7 research outputs found

    Atlantic Studies, « New Orleans in the Atlantic World » (I) / (II), vol. 5, n° 2 et 3, août - décembre 2008

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    De même que le paradigme braudélien a révolutionné la conception de la Méditerranée, en lui appliquant un cadre d’analyse historique élargi dans le temps et dans l’espace, l’histoire « atlantique » initiée par les travaux pionniers de Robert Palmer et Bernard Bailyn dans les années 1960 propose un changement de perspective centré sur l’étude de l’espace atlantique dans son ensemble. Cette approche a suscité de nombreux débats historiographiques, notamment à propos de la pertinence ou non de f..

    Refuge et sociabilité politique : les francs-maçons domingois aux États-Unis au début du xixe siècle

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    International audienceThis article is about the revolutionary episodes that took place in Saint Domingue and their consequences on Atlantic forms of sociability, and more precisely on freemasonry, which held a significant and unprecedented social role before the Revolution. At the beginning of the 19th century, the slave revolt and the Haitian independence led a large number of colonists to seek refuge in major United States cities, where they recreated masonic lodges. Most notably, New York and New Orleans hosted numerous refugees, who created various lodges where they could experiment new rites and expand masonic networks. The fact that a temporary refuge turned into a permanent exile led to the Americanization of the masonic structures run by Domingans in the first decades of the 19th, even though such Americanization remained incomplete.Cet article se propose d’analyser les conséquences des révolutions de Saint-Domingue sur les formes de sociabilité atlantiques, et plus spécifiquement la franc-maçonnerie, qui tenait une place éminente et innovante avant la Révolution. En effet, au tournant du XIXe siècle, suite à la révolte des esclaves de Saint-Domingue puis la perte définitive de l’île et l’indépendance d’Haïti, la fuite et l’implantation d’un nombre important de colons dans les grandes villes américaines suscite la recréation de loges maçonniques et leur adaptation au contexte américain. New York et La Nouvelle-Orléans accueillent, en particulier, un nombre significatif de réfugiés de Saint-Domingue qui sont à l’origine de la fondation de multiples loges qui deviennent des théâtres d’expérimentation qui prolongent celles menées à Saint-Domingue, notamment en matière de rites et de formation de réseaux maçonniques. La transition entre refuge temporaire et exil définitif pour les Domingois se traduit aussi par une américanisation progressive – mais incomplète – des structures maçonniques animées par les réfugiés dans les premières décennies du XIXe siècle

    Émigration et politisation : les Français de New York et La Nouvelle-Orléans dans la première moitié du XIXe siècle (1803-1860)

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    This dissertation is a comparative study of the politicization process among French migrants who settled in two major Atlantic port-cities, New York and New Orleans, during the first half of the 19th century.In an Atlantic perspective, the politicization process is analyzed as the development of national consciousness, which is visible in the relationship between migrants and their home country – from the First to the Second Napoleonic Empire – and their place of settlement, in the context of the Early republic, the Jacksonian and the Antebellum eras. Atlantic circulations influenced the rise of sociability structures among Frenchmen in these cities, such as masonic lodges. Migrants also experienced multiple forms of participation to major local, national or international events on both sides of the Atlantic, sometimes in a conflicting way.Three periods thus emerge. First, the mixing and gathering of French migrants in both cities were related to the Atlantic revolutions and their 19th-century political impact. Secondly, the expansion of political parties and practices, under the July Monarchy and Jacksonian democracy, led to the reinforcement of national consciousness, without excluding multiple affiliations. Finally, the Atlantic dimension of the 1848 revolutions generated new political tensions. Mass migrations and working-class movements shaped emerging conflicts in the industrial era. In that same period, momentous American issues provoked diverging evolutions between New York and New Orleans. French migrants in both cities were divided on the North-South debate on slavery, as their national and political allegiances were questioned by the Civil War.Cette thèse constitue une étude comparée du processus de politisation au sein des groupes de Français ayant émigré aux États-Unis au cours de la première moitié du XIXe siècle, dans deux grands ports atlantiques américains, New York et La Nouvelle-Orléans.Dans une perspective d’histoire atlantique, elle aborde la question de la politisation sous l’angle du phénomène de nationalisation. Celle-ci se traduit dans le rapport des migrants à leur pays d’origine, dans le contexte des bouleversements politiques allant du Premier au Second Empire, et à leur pays d’accueil, marqué par la construction de la jeune république, la période jacksonienne, et le déclenchement de la guerre de Sécession. La thèse démontre que l’essor de structures de sociabilité urbaine parmi les Français est influencé par les circulations atlantiques de pratiques politiques et associatives, telles que la franc-maçonnerie. L’approche événementielle souligne la façon dont les grands événements locaux, nationaux ou internationaux sur les deux rives de l’Atlantique, suscitent diverses formes de participation politique, parfois conflictuelles, parmi les migrants. Trois moments marquent ce processus : une période de brassages issus des « révolutions atlantiques », dont les répercussions humaines et politiques touchent les Français de New York et La Nouvelle-Orléans dans les premières décennies du XIXe siècle ; un moment de coexistence des appartenances nationales allant de pair avec de nouvelles formes d’encadrement partisan et de pratiques politiques dans l’Amérique jacksonienne et sous la monarchie de Juillet ; et une dernière phase conflictuelle et révolutionnaire marquée par les répercussions atlantiques de 1848, les migrations de masse et les mouvements ouvriers de l’ère de l’industrialisation. La prégnance du cadre américain suscite alors des évolutions divergentes à New York et La Nouvelle-Orléans du fait de la division Nord-Sud sur l’esclavage, la guerre de Sécession rebattant les cartes des allégeances nationales et politiques des migrants français

    Emigration and politicization : French migrants in New York and New Orleans during the first half of the 19th century (1803-1860)

    No full text
    Cette thèse constitue une étude comparée du processus de politisation au sein des groupes de Français ayant émigré aux États-Unis au cours de la première moitié du XIXe siècle, dans deux grands ports atlantiques américains, New York et La Nouvelle-Orléans.Dans une perspective d’histoire atlantique, elle aborde la question de la politisation sous l’angle du phénomène de nationalisation. Celle-ci se traduit dans le rapport des migrants à leur pays d’origine, dans le contexte des bouleversements politiques allant du Premier au Second Empire, et à leur pays d’accueil, marqué par la construction de la jeune république, la période jacksonienne, et le déclenchement de la guerre de Sécession. La thèse démontre que l’essor de structures de sociabilité urbaine parmi les Français est influencé par les circulations atlantiques de pratiques politiques et associatives, telles que la franc-maçonnerie. L’approche événementielle souligne la façon dont les grands événements locaux, nationaux ou internationaux sur les deux rives de l’Atlantique, suscitent diverses formes de participation politique, parfois conflictuelles, parmi les migrants. Trois moments marquent ce processus : une période de brassages issus des « révolutions atlantiques », dont les répercussions humaines et politiques touchent les Français de New York et La Nouvelle-Orléans dans les premières décennies du XIXe siècle ; un moment de coexistence des appartenances nationales allant de pair avec de nouvelles formes d’encadrement partisan et de pratiques politiques dans l’Amérique jacksonienne et sous la monarchie de Juillet ; et une dernière phase conflictuelle et révolutionnaire marquée par les répercussions atlantiques de 1848, les migrations de masse et les mouvements ouvriers de l’ère de l’industrialisation. La prégnance du cadre américain suscite alors des évolutions divergentes à New York et La Nouvelle-Orléans du fait de la division Nord-Sud sur l’esclavage, la guerre de Sécession rebattant les cartes des allégeances nationales et politiques des migrants français.This dissertation is a comparative study of the politicization process among French migrants who settled in two major Atlantic port-cities, New York and New Orleans, during the first half of the 19th century.In an Atlantic perspective, the politicization process is analyzed as the development of national consciousness, which is visible in the relationship between migrants and their home country – from the First to the Second Napoleonic Empire – and their place of settlement, in the context of the Early republic, the Jacksonian and the Antebellum eras. Atlantic circulations influenced the rise of sociability structures among Frenchmen in these cities, such as masonic lodges. Migrants also experienced multiple forms of participation to major local, national or international events on both sides of the Atlantic, sometimes in a conflicting way.Three periods thus emerge. First, the mixing and gathering of French migrants in both cities were related to the Atlantic revolutions and their 19th-century political impact. Secondly, the expansion of political parties and practices, under the July Monarchy and Jacksonian democracy, led to the reinforcement of national consciousness, without excluding multiple affiliations. Finally, the Atlantic dimension of the 1848 revolutions generated new political tensions. Mass migrations and working-class movements shaped emerging conflicts in the industrial era. In that same period, momentous American issues provoked diverging evolutions between New York and New Orleans. French migrants in both cities were divided on the North-South debate on slavery, as their national and political allegiances were questioned by the Civil War
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