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Les langues entre elles dans la Jérusalem ottomane (1880-1914). Les écoles missionnaires françaises
L’article analyse le multilinguisme, réputé, des écoles de Jérusalem durant le dernier quart du XIXe et au début du XXe siècle dans les écoles missionnaires françaises. Devenant progressivement la capitale politique et administrative de la Palestine à la fin de la période ottomane, Jérusalem est le théâtre, depuis le milieu du XIXe siècle, des ambitions des puissances européennes et des rivalités des missions chrétiennes, perceptibles notamment à travers leur offre éducative. Au sein des écoles, les liens entre les langues reflètent la diversité des élèves, de leurs communautés et celle des enseignants, « passeurs de langue », ainsi que les usages du français dans la société hiérosolomytaine. Il constitue une des clés de la promotion sociale à Jérusalem, produit d’un aménagement linguistique, mais il est progressivement évincé de l’espace public et scolaire. Ces rivalités linguistiques sont également perceptibles à travers la complexité des programmes scolaires, qui doivent faire face à une « inflation linguistique ».This article analyses the multilingualism of Jerusalem schools during the last quarter of the nineteenth and the early twentieth centuries. Gradually becoming the political and administrative capital of Palestine at the end of the Ottoman period, Jerusalem is the stage, since the middle of the nineteenth century, for a confrontation between European powers and Christian missions rivalries, especially noticeable through the educative offer they propose. Within the schools, the links between languages shed light on the diversity of students, their communities, their teachers and the use of French in the Jerusalem society. French constitutes a key to social advancement; resulting of a linguistic policy, but it is progressively supplanted from the public and the educational spheres. These linguistic rivalries are also visible through the complexity of the curriculum, facing a “linguistic inflation”
Répartition géographique des publications de Documents pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde
La carte présentée en annexe illustre la répartition quantitative des articles par pays concernés par une étude publiée dans Documents pour l’histoire du français langue étrangère ou seconde (et l’ouvrage publié en 2001 chez Rodopi issu du congrès Sihfles de décembre 1999 à Utrecht). Pays d’Europe (par ordre alphabétique) : - Allemagne (28) : 4 (1989) ; 5 (1990) ; (4 x) 6 (1990) ; (2 x) 8 (1991) ; (2 x) 11 (1993) ; (3 x) 12 (1993) ; (3 x) 14 (1994) ; (2 x) 18 (1996) ; (2 x) 19 (1997) ; 21 (1..
Langue(s) et religion(s) en Palestine mandataire au sein d’institutions éducatives catholiques
L’article aborde les relations entre langue(s) et religion(s) en Palestine mandataire, de 1922 à 1940, au sein d’institutions éducatives catholiques. Il s’appuie sur deux études de cas, les établissements des Frères des Ecoles chrétiennes et des Sœurs de Saint Joseph de l’Apparition, qui rassemblent la plus grande partie des élèves francophones. Souvent accusés d’être des missionnaires français trop patriotes par les autorités religieuses, ils proposent une éducation et un enseignement chrétiens sans prosélytisme ouvert à des élèves issus de diverses communautés religieuses. Durant une période qui correspond à la fin du protectorat catholique de la France en Palestine, la langue française est vecteur de religion catholique et la religion catholique vecteur de langue française au sein de ces établissements.This article deals with the relations between language(s) and religion(s) in British Palestine (1922-1940), within two French catholic institutions, the schools of the Brothers of the Christian schools and of the Sisters of Saint Joseph, which attracted the majority of francophone pupils. Often accused of French patriotism by the religious authorities, they proposed an officially non-proselyte Christian education to pupils from various religious communities. During a period that corresponds to the end of the French Catholic Protectorate in Palestine, the French language is however also used as a vector of catholic religion, while Christian traditions and ceremonies continue to maintain French as a local language
Les catholiques palestiniens et la langue française (1870-1950).
L’article aborde les relations entre la communauté catholique palestinienne et la langue française en Palestine ottomane et mandataire (1870-1950) à travers les écoles catholiques françaises ainsi que le processus qui aboutit à la minorisation de cette langue des minorités. Souvent accusés d’être des missionnaires français trop patriotes par les autorités religieuses, elles proposent un enseignement et une éducation chrétiens à des élèves issus de diverses communautés religieuses. Avec la fin du protectorat catholique de la France en Palestine, après la Première Guerre mondiale, la langue française reste dans une certaine mesure un vecteur de la religion catholique et la religion catholique un vecteur de la langue française au sein de ces établissements. L’arabe y devient (cependant) de plus en plus important, parallèlement à l’arabisation de la société et au nationalisme, mais elles continuent à former des cadres francophones. Après 1948, l’apprentissage du français revêt une fonction davantage symbolique et est proposé comme un bien temporel et non spirituel. Les actions d’assistance des écoles contribuent à diffuser une image positive de la langue.This article approaches the relations between the Palestinian Catholic community and the French language in Ottoman and British Palestine (1870-1950) through the French Catholic schools, and the process that resulted in the minorization of this minority language. Often accused of French patriotism by the religious authorities, they propose a Christian education to pupils from various religious communities. With the end of the French Catholic Protectorate in Palestine after the First World War, French stays to a certain extent a vector of catholic religion and vice versa in these schools. Arabic becomes more and more important, but they continue to train francophone executives. After 1948, the learning of French language becomes more symbolic, proposed as a temporal good and not as a spiritual one any more. The relief actions of these schools contribute to spread a positive image of the French language
Présentation
Sous le titre « Langue(s), identité(s) et écoles : le cas de la minorité catholique au Levant (milieu du XIXe-XXe siècles) », le présent volume publie en première partie deux des communications présentées lors de la journée d’étude tenue à Leyde le 11 décembre 2009, l’une consacrée aux minorités catholiques de Palestine et la place de la langue française dans cette partie du Moyen-Orient (K. Sanchez-Summerer), l’autre portant sur les catholiques libanais et leurs écoles dans la première moiti..
Les élites francophones du collège des Frères de Jérusalem, 1922-1939
L’article analyse la position du collège des Frères de Jérusalem, de 1922 (Jérusalem devient alors progressivement la capitale du mandat britannique) à 1939, période de concurrence éducative. Après avoir accueilli les élites ottomanes, le collège est alors le théâtre d’une nouvelle définition et formation des élites locales (le français joue encore un rôle important dans la formation des élites politiques et commerçantes jusqu’au milieu des années 1930). Souvent accusés d’être des missionnaires français trop patriotes par les autorités religieuses, les frères proposent un enseignement et une éducation chrétiens sans prosélytisme actif envers les différentes communautés religieuses. Soutenu par le consulat, il offre un pendant à l’influence anglaise et agit comme une plate-forme de l’influence culturelle française, en adaptant notamment son curriculum.This article analyses the position of this French catholic school, from 1922 (Jerusalem becomes progressively the capital of the British Mandate), until 1939, period of educative concurrence. Elites’ college under the Ottomans, the school proposes a new definition and formation to the local elites (French still plays an important role in the formation of the political and commercial elites until the mid 1930). Often accused of French patriotism by the religious authorities, the Brothers propose a non-proselyte Christian education to pupils from various religious communities. Supported by the French consulate, it offers a counterpart to the British influence and a platform for the French cultural influence, adapting especially its curriculum
Les catholiques palestiniens et la langue française (1870-1950).
L’article aborde les relations entre la communauté catholique palestinienne et la langue française en Palestine ottomane et mandataire (1870-1950) à travers les écoles catholiques françaises ainsi que le processus qui aboutit à la minorisation de cette langue des minorités. Souvent accusés d’être des missionnaires français trop patriotes par les autorités religieuses, elles proposent un enseignement et une éducation chrétiens à des élèves issus de diverses communautés religieuses. Avec la fin du protectorat catholique de la France en Palestine, après la Première Guerre mondiale, la langue française reste dans une certaine mesure un vecteur de la religion catholique et la religion catholique un vecteur de la langue française au sein de ces établissements. L’arabe y devient (cependant) de plus en plus important, parallèlement à l’arabisation de la société et au nationalisme, mais elles continuent à former des cadres francophones. Après 1948, l’apprentissage du français revêt une fonction davantage symbolique et est proposé comme un bien temporel et non spirituel. Les actions d’assistance des écoles contribuent à diffuser une image positive de la langue.This article approaches the relations between the Palestinian Catholic community and the French language in Ottoman and British Palestine (1870-1950) through the French Catholic schools, and the process that resulted in the minorization of this minority language. Often accused of French patriotism by the religious authorities, they propose a Christian education to pupils from various religious communities. With the end of the French Catholic Protectorate in Palestine after the First World War, French stays to a certain extent a vector of catholic religion and vice versa in these schools. Arabic becomes more and more important, but they continue to train francophone executives. After 1948, the learning of French language becomes more symbolic, proposed as a temporal good and not as a spiritual one any more. The relief actions of these schools contribute to spread a positive image of the French language
Présentation
5 décembre 1987 – 14 décembre 2012 : la SIHFLES fête ses 25 ans. Un quart de siècle, c’est un moment à saisir pour mesurer le chemin parcouru mais aussi pour réfléchir sur le chemin à parcourir. C’est l’occasion de s’interroger sur les orientations à prendre, sur les possibilités à saisir quand les nouvelles technologies de l’information et de la communication offrent des outils pour partager les savoirs, connaître et diffuser les archives et effectuer des comparaisons. L’étude des usages et ..
'The House of the Priest': A Palestinian Life (1885-1954)
Editors: Sarah Irving, Charbel Nassif, and Karène Sanchez Summerer
'The House of the Priest’ presents and discusses the hitherto unpublished and untranslated memoirs of Niqula Khoury, a senior member of the Orthodox Church and Arab nationalist in late Ottoman and British Mandate Palestine. It discusses the complicated relationships between language, religion, diplomacy and identity in the Middle East in the interwar period. This original annotated translation and accompanying articles provide a thorough explication of Khoury’s memoirs and their significance for the social, political and religious histories of twentieth-century Palestine and Arab relations with the Greek Orthodox church. Khoury played a major role in these dynamics as a leading member of the fight for Arab presence in the Greek-dominated clergy, and for an independent Palestine, travelling in 1937 to Eastern Europe and the League of Nations on behalf of the national movement.
Contributors: Sarah Irving, Charbel Nassif, Konstantinos Papastathis, Karène Sanchez Summerer, Cyrus Schayeg
Unsilencing Palestine 1922–1923: hundred years after thebeginning of the British Mandate – the Frank Scholtenphotographic collection revisited
This piece presents an interview conducted by Karène Sanchez Summerer and Sary Zananiri with Salim Tamari and Yair Wallach about the Frank Scholten photographic collection (now available with Creative Commons access), discussing the archive's significance and use for researchers of the history of Mandate Palestine.During the turbulence of the period after the First World War, Dutch photographer Frank Scholten (1881-1942) travelled to Palestine with the aim of producing an ‘illustrated Bible'. He arrived in Palestine in 1921, where he stayed for two years. While the bulk of his photo collection consists of images of Palestine, his camera lens gives a snapshot into modernity in the Eastern Mediterranean more broadly. The entire Frank Scholten collection, consisting of 12,000 negatives and 14,000 prints, represents a work in progress towards a 16-volume set of books on the ‘Holy Land', only two volumes of which were ever published.One of the hallmarks of Scholten’s collected work is the thoroughness with which he imaged Palestine. His images of people cut across religious and confessional lines, ethnic backgrounds, and class and urban-rural divides. He imaged people at work as well as in their leisure time, but most of all, he imaged people in the context of their daily life, rather than divorced from the landscape
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