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    Effets des changements de la structure trophique suivant l'effondrement des stocks de poissons de fond sur l'abondance et la distribution du rorqual bleu, de ses proies et compétiteurs dans le nord du golfe du Saint-Laurent

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    Le Golfe du Saint-Laurent (GSL) est une aire estivale d'alimentation connue pour le rorqual bleu (Balaenoptera musculus) et d'autres espèces de grands cétacés. Depuis 1979, plus de 400 rorquals bleus ont été photo-identifiés par la Station de Recherche des Îles Mingan (Mingan Island Cetacean Study, MICS). L'analyse de la distribution spatiotemporelle des rorquals bleus ayant fréquenté le GSL entre 1987 et 2008, confirme le caractère généralement nomade de l'espèce, mais révèle aussi l'existence de divers comportements individuels. Elle permet également d'effectuer une distinction entre les diverses zones d'occurrence importante et de détecter certaines tendances temporelles quant à la fréquentation des sites par le rorqual bleu. Ainsi, l'estuaire maritime semble être l'une des régions les plus propices à l'observation de cette espèce. En Minganie, zone d'étude principale du MICS, les observations de baleine bleue ont chuté dès le début des années 1990. Parallèlement, les observations de rorquals à bosse (Megaptera novaeangliae) et de rorquals communs (Balaenoptera physalus) présentent la tendance inverse. Au même moment, le GSL subissait deux perturbations importantes, soit un refroidissement des conditions océanographiques ainsi qu ' un changement profond de la structure trophique de son écosystème à la suite d' une réduction substantielle, induite par la surpêche, de l'abondance des stocks de morue franche (Gadus morhua) et d'autres grands poissons piscivores. Les eaux froides pourraient avoir causé une réduction de la biomasse d' euphausiacés (ou krill) et une modification de la composition spécifique du macrozooplancton (avec l'apparition de l'amphipode carnivore arctique, Themisto libellufa) dans l'ensemble du GSL. La surpêche, en prélevant spécifiquement les grands spécimens de poissons de fond, aurait provoqué un relâchement de la pression de prédation sur les espèces fourragères (capelan [Mal/otus villosus], hareng [Clupea harengus], crevette nordique [Panda/us borealis]) et une augmentation subséquente de ces stocks. La résultante de tous ces évènements consisterait en une hausse de la proportion de krill entrant dans la composition alimentaire d' un grand nombre d'espèces appartenant à tous les niveaux du réseau trophique. Ainsi, la compétition pour le krill, depuis l'effondrement des stocks de poissons de fond, semble s'être accrue. Le rorqual bleu est une espèce sténophage (qui ne s' alimente que de krill) dont la technique d'alimentation énergivore nécessite une densité optimale de la taille des essaims de krill afin d'être efficace. Conséquemment, une hausse importante de la compétition pourrait induire une réduction locale de la disponibilité de sa ressource alimentaire unique sous le seuil de profitabilité causant, par le fait même, son départ de la Minganie. En conclusion, les changements structuraux observés dans l'écosystème, associés aux conditions anormalement froides des années 1990 sont vraisemblablement à l'origine de la variation de l'abondance et de la distribution des rorquals bleus dans le nord du GSL

    Recharge en sable et revégétalisation de 2 plages de l’estuaire du Saint-Laurent, Québec

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    En 2012, le comité ZIP (Zone d’intervention prioritaire) du Sud-de-l’Estuaire a réalisé 2 projets de recharge en sable sur des plages du Bas-Saint-Laurent. C’est respectivement 275 m3 et 295m3 de sédiments qui ont été déposés sur une plage de Sainte-Flavie et de Rivière-Ouelle. Les recharges en sable étaient accompagnées d’une revégétalisation à l’aide d’espèces indigènes possédant une forte capacité de rétention des sols. Ces techniques souples de restauration des berges s’appuient sur le principe de la dynamique naturelle des écosystèmes côtiers pour atténuer les effets de l’érosion littorale et diminuer les dégâts liés à la submersion marine. Sur chacun des sites, 100 m linéaires de plage ont été restaurés pour une fraction (453 /mlineˊaire)descou^tsneˊcessairesaˋlaconstructiond’unenrochement(7 000 /m linéaire) des coûts nécessaires à la construction d’un enrochement (7 000 /m linéaire). Après 3 années de suivi, on a noté un engraissement et un élargissement des plages ainsi qu’un développement rapide des végétaux dans le milieu. La restauration des écosystèmes littoraux est une solution durable, écologique, peu coûteuse et accessible aux communautés côtières.In 2012, the Sud-de-l’Estuaire ZIP (Zones d’intervention prioritaire — Areas of Prime Concern) Committee conducted 2 beach replenishment projects in the Bas-Saint-Laurent region (Québec, Canada). Approximately 275 m3 of sediment were deposited on the beach at Sainte-Flavie, and 295 m3 at Rivière-Ouelle. This was followed by revegetation work, using native plants with a high substrate retention capacity. This soft habitat restoration technique relies on the natural dynamics of coastal ecosystems to reduce erosion and protect infrastructures from flooding. At each site, 100 linear m of beach were restored for a fraction of the costs (453/m)thatwouldhavebeenrequiredtoconstructarockseawall(453/m) that would have been required to construct a rock seawall (7,000/m). The restored beaches were monitored for 3 years. During this period, the beach profiles increased in height and length, and the plants that were used rapidly colonized the sites. This shows that soft approaches to coastal ecosystem restoration can offer durable, ecological and low-cost solutions for coastal communities

    Le concept d’approche écosystémique appliqué à l’estuaire du Saint-Laurent (Canada)

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    Depuis plusieurs années, le concept d’approche écosystémique est avancé mondialement comme une solution possible aux problématiques de gestion liées à la détérioration des écosystèmes marins et de leurs ressources découlant de l’activité humaine, incluant les pêches, le développement industriel, l’aquaculture, etc. Au Canada, le ministère des Pêches et des Océans a développé en 2007 plusieurs initiatives scientifiques régionales afin de tester différents modèles pour l’application d’une telle approche au soutien de la gestion intégrée de diverses activités humaines qui menacent l’intégrité d’un écosystème. L’estuaire maritime du Saint-Laurent, dans l’est canadien, a constitué le cadre d’une de ces initiatives de recherche écosystémique (IRÉ) qui s’est déroulée de 2007 à 2012. L’estuaire est une région de forte production biologique exposée à une vaste gamme de pressions et d’activités humaines pouvant avoir un impact dommageable sur son intégrité et son utilisation durable. Lors d’ateliers de consultations incluant la participation à la fois de scientifiques et des principaux gestionnaires de cette région, deux priorités communes ont été retenues pour la mise en oeuvre de cette IRÉ, soit : (1) espèces fourragères responsables de la présence du rorqual bleu dans l’estuaire maritime du Saint-Laurent et (2) caractérisation des habitats fréquentés par le béluga du Saint-Laurent. L’objectif général de l’IRÉ de l’estuaire du Saint-Laurent était de développer un cadre opérationnel pour la coordination et l’intégration de projets existants ou des suivis en cours avec des nouveaux projets afin de fournir des informations et des avis scientifiques intégrés (application de l’approche écosystémique) reliés aux deux priorités choisies. Les deux thèmes ont abouti à une évaluation scientifique intégrée documentée dans des avis à caractère écosystémique sur plusieurs enjeux de gestion et objectifs de conservation à l’échelle de l’écosystème. Les résultats ont généré de l’information très pertinente à la gestion du parc marin Saguenay–Saint-Laurent, la mise en oeuvre de plans de rétablissement d’espèces en péril (béluga, rorqual bleu) et l’établissement attendu d’une zone de protection marine dans la région. L’objectif du manuscrit est de décrire les éléments qui ont justifié le choix de l’estuaire maritime du Saint-Laurent comme aire d’étude et de présenter la mise en œuvre et certains résultats intégrateurs de l’initiative de recherche écosystémique dans cette région.The accepted manuscript in pdf format is listed with the files at the bottom of this page. The presentation of the authors' names and (or) special characters in the title of the manuscript may differ slightly between what is listed on this page and what is listed in the pdf file of the accepted manuscript; that in the pdf file of the accepted manuscript is what was submitted by the author
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