6 research outputs found

    Affect impersonnel, conscience et temporalité : le dysnarratif dans India Song – film

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    Bien sûr les avant-gardes romanesques et cinématographiques des années 50-70 racontaient encore des histoires, au moment même où elles contestaient un état antérieur du récit au point de se faire dysnarratives : on raconte toujours des histoires, parce que c’est dans le récit que se nouent, de manière plus ou moins spontanée mais toujours privilégiée, la détermination du temps et le travail de l’esprit sur lui-même – processus dans lequel la vie prend sens et s’oriente, visant à se mettre en ..

    Les fondements du système français de retraites en question: A propos de "L'enjeu des retraites de Bernard Friot"

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    National audienceBernard Friot défend une conception du salariat qui n'en fait pas un pur instrument de subordination et d'aliénation du travailleur : il souligne au contraire tout ce qui fait du salariat, accompagné de ses " différentes institutions constitutives " comme la sécurité sociale, la socialisation du salaire ou la qualification personnelle, un moyen d'émancipation qu'il faut défendre et développer. C'est en analysant la retraite comme l'une de ces institutions du salariat émancipateur que l'auteur définit l'enjeu socio-politique attaché à sa défense et c'est dans cet esprit qu'il critique l'argumentaire des opposants de gauche à sa réforme libérale. Entreprise passionnante, et particulièrement utile en un contexte où la gauche paraît non seulement piégée au jeu de l'argumentation libérale sur la question cruciale des retraites, mais de surcroît incapable de construire une véritable alternative économique et politique faute de propositions solides. Toutefois, la vision théorique que Bernard Friot développe à propos de l'économie des retraités n'est pas toujours convaincante et, parfois, très problématique

    Nouvelle Vague, nouveaux rivages

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    Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, on peut considérer que le rapport à la représentation s'est profondément modifié. De ces profondes modifications, le Nouveau Roman puis la Nouvelle Vague présenteront, à la fin des années cinquante, les manifestations les plus spectaculaires. Pour des raisons qui sont d'abord historiques, en littérature comme au cinéma, la bonne conscience et la toute puissance du récit ont été fortement ébranlées, de sorte que, si l'on nous raconte encore des histoires, les façons et les enjeux ont peut-être changé radicalement. Dans la perspective d'une réflexion sur le récit, la Nouvelle Vague représente d'abord le rassemblement plus ou moins formalisé des nouveaux cinéastes (Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Éric Rohmer, François Truffaut) qui ont travaillé aux Cahiers du Cinéma. Mais d'autres noms, qui évoquent pour nous d'autres territoires et d'autres choix formels, participent nécessairement aux interrogations suscitées par ce groupe : Chantal Akerman, John Cassavetes, Marguerite Duras, Jean Eustache, Pier Paolo Pasolini, Alain Resnais, Alain Robbe-Grillet, Jean Rouch. D'autres encore ont préparé ou prolongé le mouvement de cette vague dont l'insistance aura finalement permis de redessiner pour tout le monde les rivages de la fiction. Pour prendre la mesure des transformations du récit à partir des années cinquante, il nous faudra rompre enfin avec l'isolationnisme des pratiques cinéphiliques afin de faire apparaître les relations qui se tissent entre le cinéma et les autres pratiques, parce que la littérature, la télévision, la musique, la vidéo, interviennent activement dans la mobilisation de la représentation au cinéma.À Jacques Dugas
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