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Les dendrophores dans l'Empire chrétien.
Jean-Marie Salamito, Les dendrophores dans l'Empire chrétien. À propos de Code Théodosien, XIV, 8, 1 et XVI, 10, 20, 2, p. 991-1018.
Formant à la fois un collège professionnel de marchands de bois et une confrérie religieuse liée au culte d'Attis, les dendrophores intéressent aussi bien l'histoire des métiers que celle des cultes païens. Connus de l'an 79 à l'an 288 par environ 140 inscriptions, ils ne sont attestés sous l'Empire chrétien que par deux constitutions du Code Théodosien. La première, CTh XIV, 8, 1, du 18 septembre 329, étend aux dendrophores la charge de pompiers qui pesait déjà sur les fabri et les centonarii, mais ne fusionne pas les trois collèges. C'est une mesure technique, sans intention hostile aux dendrophores. En revanche, CTh XVI, 10, 20, 2, du 30 août 415, confisque leurs biens, sans toutefois dissoudre ces associations. L'expression professiones gentiliciae, à traduire par «confréries païennes» et
(v. au verso) non par «corporations païennes», indique que les dendrophores y sont visés pour leurs activités religieuses, non en tant que corps professionnel. La constitution de Constantin et celle d'Honorius ne se contredisent pas mais se complètent.Salamito Jean-Marie. Les dendrophores dans l'Empire chrétien. In: Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, tome 99, n°2. 1987. pp. 991-1018
Les collèges de fabri, centonarii et dendrophori dans les villes de la Regio X à l'époque impériale
Jean-Marie Salamito, Les collèges de fabri, centonarii et dendrophori dans les villes de la Regio X à l'époque impériale, p. 163-177.
Pour étudier le rôle des associations professionnelles dans la vie urbaine, les fabri, centonarii et dendrophori de la Regio X sont un exemple bien documenté dans les sources épigraphiques.
Les liens entre ces collèges ne s'expliquent point par une coopération des métiers mais par un service municipal commun (au moins pour les charpentiers et les centonaires) et surtout par un égal prestige dans la cité.
Reconnus et privilégiés par la ville, ces collèges choisissent des patrons liés à celle-ci, moins parmi les notables locaux que parmi les fonctionnaires impériaux. Une inscription de Brescia atteste l'arbitrage de l'un d'eux dans un conflit entre les dendrophores et la curie.
Même d'humbles particuliers font aux collèges des dons et des legs:
(v. au verso) évergétisme des sans-prestige. Quant à la fierté des fabri et des centonarii de Brescia, elle se manifeste par un formulaire épigraphique original. Apport des inscriptions à une histoire psychologique.Salamito Jean-Marie. Les collèges de fabri, centonarii et dendrophori dans les villes de la Regio X à l'époque impériale. In: La Città nell'Italia settentrionale in étà romana. Morfologia, strutture e funzionamento dei centri urbani delle Regiones X e XI Atti del convegno di Trieste (13-15 marzo 1987) Rome : École Française de Rome, 1990. pp. 163-177. (Publications de l'École française de Rome, 130
De l'éloge des mains au respect des travailleurs: idées gréco-romaines et christianisme antique
Contribution à un livre d'esthétique sur le thème de la main réunissant des études sur sa position, ses capacités et son rôle dans l'art et le travail
Culture patristique et référence à l'Antiquité chrétienne : la réflexion sur le travail dans Rerum novarum
catholiques dans la société moderne en voie de sécularisation, plutôt que comme une inspiration théologique. On trouve toutefois dans cette encyclique, à propos de la dignité du travail, une réflexion dont les sources implicites sont antiques et dont l'influence contribua à répandre ce thème apologétique : face au mépris dont les Grecs et les Romains accablaient le labeur humain, le christianisme aurait réhabilité celui-ci.Salamito Jean-Marie. Culture patristique et référence à l'Antiquité chrétienne : la réflexion sur le travail dans Rerum novarum. In: « Rerum novarum ». Écriture, contenu et réception d’une encyclique. Rome : École Française de Rome, 1997. pp. 187-206. (Publications de l'École française de Rome, 232
Culture patristique et référence à l'Antiquité chrétienne : la réflexion sur le travail dans Rerum novarum
catholiques dans la société moderne en voie de sécularisation, plutôt que comme une inspiration théologique. On trouve toutefois dans cette encyclique, à propos de la dignité du travail, une réflexion dont les sources implicites sont antiques et dont l'influence contribua à répandre ce thème apologétique : face au mépris dont les Grecs et les Romains accablaient le labeur humain, le christianisme aurait réhabilité celui-ci.Salamito Jean-Marie. Culture patristique et référence à l'Antiquité chrétienne : la réflexion sur le travail dans Rerum novarum. In: « Rerum novarum ». Écriture, contenu et réception d’une encyclique. Rome : École Française de Rome, 1997. pp. 187-206. (Publications de l'École française de Rome, 232
Les collèges de fabri, centonarii et dendrophori dans les villes de la Regio X à l'époque impériale
Jean-Marie Salamito, Les collèges de fabri, centonarii et dendrophori dans les villes de la Regio X à l'époque impériale, p. 163-177.
Pour étudier le rôle des associations professionnelles dans la vie urbaine, les fabri, centonarii et dendrophori de la Regio X sont un exemple bien documenté dans les sources épigraphiques.
Les liens entre ces collèges ne s'expliquent point par une coopération des métiers mais par un service municipal commun (au moins pour les charpentiers et les centonaires) et surtout par un égal prestige dans la cité.
Reconnus et privilégiés par la ville, ces collèges choisissent des patrons liés à celle-ci, moins parmi les notables locaux que parmi les fonctionnaires impériaux. Une inscription de Brescia atteste l'arbitrage de l'un d'eux dans un conflit entre les dendrophores et la curie.
Même d'humbles particuliers font aux collèges des dons et des legs:
(v. au verso) évergétisme des sans-prestige. Quant à la fierté des fabri et des centonarii de Brescia, elle se manifeste par un formulaire épigraphique original. Apport des inscriptions à une histoire psychologique.Salamito Jean-Marie. Les collèges de fabri, centonarii et dendrophori dans les villes de la Regio X à l'époque impériale. In: La Città nell'Italia settentrionale in étà romana. Morfologia, strutture e funzionamento dei centri urbani delle Regiones X e XI Atti del convegno di Trieste (13-15 marzo 1987) Rome : École Française de Rome, 1990. pp. 163-177. (Publications de l'École française de Rome, 130
Premiers écrits chrétiens
International audience[Textes traduits du grec ancien, du latin, de l'arabe, de l’arménien, de l'hébreu, du slavon et du syriaque]Premiers : les plus anciens de ces textes sont immédiatement postérieurs aux derniers écrits des apôtres (fin du ler siècle) ; les plus tardifs se situent à la frontière du Ile et du Ille siècle. Le corpus commence avec des hommes qui ont connu les apôtres : Clément de Rome fut proche de Pierre. Il prend fin avec les disciples de leurs disciples : Irénée de Lyon se réclame de Polycarpe de Smyrne, qui avait connu Jean. – Certains témoignages et quelques poèmes sont moins anciens.Écrits : les auteurs, «Pères de l'Église» pour la plupart, ne cherchent pas encore à bâtir une œuvre. Ils disent qui ils sont, comment ils vivent et meurent, ce qu'ils croient. Leurs textes adoptent les formes les plus variées : lettre, récit, traité, dialogue, discours judiciaire, poème... formes empruntées à la littérature de leur univers culturel, l'hellénisme, à moins qu'elles n'aient des parallèles dans la littérature juive, comme les actes de martyrs, dont l'Ancien Testament offre l'archétype. Pour exprimer les réalités nouvelles, les vieux mots changent de sens : baptizein, «immerger », devient «baptiser» ; ekklesia, «assemblée », signifie désormais «église».Chrétiens : la période est celle de l'autodéfinition du christianisme. Le terme apparaît autour de 117, chez Ignace d'Antioche. C'est le temps de la séparation, plus ou moins rapide et marquée selon les aires culturelles, d'avec le judaïsme. Se constituent peu à peu des usages liturgiques, des règles communautaires, un canon des Écritures, des doctrines qui formeront le dogme de l'Église «catholique», c'est-à-dire universelle.Naissance d'une religion, d'une Église, d'une littérature. À la fin du Ile siècle, sous l'œil des «païens» et des juifs (dont on présente aussi, en ouverture, les témoignages), l'Église est en passe d'unifier ses usages et d'installer ses institutions. Le christianisme a trouvé sa place dans la société. Il a propagé ses idées dans le monde intellectuel. De cette aventure, car c'en est une, les Premiers écrits chrétiens retracent les divers aspects, d'une manière extraordinairement vivante