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    Les musiciens de variété à l'épreuve de l'intermittence (des précarités maîtrisées ?)

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    Le régime spécifique des intermittents du spectacle et leurs conditions de vie font débat dans la société française, comme en témoigne d importants mouvements sociaux marquant épisodiquement la scène politique. Ce contexte économique et social invite à interroger les conditions d emploi, de travail et de vie des musiciens intermittents par une enquête qualitative recouvrant une soixantaine d entretiens auprès de musiciens auteurs, compositeurs et/ou interprètes, complétée par une immersion de deux années dans des réseaux professionnels parisiens et lyonnais. L intermittence et la précarité n étant pas circonscrites à un seul domaine, nous avons, pour répondre à ce questionnement, procédé à une analyse qui croise les sphères de l emploi, du travail et des modes de vie, tout en démontrant leurs interdépendances. La première partie présente la flexiprécarité sécurisée de l emploi intermittentoù la discontinuité et la précarité de l emploiintermittent sont, en partie, sécurisées par le régime des intermittents du spectacle. La deuxième partie aborde l instabilité et l imprévisibilité des revenus des musiciens qui sont, néanmoins, contrebalancées par la nature vocationnelle de l activité ainsi que des satisfactions intrinsèques et extrinsèques du travail artistique. Cette partie permet de comprendre pourquoi des trajectoires aussi morcelées par la flexiprécarité de l emploi attirent autant d artistes. Enfin, la troisième partie traite des trajectoires professionnelles et du mode de vie des musiciens et permet de comprendre en quoi le rapport à l emploi et au travail génère des effets concrets sur les modes de vie. L analyse porte, plus précisément, sur les risques sociaux inhérents aux caractéristiques du métier, sur la déstructuration des rythmes de vie ainsi que sur la fragilité des liens sociaux, conjugaux et parentaux. En somme, cette thèse avance l idée centrale selon laquelle les musiciens parviennent à surmonter ces précarités conjuguées grâce des points d ancrage tels que le salaire socialisé (le régime des intermittents du spectacle), les réseaux de cooptation, les satisfactions au travail, les stratégies de diversification des activités ainsi que les solidarités familiales. La fragilité est donc compensée, dans une certaine mesure, par ces facteurs de stabilité, même si étant inégalement répartis entre les musiciens, ils renforcent les inégalités sociales. Cette mise en regard des conditions d emploi, de travail et de vie des travailleurs musicaux permet de dégager leurs interdépendances, la manière dont les artistes les gèrent au quotidien ainsi que de saisir la complexité de la construction de leurs trajectoires socioprofessionnelles, tant d un point de vue objectif que subjectif.The specific regime of the occasional entertainment workers and their living conditions make debate in the French society, as testifies of it important social movements marking occasionally the political scene. This economic and social context invites to question the conditions of employment, work and life of the occasional musicians by a qualitative investigation covering about sixty conversations with music authors, composers and\or interpreters, completed by a dumping of two years in professional networks in Paris and in Lyon. The irregularity and the precariousness not being confined in a single domain, we proceeded, to answer this questioning, to an analysis which crosses the spheres of their employment, their work and their lifestyles, while demonstrating their interdependences. The first part presents the secure flexi-precariousness of the occasional employment, where the discontinuity and the insecurity of occasional employment are, partially, secured by the regime of the occasional entertainment workers. The second part approaches the instability and the unpredictability of the income of the musicians which are counterbalanced, nevertheless, by a vocational regime of the relation of employment as well as intrinsic and extrinsic satisfactions of the artistic work. This part allows to understand why trajectories so split by the flexi - precariousness of the employment attract so many artists. Finally, the third part handles social and occupational trajectories of the musicians, and allows to understand in what the relationship in the employment and in the work generates concrete effects on the lifestyles. The analysis concerns, more exactly, the social risks inherent to the characteristics of the job, the disintegration of the rhythms of life as well as the fragility of the social, conjugal and parental links. As a matter of fact, this thesis advances the central idea according to which the musicians succeed in surmounting these conjugated precariousness thanks to anchor-points such as the socialized salary (the regime of the occasional entertainment workers), the networks of cooptation, the job satisfactions, the strategies of diversification of the activities as well as the family solidarities. The hillside of the precariousness which makes reference to the instability and the fragility is thus compensated, to a certain extent, with these factors of stability, even if being unevenly distributed between the musicians, they strengthen social inequalities. This close look at conditions of employment, work and life of the musical workers allows to highlight their interdependences, the way the artists manage them to the everyday life as well as to seize the complexity of the construction of their social and occupational trajectories, both from a subjectiveEVRY-Bib. électronique (912289901) / SudocSudocFranceF

    The musicians of variety in the test of the fixed term contracts : mastered precariousnesses ?

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    Le régime spécifique des intermittents du spectacle et leurs conditions de vie font débat dans la société française, comme en témoigne d’importants mouvements sociaux marquant épisodiquement la scène politique. Ce contexte économique et social invite à interroger les conditions d’emploi, de travail et de vie des musiciens intermittents par une enquête qualitative recouvrant une soixantaine d’entretiens auprès de musiciens auteurs, compositeurs et/ou interprètes, complétée par une immersion de deux années dans des réseaux professionnels parisiens et lyonnais. L’intermittence et la précarité n’étant pas circonscrites à un seul domaine, nous avons, pour répondre à ce questionnement, procédé à une analyse qui croise les sphères de l’emploi, du travail et des modes de vie, tout en démontrant leurs interdépendances. La première partie présente la flexiprécarité sécurisée de l’emploi intermittent où la discontinuité et la précarité de l’emploi intermittent sont, en partie, sécurisées par le régime des intermittents du spectacle. La deuxième partie aborde l’instabilité et l’imprévisibilité des revenus des musiciens qui sont, néanmoins, contrebalancées par la nature vocationnelle de l’activité ainsi que des satisfactions intrinsèques et extrinsèques du travail artistique. Cette partie permet de comprendre pourquoi des trajectoires aussi morcelées par la flexiprécarité de l’emploi attirent autant d’artistes. Enfin, la troisième partie traite des trajectoires professionnelles et du mode de vie des musiciens et permet de comprendre en quoi le rapport à l’emploi et au travail génère des effets concrets sur les modes de vie. L’analyse porte, plus précisément, sur les risques sociaux inhérents aux caractéristiques du métier, sur la déstructuration des rythmes de vie ainsi que sur la fragilité des liens sociaux, conjugaux et parentaux. En somme, cette thèse avance l’idée centrale selon laquelle les musiciens parviennent à surmonter ces précarités conjuguées grâce des points d’ancrage tels que le salaire socialisé (le régime des intermittents du spectacle), les réseaux de cooptation, les satisfactions au travail, les stratégies de diversification des activités ainsi que les solidarités familiales. La fragilité est donc compensée, dans une certaine mesure, par ces facteurs de stabilité, même si étant inégalement répartis entre les musiciens, ils renforcent les inégalités sociales. Cette mise en regard des conditions d’emploi, de travail et de vie des travailleurs musicaux permet de dégager leurs interdépendances, la manière dont les artistes les gèrent au quotidien ainsi que de saisir la complexité de la construction de leurs trajectoires socioprofessionnelles, tant d’un point de vue objectif que subjectif.The specific regime of the occasional entertainment workers and their living conditions make debate in the French society, as testifies of it important social movements marking occasionally the political scene. This economic and social context invites to question the conditions of employment, work and life of the occasional musicians by a qualitative investigation covering about sixty conversations with music authors, composers and\or interpreters, completed by a dumping of two years in professional networks in Paris and in Lyon. The irregularity and the precariousness not being confined in a single domain, we proceeded, to answer this questioning, to an analysis which crosses the spheres of their employment, their work and their lifestyles, while demonstrating their interdependences. The first part presents the secure flexi-precariousness of the occasional employment, where the discontinuity and the insecurity of occasional employment are, partially, secured by the regime of the occasional entertainment workers. The second part approaches the instability and the unpredictability of the income of the musicians which are counterbalanced, nevertheless, by a vocational regime of the relation of employment as well as intrinsic and extrinsic satisfactions of the artistic work. This part allows to understand why trajectories so split by the flexi - precariousness of the employment attract so many artists. Finally, the third part handles social and occupational trajectories of the musicians, and allows to understand in what the relationship in the employment and in the work generates concrete effects on the lifestyles. The analysis concerns, more exactly, the social risks inherent to the characteristics of the job, the disintegration of the rhythms of life as well as the fragility of the social, conjugal and parental links. As a matter of fact, this thesis advances the central idea according to which the musicians succeed in surmounting these conjugated precariousness thanks to anchor-points such as the socialized salary (the regime of the occasional entertainment workers), the networks of cooptation, the job satisfactions, the strategies of diversification of the activities as well as the family solidarities. The hillside of the precariousness which makes reference to the instability and the fragility is thus compensated, to a certain extent, with these factors of stability, even if being unevenly distributed between the musicians, they strengthen social inequalities. This close look at conditions of employment, work and life of the musical workers allows to highlight their interdependences, the way the artists manage them to the everyday life as well as to seize the complexity of the construction of their social and occupational trajectories, both from a subjectiv

    Travailler au XXIème siècle : des salariés en quête de reconnaissance

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    Heureux au travail ?Une enquête exceptionnelle dans le quotidien de l'entreprise.Le travail est-il un instrument d'aliénation ou de progrès ? Dans un contexte de crise permanente, dont les grands marqueurs sont le chômage de masse, la pénibilité et la perte de sens, le travail peut-il encore être une expérience heureuse ? Tandis que s'effacent les repères de l'ère industrielle (organisation « scientifique » de la production, poids politique de la classe ouvrière), Travailler au XXIe siècle donne la parole aux salariés et revisite le concept classique de reconnaissance. Comment le travail, au-delà de sa dimension lucrative, peut-il être source de prestige et de gratification personnelle ? Forts de trois ans d'enquête et d'entretiens avec des salariés, des syndicalistes et des cadres dirigeants, les auteurs explorent la réalité complexe du monde de l'entreprise aujourd'hui en France et montrent les vertus de la reconnaissance au travail

    Des ruptures conventionnelles vues par des salariés : analyse d'un échantillon de cent une ruptures conventionnelles signées fin 2010

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    Le rapport présente les résultats d'une enquête qualitative sur les usages de la rupture conventionnelle (RC), réalisée dans le cadre d'une convention passée avec la CFDT. À partir d'une centaine d'entretiens en face à face conduits d'avril à juillet 2011 auprès de salariés tirés au hasard parmi les ruptures conventionnelles signées en novembre 2010 dans cinq départements, cette enquête visait à rendre compte des circonstances de la rupture et à comprendre les logiques d'usage du dispositif. Les résultats bruts montrent que les profils des salariés et des entreprises auxquelles ils appartiennent sont variés. Les indemnités de rupture sont en grande majorité proches de l'indemnité légale. Les salariés sont très isolés avant, pendant et après la procédure. Au moment de l'enquête, six mois après la rupture conventionnelle, soixante-quinze cas sur cent sont encore inscrits à Pôle emploi. Le même nombre de salariés porte néanmoins un avis positif sur le dispositif, qui s'explique par le fait que la RC a permis à une part importante d'entre eux de quitter une situation devenue intenable. En effet, l'exploitation raisonnée des cent un cas et la recherche de ressemblances avec d'autres modèles de rupture du contrat de travail met en évidence que, si moins du quart de l'échantillon présente de nombreux traits communs avec la démission, plus du tiers avec des prises d'acte ou des résiliations judiciaires et un peu moins de la moitié avec des licenciements. Le rapport propose des pistes susceptibles d'améliorer le dispositif et, plus largement, de redonner aux salariés un pouvoir de négociation et d'expression sur leurs conditions de travail qui leur fait défaut aujourd'hui
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