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    « De la singularité de l’événement à Mai 68 : le sens de l’universel »

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    Vingt ans après la publication de son premier Manifeste pour la philosophie (Paris, Seuil, 1989), Alain Badiou publie ces temps-ci un Second manifeste pour la philosophie (Paris, Fayard, 2009) L’entretien qui suit prend pour point de départ ce qui le retient : une vérité est à la fois produite avec des matériaux particuliers, dans un monde défini, et cependant, reconnue, comprise dans un monde différent, à des distances temporelles immenses, elle est aussi transtemporelle. Aliocha Wald Lasows..

    Éclats tragiques

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    Lucidité, indifférence, les vrais signes du désespoir ou de la beauté.Albert Camus Comme le note André Abou, le journalisme pour Camus ne fut pas une activité mineure. Le 9 septembre 1937, dans une lettre à Gabriel Audisio, Camus revendique un « journalisme pratique » qui entend soutenir le Front populaire, lié aux activités culturelles algéroises, pendant la période 1937-1939, où il passe quinze mois aux deux quotidiens algériens, Le Soir républicain et Alger républicain. À la fin de 1938, d..

    Envoi. Le Tempo intime : Roland Barthes

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    À quoi tient la séduction que Barthes exerce encore aujourd’hui, ce supplément de charme et de délicatesse donné à l’intelligence critique ? « Le souple », écrit Jacques Derrida au moment de la disparition de son ami, « une catégorie que je crois indispensable pour décrire de toute manière toutes les manières de Roland Barthes ». Plusieurs manières, en effet. C’est que Barthes n’a cessé de se dégager, soucieux de s’arracher à l’embourbement des images figées, entre l’analyse du discours et l’..

    François Jullien et l'opérativité des droits de l'homme

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    Constellations de l’étrangeté

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    Dans son dernier livre Pour en finir avec la généalogie, François Noudelmann interroge l’imaginaire dans lequel est pensée la figure de la relation, de la fraternité, de l’origine, du frère. L’imaginaire est le processus au sein duquel se constituent l’identité et ses représentations, c’est-à-dire les formes et les symboles à travers lesquels un sujet envisage le même, l’identique, la similitude, toutes ces notions qui conditionnent le désir d’appartenance, le jeu de la distinction. Par l’imaginaire de la transmission se construit une image de soi propice aux liens et aux affiliations. C’est pourquoi une critique politique de la filiation doit passer par l’étude de ce processus opératoire et de ses effets identitaires, afin de faire entendre, dans leur singularité et dans leur étrangeté, les constellations du nouveau. Il s’agit de réagencer, à rebours de la fixation identitaire, ces rapports inédits qui échappent à l’emprise unitaire prévalant dans les images véhiculées et les pensées déterminées de l’imaginaire de la filiation. Le projet de François Noudelmann n’est pas de proclamer l’utopie d’une société qui aurait définitivement évacué la référence généalogique, mais déterminer une autre pensée du sens, de l’image, de l’analogie. La construction des identités sociales, sexuelles et ethniques se trouve suspendue à une telle réévaluation. Finir la généalogie peut s’entendre ainsi : traquer au plus près les paradigmes, les schèmes et les figures qui structurent notre représentation, en défaire les pouvoirs de légitimation et de prescription, et mettre au jour les scènes sur lesquelles se jouent aussi bien sa déchéance que sa dispersion, pour en déterminer les enjeux épistémologiques, politiques et esthétiques. Il s’agit d’achever, au double sens de mettre fin et de mener à son terme, la généalogie et la représentation qui à la fois l’expose et la fonde

    Ritournelles de la vie ordinaire ou : comment penser la précarité de la vie ?

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    La philosophie d'Edouard Glissant

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    Politique et esthétique dans L’enfance d’un chef de Sartre

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    En 1964, Deleuze évoque Sartre comme un de « nos maîtres », un de « ceux qui savent inventer une technique artistique et littéraire et trouver les façons de penser correspondant à notre modernité, c'est-à-dire à nos difficultés comme à nos enthousiasmes diffus. » (Arts) Sartre est sans cesse aux points de passage de la modernité politique et esthétique. L'enfance d'un chef, la dernière et la plus longue des cinq nouvelles qui composent le recueil intitulé Le mur, paru en janvier 1939, participe de cette actualité. Véritable petit roman dans l'oeuvre à construire du philosophe écrivain, cette parodie cruelle du roman d'apprentissage saisit, par des exemples fictionnels et existentiels, l'analyse conceptuelle des essences. Dans ce récit, contemporain de La Nausée par sa chronologie et par les thèmes qu'il aborde, brille une écriture violente et individualiste, faite de cassures et d'abandons : L'enfance d'un chef s'insère dans un mouvement spéculatif, conteste l'ordre de la représentation anthropologique ou politique. A partir de Lucien Fleurier et du vide brumeux de son existence, Sartre dessine une subjectivité ouverte, une figure inhumaine de l'anti-héros : le « salaud », le « chef » et l’« antisémite ». Par une description phénoménologique rigoureuse, le philosophe précise le réseau de métaphores et d'images qui parcourt L'enfance d'un chef et constitue une poétique du bleu, entre Walter Benjamin – « Rêver de la fleur bleue, ce n'est plus de saison » (Neue Rundschau, n°38, janvier 1927) - et Roland Barthes – « Le bleu est à la mode cette année » (Revue française de sociologie, n°2, avril 1960) -. Le malconfort du personnage principal ne peut pas se concevoir en termes de noir et de blanc, d'ombre et de lumière : sa difficulté d'être se décline plutôt en gris bleu et en teinte violette, sur le mode de l'inauthenticité, rappelant les obsessions sartriennes du non-être et de la viscosité. Sans effacer l'aspect novateur et la puissance du dépaysement de L'enfance d'un chef, il s'agit de montrer que cette nouvelle ne se réduit pas à une intention théorique, mais constitue un projet en soi qui fait « naître une philosophie sous nos yeux. » (Michel Tournier, Le Vent paraclet, 1977, p. 155

    Schumann au mouchoir de soi(e)

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    Politique et esthétique dans L’enfance d’un chef de Sartre

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