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    Makatea, atoll oublié des Tuamotu (Polynésie française) : de la friche industrielle au développement local par le tourisme

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    Unique ressource de la Polynésie française dans la première moitié du xxe siècle, le gisement de phosphate de Makatea fut exploité jusqu’en octobre 1966, date à laquelle les installations, le port, la ville furent abandonnés. En quelques semaines l’île devint une grande friche industrielle oubliée du temps, privée de téléphone et d’électricité, ravitaillée 2 fois par mois par la goélette. L’imposant patrimoine de Makatea, locomotive rouillée, falaises abruptes, grottes d’eau douce, histoire et légendes, etc., pourrait être maintenant exploité dans le cadre d’un développement local par le tourisme. Problèmes d’accès, manque d’infrastructures, faiblesse numérique d’une collectivité locale peu motivée, aucune difficulté n’entame la détermination du maire, tourné vers l’avenir.Makatea Island, an forgotten atoll of Tuamotu Archipelago (French Polynesia) : from an industrial wasteland to an local tourism development. The sole resource of French Polynesia in the first half of the xxth century, the Makatea phosphate deposit was worked till October 1966, when the town, port and facilities were deserted. In a few weeks the island became a vast, timeless industrial wasteland with no phone or electricity, resupplied twice a month by a schooner. Makatea’s impressive heritage, her rusted engine, steep cliffs, freshwater caves and folklore could well be used today as part of a development scheme based on tourism. The island may not be easily accessible and lacking in infrastructures, not to mention her rather unconcerned, restricted local community/few local authorities, yet the mayor remains as resolute as ever to carry out his plans for the future

    De la spatialité des acteurs politiques locaux - Territorialité et réticularités

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    National audienc

    Autoroute et recompositions territoriales : la mise en lumière de quelques paradoxes à travers l'exemple de la Dordogne

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    This article treats direct and indirect impacts of the A89 motorway on the mobilization of the actors for the local development of their territory in the department of Dordogne. A89 is a transverse motorway with a role of regional planning by connecting Bordeaux in Clermont-Ferrand. Its inscription in the department of the Dordogne highlights interesting paradoxes concerning the territorial processes of recombining. On the one hand, one attends a bursting of the spaces directly crossed by the motorway. Thus, in the valley of Isle and on the pole of Périgueux, the representation of the stake seems to prohibit any coherent action. In addition, one sees the actors of the peripheries which are not irrigated by the infrastructure to be mobilized for a more coherent local development. Around Bergerac, the elected officials use the new laws voted in 1999, to act. To finish, on another scale, one notices that the rural and typical landscapes "Double", preserved passage of the motorway, are adapted by inhabitants in the current context of crisis of modernity. It seems that the motorway is revealing forces and weakness of a territory and of capacity of the local actors to mobilize itself for an interdependent development. This capacity seems to belong to the actors who have clearness necessary to understand that the motorway is not an automatic development tool.Espace sous-métropolisé, le département de la Dordogne est aujourd'hui traversé par l'A89, autoroute transversale reliant Bordeaux à Clermont-Ferrand. Les processus de recomposition territoriales à l'œuvre dans ce département, directement ou indirectement liés à l'autoroute, mettent en lumière quelques paradoxes intéressants. On voit ici que les représentations de l'impact d'une autoroute sur le développement local agissent de manière singulière. L'éclatement des espaces traversés par l'infrastructure, minés par des luttes politiques intestines liées à l'enjeu perçu comme fort, contraste avec la mobilisation des acteurs locaux des espaces périphériques et le renforcement d'identités locales affirmées à la marge du tracé. L'autoroute est pour nous un révélateur des forces et des faiblesses d'un territoire et nous montre également que la prise de conscience politique mais aussi sociale de la nécessité d'agir dans la cohérence appartient aux acteurs qui ont la lucidité nécessaire pour comprendre l'intérêt de la mobilisation solidaire.D'un côté la vallée de l'Isle et le pôle périgourdin, montrent comment, sur le tracé, l'enjeu aveugle les acteurs et leur interdit une action cohérente. De l'autre côté, les acteurs du bergeracois, territoire délaissé par l'A89, mettent en place une structuration forte en saisissant les outils réglementaires, mis à leur disposition en 1999, pour agir. Enfin, à une autre échelle, le choix du tracé de l'autoroute, en préservant la Double et ses paysages ruraux, semble révéler à la société civile locale les atouts qu'elle recèle dans le contexte actuel de crise de la modernité

    Les expériences françaises de réseaux de villes, des dynamiques pour de nouveaux territoires

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    International audienceL'expression "réseau de villes" fait référence ici aux expériences françaises d'une politique d'aménagement et de développement encouragée par la D.A.T.A.R. depuis la fin des années 80. La notion de réseau est considérée dans cette expression comme un procès, un mode de fonctionnement d'un groupe social. La relation qui s'instaure entre les maires dans les différentes expériences montre qu'il s'agit bien d'un réseau d'acteurs publics. Contrairement aux clubs de villes qui se développent autour d'un problème spécifique (les villes TGV, par exemple), les réseaux de villes privilégient une problématique d'aménagement du territoire concernant une portion du réseau urbain, le plus souvent en transgressant les frontières politico-administratives, pour un développement éminemment territorial. Dans ce sens ils relèvent bien d'une dynamique territoriale, fondée sur une conscience territoriale souvent forte.Les réseaux de villes s'appuient sur le volontarisme des élus locaux et, de ce fait, correspondent mal à l'idée d'équité véhiculée par l'aménagement du territoire. En effet, même si les territoires concernés par cette politique sont plutôt "marginaux" ou périphériques, seuls les élus volontaires peuvent en capter les avantages. De même, portés par des élus de villes-centre, les réseaux de villes impliquent bien plus que le seul territoire communal. Il est clair que cet état de fait ne permet pas de considérer ce type d'action comme "juste" au sens d'équitable.A la périphérie du territoire national, sur les "marches" régionales ou aux portes des grands espaces de développement européens, les réseaux de villes se positionnent notamment par rapport à une formes forte d'organisation territorialisée dont ils transgressent les frontières : le système politico-administratif. De plus, concernant essentiellement les villes moyennes, les réseaux de villes entendent modifier la perception des réseaux urbains et leur hiérarchie

    De la nécessité pour l'acteur public d'entrer dans la "culture réseau" : élus et préfets dans les réseaux de villes

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    Les acteurs publics, qu'ils soient élus ou représentants de l'Etat, sont marqués par la culture territoriale. Cette culture, héritée du jacobinisme, les conduit à un rapport à un espace exclusivement continu, marqué par la prééminence de la frontière, la gestion, l'administration et les règles qui en découlent.Or, aujourd'hui, la société qu'ils représentent (individus, chefs d'entreprises) est dans un rapport à l'espace beaucoup plus complexe où la proximité spatiale n'est plus l'unique moteur du lien social, où la mobilité s'est considérablement accrue et où le fonctionnement qui prime est plus réticulaire que territorial. Dans ce contexte faut-il continuer à penser, comme le disait E. Pisani dans les années 50, que le salut vient de la création d'une administration de mission à côté d'une administration de gestion, dont il dénonçait déjà la lourdeur ? Ou, dans la mouvance du fonctionnement de la société, n'est-il pas préférable d'intégrer dans la compétence du gestionnaire ce fonctionnement en réseau ?Le rôle des préfets dans cet accompagnement est primordial. En effet, "l'Etat animateur", selon le constat ou le vœu (!) émis par J. Donzelot, passe par une prise en main de cette animation, dans le champ local, par des préfets et sous préfets préparés à ce rôle. Prendre conscience que si le territoire et sa gestion sont incontournables, l'organisation en réseau est impérative car elle accompagne la société.Les réseaux de villes font partie des expériences qui ont montré que les acteurs publics pouvaient eux aussi s'ouvrir à ce fonctionnement et accompagner le mouvement de la société tout en continuant à jouer leur rôle de gestionnaires. Les expériences issues de cette politique ont montré que les collectivités locales, incitées et accompagnées par l'Etat par l'intermédiaire de la DATAR et du préfet, pouvaient prendre en main l'animation du développement local.De façon générale, le préfet et à travers lui l'Etat, n'est-il pas l'acteur le mieux placé pour jouer le rôle du "passeur de frontières", pour peu que le message envoyé par l'Etat soit clair
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