95 research outputs found

    Thierry Bonnot, L’attachement aux choses

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    Dans un premier ouvrage intitulĂ© La vie des objets, l’historien et ethnologue Thierry Bonnot avait mis Ă  l’épreuve des poteries et des cĂ©ramiques industrielles l’approche biographique de la culture matĂ©rielle initiĂ©e par Arjun Appadurai et Igor Kopytoff. Avec L’attachement aux choses, il poursuit sa rĂ©flexion sur la production sociale et culturelle des objets, en examinant les diffĂ©rents regards posĂ©s sur eux par les sciences sociales françaises contemporaines, de la littĂ©rature savante au mo..

    La recherche dans les institutions patrimoniales : Sources matérielles et ressources numériques

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    Le classement et la conservation des sources patrimoniales sont le fruit d’une histoire, faite de hasards et de choix politiques. L’activitĂ© de gestion des fonds implique un travail continuel de renouvellement : de leur interprĂ©tation, des techniques de recherche, de leurs modes d’accĂšs, de leurs usages. Les mĂ©thodes d’analyse sont rĂ©actualisĂ©es : quelles relations intellectuelles, sensorielles, entretient-on avec les collections patrimoniales ? Comment les utilise-t-on ? Qu’en retire-t-on ? Cet ouvrage est issu d’une journĂ©e dâ€˜Ă©tude organisĂ©e Ă  la BnF ; Anne Monjaret et MĂ©lanie Roustan sont ethnologues

    L’exposition « E TĆ« Ake » (Maori debout) Ă  Wellington, Paris et QuĂ©bec. Affirmation culturelle et politiques du patrimoine

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    L’exposition « E TĆ« Ake (Standing Strong) » consacrĂ©e aux trĂ©sors culturels et aux revendications d’affirmation politique des Maori a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e au musĂ©e Te Papa Tongarewa (Wellington, Nouvelle-ZĂ©lande, 2011), au MusĂ©e du Quai Branly (Paris, 2011-2012) et au MusĂ©e de la Civilisation du QuĂ©bec (QuĂ©bec, 2012-2013). Au cours de l’itinĂ©rance internationale de l’exposition, dans des contextes culturels divers, les valeurs accordĂ©es au patrimoine ont Ă©tĂ© construites, nĂ©gociĂ©es et contestĂ©es entre les musĂ©es parties prenantes. Suivant le principe Ă©noncĂ© par James Clifford pour le musĂ©e, c’est l’exposition temporaire itinĂ©rante qui devient ici « zone de contact » (Clifford, 1997). A partir de l’analyse des mises en exposition et des entretiens menĂ©s avec les Ă©quipes des musĂ©es impliquĂ©s, cet article montre comment l’exposition joue sur le croisement des regards internes et externes (Ă  la culture Maori) sur la notion d’art, pour s’assurer une validation multiple de la valeur des taonga et l’inscrire dans une double perspective patrimoniale, Ă  la fois locale et globale. Son discours dĂ©fend l’idĂ©e d’une culture vivante, Ă  apprĂ©hender avec des concepts autochtones, tout en se dĂ©ployant dans les sphĂšres artistiques et musĂ©ales internationales. Cette expĂ©rience invite l’analyse musĂ©ologique elle-mĂȘme Ă  se « dĂ©s-occidentaliser » afin de comprendre les transformations culturelles du patrimoine Ă  l’Ɠuvre dans un monde musĂ©al devenu cosmopolite.The "E TĆ« Ake (Standing Strong)" exhibition is dedicated to the cultural treasures and the claims of political assertion of the Māori. It was presented at the Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa (Wellington, New Zealand, 2011), the MusĂ©e du Quai Branly (Paris, 2011-2012) and the MusĂ©e de la Civilisation in Quebec (Quebec, 2012-2013). During the international tour in various cultural contexts, the values of heritage were built, negotiated and contested between the different museum stakeholders. Following the principle stated by James Clifford for the museum, it is the traveling exhibition which here becomes a "contact zone" (Clifford, 1997). Through analysis of the exhibition and interviews with museum professionals, this article shows how the exhibition plays on how internal and external viewing of art (from a Māori point of view) cross over to confirm many times over the value of the taonga (treasure/cultural heritage) and enter it in a heritage perspective that is both local and global. It defends the idea of a living culture, understanding it with indigenous concepts, while deploying this culture in international art and museum spheres. This experience calls upon the museum to analyze itself and "de-Westernize" in order to understand the transformations of cultural heritage at work in today’s cosmopolitan museum world

    Usos do conceito de indigenização nos museus franceses

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    If we consider the global movement to decolonize museology thought, how to explain that some institutions use the concept of indigenization as a unifying principle, whereas others have purposefully neglected it? This article situates and analyzes the French case in the proposed theme. After analyzing the context – the reconfiguration of ethnographic museums and the re-evaluation of their collections –, we then develop a critical analysis of the paths chosen: collaborative museology, restitution of human remains, and valorization of contemporary arts. We, then, consider the example of the approach to Maori culture by the Quai Branly Museum, and the repatriation of mummified tattooed heads by France to New Zealand, as an axis for reflections on the impacts of the concept of “indigenization” on French museums. The conclusion makes some assumptions about the French reluctance – or resistance? – regarding the new transnational logics related to the indigenization context; and questions the actions of French museums regarding colonial legacies, and their role in preserving material relationships with the sacred.Se considerarmos o movimento global de descolonização do pensamento museolĂłgico, como explicar que algumas instituiçÔes adotaram o conceito de indigenização como um princĂ­pio unificador, enquanto outras o abandonaram deliberadamente? Este artigo, situa e analisa o caso francĂȘs na temĂĄtica proposta. ApĂłs uma anĂĄlise de contexto – reconfiguração dos museus de etnografia e requalificação das suas coleçÔes –, passamos a uma anĂĄlise crĂ­tica sobre diferentes caminhos percorridos: museologia colaborativa, restituição de restos humanos e valorização da arte contemporĂąnea. Consideramos, em seguida, o exemplo da abordagem da cultura Maori pelo Museu Quai Branly, e a restituição de cabeças tatuadas mumificadas pela França Ă  Nova ZelĂąndia, como eixo de reflexĂŁo sobre o impacto do conceito de “indigenização” nos museus franceses. A conclusĂŁo apresenta a formulação de algumas hipĂłteses sobre a relutĂąncia francesa – sua resistĂȘncia? – relacionada Ă s novas lĂłgicas transnacionais relativas ao conceito de indigenização; e questiona a ação dos museus com relação Ă  herança colonial, e ao seu papel na manutenção de relaçÔes materiais com o sagrado

    Chantier ouvert au public

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    En voulant rouvrir, il y a dix ans, le chantier de la « culture matĂ©rielle », les fondateurs du groupe « MatiĂšre Ă  Penser » ne pressentaient pas dans quelles aventures ou mĂ©saventures, de fouilles en consolidations, de consolidations en constructions, ils et elles s’embarquaient. Le chantier est lĂ , ouvert au public (munissez-vous d’un casque : une brique foucaldienne, dĂ©tachĂ©e d’un Ă©difice instable, est susceptible de vous tomber sur la tĂȘte). Nous devons Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© et Ă  la probitĂ© de J..

    Prendre des photographies au musĂ©e: une forme de mĂ©diation de l’expĂ©rience de visite.

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    International audienc

    De l’adieu aux choses au retour des ancĂȘtres. La remise par la France des tĂȘtes māori Ă  la Nouvelle-ZĂ©lande

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    International audienceCan we consider māori mummified tattooed heads dating from the eighteenth century as "things"? How museum objects are transformed in ancestral remains? MĂ©lanie Roustan follows the physical and symbolic trajectory of the "māori heads" (toi moko) given to New Zealand after being kept for several centuries in the collections of museums in France. Taking as anchor the restitution ceremony held January 23, 2012 at the Quai Branly Museum in Paris, and by tracing the trajectory of French toi moko, the author addresses this "reversal of things" from an anthropological point of view on material culture: the change in their legal status, the ritual of their departure, as a start to the first time a cultural, social and political takeover. The movement in space of these mummified tattooed heads is also a paradigm shift: from the universalist rhetoric of heritage to the affirmation of aboriginal rights. But the involvement of the Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa questions the scope of this return as "reversal".Peut-on considĂ©rer des tĂȘtes tatouĂ©es momifiĂ©es māori datant du xviiie siĂšcle comme des « choses » ? Comment, d’objets de musĂ©e, (re)deviennent-elles restes ancestraux ? MĂ©lanie Roustan rend compte du parcours, physique et symbolique, des dites « tĂȘtes māori » (toi moko), remises Ă  la Nouvelle-ZĂ©lande aprĂšs avoir Ă©tĂ© conservĂ©es plusieurs siĂšcles au sein des collections des musĂ©es de France. En prenant comme point d’ancrage la cĂ©rĂ©monie de restitution qui s’est tenue le 23 janvier 2012 au musĂ©e du quai Branly, Ă  Paris, et en retraçant la trajectoire française des toi moko, l’auteur s’essaie Ă  une anthropologie par la culture matĂ©rielle de ce « retournement des choses », de la modification de leur statut lĂ©gal Ă  la ritualisation de leur dĂ©part, premier temps d’une rĂ©appropriation culturelle, sociale et politique. Le dĂ©placement dans l’espace de ces tĂȘtes momifiĂ©es et tatouĂ©es est aussi un changement de paradigme : de la rhĂ©torique patrimoniale universaliste (française) Ă  l’affirmation des droits autochtones (internationaux). Mais leur prise en charge par le Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa interroge la portĂ©e de ce retour en tant que « retournement »

    TĂȘte: TĂȘtes humaines en collections de musĂ©es

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    Ni objet ni sujet. Ni vivante ni tout Ă  fait morte. Nature faite culture. Culture redevenue nature. La tĂȘte humaine au musĂ©e relĂšve autant du bien patrimonial que du matĂ©riau biologique. Sa puissance symbolique se rĂ©vĂšle sans limite et son potentiel scientifique renouvelable Ă  l’infini. Vestige archĂ©ologique, tĂ©moin ethnographique, archive gĂ©nĂ©tique. Hybride au statut fluctuant, elle concentre les ambivalences du rapport de nos sociĂ©tĂ©s Ă  la matiĂšre des choses, Ă  la prĂ©sence et Ă  la disparition

    Pour un accÚs renouvelé aux collections: Une ethnographie de la BnF-site Richelieu et de ses publics

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    Dans le contexte de la rĂ©novation en cours du site Richelieu de la BibliothĂšque nationale de France, cette ethnographie conduite de fĂ©vrier 2012 Ă  mars 2013, Ă  la demande de la BnF, visait Ă  mieux comprendre les logiques d'usages des collections spĂ©cialisĂ©es (manuscrits, estampes et photographies, cartes et plans, monnaies et mĂ©dailles, etc.) et d'en anticiper les Ă©volutions dans les annĂ©es Ă  venir. Les observations et entretiens approfondis permettent de mieux comprendre le rapport des chercheurs aux collections patrimoniales, et Ă©clairer les informations quantitatives disponibles sur les profils des lecteurs et leur satisfaction. La figure traditionnelle de l’affineur (qui vient travailler sur document pour approfondir sa connaissance) croise celle de plus en plus frĂ©quente du moissonneur (qui vient reproduire en masse des documents pour les Ă©tudier chez lui), encouragĂ©e par la photographie numĂ©rique et un temps de recherche de plus en plus contractĂ©. La possibilitĂ© – ou le sentiment d’une possibilitĂ© – de stockage illimitĂ© de donnĂ©es numĂ©riques potentiellement intĂ©ressantes renouvelle le rapport aux sources et ressources. Au-delĂ , c'est le rapport aux bibliothĂšques et autres lieux de conservation qui s’en trouve modifiĂ©, tout comme l’expĂ©rience in situ des lecteurs-chercheurs
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