106 research outputs found

    Quel est l'avenir du grief patronal?

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    Le dĂ©veloppement du syndicalisme a en quelque sorte bridĂ© l’arbitraire de l’employeur en milieu de travail en assumant la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts de certains groupes de salariĂ©s par l’entremise de la nĂ©gociation pĂ©riodique des conditions de travail. DĂ©sormais, le syndicat majoritaire accrĂ©ditĂ© et l’employeur sont tenus de nĂ©gocier de bonne foi une convention collective dĂ©finissant les droits et obligations de chacun. Devant cette dissolution de l’autoritĂ© de la direction, on assiste peu Ă  peu Ă  l’émergence du phĂ©nomĂšne relativement rĂ©cent du grief patronal en vue de dĂ©noncer le non-respect par la partie syndicale des dispositions de la convention collective. Force est toutefois de constater que les sentences arbitrales disposant des griefs patronaux demeurent rarissimes, ce qui n’est probablement pas Ă©tranger Ă  la baisse du taux de syndicalisation.The development of unionization has kept the arbitrary power of employers in the workplace in check by defending the interests of certain paid workers through the periodic negotiation of working conditions. As a result, the majority accredited union and the employer are bound to negotiate a collective agreement in good faith which defines the rights and obligations of each. Faced with this dissolution of management’s authority, we have come to witness little by little the emergence of the recent phenomenon of employer grievance in an attempt to denounce the union’s non-compliance with the articles of the collective agreement. One can see that the arbitral rewards from employer grievances remain rare, which is possibly not unrelated to a decrease in the rates of unionization

    La croyance au PÚre Noël a une date de péremption

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    La plupart des enfants en Occident sont en contact avec le PĂšre NoĂ«l au cours de leur enfance. Pour la plupart des parents, il s’agit d’une croyance anodine destinĂ©e Ă  confĂ©rer Ă  la fĂȘte de NoĂ«l un certain mystĂšre. Certains parents considĂšrent toutefois que promouvoir la croyance au PĂšre NoĂ«l, c’est valoriser le mensonge. L’objectif de ce texte est de passer en revue les arguments des uns et des autres. Nous mettons d’abord en Ă©vidence quelques variables susceptibles de favoriser ou non cette croyance. Par la suite, nous prĂ©sentons les travaux qui se sont intĂ©ressĂ©s Ă  l’impact de la croyance au PĂšre NoĂ«l et de la dĂ©couverte de la vĂ©ritĂ©. Nous considĂ©rerons alors le point de vue des enfants et celui des parents. Nous Ă©voquons enfin le caractĂšre adaptatif du mensonge dans une perspective Ă©volutionniste.Most Western children are exposed to Santa Claus during their childhood. For most parents, this is an innocent belief intended to lend Christmas a certain sense of mystery. Some parents, however, feel that encouraging belief in Santa, in fact, promotes lying. This text will provide an overview of the arguments. We will first bring up several variables likely to favour or discourage belief in Santa. We will go on to present studies that have examined the impact of believing in Santa and discovering the truth. We will then consider both children’s and parents’ points of view. We will finish by discussing the adaptive character of lying in an evolutionary perspective

    La psychanalyse des contes de fées : quelle histoire!

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    Jusqu’à son suicide dans la nuit du 12 au 13 mars 1990, Ă  l’ñge de 86 ans, Bruno Bettelheim a marquĂ© l’histoire de la psychologie. Dix-sept ouvrages, dont quatre Ă©crits en collaboration, constituent, pour l’essentiel, sa contribution originale au traitement de l’autisme infantile : une thĂ©rapie de milieu, entiĂšrement fondĂ©e sur les travaux de Freud. Certains n’hĂ©sitent pas, d’ailleurs, Ă  le considĂ©rer comme un pionnier de l’histoire de la psychanalyse. AprĂšs sa mort, cependant, les langues se dĂ©lient. D’anciens pensionnaires de l’école orthogĂ©nique de Chicago racontent que Bettelheim les battait, tĂ©moignages corroborĂ©s par d’anciens membres du personnel. Des proches collaborateurs ont mĂȘme affirmĂ© que Bettelheim mentait tout le temps, mensonges qui ont contribuĂ© Ă  crĂ©er « le mythe Bettelheim », bien dĂ©crit dans l’ouvrage de Pollak (1997/2003), Bruno Bettelheim ou la fabrication d’un mythe. L’objectif de ce texte n’est pas d’aborder l’ensemble des reproches adressĂ©s Ă  Bettelheim et Ă  son oeuvre, mais d’examiner les failles de son fameux ouvrage Psychanalyse des contes de fĂ©es (Bettelheim, 1976). SaluĂ© par deux prix en 1977 (National Book Critics Circle Award et National Book Award), Psychanalyse des contes de fĂ©es reste, sans conteste, le plus grand succĂšs populaire de tous ses ouvrages, tant aux États-Unis d’AmĂ©rique que dans les pays francophones. En 1995, la New York Public Library plaçait l’ouvrage parmi les 159 « livres du siĂšcle », en dĂ©pit des quelques critiques dĂ©vastatrices parues dĂšs sa sortie (Arthur, 1978 ; Blos, 1978 ; Heisig, 1977 ; Lurie, 1976 ; Zipes, 1979), dont une accusation de plagiat, laquelle accusation rĂ©apparaĂźtra aprĂšs sa mort (Dundes, 1991b ; Pollak, 1997/2003). Nous prĂ©senterons, d’abord, le point de vue de Bettelheim, quant aux bienfaits, pour les enfants, de s’entendre raconter, par un adulte, les contes de fĂ©es. Nous verrons alors, Ă  notre grande surprise, que la valeur qu’il leur accorde, en utilisant une grille psychanalytique, est non seulement largement exagĂ©rĂ©e, mais contraire aux donnĂ©es empiriques et historiques. Le recours de Bettelheim Ă  la notion du complexe d’OEdipe, largement commentĂ©e dans son ouvrage, servira d’exemple. Nous discuterons briĂšvement, ensuite, du silence de Bettelheim sur les auteurs qui ont Ă©crit sur le sujet et de l’accusation de plagiat portĂ©e contre lui

    Que dit la science Ă  propos des intelligences multiples?

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    Dans le dĂ©bat sur l’unicitĂ© ou la multiplicitĂ© de l’intelligence, Gardner prend nettement position en faveur des intelligences multiples (IM). Son approche soulĂšve toutefois au moins neuf critiques : la confusion entre l’intelligence et le talent, une rigueur scientifique insuffisante, l’absence de rĂ©elles nouveautĂ©s, le caractĂšre arbitraire des critĂšres utilisĂ©s, les problĂšmes de l’interdĂ©pendance des IM, du rĂ©el statut des IM, l’ignorance des rĂ©sultats des approches factorielles et le refus de considĂ©rer les diffĂ©rences entre les groupes, de la mesure des IM. La validitĂ© des applications des IM dans le milieu scolaire peut Ă©galement ĂȘtre mise en doute. En conclusion, nous nous interrogeons sur la raison du succĂšs de la thĂ©orie des IM.In the debate on whether intelligence is single or multiple, Gardner takes a clear position in favor of the latter. His approach, however, has elicited at least nine criticisms : confusion between intelligence and talent, insufficient scientific rigor, absence of truly new findings, randomness of the criteria used, interdependence between multiple intelligences (MI),real status of MIs, measurement of MIs, ignoring results using factorial approaches, and refusal to consider group differences. The validity of MIs applications in an educational setting can also be questioned. Authors of the article ponder on the reasons for the success of the theory of MIs

    Impact de l’autisme sur la vie des parents

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    Cet article examine le stress et la dĂ©tresse psychologique des parents dont les enfants prĂ©sentent diverses incapacitĂ©s, particuliĂšrement de la dĂ©tresse des parents d’enfants autistes. Des cinq parties, la premiĂšre expose les facteurs de stress chez les parents d’enfants ayant des incapacitĂ©s et la deuxiĂšme, la nature du stress chez les parents d’enfants autistes. La troisiĂšme partie traite des facteurs de stress supplĂ©mentaires et des situations particuliĂšres : problĂšmes d’ordre financier, rupture de la relation conjugale, monoparentalitĂ© et fragilitĂ© du rĂ©seau social. Dans la quatriĂšme partie, il sera question de l’adaptation des services aux besoins des familles ; enfin, la cinquiĂšme partie circonscrit le rĂŽle central de l’intervention dans la vie des familles d’enfants autistes.The aim of this paper is to explore the stress and the psychological distress faced by parents of children living with different types of disability. Its main focus is on parents of children with autism. The first part describes the stress factors faced by parents of children with disabilities and the second, the particularities of the stress faced by parents of children with autism. The third part explores other types of stress factors, such as financial problems, marital discord or beak-up, single parenthood and lack of social support. In the forth part, we examine weather the services are well suited to provide for the needs of families, and, in the fifth part, we describe the major role played by intervention in the life of families of children with autism.Este artĂ­culo examina el estrĂ©s y la angustia psicolĂłgica de los padres cuyos hijos presentan diversas discapacidades, particularmente la angustia de los padres de niños autistas. De las cinco partes, la primera expone los factores de estrĂ©s en los padres de hijos con discapacidades y la segunda, la naturaleza del estrĂ©s en los padres con hijos autistas. La tercera parte trata acerca de los factores de estrĂ©s suplementarios y las situaciones particulares: problemas de tipo econĂłmico, ruptura de la relaciĂłn conyugal, monoparentalidad y fragilidad de la red social. La cuarta parte, trata de la adaptaciĂłn de los servicios a las necesidades de las familias; finalmente, la quinta parte delimita el papel central de la intervenciĂłn en la vida de las familias con niños autistas.Este artigo examina o estresse e a depressĂŁo psicolĂłgica dos pais cujos filhos apresentam vĂĄrias limitaçÔes, principalmente a depressĂŁo dos pais de filhos autistas. Das cinco partes do artigo, a primeira expĂ”e os fatores de estresse nos pais de filhos que apresentam limitaçÔes, e a segunda, a natureza do estresse nos pais de crianças autistas. A terceira parte trata dos fatores de estresse suplementar e de situaçÔes especĂ­ficas: problemas de ordem financeira, ruptura da relação conjugal, monoparentalidade e fragilidade da rede social. Na quarta parte, o artigo trata da adaptação dos serviços Ă s necessidades das famĂ­lias. Finalmente, a quinta parte circunscreve o papel central da intervenção na vida das famĂ­lias de crianças autistas

    Le nombre d’Avogadro en prend pour son rhume : l’homĂ©opathie en question

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    MĂȘme si de plus en plus de psychoĂ©ducateurs utilisent des approches appuyĂ©es sur des donnĂ©es probantes, ils sont Ă©galement confrontĂ©s dans leur pratique quotidienne Ă  des approches dites alternatives dont la validitĂ©, dans la majoritĂ© des cas, reste Ă  dĂ©montrer. Parmi celles-ci, l’homĂ©opathie prĂ©tend traiter un ensemble de problĂšmes psychosociaux dont le TDAH, les troubles d’apprentissage, l’anxiĂ©tĂ©, la peur, etc. L’objectif de cet article est de considĂ©rer la pertinence de cette approche non seulement pour traiter les problĂšmes psychosociaux mais Ă©galement l’ensemble des troubles qu’elle prĂ©tend soigner. Cet article comprend cinq parties. Dans la premiĂšre, nous situons l’histoire de l’homĂ©opathie dans le cadre de la chimie et de la pharmacologie modernes. La deuxiĂšme est consacrĂ©e Ă  ce qu’il est convenu maintenant d’appeler « l’affaire de la mĂ©moire de l’eau » que des homĂ©opathes ont tentĂ© de rĂ©cupĂ©rer Ă  leur profit pour justifier l’activitĂ© de leurs produits mĂȘme lorsque la dilution de ceux-ci est telle qu’ils ne contiennent plus de molĂ©cule active. Au cours de la troisiĂšme partie, nous faisons Ă©tat de la recherche concernant l’efficacitĂ© des traitements homĂ©opathiques. Dans la quatriĂšme partie, nous montrons briĂšvement que l’homĂ©opathie vĂ©tĂ©rinaire n’est pas plus efficace que l’homĂ©opathie appliquĂ©e aux humains. Dans la cinquiĂšme partie, nous soulevons quelques aspects Ă©thiques en soulignant entre autres Ă©lĂ©ments que la prescription des produits homĂ©opathiques et l’utilisation des « vaccins » de mĂȘme nature ne sont pas sans consĂ©quences.Although there is an increasing body of psychoeducators who rely on evidence-based approaches, it is also common for them to employ alternative methods in the context of their daily practice. More often than not, the validity of these theories has yet to be established. Among the complementary approaches, homeopathy is one that could supposedly treat various psychosocial problems, including ADHD, learning disorders, anxiety, fear, etc. The objective of this article is to determine whether or not such an alternative therapy should be considered an appropriate course of treatment for psychosocial issues as well as all of the other disorders allegedly treated by homeopathy. This article is divided into five parts. Firstly, we discuss the historical background of homeopathy in the context of modern chemistry and pharmacology. The second part of this text is dedicated to what is nowadays referred to as ‘’water memory’’, a concept seized by homeopaths in an attempt to justify their claims regarding the efficiency of products lacking active molecules due to over-dilution. Thirdly, we outline the current state of research concerning the effectiveness of homeopathic treatments. In part four, we briefly demonstrate that veterinary homeopathy isn’t more efficient than homeopathy applied to humans. Finally, in part five, we ponder the ethical issues surrounding the prescription of homeopathic products and the use of vaccines of the same nature in consideration of their potential consequences

    Les neurosciences en droit pénal, une preuve surestimée?

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    L'enthousiasme Ă©prouvĂ© pour les neurosciences appliquĂ©es au droit (le « neurolaw ») se situe dans le prolongement de l'alliance sĂ©culaire entre sciences et droit, en promettant d'apporter aux tribunaux un Ă©clairage inĂ©dit sur certains aspects jusqu'alors inexplorĂ©s du fonctionnement de notre cerveau. Compte tenu de l'importance des enjeux qui se dĂ©cident quotidiennement devant les tribunaux criminels, il serait intĂ©ressant de s'interroger sur les apports possibles des neurosciences au droit criminel canadien. Notre revue de jurisprudence principalement canadienne et de littĂ©rature tant juridique que neuroscientifique a permis de dĂ©montrer que ces apports peuvent se situer Ă  deux niveaux : dans la dĂ©termination des faits entre les parties, d'une part et, d'autre part, dans l'Ă©mergence de nouvelles normes constitutionnelles sculptant les contours de notre droit criminel moderne. Dans la dĂ©termination des faits entre les parties au litige (inter partes), les moyens de preuve neuroscientifiques n'emportent pas, pour le moment, une valeur probante plus grande que d'autres expertises, de nature psychiatrique ou psychosociale, en l'absence de corroboration - qu'elle Ă©mane d'autres expertises, des antĂ©cĂ©dents mĂ©dicaux voire de tĂ©moignages profanes. Selon que la question en litige a trait plus Ă©troitement Ă  l'Ă©tat de santĂ© mentale des parties, les neurosciences sont d'une pertinence et utilitĂ© accrues. Lorsque la question Ă  trancher implique plus que la dĂ©termination de la santĂ© mentale des parties (p.ex. dĂ©termination de la peine), les consĂ©quences sociales et personnelles des rĂ©sultats neuroscientifiques sont davantage scrutĂ©es Ă  la loupe au regard des critĂšres juridiques applicables (p.ex. sĂ©curitĂ© du public, rĂ©habilitation). Tout compte fait, relativement Ă  la dĂ©termination des faits inter partes, les neurosciences ont moins rĂ©volutionnĂ© le droit qu'elles se sont laissĂ©es subsumĂ©es par ce dernier. D'autre part, de rĂ©centes avancĂ©es neuroscientifiques ont bel et bien Ă©tĂ© interpellĂ©es par les tribunaux, de concours avec d'autres expertises sociales, dans la rĂ©vision erga omnes de certaines normes constitutionnelles relatives Ă  l'objet du droit criminel moderne. Nous avons identifiĂ© Ă  cet Ă©gard trois axes de contrĂŽle judiciaire que sont l'infliction de peines cruelles et inusitĂ©es aux dĂ©linquants adolescents, la capacitĂ© de consentement et la dĂ©criminalisation de la possession de certaines substances psychoactives. La prĂ©diction des risques de rĂ©cidive Ă  l'aide de certains marqueurs neurologiques commence Ă©galement Ă  ĂȘtre plus sĂ©rieusement Ă©tudiĂ©e.Our shared enthusiasm for neurosciences as applied to law ("neurolaw") stems from an age-old alliance between law and science. It promises to shed light on aspects hitherto unexplored about our neuronal functioning and brain structures. Given the importance of the issues at stake that have to be decided on a daily basis by criminal courts across Canada, it begs the question as to the possible contributions of neurosciences to Canadian criminal law. Our review of predominantly Canadian caselaw and of both legal and neuroscientific literature has made it possible to determine that these contributions are to be found at two levels: in the determination of the facts between the parties, on the one hand, and in the emergence of new constitutional norms sculpting the contours of our modern criminal law. In determining the facts between the parties to the dispute (inter partes), neuroscientific evidence does not carry a greater probative value than other expertises, of a psychiatric or psychosocial nature, in the absence of corroboration from other expertises, the accused's psychiatric history or even lay witnesses. Depending on whether the issue in dspute relates more closely to the mental state of the parties, neuroscience is of increased relevance and usefulness. When the issue to be decided involves more than the determination of mental states (e.g. sentencing), the social and personal consequences of neuroscientific results are more closely scrutinized against the applicable legal criteria (e.g. public safety, rehabilitation). All in all, when it comes to determining relevant facts inter partes, neurosciences have up until now less revolutionized our law than being subsumed by it. On the other hand, recent neuroscientific advances have indeed been called upon by the courts - together with other expertises - in the erga omnes constitutional reshaping of the purpose of our modern criminal law. In this regard we identified three main areas of judicial control, namely, the infliction of cruel and unusual punishment on adolescent offenders, the capacity of consenting, and decriminalization of psychoactive substances. The prediction of offenders' recidivism from neurological markers is also beginning to be more seriously studied

    L'oxygénothérapie hyperbare dans le traitement de la paralysie cérébrale : arnaque ou traitement approprié?

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    L'oxygĂ©nothĂ©rapie hyperbare (OTH) consiste Ă  soumettre un patient Ă  des taux de pression plus Ă©levĂ©s que la pression atmosphĂ©rique normale et de lui faire respirer 100 % d'oxygĂšne. Cette approche a Ă©tĂ© mise Ă  l'essai pour le traitement de nombreuses conditions mĂ©dicales avec succĂšs dans certains cas alors pour d'autres sa validitĂ© reste encore Ă  dĂ©montrer. Dans le cas de la paralysie cĂ©rĂ©brale son utilisation a soulevĂ© de nombreuses controverses et les Ă©tudes conduites jusqu'alors n'ont pas encore convaincu tous les membres de la communautĂ© scientifique et ce, malgrĂ© certains effets positifs mis en Ă©vidence. Une rĂ©cente Ă©tude qui a montrĂ© des amĂ©liorations notables chez des enfants atteints de paralysie cĂ©rĂ©brale (PC) traitĂ©s avec de l'air lĂ©gĂšrement pressurisĂ©, de mĂȘme que chez ceux traitĂ©s avec un protocole standard pour l'oxygĂ©nothĂ©rapie hyperbare (l'OTH), est invoquĂ©e pour nier l'efficacitĂ© de l'OTH. Des considĂ©rations politiques et Ă©conomiques, plutĂŽt que purement scientifiques, jouent un rĂŽle important dans cette controverse. Des recherches systĂ©matiques supplĂ©mentaires sont requises, mais entre-temps, comme les effets thĂ©rapeutiques de cette approche semblent plus importants que ceux des thĂ©rapies actuellement acceptĂ©es dans le traitement de la paralysie cĂ©rĂ©brale, les enfants atteints de cette condition ne devraient pas se faire refuser l'accĂšs Ă  l'OTH.Hyperbaric oxygen therapy (HBO) consist of subjecting a patient to elevated atmospheric pressure while the patient breathes 100% oxygen. This approach is considered the accepted treatment of choice for a number of medical conditions with success. In certain other conditions, the efficacy is still yet to demonstrated. In the case of cerebral palsy, the utilization of HBO has raised a number of controversial issues in the studies conducted. It has yet to convince the members of the scientific community at large. This unfortunately has been interpreted as negative despite the positive reproducible evidence. Until now, the Canadian government has had reservations concerning the efficacy of this treatment for cerebral palsy. Elsewhere, in the United States and in Quebec there is a certain interest. Specific events in the eyes of some, lead us to believe that the reticence to recognize Hyperbaric oxygen therapy as an effective treatment of cerebral palsy is more based on politics and economics rather than on the science that is available to support its use

    Étude longitudinale Ă  propos de l’espace occupĂ© par les pseudosciences dans les librairies du QuĂ©bec

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    Dans cet article, nous prĂ©sentons les rĂ©sultats d’une Ă©tude longitudinale concernant la proportion d’espace consacrĂ©e d’une part aux ouvrages de pseudosciences (paranormal, Ă©sotĂ©risme, nouvel Ăąge, arts divinatoires, etc.) et de sciences pour adultes et, d’autre part, aux ouvrages de spiritualitĂ© et de sciences pour enfants dans les librairies du QuĂ©bec. Deux mesures ont Ă©tĂ© prises, l’une en 2001 dans 55 librairies et l’autre, en 2011 dans 72 librairies. Des analyses statistiques ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă  partir des mesures prises uniquement dans les librairies visitĂ©es aux deux temps de mesure. Les rĂ©sultats des analyses corrĂ©lationnelles montrent que les librairies qui consacrent davantage d’espaces aux ouvrages de pseudosciences destinĂ©s aux adultes (n = 40) et aux ouvrages de spiritualitĂ© destinĂ©s aux enfants (n = 38) sont les mĂȘmes en 2001 et en 2011. Par ailleurs, une ANOVA Ă  mesures rĂ©pĂ©tĂ©es montre que la proportion d’espace dĂ©volue aux ouvrages de pseudosciences destinĂ©s aux adultes a diminuĂ© au deuxiĂšme temps de mesure, ce qui n’est pas le cas des livres de spiritualitĂ© offerts aux enfants. AprĂšs un bref retour sur la mĂ©thode utilisĂ©e et les rĂ©sultats, nous invoquons quatre raisons susceptibles d’expliquer la popularitĂ© des pseudosciences ainsi que quelques consĂ©quences Ă©thiques et sociales de leur vogue. En conclusion, nous proposons deux solutions pour valoriser la dĂ©marche scientifique aux yeux des adolescents et des enfants.In this article, we present the results of a longitudinal study on the proportion of space devoted, on the one hand, to books of pseudosciences (paranormal, the occult, new age, methods of divination, etc.) and of sciences for adults; and on the other hand, on the proportion of space devoted to books of spirituality and sciences for children in the bookstores of Quebec. Two measures were taken, one in 2001 in 55 bookstores, and the other one in 2011 in 72 bookstores. Statistical analyses were conducted only on the measures taken in the bookstores that were visited at the two measurement times. Results from correlational analyses show that those bookstores that devote more space to books of pseudosciences for adults (n = 40) and to books of spirituality for children (n = 38) are the same in 2001 and 2011. Moreover, a repeated measures ANOVA indicate that the proportion of space devoted to books of pseudosciences for adults had decreased at the second measurement time, which is not the case for books of spirituality for children. After briefly revisiting the methodology and results, we put forward four reasons that may explain the popularity of pseudosciences, as well as a few ethical and social consequences from their fashion. In our concluding remarks, we suggest two solutions to promote scientific reasoning among adolescents and children

    L'autisme, une autre intelligence: nouveauté ou recul?

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    Dans ce texte, nous soumettons Ă  examen la conception de l'autisme avancĂ©e par Laurent Mottron dans son ouvrage L'autisme : une autre intelligence (Mottron, 2004). Le texte comprend quatre parties. Dans la premiĂšre partie, nous prĂ©sentons le cadre paradigmatique de l'auteur en matiĂšre de troubles envahissants et l'emphase mise sur une catĂ©gorie qu'il tient pour majoritaire bien que nĂ©gligĂ©e dans la littĂ©rature scientifique et dans les rĂ©seaux de services : les troubles envahissants du dĂ©veloppement sans dĂ©ficienceintellectuelle (TEDSDI). Il assimile ce groupe Ă  un nouvel autisme dominant. Dans la deuxiĂšme partie, nous montronsque souscrire Ă  l'idĂ©e de l'autisme comme une autre forme d'intelligence ne permet pas une conceptualisation adĂ©quate des capacitĂ©s ni des dĂ©ficits des personnes concernĂ©es. La troisiĂšme partie, aborde le problĂšme du traitement de l'autisme. À l'encontre des propos de Mottron, nous dĂ©fendons la pertinence de traiter l'autisme, notamment par I'intervention comportementale intensive (lCI) et l'analyse appliquĂ©e du comportement et jugeons sa position anachronique. D'autre part, la prĂ©pondĂ©rance et quasiexclusivitĂ© qu'il accorde Ă  TEACCH comme rĂ©ponse sociopsycho-pĂ©dagogique apparaĂźt injustifiĂ©e. La quatriĂšme partie constitue une critique de l'analyse des Ă©motions chez les personnes autistes que fait l'auteur Ă  partir d'Ă©crits autobiographiques, un retour vers l'introspection comme mĂ©thode de recherche. En conclusion, nous dĂ©plorons le ton gĂ©nĂ©ral du propos, trop dialectique, notamment dans sa dichotomisation entre autistes et non autistes. Le militantisme de Mottron pour les « autistes » sans dĂ©ficience intellectuelle déçoit, de mĂȘme que le dĂ©bordement idĂ©ologique de sa thĂ©orie en faveur de la reconnaissance d'une culture autistique.In this article, we examine and evaluate Laurent Mottron's theory of autism as described in his book L'autisme : une autre intelligence (Mottron, 2004). This review article contains four parts. In the first part, we summarize Mottron's conception of Pervasive Developmental Disorders (PDD), with his focus on high functioning people, a group he considers much larger than formerly thought and neglected in current literature or service networks. He calls this group PDDWID (Pervasive Developmental Disorders Without Intellectual Deficiency) and creates an expanded new definition of autism. Secondly, we examine his theory of a different intelligence as displayed by ”autistic” people. We conclude that his conceptual assertions on this issue lack evidence-based validation, and lead to misinterpretation of the strengths and deficits of persons with ASD. Thirdly, we examine his appraisal of autism treatment. We conclude that he underestimates the value of early intensive behavioral intervention, and more generally of applied behavior analysis for the whole spectrum. His position on TEACCH as the main psychosocial and educational response for persons with ASD is inadequately justified, and anachronistic. Fourthly, Mottron's approach to the study of emotions based on autobiographical materials and introspection is a misleading avenue as a primary research method. Concluding comments question his dialectical stand contrasting autistics and non-autistics, his social activism for high functioning ASD persons, and his ideological endorsement of autism as a culture
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