Rendre compte d’analyses comparatives sur des corpus issus de langues/cultures éloignées

Abstract

Cet article présente les problèmes méthodologiques que pose la mise en regard de corpus issus de langues/cultures éloignées. Prenant le parti d’expliciter la complexité de l’approche de corpus distants, d’un point de vue occidental, on aborde l’examen des étapes incontournables auxquelles le chercheur est confronté lorsqu’il entreprend l’étude de documents produits dans les sphères japonaises et chinoises. La présentation des conséquences qu’entraîne l’éloignement linguistico-culturel de l’objet empirique conduit à une réflexion sur l’importance d’une prise en compte des données contextuelles et sur la portée opérationnelle de la notion de genre. Par ailleurs, la question du choix des théories de référence permet de circonscrire les positionnements à adopter vis-à-vis des langues/cultures engagées dans la comparaison. À cet égard, quelques pistes sont suggérées comme celle consistant en une redéfinition des notions en circulation ou encore en un apport de précisions sur les concepts ayant cours dans les différentes langues/cultures. Les questions que soulève la transcription en alphabet latin de langues à caractères, ainsi que celles relatives aux choix et à la fonction de la traduction des occurrences destinées à l’analyse sont également introduites pour être discutées.This article deals with the methodological problems stemming from the comparison of corpora belonging to distant languages/cultures. The authors have decided to concentrate on elucidating the complexity of approaching the distant corpora, as Western readers perceive them. The necessary research stages involved in the process of analysing documents produced in the Japanese or Chinese spheres are exposed here. Introducing the consequences deriving from the cultural and/or linguistic distance of the empirical object entails into account taking contextual data as well as the operational quality of genre. In addition, the questioning as to the reference theories to be chosen opens onto a definition of the position to be adopted towards the languages/cultures involved. A few directions are suggested such as redefining current notions or introducing specificities with regards to concepts in use in these languages/cultures. Also introduced for discussion are problems linked to the transcription of ideographic languages into Roman characters or the choice and function of various translation possibilities offered for the occurrences included in the analysis

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