  relever Ă  Madagascar. Ainsi, les mots marqueraient - ils le passage du temps dans l’Histoire, de sorte que vous ĂȘtes alors tous la future Histoire de Madagascar. Dans ce contexte, le journal prĂ©sente donc une autre rubrique pour parler des gens qui ont Ă©crit l’histoire du siĂšcle dernier de Madagascar, de ceux qui ont posĂ© des jalons sur la route de la conservation et du dĂ©veloppement prĂ©sents et futurs de l’üle. Car il y a des gens qui ont participĂ© Ă  cette Histoire, parfois des lĂ©gendes vivantes qui ont marquĂ© l’üle de leur empreinte, on les aime ou non mais on parle d’eux. Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, les explorations pĂ©troliĂšres firent appel Ă  d’éminents gĂ©ologues et nous nous rappelons de Raymond Decary (1891 - 1973) qui est, par la suite, devenu un humaniste et un naturaliste chevronnĂ©. Plus jeune, un autre gĂ©ologue a partagĂ© un destin semblable en consacrant sa vie au dĂ©veloppement du Sud de Madagascar ainsi qu’à la science et la protection de ses richesses naturelles, ce naturaliste est Charles A. Domergue. Dans Travelling Through Time ou Voyage dans le Temps, nous donnons la parole Ă  ceux qui veulent nous parler de leurs hĂ©ros, de ces hommes et ces femmes qui ont marquĂ© l’histoire de la protection de la nature et du dĂ©veloppement de Madagascar. Pour revenir aux paroles Ă©manant des images, il nous faut admettre que certaines d’entres elles sont aussi destinĂ©es Ă  contenter les clichĂ©s, ces caricatures qui rassurent et qui doivent traduire la bonne marche du monde. Madagascar est un pays du Sud et le monde veut y voir des images du Sud. Dans le Sud, l’exploitation miniĂšre se marie avec l’orpaillage traditionnel, des puits profonds creusĂ©s Ă  la sueur du front, des terrils Ă©rigĂ©s Ă  la force des angady (les pelles locales) dans une ambiance oĂč on frĂŽle un nouveau ‘Germinal’ ou ‘Assommoir’ d’un Émile RaZola oĂč le toka gasy (rhum local) remplacerait l’absinthe dans le Sud qui sera pointĂ© du doigt par le Nord. Mais savons - nous seulement Ă  quoi ressemble la rĂ©alitĂ© ? L’exploitation miniĂšre moderne met en place des chantiers Ă©laborĂ©s, des moyens d’extraction sophistiquĂ©s, se contraint Ă  rĂ©aliser les Ă©tudes sociales et d’impact environnemental conformĂ©ment Ă  des normes internationales, fait appel Ă  des travailleurs et experts de toutes nationalitĂ©s, efficaces et rompus Ă  utiliser les derniĂšres technologies en la matiĂšre. Le Journal voudrait donc inviter ceux qui connaissent ces activitĂ©s miniĂšres, qui Ă©tudient spĂ©cifiquement les impacts sociaux, Ă©conomiques et environnementaux mais aussi tous ceux qui admettent qu’il n’y a gĂ©nĂ©ralement pas le choix, qui savent que des forĂȘts tropicales disparaissent rapidement de la carte de Madagascar, et avec elles des Indris qui ne chantent plus mais pleureraient s’ils le pouvaient ou si nous pouvions les entendre. Nous avons besoin de vous entendre avec des mots, des paroles d’images et vous invitons Ă  partager vos expertises et expĂ©riences car nous voulons tous savoir et nous voudrions comprendre ce que sont les avantages et les inconvĂ©nients des exploitations miniĂšres ou agricoles Ă  grande Ă©chelle Ă  Madagascar. Madagascar Conservation & Development voudrait insister une fois de plus sur le besoin de partager les informations, aussi bien celles des agences gouvernementales que non gouvernementales, des universitĂ©s ou des particuliers, que des gens de terrain, qu’ils soient en forĂȘt, dans un village ou dans un laboratoire ; le partage et l’information sont des Ă©lĂ©ments dĂ©terminants pour faire avancer Madagascar ! Vous pouvez simplement partager votre sensibilitĂ© en nous disant ce que vous voyez dans des images comme l’ont fait des collĂ©giens, des enfants et des moins jeunes pour la superbe photo de couverture aimablement mise Ă  disposition par Peter Oxford et ReneĂ© Bish. Mais avant tout, le journal voudrait inviter des gens qui travaillent dans la Conservation et le DĂ©veloppement Ă  participer Ă  l’échange de l’information ! Soumettez nous vos histoires et vos impressions, sous la forme d’images accompagnĂ©es d’une courte lĂ©gende, ou partagez vos expĂ©riences et vos dĂ©couvertes dans des articles, des revues ou des essais. Nous sommes certains que vous apprĂ©cierez la lecture de ce numĂ©ro et espĂ©rons vous y voir davantage dans un proche avenir
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