Evaluation agronomique des variétés de maïs riches en protéines de qualité (MRP) en station et en milieu paysan dans la zone forestière de Côte d’Ivoire

Cinq variétés de maïs riches en protéines de qualité (MRP) ont été expérimentées en station puis en milieu paysan, avec des témoins locaux en zone forestière de Côte d’Ivoire, en vue d’évaluer leurs performances agronomiques ainsi que les facteurs de préférences des agriculteurs. Les rendements moyens des variétés MRP précoces (2 095 kg/ha) et intermédiaires (3 140 kg/ha) obtenus en station étaient supérieurs à ceux des témoins, précoce : TZE Comp 4 (1 488 Kg/ha) et intermédiaire : Violet de Katiola (1 399 Kg/ha), déjà vulgarisées dans le pays. En milieu paysan, les rendements moyens des variétés MRP (2,5 t/ha) ont été supérieurs à la moyenne nationale (1 t/ha). La variété MRP précoce (DMR ESR W-QPM) et intermédiaire (Obatanpa) ont eu, en moyenne, des rendements plus élevés en station qu’en milieu paysan, de l’ordre de 77 % et 48 %, respectivement. L’enquête, menée auprès des agriculteurs et des utilisateurs, a indiqué un engouement pour l’utilisation des variétés MRP, en raison des rendements élevés, du goût sucré et de la qualité de leur farine. En outre, ces variétés ont présenté une bonne tolérance aux pressions parasitaires.Mots clés : Maïs riche en protéines, zone forestière, céréales, qualité nutritionnell

Évaluation morphologique et nutritionnelle de variétés locales et améliorées de maïs (Zea mays l.) produites en Côte d’Ivoire

La présente étude vise à caractériser de façon morphologique et nutritionnelle des variétés de maïs, afin d’aider l’utilisateur dans leurs différents choix. Au total huit variétés de maïs, dont deux locales et six améliorées, produites par le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) sont régénérées à la station expérimentale d’Anguédédou. Ces variétés de maïs ont été caractérisées physico chimiquement, au laboratoire de recherche technologique de Bingerville dudit centre. La régénération faite dans un dispositif en blocs aléatoires complets et répétée trois fois, a permis une analyse descriptive qui a révélé une diversité importante entre les valeurs minimales et les valeurs maximales. Ainsi, la comparaison des moyennes a spécifié les écarts observés dans l’analyse descriptive. Le cycle de semi-floraison femelle (FLOF) subdivise les variétés en trois groupes : les variétés à cycles court de 53 et 54 jours (AC176, Violet de Katiola, GMRP-18 ; EV8728 et Acr97 TZL comp1-w), les variétés à cycle intermédiaire avec un retard de 4 et 5 jours (Obatanpa et MDJ), et les variétés à cycle long avec un retard de 7 jours (Acr97 TZLcomp 1-w synt).Le rendement (RENDT) a montré que la variété la plus productive est Obatanpa (2612,33 kg d’épis récoltés) et la moins productive est AC176 (1003 kg d’épis récoltés). Par ailleurs, les variétés GMRP18 et Obatanpa présentent respectivement des poids plus élevés (330,433 ± 0,090 et 330,130 ± 0,350g /1000 grains) contre le plus faible (250,367 ± 0,250g) pour le Violet de Katiola. Les variétés étudiées ont toutes significativement les mêmes taux d’humidité compris entre 11,077 et 11,537%. Cependant, le taux de lipides le plus élevé est observé au niveau du Violet de Katiola (5,710 ± 0,125% MS) et ACr97comp1wsynt (5,533 ± 0,360% MS) contre les plus faibles valeurs : 3,30 ± 0,40% MS pour GMRP18 et 3,247 ± 0,032% MS pour AC176. Les variétés Violet de Katiola et ACr97comp1wsynt constituent une excellente source d’énergie lipidique offrant également avec Obatanpa, un bon rendement de production. Les variétés de maïs étudiées, se révèlent appropriées pour une bonne conservation, compte tenu de leurs taux d’humidité relativement faible.Mots-clés: maïs, variétés, caractéristiques morphologiques, qualités nutritionnelles, conservation, Côte d’Ivoire. Morphological and nutritional evaluation of the varieties local and improved corn (Zea mays l.) produced in Ivory CoastThe present study is based on the morphological and nutritional characterization of the corn so as to help the user in the choice of a variety adapted to its use. In all eight varieties of corn, among which local two and six improved, produced by the National Center of Agronomic Research (NCAR) were regenerated in the experimental resort of Anguédédou, then analyzed in the research technological laboratory of NCAR in Biglerville. These varieties have been regenerated in a device in complete random blocks repeated three times. So the descriptive analysis has revealed an important diversity between the minimal values and the maximal values. The comparison of the means has allowed to specify the carts observed in the descriptive analysis. So the cycle of female semi-blooming subdivides the varieties into three groups : the varieties at short cycles of 53 and 54 days (AC176, Violet de Katiola, GMRP-18; EV8728 and Acr97 TZL comp1-w), the varieties at intermediate cycle with a lateness of 4 and 5 days (Obatanpa and MDJ), and the varieties to long cycle with a lateness of 7 days (Acr97 TZLcomp 1-w synt). The yield shows that the most productive variety is Obatanpa (2612.33 kg of collected ears) and the less productive is AC176 (1003 kg of collected ears). Moreover, the variety GMRP18 and Obatanpa presents respectively higher weights (330.433 ± 0.09 and 330.130 ± 0.35g/1000 beads) against the weakest (250.367 ± 0,250 g) for the Violet de Katiola. All studied varieties have significantly the same rates of humidity included between 11.077 and 11.537%. However, the lipids rate of the highest is observed at the level of the Violet de Katiola (5.710 ± 0.125% MS) and Car 97 comp1wsynt (5.533 ± 0,360% MS) against the weakest values (3.30 ± 0.40% MS) for GMRP18 and (53.247 ± 0.032% MS) for AC176. The varieties Violet de Katiola and Car97 comp1wsynt constitute an excellent lipid source of energy and is at the same time with Obatanpa, the varieties which would offer a good yield on production. The studied varieties being, products capable of a good preservation, considering their rate of relatively weak humidity.Keywords: corns, varieties, morphological characteristics, nutritional qualities, preservation, Ivory Coast

AFLP/SSR mapping of resistance genes to Alectra vogelii in cowpea (Vigna unguiculata l. Walp)

The parasite weed Alectra vogelii (Benth) causes significant yield reduction of cowpea in Africa. To find and map the resistance gene to A. vogelii in cowpea, a F2 population from a cross involving a resistant parent IT81D-994 and a susceptible TVX3236 was screened. Amplified fragment length polymorphism (AFLP) in combination with Single Sequence Repeat (SSR) analysis was used to identify markers that may be linked to the gene Rav3 conferring resistance to A. vogelii in the cowpea cultivar IT81D-994. The analysis of F2 individuals scored for resistance showedthat a single dominant gene conditioned A. vogelii resistance in IT81D-994 with a probability of 30 to 50%. Sixty-six AFLP/SSR markers were identified. Using MAPMAKER, four linkage groups were found. The first group showed 33 markers linked to the susceptible gene. The closest identified marker was 21.4 centimorgans away from the susceptible gene. The primer combination that showed the closest linkage was 809ACG8 (E-ACG 8 + UBC-809). The second group indicated 4 markers linked together while the third and the fourth groups showed 2 markers linkedtogether respectively. No markers were found linked to the resistance gene Rav3 conferring the resistance in the cultivated cowpea cultivar IT81D-994.La plante parasite Alectra vogelii (Benth) provoque une réduction significative du rendement de niébé en Afrique. Pour repérer et cartographier le gène de résistance à A. vogelii, une population F2 issue d’un croisement impliquant le cultivar résistant IT81D-994 et le cultivar sensible TVX3236 a été criblée. La technique Amplified fragment length polymorphism (AFLP) en combinaison avec des Séquences Simples Répétés (SSR) a été utilisée pour identifier les marqueurs qui seraient liés au gène Rav3 qui confère la résistance à A. vogelii chez le cultivar de niébé IT81D- 994. L’analyse des individus F2 montrant une résistance indique qu’un seul gène dominant conditionne la résistance à A. vogelii chez IT81D-994 avec une probabilité de 30 à 50 %. Soixante six marqueurs AFLP/SSR ont été identifiés. A l’aide de MAPMAKER, 4 groupes de liaison ont été trouvés. Le premier groupe montre 33 marqueurs liés au gène sensible. Le marqueur le plus proche identifié est à 21.4 centimorgans du gène sensible. La combinaison d’amorces ayant des liaisons les plus proches était 809ACG8 (E-ACG 8 + UBC-809). Le secondgroupe montre 4 marqueurs liés ensemble tandis que le troisième et le quatrième groupe montrent 2 marqueurs liés entre eux respectivement. Aucun marqueur n’a été trouvé lié au gène Rav3 qui confère la résistance au cultivar de niébé cultivé IT81D-994.Key words: Parasite, weeds, legumes, molecular marker

La haie vive, une technique durable et peu onéreuse pour protéger les cultures et terroirs ruraux

No Abstrac

Effets des variétés de maïs et de légumineuses dans la lutte contre Striga hermontica en zone de savane en Côte d\'Ivoire

Striga hermontica représente une contrainte à la maïsiculture en zone savane humide de la Côte d\'Ivoire. Des tests ont été conduits en 2000 et 2001 dans deux localités pour évaluer les composantes d\'une lutte intégrée en conditions de gestion de l\'agriculteur. Les technologies comprenaient des variétés de maïs, l'engrais et des légumineuses (niébé et soja), faux hôtes de S. hermontica. L\'interaction localité x variété n\'était pas significative pour le rendement des variétés précoces et tardives. Il en était de même entre les variétés. Cependant, il existait des différences significatives (p < 0,01) entre les localités et entre les agriculteurs (p < 0,05). Les notes de présence et de syndrome de S. hermontica étaient plus élevées à Niellé à cause d\'une plus forte infestation. En association avec les légumineuses et indépendamment de la localité, le rendement moyen du maïs précoce (2400 kg/ha) ou tardif (1900 kg/ha) était équivalent à celui obtenu en culture pure avec des rendements de 2600 et 2400 kg/ha respectivement. Aussi, plus de plants de S. hermontica ont-ils été observés en culture pure de maïs qu\'en culture associée. Les rendements moyens du niébé et du soja en culture pure ou associée au maïs étaient presque équivalents. Cette étude a montré l\'importance de l\'utilisation conjointe de variétés tolérantes de maïs et surtout des légumineuses dans la lutte contre le S. hermonthica.Striga hermontica is a constraint to maize cultivation in the humid savanna zone of Côte d\'Ivoire. On-farm trials were conducted in 2000 and 2001 in two localities to evaluate integrated S. hermontica control measures under farmer-managed conditions. The technologies included maize varieties, fertilizer and leguminous (cowpea and soybean) as trap crops. The interaction locality x variety was not significant for the yield of early and late maize varieties. Similar result was obtained for differences in varieties. However there was significant differences (p < 0.01) between localities and between farmers (p < 0.05). S. hermontica count and S. hermontica syndrome scores were highest at Niellé because of a higher infestation. As intercrop with the leguminous and independently of the locality, the average yield of early or late maize (2400 and 1900 Kg/ha, respectively) was similar to that obtained for sole maize (2600 and 2400 Kg/ha, respectively). Also, more S. hermontica plants were recorded on sole maize plots compared to the maize-legume intercropped. Average yields of sole cowpea and soybean or as intercrop were similar. These trials showed the importance of combining tolerant maize varieties, fertilizer and leguminous species for Striga control. Keywords: Lutte intégrée, soja, niébé, association, Striga hermontica, Côte d\'Ivoire.Agronomie Africaine Vol. 18 (1) 2006: pp. 13-2

Analysis of the productivity of upland rice and cover crops in relay intercropping systems using a mechanistic competition model

Relay intercropping systems with rice cultivars (WAB450-24-3-2-P18-HB (V4) and WAB56-50), the competitive Cajanus cajan and the weakly competitive Stylosanthes hamata were evaluated in the tropical savanna zone in Côte d\'Ivoire. The INTERCOM model for competition served for data analysis and understanding of the system based on phenological, physiological and morphological characteristics of the species. Relationships between accumulated legume biomass and yield loss (YL) in rice showed that rice yield was reduced up to 63 % and 100 % by S. hamata and C. cajan respectively, depending on the introduction time. At low levels of YL both legumes performed similarly. At higher levels of rice YL, C. cajan performed better as it produced higher amounts of biomass. Differences in legume biomass at a specified level of rice YL were mainly created in the growth period following rice maturity, which is restricted by water availability. The lesser performance of S. hamata in that period was attributed to the difference in phenology, combined with the short-duration character of the species. The combination of early introduction and short growth duration of this species prevented a rapid leaf canopy development after rice harvest, resulting in the relatively poor biomass production. Options to improve legume biomass production in relay systems should focus on the period following rice maturity.Les systèmes de culture relais avec les variétés de riz (WAB450-24-3-2-P18-HB (V4) et WAB56-50), les espèces compétitives Cajanus cajan et faiblement compétitive Stylosanthes hamata, ont été évalués en zone savane tropicale de Côte d\'Ivoire. Le modèle de compétition INTERCOM a servi à l\'analyse et à la compréhension du système sur la base des caractères phénologiques, physiologiques et morphologiques des espèces. La relation entre la production en biomasse des légumineuses et les pertes en rendement (PR) du riz ont montré que les rendements en riz ont été réduits de 63 % et 100 % par S. hamata et C. cajan, respectivement, en fonction de la date de semis. A de faibles niveaux de PR en riz, les deux espèces de légumineuses se comportent de façon similaire. A des niveaux élevés de PR, C. cajan est plus performant en produisant des quantités de biomasse plus importantes. Les différences de production en biomasse à un niveau spécifié de perte de rendement en riz apparaissent principalement pendant la période suivant la maturité du riz et qui est restreint par la disponibilité en eau. La faible performance de S. hamata pendant cette période est attribuée à la différence de phénologie, associée au caractère cycle court de cette espèce. La combinaison entre le semis précoce et le temps de croissance réduit n\'a pas permis un développement rapide de la canopée après la récolte du riz, entraînant une production relativement mauvaise de la biomasse. Des options pour améliorer la production de biomasse des légumineuses dans les systèmes de culture relais doivent se focaliser sur la période suivant la maturité du riz Keywords: Legumes, cropping systems, yield loss, Côte d\'Ivoire.Agronomie Africaine Vol. 18 (3)006: pp. 285-29

Characterization of growth, nitrogen accumulation and competitive ability of six tropical legumes for potential use in intercropping systems

Legume cover crops can be successfully used as intercrop or relay crops in low-input farming systems. To select appropriate species for intercropping, experiments were conducted in the savannah zone of Côte d'Ivoire during the wet seasons of 1997 and 1998 to determine the growth and nitrogen (N) accumulation of six cover legumes as well as the characteristics indicative of competitive ability. The species included the erect growing Crotalaria juncea and Cajanus cajan, the creeping species Mucuna pruriens var. cochinchinensis and Calopogonium mucunoides and the bushy herbaceous species Aeschynomene histrix and Stylosanthes hamata. Marked differences in phenology were observed as S. hamata and C. juncea flowered around 45-55 days after sowing (DAS) and the other species around 80-95 DAS. C. juncea and C. cajan produced close to 9 ton dry matter ha1, whereas the other species produced less than half this amount. The average estimated amount of accumulated N, based on leaf material, was around 70 kg ha1 for all species except S. hamata and A. histrix, which only produced around 25 kg ha1. Based on morphological characteristics, C. juncea, C. cajan and the short-lived M. pruriens were identified as potentially most competitive, indicating that productivity and competitive ability are strongly linked. The implications of these findings for intercropping systems in upland rice production are discussed

Fallow residue management effects on upland rice in three agroecological zones of West Africa

Improving fallow quality in upland rice-fallow rotations in West Africa through the site-specific use of leguminous cover crops has been shown to sustain the productivity of such systems. We studied the effects of a range of residue management practices (removal, burning, mulching and incorporation) on fallow biomass and N accumulation, on weed biomass and yield response of upland rice and on changes in soil physical and chemical characteristics in 2-year field trials conducted in three agroecological zones of Côte d'Ivoire. Across fallow management treatments and agroecological zones, rice yields were on average 20-30␑igher in legume than in natural fallow plots. Weed biomass was highest in the savanna zone and lowest in the bimodal forest and tended to be less following a legume fallow. Regardless of the type of fallow vegetation and agroecological zone, biomass removal resulted in the lowest rice yields that varied from 0.5 t ha-1 in the derived savanna zone to 1.5 t ha-1 in the Guinea savanna zone. Burning of the fallow vegetation significantly increased yield over residue removal in the derived savanna (0.27 t ha-1, P<0.05) and bimodal forest zones (0.27 t ha-1, P<0.01), but not in the Guinea savanna. In both savanna environments, residue incorporation was superior to the farmers' practice of residue removal and rice yield increases were related to amounts of fallow N returned to the soil (r2=0.803, P<0.01). In the forest zone, the farmers' practice of residue burning produced the highest yield (1.43 t ha-1 in the case of legumes) and resulted in the lowest weed biomass (0.02 t ha-1). Regardless of the site, improving the quality of the fallow or of its management had no significant effects on either soil physical or soil chemical characteristics after two fallow cycles. We conclude that incorporation of legume residues is a desirable practice for rice-based fallow rotation systems in savanna environments. No promising residue management alternatives to slash-and-burn were apparent for the forest zone. Determining the possible effects on soil productivity will require longer-term experiments