4 research outputs found

    «… moi, je porte une plume». Notes sur Carmelo Bene

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    L’œuvre de Carmelo Bene – acteur, auteur, metteur en scène, cinéaste –, est vouée au renversement des conventions sur lesquelles repose le pacte tacite entre les spectateurs et la fiction scénique: la Mimesis, le Logos, l’Action, le Personnage, la Conflictualité. Dans son théâtre «il y a autre chose, plutôt qu’un jeu d’oppositions qui nous ramènerait au système du pouvoir et de la domination», écrit Gilles Deleuze. Au théâtre officiel, traditionnel, l’artiste italien oppose un théâtre «mineur» caractérisé par la quête constante d’une perte de sens. Cette contribution souhaite illustrer, à la lumière de la pensée deleuzienne, la position originelle et polémique de l’expérience artistique de Carmelo Bene dans le contexte théâtral italien

    Intorno alla regia. La regia in Italia : 1893-1943. Protagonisti, storie, dibattiti

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    Cette thèse s'inscrit dans une dynamique de recherche qui seulement récemment a commencé à remettre en discussion une doxa de l'historiographie théâtrale un peu simpliste: dans le contexte italien, l'avènement de la mise en scène moderne serait un phénomène tardif, par rapport à d'autres Pays, comme par exemple l'Allemagne, la France, la Russie. Ce « retard » trouverait son origine dans la persistance d'une tradition autoréférentielle de l'acteur. Le système dans lequel il se produit - un système de troupes nomades, en l'absence d'un pôle théâtral hégémonique comme pouvait l'être Paris pour la France - serait inévitablement réfractaire à l'intrusion d'une figure artistique perçue comme étrangère: le metteur en scène. Il faudrait attendre l'après-guerre pour assister en Italie à l'affirmation de ce qu'on appelle la regìa. Ce lieu commun de l'historiographie a véhiculé une série d'équivoques et d'approximations qui aplatissent un phénomène comme l'affirmation de la mise en scène moderne, nourrissant ainsi un discours téléologique de progrès qualitatif.Une série de recherches menées à partir des années 2000 nous invite cependant à considérer la mise en scène comme un aspect de l'art théâtral dans toute sa complexité. Des concepts comme ceux de proto-regia (proto-mise en scène, Perrelli, 2005), de continuité/discontinuité (Sarrazac-Consolini, 2010), montrent les limites d'une définition univoque de cet art. Sous cette lumière, le contexte italien apparaît alors comme un terrain en friche. Une étude récente a justement montré la sensibilité du système italien envers l'œuvre des maîtres européens de la scène, en tournée dans la Péninsule entre 1911 et 1940 (Schino, 2008).Nous nous proposons alors de revenir d'une part sur la construction de l'idée du « retard », et sur les raisons qui ont fait de la mise en scène un véritable graal, d'une autre part nous souhaitons souligner de quelle façon cet art émerge en Italie justement à partir de la présupposée cause du retard: l'acteur. L'avènement de la mise en scène ne serait donc pas une épiphanie brusque, mais un art qui s'exprime de manière différente, selon le modus operandi des artistes et en fonction des caractéristiques du système théâtral.This doctoral thesis challenges the simplistic doxa in theatre historiography that views genesis of theatre direction in Italy as a late phenomenon in comparison to other countries such as Germany, France, and Russia. This “delay” is thought to be due to the actor’s persistent self-referential tradition. According to the doxa, the Italian theatre system would have been resistant to the introduction of the new role of director, which was perceived as extraneous. This situation would have been caused in Italy by the popularity of wandering companies and the absence of a dominant theatrical focal point such as Paris was in France. The phenomenon of a strictly speaking regìa would have only emerged after the Second World War. This view has led to a series of misinterpretations and misunderstandings that oversimplify the phenomenon of the development of modern direction, favouring a teleological argument of qualitative progress. However, a number of studies carried out from the 2000’s encourage us to consider the direction as a complex aspect of the theatrical art. Concepts such as ‘proto-direction’ (Perrelli, 2005) and continuity/discontinuity (Sarrazac-Consolini, 2010), show the limits of an univocal definition of this art. In light of these studies, the Italian panorama appears as an uncharted territory. A recent study of the European directors’ tours in Italy for the years from the 1911 to 1940, has actually demonstrated the Italian system’s responsiveness (Schino, 2008).My research investigates the origin of the concept of “delay”, and the reasons by which theatre direction in Italy came to be considered by scholars as some sort of grail. I also highlight how direction in Italy emerges from the main source of the supposed delay itself: the actor. Indeed, the appearance of theatre direction is not abrupt; but rather a multifaceted art, which changes according to artists’ modus operandi and is dependent on the characteristics of the theatrical system

    Mémoires du Ventennio. Représentations et enjeux mémoriels du régime fasciste de 1945 à aujourd'hui. Cinéma, théâtre, arts plastiques

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    International audienceÀ plus de soixante-dix ans de la fin du Second conflit mondial, nous pouvons toujours apprécier en Italie l’abondance d’une production artistique multiforme qui ne cesse d’évoquer, d’explorer et de réélaborer les souvenirs et les images liés à la dictature italienne. Ces souvenirs et images varient en fonction de l’identité des artistes, de leur histoire personnelle, de la génération à laquelle ils appartiennent, et bien évidemment selon le degré et l’orientation de leur engagement politique. C’est donc à la lumière de ces considérations historiques, historiographiques et générationnelles que nous souhaitons interroger le réservoir d’images, de paroles et de gestes mobilisé par les artistes tout au long de la seconde moitié du XXe siècle. Comment ces mémoires, directes ou indirectes, se déclinent-elles au cinéma, dans les arts plastiques, au théâtre ?L'ouvrage contient le texte des seize contributions du colloque "Mémoires du Ventennio. Représentations et enjeux mémoriels du régime fasciste de 1945 à aujourd'hui. Cinéma, Théâtre, Arts plastiques" organisé par Emilia Héry, Caroline Pane et Claudio Pirisino, qui a eu lieu à l'Institut national d'histoire de l'art (INHA, Paris) les 15 et 16 septembre 2016. Il comprend une introduction rédigée par les directeurs d'ouvrage. Il est articulé en trois chapitres: 1. les « Souvenirs » de 1945 à 1960, période des mémoires vécues et des témoignages ; 2. les « Résonances » (1960-1990), en référence aux mémoires redécouvertes du fascisme et au début de la construction d’une mémoire collective du Ventennio dans l’Italie des "années de plomb" ; 3. les « Exhumations et Actualisations » (1990-à nos jours) des lendemains de la chute du mur de Berlin à la crise de la République italienne avec l’effondrement de l’antifascisme comme principe unitaire de l’identité italienne et l’apparition des thèses révisionnistes

    Philosophies du jeu théâtral

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    Depuis Platon et Aristote, la philosophie a reconnu la puissance du théâtre. Ce volume propose une ronde philosophique menant de l’Antiquité aux débats actuels, en passant par l’Afrique, l’Europe et l’Asie par l’intermédiaire du Théâtre du Soleil, auquel un hommage spécial est rendu sous la forme d’un entretien avec Ariane Mnouchkine. Si le jeu et sa mise en scène se trouvent au centre des contributions qui les thématisent dans la perspective de Platon, Aristote, Kant, Diderot, Wittgenstein, Barthes, Lacoue-Labarthe, Deleuze, Irigaray, Rancière et Wiesing, celles-ci s’intéressent aussi au rapport entre philosophie et théâtre, ainsi qu’au rôle que jouent le drame et le jeu théâtral pour l’individu et la société
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