342 research outputs found
Zola aristotélicien
Essai critique sur l\u27ouvrage de Paolo Tortonese, L’Homme en action. La représentation littéraire d’Aristote à Zola, Paris, Classiques Garnier, coll. « Théorie de la littérature », 2013
La conscience historique de la littérature à l’âge de “l’après”
Compte rendu de l\u27ouvrage de Lucie Campos, Fictions de l\u27après : Coetzee, Kertész, Sebald. Temps et contretemps de la conscience historique, Paris : Classiques Garnier, coll. « Littérature, histoire, politique », 2012
Le problème de “l’écrivain au fouet” : Die Blendung, d’Elias Canetti
Dans Die Blendung (écrit en 1930, publié en 1935), Canetti met en scène un misanthrope qui s’isole dans sa bibliothèque : à travers ce personnage, il règle certains de ses comptes avec Karl Kraus, le grand écrivain et publiciste viennois qui l’a profondément marqué. Les critiques ont en effet montré que Peter Kien et Karl Kraus ont en commun d’être « sans-dialogue » (« dialoglos ») (G. Stieg). Pourtant, dans un volume de son autobiographie, Jeux de regard (1985), Canetti affirme rétrospectivement que son roman reste influencé par Kraus : le romancier s’y pose en effet en « écrivain au fouet » (« Schreiber mit der Peitsche ») châtiant ses créatures. Or Canetti, tout en assumant une éthique de la « responsabilité » qui hérite de Kraus, s’oppose désormais à toute position surplombante de l’écrivain par rapport au monde. Il n’est cependant pas sûr que l’œuvre tardive de Canetti se soit vraiment dégagée de l’union entre morale et écriture, qui fonde l’écriture satirique
V. Woolf et H. Hesse, critiques et romanciers face aux clefs psychanalytiques
Actes du XXXVIIIe Congrès de la SFLGC, Université de Tours, 2012International audienc
Entre psychiatrie et allégorie : le paradoxe du délire dans Berlin Alexanderplatz
Actes du colloque de l'Université Stendhal de Grenoble, 2008.International audienc
L’Exil intérieur dans Ulysse
Actes du colloque de Cerisy-la-Salle, 2006International audienc
Démocratie et totalitarisme au prisme du quotidien (“La symphonie du loup” de Marius Daniel Popescu)
Le premier roman de Marius-Daniel Popescu La symphonie du loup, prix Robert Walser 2008, est apparu comme une exception dans le paysage de la littérature française contemporaine quand il a été publié en 2007 chez José Corti. Écrit par un poète roumain vivant en Suisse, il raconte, selon une structure alternée, d’un côté les difficultés rencontrées par le narrateur dans sa vie quotidienne sous le régime du “parti unique”, de l’autre son quotidien actuel de père de famille en démocratie. On pourrait lire le roman comme une illustration de “l’anthropologie démocratique” que certains ont associée au roman moderne : le “loup” assoiffé de liberté trouverait finalement la paix dans un pays qui lui permet de vivre en conformité avec ses aspirations démocratiques. Mais la mise en évidence des conséquences du totalitarisme sur la vie quotidienne jette en fait une lueur troublante sur nos démocraties libérales ; et le narrateur, colleur d’affiches, applique la même critique au langage publicitaire qu’au langage du “parti unique”. Sans faire de la démocratie libérale le reflet du totalitarisme, le roman illustre donc peut-être une autre dimension de la fonction “démocratique” de la fiction, qui est, selon Jacques Rancière, de rompre tout type de consensus en réintroduisant du “dissensus”, sans se conformer à une anthropologie stable. Dans un contexte historique de perte des espoirs de révolution, l’approche critique du roman de Popescu peut être comparée à celle d’autres romans français, comme ceux de François Bon ou d’Olivier Rolin, qui décrivent, du point de vue de l’Ouest, le désenchantement idéologique
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