42 research outputs found

    Éditorial

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    Le 19 juin 2018, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail et le Département de la recherche du Bureau international du travail (BIT) ont organisé une conférence internationale sur le thème « Polarisation(s) sur le marché du travail ». Le présent numéro de Travail et Emploi constitue un prolongement de cette journée puisqu’il rassemble des articles issus des contributions de plusieurs participant·es. Si des numéros hors-série e..

    Passer en revue quarante ans de Travail et Emploi

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    Dans quelle mesure l’évolution des articles publiés depuis 1979 dans Travail et Emploi dessine-t-elle une histoire cohérente ? Pour essayer de répondre à cette question, nous proposons une analyse des articles parus dans la revue au cours de ces quatre décennies à partir de leurs titres et mots-clés. Pour rendre compte et éclairer cette histoire, trois types d’arguments sont mobilisés. Travail et Emploi étant initialement une revue de nature administrative, publiée par le ministère du Travail, l’évolution de ses articles est en partie liée aux soubresauts de l’actualité législative, des politiques publiques et de la production statistique. Elle peut par ailleurs pour partie tenir aux transformations du regard porté par les sciences sociales sur le travail et l’emploi à partir du moment où Travail et Emploi devient une revue résolument académique. Enfin, ces évolutions rendent également, et assez naturellement, compte des transformations réelles et profondes du travail et de l’emploi sur le terrain, dans la vie des travailleurs et des entreprises

    Les enfants de cadres : fréquence et ressorts du déclassement

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    L’hétérogénéité des cadres est visible dans les destinées de leurs enfants. Si tous sont aujourd’hui confrontés à des risques accrus de déclassement social, sa fréquence dépend étroitement du type de cadre qu’est le père/que sont les parents. Les enfants de cadres « populaires » (ou cadres de promotion) font face à une probabilité de déclassement significativement plus élevée que les enfants issus de lignée où la position est beaucoup plus solidement ancrée (par le diplôme et l’origine sociale). À ces deux situations correspondent deux expériences subjectives du déclassement distinctes. Si les enfants de cadres diplômés le vivent sur le mode du retrait et du repli sur soi (sentiment d’avoir rompu l’histoire glorieuse de la lignée), les enfants de cadres issus de la promotion mobilisent une forte identité générationnelle (sentiment d’appartenir à une « génération sacrifiée ») et se montrent beaucoup plus revendicatifs

    La mobilité sociale descendante : l'épreuve du déclassement

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    By combining(organizing) quantitative and qualitative analysis, the objective of this thesis is to introduce a sociology of the downward social mobility by questioning more particularly three points. What is the frequency of the phenomenon? What is the experience(experiment) lived by the relegated individuals? What are the political consequences of the social displacement? The results(profits) obtained at the conclusion of the empirical work supply elements of answer to each of these questioning. The measure by ages and by born troops allows to bring to light the progressive degradation of the perspectives of social mobility for the generations been born after 1940s, the most degraded situation were the one generations born in the bend of the 1960s. Concerning the experience(experiment) of the displacement, two types(chaps) of experience(experiment) are distinguished. The lived on the generational mode is the one dropouts who live as belonging to a "sacrificed" generation and who hold a very virulent speech against the school and against the functioning of the company(society) in general. The lived on the mode of the personal failure(defeat) is the one dropouts who live as being the only ones responsible for their trajectory, lived as a failure(defeat) which brings them to multiple questionings and to the temptation of the fold on one.En combinant analyse quantitative et qualitative, l'objectif de cette thèse est d'introduire une sociologie de la mobilité sociale descendante en questionnant plus particulièrement trois points. Quelle est la fréquence du phénomène ? Quelle est l'expérience vécue par les individus déclassés ? Quelles sont les conséquences politiques du déclassement social ? Les résultats obtenus à l'issue du travail empirique fournissent des éléments de réponse à chacune de ces interrogations. La mesure par âges et par cohortes de naissance permet de mettre en évidence la dégradation progressive des perspectives de mobilité sociale pour les générations nées après les années 1940, la situation la plus dégradée étant celle des générations nées au tournant des années 1960. Concernant l'expérience du déclassement, deux types d'expérience sont distingués. Le vécu sur le mode générationnel est celui des déclassés qui se vivent comme appartenant à une génération « sacrifiée » et qui tiennent un discours très virulent à l'encontre de l'école et du fonctionnement de la société dans son ensemble. Le vécu sur le mode de l'échec personnel est celui des déclassés qui se vivent comme étant les seuls responsables de leur trajectoire, vécue comme un échec qui les amène à de multiples remises en cause et à la tentation du repli sur soi. Enfin, la mobilité sociale descendante a des conséquences politiques : le sens descendant de leur trajectoire intergénérationnelle structure les attitudes et comportements politiques des déclassés. En particulier, concernant la préférence partisane, un attrait relatif pour l'extrême droite peut être mis en évidence. Finally, the downward social mobility has political consequences: sense(direction) lowering(going down) from their intergenerational trajectory structure attitudes and political behavior of the dropouts. In particular, concerning the partisan preference, relative charm for the extreme right can be put in evidence

    L’évolution de la structure sociale dans quinze pays européens (1993-2013) : quelle polarisation de l’emploi ?

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    Cet article vise à contribuer au débat sur l’existence d’un mouvement de polarisation des structures sociales en Europe. Tandis que la plupart des travaux sur ce thème adoptent une approche assez limitée de la qualité des emplois, mesurée uniquement à l’aune du salaire, il s’agit de proposer une approche plus sociologique, accordant davantage d’attention au secteur d’activité et aux conditions d’emploi. À partir des données des European Union Labour Force Survey (EU-LFS), et en utilisant la nomenclature socio-économique européenne (ESeG), trois types d’évolution de la structure sociale en Europe sont d’abord mis en évidence, la France appartenant au groupe de pays connaissant une dynamique de polarisation particulièrement marquée. Outre une hausse de la part des emplois les plus et les moins qualifiés, on y observe un déclin important de la part des emplois de qualification intermédiaire. Pour autant, la diversité des dynamiques de l’emploi en Europe montre que le changement technologique ne peut pas constituer la seule grille de lecture de l’évolution de la structure sociale, comme le postulent certains travaux. Dans un second temps, il s’agit de décrire plus finement les conditions d’emploi caractéristiques des emplois subalternes dans les différents pays. En France et dans les pays du sud de l’Europe, dans lesquels la tertiarisation des emplois subalternes est particulièrement prononcée, les conditions d’emploi des salariés les moins qualifiés des services apparaissent particulièrement détériorées.This article contributes to the debate on polarization of European social structures. Unlike most studies on this topic, which take a fairly restrictive approach to job quality based solely on wage, the present research proposes a more sociological method which brings in the sector of activity and working conditions. Based on the European Union Labour Force Survey (EU-LFS) dataset and using the European Socioeconomic Groups (ESeG) classification, three patterns of change in European social structures are identified. Among the identified patterns, France belongs to the group of countries experiencing particularly strong polarisation. In addition to a rise in the proportion of the most and least skilled jobs, the country is also experiencing a sharp decline in middle-skilled jobs. Nevertheless, diverse employment trends in Europe show that, contrary to what certain studies contend, technological change cannot be the only interpretive lens through which shifts in social structure are viewed. The article goes on to provide a more fine-grained description of working conditions in lower-status jobs in the different countries under consideration. In France as well as in Southern European countries, where the expansion of lower-status jobs in the tertiary sector is especially pronounced, the working conditions of the least-skilled service sector employees appear to be particularly deteriorated

    L'évolution de la structure sociale dans quinze pays européens (1993-2013): Quelques éléments sur la polarisation de l'emploi

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    In this paper, we describe the change in social structure of 15 european countries over the past 20 years. First, we show that most countries underwent a dual process of occupational upgrading combined with an increase in the proportion of less skilled employees. This gives some arguments in favour of the thesis of polarization of the occupational structure. Then, focusing on jobs at the bottom of the occupational structure, we highlight some differences accross countries regarding the proportion of industrial workers and service jobs. Moreover, using the indicator of the proportion of involuntary part-time work, we show that the quality of jobs created in the service sector varies widely among countries. From this perspective, the situation of service workers is particularly deteriorated in France and in southern european countries.Nous décrivons dans ce papier l’évolution de la structure sociale de 15 pays européens au cours des 20 dernières années. Dans un premier temps, nous montrons que dans la plupart des pays, la tendance générale n’est pas seulement celle d’une élévation vers le haut de la structure des emplois : la hausse de la part des professions les moins qualifiées donne des arguments à la thèse d’une polarisation de la structure des emplois. Ensuite, en nous concentrant sur les emplois du bas de la structure sociale, nous mettons en évidence des différences entre les pays concernant la part des salariés de l’industrie et celle des emplois dans le secteur des services. Enfin, en utilisant l’indicateur de la proportion de temps partiel subi, nous montrons que la qualité des emplois dans le secteur des services varie fortement selon les pays. De ce point de vue, la situation des employés des services est particulièrement détériorée en France et dans les pays du sud de l’Europe

    Annexes électroniques de l’article « L’évolution de la structure sociale dans quinze pays européens (1993-2013) : quelle polarisation de l’emploi ? »

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    En complément des analyses présentées dans l’article, j’ai souhaité mettre à la disposition des lecteurs et lectrices plusieurs documents supplémentaires à l’article qui ne pouvaient pas être intégrés à la version papier. Liste des documents Annexe 1 : La construction de la nomenclature ESEG depuis le niveau fin de la nomenclature ISCO08 ESeG Libellés de professions ISCO08 Managers Cadres dirigeants Chief executives, seniors officials and legislators 111-112 Administrative and commercial ma..

    La dynamique générationnelle de la mobilité sociale

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    National audienc

    Le déclassement

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    International audienceDans la France des années 2000, connaître une moins bonne réussite sociale que ses parents n'est plus exceptionnel : c'est une réalité statistique indiscutable mais une réalité sociale méconnue. Les générations nées au tournant des années 1960, confrontées aux effets prolongés de la crise économique, font face à une dégradation de leurs perspectives de mobilité sociale. Dans le même temps, leur niveau d'éducation continue d'augmenter. De ce décalage entre la formation et la mobilité sociale naît un intense sentiment de frustration qui a des conséquences sur l'expérience vécue par les " déclassés ", qui oscillent alors entre deux tentations : la rébellion et le retrait. Ce qui, probablement, n'est pas étranger au succès de l'extrême droite ou, du moins, de ses idées

    Pour une prise en compte des clivages au sein des classes populaires : la participation politique des ouvriers et des employés

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    International audienceThis paper aims to highlight the heterogeneity of attitudes towards politics among the working classes. Thanks to the data of the “participation électorale” survey (Insee) and of the first four rounds of the European Social Survey, two dimensions of political participation among workers and employees are investigated: voter turnout in the 2012 elections and a more subjective dimension referring to the ability to deal with political issues. Significant differences are highlighted among employees and workers that can not only be attributed to the classic sociodemographic variables. The deteriorated position of workers employed in personal domestic services shows the importance of work collectives in the construction of attitudes towards politics.La participation politique des ouvriers et des employés : pour une prise en compte des clivages au sein des classes populaires Résumé Cet article cherche à mettre en évidence l'hétérogénéité du rapport à la politique des classes populaires. Grâce aux données de l'enquête Participation électorale 2012 de l'Insee et aux quatre première vagues de l'European Social Survey, deux dimensions de la participation politique des ouvriers et des employés sont questionnées : la participation électorale lors des scrutins présidentiel et législatif de 2012 ainsi qu'une dimension plus subjective, renvoyant à la capacité de se saisir des questions politiques. Des différences importantes sont mises en évidence entre les différentes catégories d'employés et d'ouvriers qui ne peuvent pas uniquement être imputées à l'effet des variables sociodémographiques classiques. La position très détériorée des employés des services à la personne conduit à insister sur l'importance des collectifs de travail dans la structuration du rapport au politique
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