Les élites francophones du collège des Frères de Jérusalem, 1922-1939

Abstract

L’article analyse la position du collège des Frères de Jérusalem, de 1922 (Jérusalem devient alors progressivement la capitale du mandat britannique) à 1939, période de concurrence éducative. Après avoir accueilli les élites ottomanes, le collège est alors le théâtre d’une nouvelle définition et formation des élites locales (le français joue encore un rôle important dans la formation des élites politiques et commerçantes jusqu’au milieu des années 1930). Souvent accusés d’être des missionnaires français trop patriotes par les autorités religieuses, les frères proposent un enseignement et une éducation chrétiens sans prosélytisme actif envers les différentes communautés religieuses. Soutenu par le consulat, il offre un pendant à l’influence anglaise et agit comme une plate-forme de l’influence culturelle française, en adaptant notamment son curriculum.This article analyses the position of this French catholic school, from 1922 (Jerusalem becomes progressively the capital of the British Mandate), until 1939, period of educative concurrence. Elites’ college under the Ottomans, the school proposes a new definition and formation to the local elites (French still plays an important role in the formation of the political and commercial elites until the mid 1930). Often accused of French patriotism by the religious authorities, the Brothers propose a non-proselyte Christian education to pupils from various religious communities. Supported by the French consulate, it offers a counterpart to the British influence and a platform for the French cultural influence, adapting especially its curriculum

    Similar works