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    PremiĂšres interprĂ©tations des rĂ©sultats de la Campagne Nationale Exploratoire des Pesticides (CNEP) dans l’air ambiant - Mise en perspective avec les donnĂ©es historiques des Associations AgrĂ©Ă©es pour laSurveillance de la QualitĂ© de l’Air (AASQA) et premiers Ă©lĂ©ments d’interprĂ©tation sanitaire

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    Certaines Associations AgrĂ©Ă©es de Surveillance de la QualitĂ© de l’Air (AASQA), fĂ©dĂ©rĂ©es au niveau national par la FĂ©dĂ©ration Atmo France, rĂ©alisent des mesures de pesticides dans l’air ambiant au niveau rĂ©gional depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000. Ces mesures sont gĂ©nĂ©ralement menĂ©es sur la base d’initiatives rĂ©gionales pour rĂ©pondre Ă  un contexte local. Il est ainsi dĂ©montrĂ© aujourd’hui que des pesticides sont retrouvĂ©s dans l’air ambiant en zone agricole comme en zone urbaine tout au long de l’annĂ©e.En 2017, la France disposait ainsi d’une riche base d’observations comportant plus de 450 000 donnĂ©es rĂ©pondant Ă  des objectifs variĂ©s, couvrant de nombreuses situations d’exposition et reposant sur diffĂ©rentes modalitĂ©s techniques de mesures. Ces donnĂ©es sont regroupĂ©es au sein de la base de donnĂ©es pilotĂ©e par Atmo France, PhytAtmo. Les AASQA/Atmo France, en tant que partenaires dĂ©signĂ©s du dispositif de phytopharmacovigilance (PPV), transmettent l’ensemble de ces donnĂ©es Ă  l’Anses depuis 2016. Depuis dĂ©cembre 2019, les donnĂ©es de PhytAtmo sont Ă©galement mises Ă  disposition du grand public.Il n’existe toutefois pas de dispositif rĂ©glementaire de surveillance des pesticides dans l’air. De ce fait, les campagnes rĂ©gionales volontaires de suivi ne sont pas homogĂšnes, tant sur les plans spatial, temporel et mĂ©trologique que sur le choix des molĂ©cules recherchĂ©es, ce qui limite leur comparabilitĂ©. Ainsi, malgrĂ© la richesse des informations collectĂ©es, il apparaĂźt donc difficile d’avoir une vision prĂ©cise du niveau d’exposition via l’air ambiant de la population gĂ©nĂ©rale Ă  l’échelle nationale. Il n’existe pas non plus de seuils rĂ©glementaires concernant les pesticides dans l’air (seuils sanitaires ou seuils de qualitĂ© au sens du Livre II, Titre II du code de l’environnement). In fine, l’évaluation de l’exposition et des risques sanitaires liĂ©s aux pesticides dans l’air pour la population gĂ©nĂ©rale reste complexe.Dans ce contexte, les ministĂšres en charge de l’agriculture, de l’écologie, de la santĂ© et du travail avaient souhaitĂ© donner Ă  la surveillance des pesticides dans l’air ambiant une dimension nationale en saisissant l’Anses en 2014. L’objet de cette saisine consistait Ă  proposer une liste de substances prioritaires Ă  mesurer dans l’air ambiant et Ă  dĂ©finir les modalitĂ©s pour une telle surveillance nationale (Anses, 2017a) pour, Ă  terme, Ă©valuer les risques liĂ©s Ă  l’exposition aux pesticides par voie aĂ©rienne. À la suite de ces travaux d’expertise publiĂ©s en 2017, l’Anses a proposĂ© de rĂ©aliser une campagne nationale exploratoire des pesticides dans l’air ambiant (CNEP), campagne qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en collaboration avec les partenaires de la PPV, Atmo France (AASQA) et le Laboratoire central de la surveillance de la qualitĂ© de l’air / Institut national de l'environnement industriel et des risques (LCSQA/Ineris). La mise en Ɠuvre d’une telle campagne avait pour objectif de rĂ©aliser des mesures de pesticides dans l’air ambiant sur un ensemble de sites rĂ©partis sur tout le territoire national, incluant les dĂ©partements et rĂ©gions d’Outre-mer (DROM), et sur une annĂ©e complĂšte.L’exposition moyenne en situation « de fond » (hors proximitĂ© de parcelle et/ou influence spĂ©cifique d’une source) de la population gĂ©nĂ©rale pourrait ainsi ĂȘtre approchĂ©e. Cette campagne devait Ă©galement permettre d’optimiser le protocole de mesures en vue d’une Ă©ventuelle mise en place d’une surveillance nationale pĂ©renne des pesticides dans l’air ambiant. Des travaux, rĂ©alisĂ©s par le LCSQA/Ineris et financĂ©s par l’Agence Française pour la BiodiversitĂ©5 par le biais du plan Ecophyto, ont permis de dĂ©finir le protocole harmonisĂ© pour la CNEP (LCSQA, 2018).Les prĂ©lĂšvements sur le terrain ont ainsi Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s entre juin 2018 et juin 2019 sur 50 sites. L’exploitation de ces premiĂšres donnĂ©es de contamination collectĂ©es de maniĂšre homogĂšne au niveau national (MĂ©tropole et DROM) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par le LCSQA/Ineris avec l’appui d’Atmo France. L’objectif de ce travail est de caractĂ©riser la prĂ©sence et le niveau de concentration des substances sur les 50 sites rĂ©partis sur le territoire national et dĂ©crivant des situations variĂ©es et d’en fournir une description synthĂ©tique. Le rapport final a Ă©tĂ© remis Ă  l’Anses en juin 2020 (Ineris, 2020).Dans un contexte oĂč il n’existe pas de seuils rĂ©glementaires de qualitĂ© de l’air ambiant pour les pesticides, il apparaĂźt ainsi important d’accompagner la publication des rĂ©sultats de la CNEP. En effet, compte tenu de l’attention que suscite ce sujet, il n’est pas apparu souhaitable d’attendre les rĂ©sultats pour lancer un travail s’inscrivant dans la continuitĂ© de l’expertise de l’Anses sur les pesticides dans l’air ambiant (Anses, 2017a) et s’inspirant de l’expertise sur les polluantsĂ©mergents de l’air ambiant (Anses, 2018). Ainsi, un besoin de mettre en perspective les rĂ©sultatsde la CNEP a Ă©tĂ© identifiĂ© : il s’agit d’apporter des premiers Ă©lĂ©ments d’interprĂ©tation sanitaire et,dans l’esprit des avis prĂ©citĂ©s, de prioriser les substances nĂ©cessitant un travail approfondi en lienavec leur potentiel effet sanitaire. À noter que ce rapport est publiĂ© de façon concomitante aveccelui rĂ©digĂ© par le LCSQA/Ineris mentionnĂ© ci-dessus

    PremiĂšres interprĂ©tations des rĂ©sultats de la Campagne Nationale Exploratoire des Pesticides (CNEP) dans l’air ambiant - Mise en perspective avec les donnĂ©es historiques des Associations AgrĂ©Ă©es pour laSurveillance de la QualitĂ© de l’Air (AASQA) et premiers Ă©lĂ©ments d’interprĂ©tation sanitaire

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    Certaines Associations AgrĂ©Ă©es de Surveillance de la QualitĂ© de l’Air (AASQA), fĂ©dĂ©rĂ©es au niveau national par la FĂ©dĂ©ration Atmo France, rĂ©alisent des mesures de pesticides dans l’air ambiant au niveau rĂ©gional depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000. Ces mesures sont gĂ©nĂ©ralement menĂ©es sur la base d’initiatives rĂ©gionales pour rĂ©pondre Ă  un contexte local. Il est ainsi dĂ©montrĂ© aujourd’hui que des pesticides sont retrouvĂ©s dans l’air ambiant en zone agricole comme en zone urbaine tout au long de l’annĂ©e.En 2017, la France disposait ainsi d’une riche base d’observations comportant plus de 450 000 donnĂ©es rĂ©pondant Ă  des objectifs variĂ©s, couvrant de nombreuses situations d’exposition et reposant sur diffĂ©rentes modalitĂ©s techniques de mesures. Ces donnĂ©es sont regroupĂ©es au sein de la base de donnĂ©es pilotĂ©e par Atmo France, PhytAtmo. Les AASQA/Atmo France, en tant que partenaires dĂ©signĂ©s du dispositif de phytopharmacovigilance (PPV), transmettent l’ensemble de ces donnĂ©es Ă  l’Anses depuis 2016. Depuis dĂ©cembre 2019, les donnĂ©es de PhytAtmo sont Ă©galement mises Ă  disposition du grand public.Il n’existe toutefois pas de dispositif rĂ©glementaire de surveillance des pesticides dans l’air. De ce fait, les campagnes rĂ©gionales volontaires de suivi ne sont pas homogĂšnes, tant sur les plans spatial, temporel et mĂ©trologique que sur le choix des molĂ©cules recherchĂ©es, ce qui limite leur comparabilitĂ©. Ainsi, malgrĂ© la richesse des informations collectĂ©es, il apparaĂźt donc difficile d’avoir une vision prĂ©cise du niveau d’exposition via l’air ambiant de la population gĂ©nĂ©rale Ă  l’échelle nationale. Il n’existe pas non plus de seuils rĂ©glementaires concernant les pesticides dans l’air (seuils sanitaires ou seuils de qualitĂ© au sens du Livre II, Titre II du code de l’environnement). In fine, l’évaluation de l’exposition et des risques sanitaires liĂ©s aux pesticides dans l’air pour la population gĂ©nĂ©rale reste complexe.Dans ce contexte, les ministĂšres en charge de l’agriculture, de l’écologie, de la santĂ© et du travail avaient souhaitĂ© donner Ă  la surveillance des pesticides dans l’air ambiant une dimension nationale en saisissant l’Anses en 2014. L’objet de cette saisine consistait Ă  proposer une liste de substances prioritaires Ă  mesurer dans l’air ambiant et Ă  dĂ©finir les modalitĂ©s pour une telle surveillance nationale (Anses, 2017a) pour, Ă  terme, Ă©valuer les risques liĂ©s Ă  l’exposition aux pesticides par voie aĂ©rienne. À la suite de ces travaux d’expertise publiĂ©s en 2017, l’Anses a proposĂ© de rĂ©aliser une campagne nationale exploratoire des pesticides dans l’air ambiant (CNEP), campagne qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en collaboration avec les partenaires de la PPV, Atmo France (AASQA) et le Laboratoire central de la surveillance de la qualitĂ© de l’air / Institut national de l'environnement industriel et des risques (LCSQA/Ineris). La mise en Ɠuvre d’une telle campagne avait pour objectif de rĂ©aliser des mesures de pesticides dans l’air ambiant sur un ensemble de sites rĂ©partis sur tout le territoire national, incluant les dĂ©partements et rĂ©gions d’Outre-mer (DROM), et sur une annĂ©e complĂšte.L’exposition moyenne en situation « de fond » (hors proximitĂ© de parcelle et/ou influence spĂ©cifique d’une source) de la population gĂ©nĂ©rale pourrait ainsi ĂȘtre approchĂ©e. Cette campagne devait Ă©galement permettre d’optimiser le protocole de mesures en vue d’une Ă©ventuelle mise en place d’une surveillance nationale pĂ©renne des pesticides dans l’air ambiant. Des travaux, rĂ©alisĂ©s par le LCSQA/Ineris et financĂ©s par l’Agence Française pour la BiodiversitĂ©5 par le biais du plan Ecophyto, ont permis de dĂ©finir le protocole harmonisĂ© pour la CNEP (LCSQA, 2018).Les prĂ©lĂšvements sur le terrain ont ainsi Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s entre juin 2018 et juin 2019 sur 50 sites. L’exploitation de ces premiĂšres donnĂ©es de contamination collectĂ©es de maniĂšre homogĂšne au niveau national (MĂ©tropole et DROM) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par le LCSQA/Ineris avec l’appui d’Atmo France. L’objectif de ce travail est de caractĂ©riser la prĂ©sence et le niveau de concentration des substances sur les 50 sites rĂ©partis sur le territoire national et dĂ©crivant des situations variĂ©es et d’en fournir une description synthĂ©tique. Le rapport final a Ă©tĂ© remis Ă  l’Anses en juin 2020 (Ineris, 2020).Dans un contexte oĂč il n’existe pas de seuils rĂ©glementaires de qualitĂ© de l’air ambiant pour les pesticides, il apparaĂźt ainsi important d’accompagner la publication des rĂ©sultats de la CNEP. En effet, compte tenu de l’attention que suscite ce sujet, il n’est pas apparu souhaitable d’attendre les rĂ©sultats pour lancer un travail s’inscrivant dans la continuitĂ© de l’expertise de l’Anses sur les pesticides dans l’air ambiant (Anses, 2017a) et s’inspirant de l’expertise sur les polluantsĂ©mergents de l’air ambiant (Anses, 2018). Ainsi, un besoin de mettre en perspective les rĂ©sultatsde la CNEP a Ă©tĂ© identifiĂ© : il s’agit d’apporter des premiers Ă©lĂ©ments d’interprĂ©tation sanitaire et,dans l’esprit des avis prĂ©citĂ©s, de prioriser les substances nĂ©cessitant un travail approfondi en lienavec leur potentiel effet sanitaire. À noter que ce rapport est publiĂ© de façon concomitante aveccelui rĂ©digĂ© par le LCSQA/Ineris mentionnĂ© ci-dessus
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