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    L'étude du rapport au temps chez les enseignantes et les enseignants de l'ordre secondaire du système d'éducation du Québec : une analyse du décalage établi entre le temps tel que prescrit par l'institution et le temps tel que vécu par elles et eux

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    Beaucoup d'enseignants éprouvent un profond malaise quand le temps «manque» pour faire leur travail en conformité avec les exigences du régime pédagogique. Leurs critiques, dirigées vers la grille-horaire en vigueur dans leur école, tournent autour de l'impossibilité de récupérer le temps perdu à cause des imprévus de toutes sortes, du minutage de travail, du morcellement des tâches à réaliser avec leurs élèves. Par contre, d'autres enseignants ne vivent pas cette situation du tout ou la vivent à un degré moindre. Nous avons voulu par la présente recherche chercher à mieux comprendre la situation problématique des enseignants de l'ordre secondaire du Québec et à dégager des éléments susceptibles d'éclairer le malaise les éléments qui contribuent à l'existence de ce problème. Pour ce faire, nous avons décidé d'explorer ce qui apparaît comme un décalage plus ou moins démesuré selon les individus, entre le temps tel que prescrit, le versant externe du temps du travail enseignant, et le temps tel que vécu, le versant interne de ce temps. À cette fin, un «Questionnaire sur le vécu du temps de travail» a été élaboré et administré auprès d'enseignants oeuvrant dans les régions de l'Abitibi-Témiscamingue et de Montréal. Voici les faits marquants des résultats que nous avons obtenus. Chez les enseignants que nous avons interrogés, on observe que le «manque» de temps suscite des réactions de «mécontentement» et de «stress» chez près des deux tiers (65%) des répondants (N=149). Un peu plus du quart (27%) des répondants affirment par ailleurs que la situation ne leur «crée pas de problème». Le mécontentement représente la réaction la plus répandue (48%) et le stress constitue la réaction la plus faiblement représentée (17%). L'analyse des facteurs qui différencient ces derniers des premiers, aide à mieux saisir les facteurs impliqués. L'analyse statistique de ces résultats met en évidence le fait que des éléments de l'un et l'autre versants (externe et interne) du temps scolaire contribuent à la situation. Chez les répondants qui se disent mécontents, soit la majorité, des variables telles que la matière enseignée, la formation acquise, le nombre de degrés enseignés, le mode de planification de la vie courante, le sens des responsabilités, en rendent compte de manière significative. Leur mécontentement est aussi fortement associé aux conceptions qu'ils se font de leur tâche, à savoir que pour eux, «perdre du temps» en classe correspond à être obligé de se consacrer exclusivement à la gestion de classe. Ils se perçoivent dès lors comme inefficace en tant qu'enseignant. Cette réaction est aussi fortement liée à l'idée qu'ils se font sur le fait de «perdre du temps». Pour les répondants, cela correspond à l'idée de désintérêt, d'absence de plaisir dans l'activité en cours, de même qu'à celle d'improductivité des activités. Chez ceux, peu nombreux, qui vivent le «manque» de temps de manière stressante, les variables en jeu renvoient à l'empiétement du temps de leur travail sur leur temps privé, à la difficulté à faire face à l'imprévu, à l'épuisement ressenti devant les comportements perturbants (problèmes de discipline), à la discipline conçue en tant que perte de temps en classe. Cette réaction relève aussi du fait que les répondants considèrent que généralement parlant, la perte de temps s'apparente à de l'oisiveté. Chez ceux pour qui le «manque» de temps ne créé pas de problème, des variables telles que la familiarité avec la matière enseignée, le secteur d'appartenance des élèves, la souplesse manifestée devant le changement, le temps occupé à la gestion de classe, sont impliquées. Pour beaucoup de répondants, l'arrimage du «temps personnel» et du «temps institutionnel» est accompagné d'un sentiment de malaise qui se manifeste par du «mécontentement» et du «stress». À première vue, il semble que ce sont surtout des facteurs personnels (internes) plutôt qu'institutionnels (externes), comme on aurait d'abord été portée à croire, qui sont impliqués. On s'aperçoit toutefois que ces éléments entretiennent en général des liens très étroits avec une conception du temps des tâches enseignantes qui place l'individu dans une position conflictuelle. C'est toute l'identité professionnelle qui est en jeu, particulièrement chez les mécontents. Ces résultats signalent donc l'existence d'un sérieux problème chez les enseignants interrogés. On ne peut qu'espérer que l'institution se mette à leur écoute afin qu'ils puisse retrouver le plaisir d'enseigner et le goût de contribuer à l'apprentissage de leurs élèves

    Le Temps en éducation : regards multiples /

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    Bibliogr. à la fin des chap

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