Midas au MEN

As Ovide recounted the story of King Midas in his Metamorphoses, he probably did not doubt that a few centuries later, his narration would serve the purpose of three exhibitions held between 2010 and 2015 at the Museum of Ethnography in Neuchâtel (Switzerland). The rebounding adventures of this fallen and unfortunate king offer such a rich structure that they made it possible to question, from three very different angles, some of the impensed of the intangible cultural heritage (ICH). Bruits, Hors-champs and Secrets: three explorations of echoes, shards and opacities of the PCI. Three expographic exercises and three specific experiments describing, presenting, analysing, questioning, or overturning the heritage processes implemented since the creation of the ICH Convention by Unesco and its ratification by the Swiss Confederation

Sahara connecté (introduction)

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Sahara, mondes connectés

International audienceJusqu’au début des années 2000, le Sahara était encore pour nombre d’Occidentaux une sorte d’espace mythique associé à la pureté, au recueillement, à la spiritualité, aux exploits sportifs ou aux rêves d’aventure. Son évocation génère aujourd’hui des représentations bien plus sombres : crise climatique, prolifération de groupes autonomistes, islamistes, réseaux mafieux, banditisme, commerce d’armes, de drogue et autres contrebandes. À ces images de chaos sont accolées celles tout aussi effrayantes d’armées nationales dépassées, d’interventions militaires extérieures, de trafics de personnes, de prises d’otages, de racket, ou d’abandon en plein désert de voyageurs-migrants.Ces phénomènes existent bel et bien et pèsent sur les populations du Sahara et du Sahel au point de rendre leur quotidien parfois invivable. Ils occasionnent des départs forcés à plusieurs centaines de kilomètres et obscurcissent l’horizon de tout un monde.L’exposition « Sahara, mondes connectés » dépasse ces deux visions réductrices en mettant en exergue une thématique essentielle : la connexion. Celle-ci est enten- due comme le nouage de liens qui, à la fois, génère et permet la mobilité, oriente les rencontres et favorise les voyages. La connexion induit la constitution et le développement de réseaux de connaissances, voire de parenté, très actifs, le plus souvent solidaires et essentiellement mouvants, par lesquels circulent les informa- tions, les marchandises, les courants d’idées ou les mots d’ordre. À travers ces connexions multiples et de nature diverse, les populations sahariennes, héritières de cultures développées pendant des siècles dans un milieu particulièrement hostile, réinventent en permanence leur rapport aux autres, au temps et à l’espace

Sahara, mondes connectés

International audienceJusqu’au début des années 2000, le Sahara était encore pour nombre d’Occidentaux une sorte d’espace mythique associé à la pureté, au recueillement, à la spiritualité, aux exploits sportifs ou aux rêves d’aventure. Son évocation génère aujourd’hui des représentations bien plus sombres : crise climatique, prolifération de groupes autonomistes, islamistes, réseaux mafieux, banditisme, commerce d’armes, de drogue et autres contrebandes. À ces images de chaos sont accolées celles tout aussi effrayantes d’armées nationales dépassées, d’interventions militaires extérieures, de trafics de personnes, de prises d’otages, de racket, ou d’abandon en plein désert de voyageurs-migrants.Ces phénomènes existent bel et bien et pèsent sur les populations du Sahara et du Sahel au point de rendre leur quotidien parfois invivable. Ils occasionnent des départs forcés à plusieurs centaines de kilomètres et obscurcissent l’horizon de tout un monde.L’exposition « Sahara, mondes connectés » dépasse ces deux visions réductrices en mettant en exergue une thématique essentielle : la connexion. Celle-ci est enten- due comme le nouage de liens qui, à la fois, génère et permet la mobilité, oriente les rencontres et favorise les voyages. La connexion induit la constitution et le développement de réseaux de connaissances, voire de parenté, très actifs, le plus souvent solidaires et essentiellement mouvants, par lesquels circulent les informa- tions, les marchandises, les courants d’idées ou les mots d’ordre. À travers ces connexions multiples et de nature diverse, les populations sahariennes, héritières de cultures développées pendant des siècles dans un milieu particulièrement hostile, réinventent en permanence leur rapport aux autres, au temps et à l’espace

Sahara, mondes connectés

International audienceJusqu’au début des années 2000, le Sahara était encore pour nombre d’Occidentaux une sorte d’espace mythique associé à la pureté, au recueillement, à la spiritualité, aux exploits sportifs ou aux rêves d’aventure. Son évocation génère aujourd’hui des représentations bien plus sombres : crise climatique, prolifération de groupes autonomistes, islamistes, réseaux mafieux, banditisme, commerce d’armes, de drogue et autres contrebandes. À ces images de chaos sont accolées celles tout aussi effrayantes d’armées nationales dépassées, d’interventions militaires extérieures, de trafics de personnes, de prises d’otages, de racket, ou d’abandon en plein désert de voyageurs-migrants.Ces phénomènes existent bel et bien et pèsent sur les populations du Sahara et du Sahel au point de rendre leur quotidien parfois invivable. Ils occasionnent des départs forcés à plusieurs centaines de kilomètres et obscurcissent l’horizon de tout un monde.L’exposition « Sahara, mondes connectés » dépasse ces deux visions réductrices en mettant en exergue une thématique essentielle : la connexion. Celle-ci est enten- due comme le nouage de liens qui, à la fois, génère et permet la mobilité, oriente les rencontres et favorise les voyages. La connexion induit la constitution et le développement de réseaux de connaissances, voire de parenté, très actifs, le plus souvent solidaires et essentiellement mouvants, par lesquels circulent les informa- tions, les marchandises, les courants d’idées ou les mots d’ordre. À travers ces connexions multiples et de nature diverse, les populations sahariennes, héritières de cultures développées pendant des siècles dans un milieu particulièrement hostile, réinventent en permanence leur rapport aux autres, au temps et à l’espace