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    Le sentiment de discrimination des représentants du personnel

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    Alors que les travaux sur la discrimination syndicale se sont essentiellement intéressés à l’objectivation des pénalités salariales subies par les syndicalistes, que ce soit devant les tribunaux ou dans les données statistiques, cet article s’intéresse aux ressorts sociaux du sentiment de discrimination. En s’appuyant sur les données de l’enquête Relations professionnelles et négociations d’entreprise (REPONSE) et sur trois monographies, il analyse les conditions qui font varier cette perception des risques liés à l’engagement syndical, en montrant notamment qu’il est plus prononcé dans les grands établissements, là où les relations professionnelles sont les plus institutionnalisées. La perception de cette discrimination s’active ainsi au croisement de quatre types de rapports sociaux : le rapport des syndicalistes aux autres salariés ; leur rapport aux directions d’entreprise, marqué par l’état des relations sociales et rapports de force avec les dirigeants ; leur rapport au droit et, plus largement, à la notion de discrimination ; et, enfin, le rapport des syndicalistes entre eux, par l’intermédiaire des pratiques distinctives entre syndicats et/ou syndicalistes selon leurs positions et leurs trajectoires militantes.While work on union discrimination is primarily interested in the objectification of penalties suffered by trade unionists, whether in court or in the statistical data, this article focuses on the determinants of the feeling of discrimination among trade unionists. Based on the data from the survey REPONSE and three monographs, it analyzes the conditions which produce different perceptions of risks associated with trade union involvement. We show that this feeling is strongest in large firms where industrial relations are more institutionalized. The perception of discrimination is triggered by the interaction of four types of social relations: The relation of unionists to other employees, their relationship with company management, determined by the power relations with employers, their relation to law and, more broadly, to the concept of discrimination and finally, the relations between trade unions, through distinctive practices between unions and/or between unionists according to their position and militant trajectories

    Quantifier l’effet « pur » de l’action publique : entre luttes scientifiques et redéfinition des politiques d’emploi en France

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    En prenant comme point de départ la genèse des enquêtes dites expérimentales en matière d’évaluation des politiques d’emploi en France dans les années 2000, l’article propose de mettre à distance les controverses éthiques et/ou techniques sur celles-ci pour privilégier une sociologie des savoirs d’État. La diffusion des méthodes économétriques est replacée dans une sociologie des enquêtes sur les chômeurs où l’inscription initiale des questionnements et des techniques dans les sciences sociales est supplantée par la référence aux sciences médicales et à la mesure des « effets nets » de l’action de l’État. Les outils statistiques appuient alors une redéfinition des formes d’évaluation de l’action publique mais aussi de sa conception, de la correction des inégalités sur le marché du travail à la fluidification de son fonctionnement. Ces changements ne peuvent se comprendre sans analyser les transformations quant à la sociologie des agents qui les prennent en charge et les stratégies académiques, bureaucratiques et politiques d’une nouvelle génération d’économistes.Taking as a starting point, the genesis of the so-called experimental investigations in the assessment of employment policies in France in the 2000s, the article proposes to put at distance ethical and / or technical controversy on them in order to favor a sociology of State’s knowledge. The spread of econometric methods is placed in sociology of investigation on the unemployed where the initial listing of issues and techniques in the social sciences is supplanted by reference to medical science and the measurement of « net effects » of the action of the State. Statistical tools then not only support redefining the forms of evaluation of public policy but also its design, from the correction of inequalities in the labor market to the smoothing of its functioning. These changes cannot be understood without analyzing the transformations on the sociology of the agents that support them and on academic, bureaucratic and political strategies of a new generation of economists.Tomando como punto de partida la génesis de las encuestas llamadas experimentales en materia de evaluación de las políticas de empleo en Francia en los años 2000, este artículo propone distanciar las controversias éticas y/o técnicas acerca de aquellas, para privilegiar una sociología de los saberes del Estado. La difusión de los métodos econométricos es reemplazada por una sociología de las encuestas acerca de los desempleados, donde la inscripción inicial de los cuestionamientos y las técnicas en las ciencias sociales es suplantada por la referencia a las ciencias médicas y a la medida de los “efectos netos” de la acción del Estado. Las herramientas estadísticas apoyan entonces una redefinición de las formas de evaluación de la acción pública e igualmente de su concepción, de la corrección de las desigualdades en el mercado del trabajo a la fluidificación de su funcionamiento. Estos cambios no pueden comprenderse sin analizar las formaciones en cuanto a la sociología de los agentes que las asumen y las estrategias académicas, burocráticas y políticas de una nueva generación de economistas

    Les savoirs de sciences humaines et sociales en débat

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    Comment expliquer que les savoirs de sciences humaines et sociales soient à ce point contestés voire ignorés dans les lieux où ils pourraient pourtant éclairer la réflexion et l'action ? Comment expliquer la défiance et l’incompréhension qu’ils suscitent parfois ? Les savoirs de sciences humaines et sociales ont la particularité de circuler dans des espaces variés et de devoir composer avec une critique prompte à remettre en cause leur validité et leur légitimité. Leur acceptabilité sociale ne se joue pas dans la seule communauté savante mais bien dans les multiples réinterprétations et traductions auxquelles ils donnent lieu. Les études réunies dans ce volume analysent sept controverses ayant pour enjeu le sort réservé à des savoirs issus de la réflexion philosophique, sociologique, psychologique où se revendiquant d’une économie hétérodoxe. Elles montrent que les résistances qu’ils rencontrent sont la marque paradoxale de leur vigueur et de leur capacité à bousculer les évidences partagées.Why are human and social sciences so disputed or ignored in places where they could enlighten reflection and action

    ESeG = European Socio economic Groups - Nomenclature socio-économique européenne

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    La nomenclature ESeG (European Socio-economic Groups) est le résultat, présenté ici, d'un travail piloté par l'Insee à la demande d'Eurostat. Cette classification, encore provisoire, a été élaborée avec des statisticiens de France, Hongrie, Italie et République Tchèque, en s'appuyant sur des travaux antérieurs, menés depuis les années 1990. Notamment, la proposition précédente ESEC (European socio economic Classification) et les débats qu'elle avait suscités ne sont pas ignorés. De nombreux chercheurs ont participé et largement aidé à faire aboutir ce nouvel outil, qui s'inscrit dans l'harmonisation des statistiques sociales européennes et de leurs instruments de mesure. Le but est de mieux mesurer et comparer les phénomènes sociaux et leurs évolutions en Europe, à l'aide de catégories harmonisées de stratification de la société. Après une rapide introduction qui décrit cette nouvelle classification et rappelle sa genèse, quelques travaux menés par des chercheurs et statisticiens français sont présentés dans ce document à titre d'exemples. Ils permettent d'entrevoir la diversité des applications possibles, tant du point de vue des sources utilisées que des méthodes employées et des sujets traités. Les limites d'un tel instrument sont aussi évoquées. Quelques cartes et tableaux illustrent les nuances européennes selon ESeG
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