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A ideia, a série e a forma: Desafios da imagem no pensamento de Claude Lévi-Strauss
Neste artigo, parte-se da abordagem teórica da arte por Lévi-Strauss para aplicá-la a um objeto não explorado pelo próprio autor: a arte abstrata no Ocidente. O texto inicia com uma polêmica entre Lévi-Strauss e o teórico do surrealismo, André Breton, em torno da magia da arte. A polêmica põe a nu a originalidade de Lévi-Strauss enquanto teórico da arte, em diálogo permanente com os Modernistas de sua época, assim como a centralidade da arte na sua teoria estruturalista. Se para Breton a magia da arte é universal porque apela para processos de apreensão intuitivas, opostos à razão, para Lévi-Strauss o desafio da universalidade da arte consiste no fato de este ser um dos lugares privilegiados de exploração do pensamento formal. Lévi-Strauss propõe interpretar paralelamente, no interior de cada universo cultural, as coordenadas constitutivas da imagem e as operações mentais que essas coordenadas implicam. Se Lévi-Strauss seguiu este caminho para dar sentido aos arabescos kadiwéu, propõe-se aqui seguir esta trilha na exploração da arte abstrata
L’espace chimérique
Le concept de représentation chimérique, que nous avons proposé dans le cadre d’une théorie anthropologique de la mémoire, a suscité autant de débats que de recherches nouvelles. Trois types de questions ont été posés, qui concernent la morphologie, la logique et le type d’appréhension esthétique, ou acte de regard, qui caractérisent cette notion. Répondre à ces questionnements permet de passer de la définition d’une typologie des représentations, à l’identification d’une logique des relations représentées par l’image. Pour ce faire, nous essayons d’abord de préciser la définition de la notion de chimère du point de vue morphologique, logique et esthétique. Nous essayons ensuite de montrer comment cette nouvelle approche permet d’interpréter deux traditions iconographiques amazoniennes : les vanneries yekwana et wayana.The concept of chimeric representation outlined in my theory of memory not only opened up new avenues of research, but also provoked considerable debate. Three main sorts of question were raised, concerning the morphology, the logic and the form of aesthetic apprehension, or “gaze act”, associated with this concept. In responding to these questions, this article moves away from outlining a typology of representations and instead focusses on identifying the specific relational logic inherent in images. To this end, it first seeks to define the chimera from a morphological, logical and aesthetic point of view, before showing how this new approach can be used to interpret two Amazonian iconographic traditions: Ye’kuana and Wayana basket-weaving
Warburg anthropologue ou le déchiffrement d’une utopie
Nous avons tenté de montrer que les recherches longtemps réunies sous le nom de biologie de l’art ont constitué les racines oubliées de la pensée anthropologique d’Aby Warburg. Connues par lui en 1895-1896, ces perspectives nourrissent encore en 1927, à la fin de sa vie, sa réflexion. À partir de l’analyse ethnographique de la représentation des noms propres dans le Sepik, nous avons ensuite montré que, pour tenter de déchiffrer l’utopie dont témoigne sa pensée – formuler une anthropologie de la mémoire sociale telle qu’elle se fonde sur les traditions iconographiques –, il est nécessaire de reprendre, d'un point de vue critique, la méthode morphologique de la biologie de l'art, et sa manière de reconstruire les opérations mentales impliquées par le déchiffrement des images.The Anthropologist Aby Warburg, or Deciphering an Utopia: From the Biology of Images to the Anthropology of Memory. – The studies that have, for a long time now, been assembled under the name “Biology of Art” form the forgotten roots of Aby Warburg’s approach to anthropology. He learned about them in 1895-1896, and the thus opened perspectives were still enriching his thinking at the end of his life in 1927. An analysis of conceptions about proper names in the Sepik area is used to show that, to decipher the utopia in Warburg’s thinking – formulate an anthropology of social memory in relation to iconographic traditions – it is necessary to critically examine the morphological method of the biology of art and its way of reconstructing the mental operations involved in deciphering images
Pour une anthropologie des images
Depuis quelques années, historiens de l’art et anthropologues croisent de plus en plus souvent leurs chemins. En ethnologie, une classification longtemps figée et muette des objets et un modèle de la représentation culturelle axé principalement sur le langage ont été mis en discussion par des recherches montrant toute la richesse de l’étude des objets. En histoire de l’art, une attention nouvelle aux contextes rituels et aux usages sociaux d’œuvres jusque-là étudiées pour leur qualités intrin..
Pièges à voir, Pièges à penser
Ce dossier est consacré à une réflexion, entre anthropologues et historiens de l’art, sur le rôle de l’ambiguïté dans la représentation visuelle. Potentielle, double ou chimérique, l’image ambiguë a récemment suscité la réflexion, dans les deux disciplines, en termes nouveaux. Pour en rendre compte, nous avons réuni des recherches menées par des ethnologues et des réflexions suscitées par une grande exposition, Une image peut en cacher une autre, où le thème de l’ambiguïté de l’image était ap..
Les hiéroglyphes et la langue mentale Giovambattista vico et les arts amérindiens de la mémoire
Para linguistas, antropĂłlogos e arquĂ©ologos, a imagem emblemática precede e em toda parte, o surgimento do signo. O mito de uma lĂngua figurada, composta de Ăcones, que constitui a figura adversa ea escrita, influenciou profundamente a tradição ocidental. No presente texto, tentaremos mostrar que nĂłs nĂŁo poderemos compreender a natureza lĂłgica mnemotĂ©cnicas amerĂncias (pictografias, quipĂşs) senĂŁo passado da interrogação, inevitavelmente etnocĂŞntrica, que suscita sua comparação com a escrita ocidental, a um conjunto de questões completamente diverso, que provĂ©m da antropologia comparativa. Consequetemente, nĂł nĂŁo procuraremos saber se as tĂ©cnicas amerĂndias da memorização sĂŁo "verdadeiras" escritas, ou apenas mnemotĂ©cnicas. NĂłs nos perguntaremos, antes, se tais simbolismos, enquanto conjuntos gráficos organizados para um uso mnemĂ´nico, possuem traços formais em comun e se eles implicam em operações mentais comparáveis. NĂłs tentaremos, assim, estabelecer se esses sistemas pertencem a um mesmo universo conceitual, a uma lĂngua mental - para retomar uma idĂ©ia de Giambattista Vico - que caracteriza as artes amerĂndias da memĂłria. Veremos que, nessa perspectiva, as tĂ©cnicas da memĂłria cessam de nos parecer hĂbridas ou imprecisas, e que nĂłs compreenderemos melhor sua natureza e suas funções enquanto artefatos mentais.Pour linguistes, anthropologues et archĂ©ologues, l'image emblĂ©matique, prĂ©cède, depuis toujours et partout, l' apparition du signe. Ce mythe d'une langue figurĂ©e, composĂ©e d'icĂ´nes, qui constitue la figure adverse de l'ecriture, aprofondĂ©ment influencĂ© la tradition ocidentale. Dans cette intervention, on essaiera de montrer que nous ne pour rons compendre la nature logique des mnĂ©motechnies (pictographies, khipus), qu'en passant de l'interrogation, inĂ©vitablement ethnocentrique, que soulève leur-comparison avec l'Ă©criture occidentale, Ă un tout autre ordre de questions, qui relèvant de l'anthropologie comparative. Par consĂ©quent, nous ne chercherons pas Ă savoir si les techniques amĂ©rindiennes de mĂ©morisation sont de "vĂ©ritables" Ă©critures, ou seulement des mĂ©motechnies. Nous nous demanderons plutĂ´t ces symbolismes, en tant qu'ensembles graphiques organisĂ©s Ă usage mnĂ©monique, possèdent des traits formels en commun et s'ils impliquent des opĂ©rations mentales comparables. Nous chercherons ainsi Ă Ă©tablir si ces systĂ©mes appartiennent Ă un mĂŞme univers conceptuel, Ă une langue mentale - pour rependre une idèe de Giambattista Vico - qui caractĂ©riserait les arts amĂ©rindiens de la mĂ©moire. On verra que, si'il on suit cette perpective, le techniques de la mĂ©moire cessent de nous sembles hybrides on imprĂ©cises et que nous pourrons mieux en compendre la nature et les fonctions, en tant qu'artefacts mentaux
Pièges à voir, Pièges à penser
Ce dossier est consacré à une réflexion, entre anthropologues et historiens de l’art, sur le rôle de l’ambiguïté dans la représentation visuelle. Potentielle, double ou chimérique, l’image ambiguë a récemment suscité la réflexion, dans les deux disciplines, en termes nouveaux. Pour en rendre compte, nous avons réuni des recherches menées par des ethnologues et des réflexions suscitées par une grande exposition, Une image peut en cacher une autre, où le thème de l’ambiguïté de l’image était ap..
Anthropologie de la mémoire
Carlo Severi, directeur d’études L’image rituelle : énonciation, croyance, mémoire sociale Cette année, nous avons consacré une grande partie de notre enseignement à la définition de principes d’intelligibilité des images, qui puissent fournir un cadre comparatif à nos recherches sur l’image rituelle et la notion de chimère. Nous avons pris comme point de départ un certain nombre de textes de Claude Lévi-Strauss. Dès La pensée sauvage (1962), l’art est reconnu par lui comme un des grands thèm..
Anthropologie de la mémoire
Carlo Severi, directeur d’études Qu’elle s’appuie sur l’ornement, la peinture corporelle, le masque ou le pictogramme, la mémoire des peuples « sans écriture » a toujours paru labile, désordonnée, vouée à l’échec. Les « supports mnémoniques » dont parlent les historiens de l’écriture à propos de ces traditions, sont régulièrement décrits comme des tentatives avortées de reproduire la forme extérieure d’un objet, ou comme des moyens graphiques simples d’exprimer des concepts élémentaires. En n..
Anthropologie de la mémoire
Carlo Severi, directeur d’études L’image rituelle : énonciation, croyance, mémoire sociale Tout acte verbal suppose un partage d’identité : l’attribution d’états mentaux à autrui étant indissociable de l’usage du langage, nous ne pouvons déchiffrer et comprendre un énoncé que si nous admettons que notre interlocuteur peut en faire autant. Pourtant, dans l’usage courant, nous sommes loin de réserver cette attribution d’états mentaux aux seuls interlocuteurs humains. Chacun de nous a l’expérien..
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