Traditions allemandes des sciences de l’Antiquité : entretien avec Wilfried Nippel

Le mardi 6 avril 2011, l’équipe plh-erasme recevait Wilfried Nippel pour un long échange autour de son parcours en Histoire ancienne, ses intérêts pour l’Historiographie et la Réception de l’Antiquité, les perspectives dans ces domaines, ses projets, etc. Hinnerk Bruhns (Directeur de recherche émérite du cnrs et membre du Comité Scientifique d’Anabases) nous fit l’amitié de se joindre à nous pour discuter avec un ami de longue date.Après des études d’histoire et de Germanistik à Cologne et Ma..

Marianne Elster, Die Gesetze der späten römischen Republik. Von den Gracchen bis Sulla (133–80 v. Chr.). (Studien zur Alten Geschichte, Bd. 28.) Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht 2020

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Marx, Weber et l'esclavage

Les discussions modernes sur l’esclavage antique ont été fortement influencées par les controverses, nées à la fin du xviiie siècle, autour de la question de l’esclavage dans les colonies européennes d’outre-mer et aux États-Unis. C’est à ce moment que l’inefficience du travail servile, par rapport au travail formellement libre, a été établie comme un dogme. Marx ainsi que Weber considèrent toujours l’esclavage dans une perspective d’histoire universelle. Marx focalise son intérêt sur l’esclavage contemporain en tant qu’anomalie au sein d’une économie capitaliste globale. Weber développe, quant à lui, une théorie synthétique de l’économie antique de manière à expliquer les particularités du capitalisme moderne par comparaison avec les systèmes économiques pré-modernes et non-européens. Cependant, tant Marx que Weber fondent leurs analyses sur des présupposés abolitionnistes qui ont été remis en question par les recherches sur l’esclavage depuis les années 1970.Modern discussions on ancient slavery were heavily influenced by the controversies on slavery in European overseas colonies and the United States since the late 18th century. Since then the supposed inefficiency of slave labour in comparison to formally free labour was established as a dogma. Marx as well as Weber always considered slavery from a perspective of universal history. The focus of Marx’s interest was contemporary slavery as an anomaly within a capitalist global economy. Weber developed a comprehensive theory of ancient economy in order to explain the peculiarities of modern capitalism by comparison with pre-modern and non-European economic systems. However, both Marx and Weber based their analyses on abolitionist assumptions that were shaken by the new scholarship on slavery since the 1970s.Die Anfänge der neuzeitlichen Diskussion über Diskussion über die antike Sklaverei sind im wesentlichen eine Rückwirkung der im 18. Jahrhundert verstärkt einsetzenden Auseinandersetzungen über die Sklaverei in den europäischen Überseekolonien beziehungsweise in den usa. Dabei wurde das Dogma von der Ineffizienz der Sklaverei im Vergleich zu formal freier Lohnarbeit begründet. Sowohl Marx als auch Weber haben die Sklaverei stets in einer universalhistorischen Perspektive betrachtet. Bei Marx dominiert eindeutig das Interesse am Gegenwartsphänomen als Anomalie innerhalb eines kapitalistischen Weltmarktes. Weber entwickelt dagegen eine umfassende Theorie der antiken Ökonomie, um aus dem Kontrast mit ihr (und anderen vormodernen bzw. außereuropäischen Systemen) die Besonderheit des spezifisch westlichen, modernen Kapitalismus zu erhellen. Beide gehen aber von Grundannahmen des Abolitionismus aus, die durch die moderne Forschung seit den 1970er Jahren erschüttert worden sind

Comment les pères fondateurs des États-Unis se sont émancipés du modèle antique

Une attitude ambiguë à l’égard de l’Antiquité se fait jour pendant la Révolution américaine, à partir de 1776. Elle fait partie intégrante de l’histoire culturelle et constitutionnelle de l’Europe : d’une part, elle puise ses arguments dans la tradition occidentale, et d’autre part, le nouveau modèle d’État constitutionnel et fédéral qu’on y développe marque de son empreinte la suite de l’histoire européenne. C’est dans ce contexte que se déploie pour la première fois « l’idée d’une grande ré..

Conclusion : Athènes est-elle encore une norme ?

Les Révolutions américaine et française ont constitué des percées dans l’histoire universelle ; toutes les réorganisations ultérieures des ordres politiques s’y sont référées. Pour ce qui concerne la Révolution française, ce phénomène est passé par des lectures extrêmement différentes – conservatrices, libérales, socialistes –, en une palette très large qui va de la volonté de se démarquer de la Terreur jusqu’à la légitimation de la Révolution russe d’Octobre. En cette dernière, les bolchevik..

La réception de la théorie constitutionnelle antique

Dès la fin du Moyen Âge, la pensée politique occidentale est profondément marquée par la confrontation avec l’Antiquité. Ce phénomène s’accentue au fil du temps, avec la réception des textes d’Aristote à la fin du xiiie siècle et tout particulièrement à la Renaissance, à partir de laquelle on entreprend l’étude de l’ensemble de la tradition antique. Les exemples des poleis grecques des ve et ive siècles – c’est-à-dire de Sparte et Athènes – et celui de la Rome républicaine viennent alors au p..

Die plebs urbana und die politische Gewalt in der späten Republik im Spiegel der jüngeren französischen und deutschen Forschung

Nippel Wilfried. Die plebs urbana und die politische Gewalt in der späten Republik im Spiegel der jüngeren französischen und deutschen Forschung. In: Die späte römische Republik. La fin de la République romaine. Un débat franco-allemand d’histoire et d’historiographie. Rome : École Française de Rome, 1997. pp. 237-252. (Publications de l'École française de Rome, 235

Erneuertes Recht oder Rechtsgeschichte ? Anmerkungen zum Beitrag von Yan Thomas

Nippel Wilfried. Erneuertes Recht oder Rechtsgeschichte ? Anmerkungen zum Beitrag von Yan Thomas. In: Die späte römische Republik. La fin de la République romaine. Un débat franco-allemand d’histoire et d’historiographie. Rome : École Française de Rome, 1997. pp. 125-126. (Publications de l'École française de Rome, 235