166 research outputs found

    Judiciarisation ou juridicisation ?:Usages et réappropriations du droit dans les conflits du travail

    Get PDF
    Cet article se propose d’interroger les modalitĂ©s par lesquelles le droit vient encadrer les relations professionnelles et structurer la conflictualitĂ© au travail. La juridicisation des relations sociales, dĂ©signant un recours accru au droit dans les interactions ordinaires des relations de travail, est en effet trop souvent confondue avec un phĂ©nomĂšne de judiciarisation, entendue comme la saisie plus frĂ©quente des tribunaux pour rĂ©gler des conflits du travail. Ces deux processus sont pourtant Ă  distinguer, tant se dressent entre eux les obstacles liĂ©s Ă  l’activitĂ© de mobilisation du droit. FondĂ©e sur des sources quantitatives (les enquĂȘtes REPONSE) et qualitatives, l’analyse explore les conditions sociales qui prĂ©sident Ă  ces processus de juridicisation et judiciarisation. Nous cherchons en particulier Ă  montrer l’importance de la structuration des collectifs de travail pour comprendre la place et les usages du droit dans les transformations des formes de conflits du travail contemporains. [rĂ©sumĂ© de l'Ă©diteur

    Judiciarisation ou juridicisation ?:Usages et réappropriations du droit dans les conflits du travail

    Get PDF
    Cet article se propose d’interroger les modalitĂ©s par lesquelles le droit vient encadrer les relations professionnelles et structurer la conflictualitĂ© au travail. La juridicisation des relations sociales, dĂ©signant un recours accru au droit dans les interactions ordinaires des relations de travail, est en effet trop souvent confondue avec un phĂ©nomĂšne de judiciarisation, entendue comme la saisie plus frĂ©quente des tribunaux pour rĂ©gler des conflits du travail. Ces deux processus sont pourtant Ă  distinguer, tant se dressent entre eux les obstacles liĂ©s Ă  l’activitĂ© de mobilisation du droit. FondĂ©e sur des sources quantitatives (les enquĂȘtes REPONSE) et qualitatives, l’analyse explore les conditions sociales qui prĂ©sident Ă  ces processus de juridicisation et judiciarisation. Nous cherchons en particulier Ă  montrer l’importance de la structuration des collectifs de travail pour comprendre la place et les usages du droit dans les transformations des formes de conflits du travail contemporains. [rĂ©sumĂ© de l'Ă©diteur

    A-t-on conscience du droit ?:Autour des Legal Consciousness Studies

    Get PDF
    PrĂ©sentant un courant de recherche rĂ©cent de la sociologie du droit amĂ©ricaine, l’article se centre sur la notion de « conscience du droit » (legal consciousness) qui en constitue l’épine dorsale. En Ă©tudiant les maniĂšres dont plusieurs Ă©tudes ont dĂ©fini et fait jouer ce concept, il montre toute la fĂ©conditĂ© d’une approche constitutive du droit qui part moins de ses institutions et de leurs actions sur la sociĂ©tĂ©, que des reprĂ©sentations populaires du droit et de leur poids dans la vie quotidienne. Non exempt de critiques internes, l’importation de ce courant de recherche revendiquant un fort ancrage culturaliste pose Ă©galement question, sans remettre en cause le renouvellement qu’il autorise pour Ă©tudier le droit en actes

    Se donner le droit : la force des organisations face Ă  la loi

    Get PDF
    Les organisations, et singuliĂšrement les entreprises et les administrations, sont de plus en plus soumises Ă  des rĂ©glementations complexes, tant dans le domaine du travail que dans ceux de la concurrence, de l’environnement, de la sĂ©curitĂ©, de la comptabilitĂ© ou de la finance. La crise Ă©conomique ouverte en 2008 s’accompagne d’un retour des discours, sinon des actes, sur la nĂ©cessitĂ© de rĂ©guler l’économie, tandis que de nombreuses Ă©volutions sociales, technologiques et scientifiques suscitent dĂ©bats et controverses autour de la nĂ©cessitĂ© de lois et de rĂ©glementations toujours plus prĂ©cises. La politique, et les politiques publiques elles-mĂȘmes, semblent saisies par un mouvement de juridicisation, contribuant Ă  Ă©tendre l’emprise, sinon l’empire du droit. [PremiĂšres lignes] Ce dossier analyse les interactions entre droit et rĂ©gulations des activitĂ©s Ă©conomiques

    Une EXpĂ©rience de participation Ă  l’élaboration d’un LabEX : quelques Ă©lĂ©ments d’analyse rĂ©flexive

    Get PDF
    JĂ©rĂŽme PĂ©lisse a participĂ© Ă  l’élaboration et la dĂ©fense d’un projet Labex, puis d’Idex. Il revient sur ces expĂ©riences et en offre une analyse rĂ©flexive. Cette plongĂ©e permet de saisir en quoi consiste le travail de construction de projet et de coordination d’équipes qu’induisent les transformations rĂ©centes des modes de financements et d’administration de la recherche. Avec clairvoyance, l’auteur montre comment l’engagement dans de telles entreprises, en plus de rendre compte des luttes entre les diffĂ©rentes institutions de la recherche et de l’enseignement supĂ©rieur, est susceptible de convertir les chercheurs Ă  l’esprit des rĂ©formes. [rĂ©sumĂ© Ă©diteur

    From Negotiation to Implementation:A Study of The Reduction of Working Time in France (1998-2000)

    Get PDF
    In 1998, and then again in 2000, the French government adopted laws designed to reduce working time to 35 hours a week. This article will deal with two questions concerning this legislative process, which had already been anticipated by a 1996 law on the collective reduction of working time. The first of these questions bears on the originality of the role of the State based on the co-production of legal norms, a process in which the collective bargaining plays a significant part. In this case it is how the law is designed that is under scrutiny. The second question is directed towards the implementation of the law, and involves the exploitation of part of an empirical study of negotiations and applications at a company level. Thought is given to the way in which the rules are applied and the thesis is put forward that the implementation of legal rulings blurs traditional distinctions, between, for example, individual and collective labour law, and gives rise to questions as to the ways in which company self-regulation can develop

    Compte rendu

    Get PDF

    Du contentieux comme stratĂ©gie aux stratĂ©gies contentieuses:Regard comparatif avec l’expĂ©rience syndicale

    Get PDF
    Le Gisti entretient, et a peut-être surtout entretenu, des relations fortes et de proximité avec les syndicats ouvriers. Les premiers grands arrêts Gisti montrent à quel point les syndicats ont été des alliés essentiels dans ces premières années, notamment en s’associant ou même en portant les affaires montées par l’association auprès des juridictions. Certes, c’est aussi parce qu’ils n’ont pas été réellement soutenus par ces syndicats – et notamment leur secteur « migrant », aussi bien à la CGT qu’à la CFDT – que les jeunes énarques à l’initiative de l’association ont fondé le Gisti2. Mais dès le début, des contacts ont été pris et des réflexions communes ont été menées sur la manière dont le droit syndical et le droit du travail pouvaient constituer des ressources utiles pour faire reculer le « non-droit » qui caractérisait alors, pour ces fondateurs, la situation des étrangers en France, d’ailleurs toujours considérés, alors, comme des travailleurs immigrés. Il ne s’agit pourtant pas, dans cette contribution, de retracer ces liens, ni même d’évoquer l’activisme, notamment juridique et judiciaire, des syndicats à destination des travailleurs étrangers et immigrés. Si c’est un récit qui structurera le propos, ce n’est pas de cette histoire qu’il s’agit, mais, plus largement, de celle des relations entre le mouvement syndical, le droit et l’institution judiciaire. Il ne sera donc pas question des étrangers, et encore moins du Gisti. Mais il s’agira de s’interroger sur la place du droit et de la justice dans les luttes sociales, en proposant un regard au cƓur, on l’espère, des mécanismes sociologiques, juridiques et politiques qui fondent aussi les particularités de l’action du Gisti dans le domaine des étrangers : l’usage du droit et le recours à l’institution judiciaire pour transformer des statuts, améliorer des conditions de travail et de vie, étendre les garanties du droit et promouvoir de nouveaux droits. [premiĂšres lignes

    Compte rendu de lecture de : Sport et ordre public

    Get PDF
    Objet d’intenses sollicitations en ces temps troublĂ©s, l’ordre public ne recouvre pas que la sĂ©curitĂ©, qu’elle soit quotidienne ou liĂ©e au terrorisme. Dans une acception moins juridique que sociologique, examiner l’ordre public revient plutĂŽt Ă  Ă©tudier la structuration des rapports de force et des modes de rĂ©gulation qui garantissent (ou menacent) la paix et une forme de cohĂ©sion sociale, selon les auteurs de cet ouvrage collectif. Dans la mesure oĂč le sport, comme l’ont montrĂ© Norbert Elias et Erick Dunning, tend Ă  une pacification de la vie sociale au sein du procĂšs de civilisation, comment s’articulent les rĂšgles que le sport se donne et celles qui lui sont imposĂ©es ? Les relations entre l’État, instituant l’ordre public, et le « mouvement sportif », initiateur d’un ordre sportif privĂ©, ne sont pourtant qu’un pan d’une Ă©tude qui s’attache aussi aux poids des instances de locialisation et au caractĂšre intĂ©grateur des conflits et des dĂ©viances dans le monde du sport, qu’il s’agisse des supporters ou de la corruption
    • 

    corecore