14 research outputs found

    Des mots de la langue aux discours spécialisés, des acteurs sociaux à la part culturelle du langage : raisons et conséquences de ces déplacements

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    http://asp.revues.org/465This article relates the evolution from the names “specialised languages” or “languages for special purposes” to those of “specialised discourse” or “professional discourse”, currently used nowadays to designate the specific language of a given professional community. These changes can be attributed to reasons internal to the Linguistics or Language Teaching domains, but also to factors stemming from our contemporary societies' socio-economic mutations and the new communication technologies or work organisation they have given birth to. The extended use of English as the business communication language witnessed today could hide cultural differences that are not necessarily perceived at first glance but that are real. This is what emerges from the contrastive study of the English and the French versions of Lafarge Group's Action Principles. Conceived and introduced by their scriptors as identical documents only separated by their formulation language – English or French – the two versions, due to their writers' often unconscious choices, convey very different visions of the Group's work environment. Such examples, by enabling the juxtaposition of different languages in one single work situation, appear like a privileged locus for research in relations between languages, cultures and societies.Cet article relate l'évolution de la dénomination « langues de spécialité ou langues sur objectifs spécifiques » vers celles, courantes aujourd'hui, de « discours spécialisés » ou « discours professionnels ». On peut attribuer ces déplacements à des raisons internes aux sciences du langage et à l'enseignement des langues autant qu'à des facteurs externes découlant des mutations socio-économiques des sociétés contemporaines et de leur traduction dans de nouvelles technologies de communication ou une nouvelle organisation du travail. Les résultats de l'étude empirique menée sur les versions anglaise et française des principes d'action du Groupe Lafarge montrent que la tendance du monde professionnel à généraliser les échanges en anglais risque de masquer des différences culturelles bien réelles. Ainsi, par les choix s'opérant naturellement, souvent à l'insu même des locuteurs, ces deux versions, que leurs scripteurs voulaient et percevaient comme des documents identiques que seule la langue de formulation distinguait, donnent à voir deux environnements de travail très différents. De tels exemples, par les rapprochements qu'ils permettent entre des langues différentes dans une même situation de travail, apparaissent ainsi comme un lieu privilégié de recherche sur les relations entre langues, cultures et sociétés

    Des mots de la langue aux discours spécialisés, des acteurs sociaux à la part culturelle du langage : raisons et conséquences de ces déplacements

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    Cet article relate l’évolution de la dénomination « langues de spécialité ou langues sur objectifs spécifiques » vers celles, courantes aujourd’hui, de « discours spécialisés » ou « discours professionnels ». On peut attribuer ces déplacements à des raisons internes aux sciences du langage et à l’enseignement des langues autant qu’à des facteurs externes découlant des mutations socio-économiques des sociétés contemporaines et de leur traduction dans de nouvelles technologies de communication ou une nouvelle organisation du travail. Les résultats de l’étude empirique menée sur les versions anglaise et française des principes d’action du Groupe Lafarge montrent que la tendance du monde professionnel à généraliser les échanges en anglais risque de masquer des différences culturelles bien réelles. Ainsi, par les choix s’opérant naturellement, souvent à l’insu même des locuteurs, ces deux versions, que leurs scripteurs voulaient et percevaient comme des documents identiques que seule la langue de formulation distinguait, donnent à voir deux environnements de travail très différents. De tels exemples, par les rapprochements qu’ils permettent entre des langues différentes dans une même situation de travail, apparaissent ainsi comme un lieu privilégié de recherche sur les relations entre langues, cultures et sociétés.This article relates the evolution from the names “specialised languages” or “languages for special purposes” to those of “specialised discourse” or “professional discourse”, currently used nowadays to designate the specific language of a given professional community. These changes can be attributed to reasons internal to the Linguistics or Language Teaching domains, but also to factors stemming from our contemporary societies’ socio-economic mutations and the new communication technologies or work organisation they have given birth to. The extended use of English as the business communication language witnessed today could hide cultural differences that are not necessarily perceived at first glance but that are real. This is what emerges from the contrastive study of the English and the French versions of Lafarge Group’s Action Principles. Conceived and introduced by their scriptors as identical documents only separated by their formulation language – English or French – the two versions, due to their writers’ often unconscious choices, convey very different visions of the Group’s work environment. Such examples, by enabling the juxtaposition of different languages in one single work situation, appear like a privileged locus for research in relations between languages, cultures and societies

    Rendre compte d’analyses comparatives sur des corpus issus de langues/cultures éloignées

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    Cet article présente les problèmes méthodologiques que pose la mise en regard de corpus issus de langues/cultures éloignées. Prenant le parti d’expliciter la complexité de l’approche de corpus distants, d’un point de vue occidental, on aborde l’examen des étapes incontournables auxquelles le chercheur est confronté lorsqu’il entreprend l’étude de documents produits dans les sphères japonaises et chinoises. La présentation des conséquences qu’entraîne l’éloignement linguistico-culturel de l’objet empirique conduit à une réflexion sur l’importance d’une prise en compte des données contextuelles et sur la portée opérationnelle de la notion de genre. Par ailleurs, la question du choix des théories de référence permet de circonscrire les positionnements à adopter vis-à-vis des langues/cultures engagées dans la comparaison. À cet égard, quelques pistes sont suggérées comme celle consistant en une redéfinition des notions en circulation ou encore en un apport de précisions sur les concepts ayant cours dans les différentes langues/cultures. Les questions que soulève la transcription en alphabet latin de langues à caractères, ainsi que celles relatives aux choix et à la fonction de la traduction des occurrences destinées à l’analyse sont également introduites pour être discutées.This article deals with the methodological problems stemming from the comparison of corpora belonging to distant languages/cultures. The authors have decided to concentrate on elucidating the complexity of approaching the distant corpora, as Western readers perceive them. The necessary research stages involved in the process of analysing documents produced in the Japanese or Chinese spheres are exposed here. Introducing the consequences deriving from the cultural and/or linguistic distance of the empirical object entails into account taking contextual data as well as the operational quality of genre. In addition, the questioning as to the reference theories to be chosen opens onto a definition of the position to be adopted towards the languages/cultures involved. A few directions are suggested such as redefining current notions or introducing specificities with regards to concepts in use in these languages/cultures. Also introduced for discussion are problems linked to the transcription of ideographic languages into Roman characters or the choice and function of various translation possibilities offered for the occurrences included in the analysis

    Comment évaluer l’impact de la lingua franca en milieu professionnel ?

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    La multiplication des courriers électroniques professionnels, résultat de l’évolution technologique comme de la globalisation, pose aux entreprises d’envergure internationale un problème, sinon nouveau, du moins de dimension nouvelle. Pour répondre aux défis de la communication institutionnelle (informer des publics de plus en plus différenciés linguistiquement) et opérationnelle (permettre aux salariés de tous pays de communiquer entre eux), les multinationales adoptent une langue commune. C’est l’anglais (ELF ou English as a Lingua Franca) qui joue aujourd’hui ce rôle. Nous cherchons à évaluer les effets d’une telle utilisation sur la communication interculturelle en prenant appui sur l’analyse de courriels échangés entre des locuteurs de langues maternelles différentes. Cette analyse montre qu’au delà des incompréhensions liées à l’usage d’une langue souvent mal maîtrisée, la culture des locuteurs, en renvoyant à des univers de sens différents, tend à brouiller, ou bloquer l’intercompréhension ou « commun’entente » tout en favorisant ce qui relève de la « commun’action ».In a globalized world where e-mails have replaced traditional communication, multinationals face a linguistic problem which, although it is not new, has taken on a new dimension. In order to face the challenges of corporate communication (addressing an ever-growing and linguistically diverse audience) and operational communication (enabling employees around the world to work together), multinationals generally choose a common language : English as a lingua franca (ELF). Based on examples of professional e-mails exchanged between individuals speaking different mother-tongues, this article offers an assessment of the effects of such practice on intercultural communication. It shows that misunderstandings generally stem from the different “worlds” in which the situations take their meanings rather than from mere linguistic clumsiness, leading to the conclusion that ELF can be considered as helping “common’action” (i.e. communication for action), while hindering or obstructing “common’understanding” (i.e. deeper understanding between the individuals)

    Avant-propos. L'événement : des regards pluriels

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    International audienceLes contributions qui constituent ce volume de mediAzioni montrent combien la réflexion autour de l’événement est variée. Les auteurs s’inscrivent dans des champs disciplinaires divers : sciences du langage, sciences de la communication, littérature, sémiotique. Les analyses qu’ils proposent puisent dans des corpus divers et portent sur des événements, privés ou publics, intervenus en France, en Europe, ou dans des pays plus lointains – Venezuela, Brésil, Tunisie, Japon, Union soviétique... – ou même au niveau planétaire, comme dans le cas de possibles pandémies ou encore du classement de Shanghai. Si ces travaux mettent en lumière le rôle des langues ou des discours, et, plus globalement, celui de la communication dans la création, l’amplification de l’événement, et la construction même de son sens, ils montrent aussi comment celui-ci s’inscrit différemment suivant l’identité et la culture de ceux qui l’observent dans leur histoire tant individuelle que collective

    Cross-Cultural Management Revisited: A Qualitative Approach

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    International audienceDrawing on thirty years of empirical research, this book reveals the diversity of managerial practices that may be observed throughout the world, even in places where companies are using management methods that appear identical. Using data from over fifty countries, it presents a new theoretical approach to cultural diversity whereby culture is considered a filter through which people understand reality and give it meaning. This interpretative perspective reminds us that interactions within organizational contexts are primarily social, and thus conceived differently from one culture to another. This is fundamental to our understanding of the challenges of globalization and the powerful forces that foster the international homogenization of management practices.Leadership, decision-making, customer relations, ethics and corporate social responsibility, and interpersonal and corporate communication are just some aspects of management underpinned and influenced by cultural variation. In response to this intellectual and practical challenge this book provides methodological guidelines to enable researchers and practitioners to engage in an alternative approach to cross-cultural management

    Cultures et management international. Un nouveau paradigme

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    International audienceLes managers internationaux sont sans cesse frappés par des réactions inattendues de leurs interlocuteurs locaux. Ces derniers ne sont pas moins perplexes. Chacun se doute qu’il est en présence de logiques qui lui sont étrangères, associées à des cultures qu’il peine à déchiffrer. Mais ce dont il s’agit leur paraît souvent bien opaque.Ce livre permet de passer de ce sentiment vague à une compréhension précise de ce que sont ces cultures et de la manière dont elles interviennent dans les multiples aspects de la vie d’une organisation. Diriger une équipe, gérer des clients, décider, apaiser les rapports sociaux, communiquer entre locuteurs de langues différentes ou mettre en oeuvre une démarche éthique porte partout la marque du contexte culturel.Cet ouvrage s’appuie sur un ensemble de recherches menées depuis quarante ans dans une cinquantaine de pays et territoires appartenant aux cinq continents, en partenariat avec de multiples entreprises. Chaque cas, qu’il analyse des malentendus destructeurs ou des coopérations fécondes, est riche d’enseignements. L’ensemble montre ce que peut apporter une prise en compte créative des potentialités de chaque culture qui ne se résume pas à des conduites stéréotypées mais relève d’un univers de sens plein de ressources
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