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    La dynamique des grèves et des conflits du travail en France. Le point de vue sociologique

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    INTRODUCTION La perception dominante des grèves et de la conflictualité au travail est largement prisonnière des représentations médiatiques et politiques qui en sont données. Des débats récurrents sur le service minimum qu’il conviendrait d’organiser dans le secteur public à la sur-médiatisation des conflits du public qui “paralysent” le pays ou de quelques luttes contre la fermeture d’entreprise, surtout lorsqu’elles s’accompagnent de modalités d’action qualifiées de “violentes” (séquestrat..

    Entre ordonnancement hiérarchisé des professions et regroupement des métiers par domaine d’activité. La double asymétrie des représentations ordinaires

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    International audienceBased on a digital tablet survey system, this article investigates the ordinary representations of social space. How do individuals delimit two social groups among a closed set of 11 occupations to a limited fraction of the social space? The respondents' classifications, carried out successively on occupations classically considered as belonging to the "top" and "bottom" of the social space, demonstrate first of all the ever-present strength of the opposition between the occupations of “employés” (clerical or public) and of “ouvriers” (manual): they function as salient points that delimit the main internal cleavage between the working classes. For the executives and business managers occupations, three representations (positional, statutory and functional) emerge of the classifications, the first of which is clearly hierarchical. The opposition between the public and private sector plays a transversal role in both games. The article concludes that there is a double asymmetry in ordinary representations: professional and social hierarchies are more often mentioned for and by individuals occupying a higher position in society, while transversal oppositions (statutory or functional) are more often used for and by those who are at a lower level in the scale of occupations and social positions.A partir d'un dispositif d'enquête sur tablette numérique, cet article étudie les représentations ordinaires de l'espace social. Comment les individus délimitent-ils deux milieux sociaux dans un ensemble fermé de 11 professions appartenant à une fraction limitée de l'espace social ? Réalisés successivement sur des professions classiquement considérées comme relevant du « haut » et du « bas » de l'espace social, les classements des enquêtés démontrent en premier lieu la force toujours actuelle de l'opposition entre les professions d'employés et d'ouvriers : comme points saillants, elles délimitent le principal clivage interne aux classes populaires. Pour les professions de cadres et de chefs d'entreprise ensuite, trois représentations (positionnelle, statutaire et fonctionnelle) se dégagent des classements réalisés, dont la première est clairement hiérarchisée. L'opposition selon le secteur public et privé se retrouve dans les deux séquences de façon transversale. L'article conclut à une double asymétrie des représentations ordinaires : les hiérarchies professionnelles et sociales sont plus souvent évoquées pour et par les individus occupant une position élevée dans la société, alors que ce sont davantage des oppositions transversales (statutaires ou fonctionnelles) qui sont utilisées pour et par ceux situés plus bas dans l'échelle des emplois et des positions sociale

    Du vote professionnel à la grève

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    International audienceAlthough the practices of employees with regard to internal corporate affairs and collective bargaining have been studied independently, this article shall investigate, in the case of the French private sector, how these different practices – ranging from workplace elections to strikes – intersect and connect. It shall also uncover their determinants and recent evolution by analyzing answers to the “REPONSE” survey [Relations professionnelles et négociations d’entreprise/Employement Relations and Collective Bargaining]. The majority of employees are little mobilized in the company, while a minority is very involved in protest mobilizations in particular. These two extremes point to the existence of two mechanisms: “de facto exclusion”, defined as the inability to participate given the absence of a ballot or other organized collective action, and “self-exclusion”. The former appears to be highly dependent on the internal logic of the economic field. On the contrary, self-exclusion is primarily determined by the individual characteristics of employees themselves: more precarious employees and more senior executives managers tend to have limited participation, especially during workplace elections. In addition, participation within the corporate sphere has been subject to decline since the beginning of the 2000s, even as conflict has grown within certain segments of the salaried workforce.Alors que les pratiques de participation des salariés en entreprise ont souvent été analysées de manière séparée, cet article propose d’investiguer, dans le cas du secteur privé en France, les articulations entre ces pratiques, du vote professionnel à la grève, mais aussi d’en restituer les déterminants et les évolutions récentes en s’appuyant sur les données de l’enquête « Relations professionnelles et négociations d’entreprise » (REPONSE). La majorité des salariés n’est que très peu engagée en entreprise, tandis qu’une minorité y est très engagée. Ces deux pôles renvoient à la conjugaison de deux mécanismes : « l’exclusion de fait », définie comme le fait de ne pas pouvoir participer du fait de l’absence de scrutin ou d’action collective organisée, et « l’auto-exclusion ». La première apparaît fortement dépendante des logiques de fonctionnement du champ économique. En revanche, ce sont surtout les caractéristiques des salariés qui déterminent l’auto-exclusion : les plus précaires et les cadres participent moins, notamment lors des élections professionnelles. Par ailleurs, la participation en entreprise a connu un déclin généralisé depuis le début des années 2000 même si des dynamiques conflictuelles se développent au sein de certaines fractions du salariat

    Que portent les porte-parole ?

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    National audienceLes dirigeants syndicaux confédéraux forment une élite militante qui, par leurs activités institutionnelles de porte-parole, accèdent à des conditions de vie et à des milieux sociaux qui ne sont manifestement pas ceux des classes populaires. Il serait pour autant trop facile d’en conclure qu’ils trahissent du fait même de cette position les intérêts de ceux qu’ils sont censés défendre. Ou de prétendre que la situation des militants d’entreprise implique qu’ils échappent, parce qu’ils sont plus proches du « terrain » de la lutte, à ce type de contradiction. De fait, ils peuvent aussi être déchargés de leurs heures de travail et bénéficier de ressources institutionnelles pour le fonctionnement de leur organisation. Pour autant, les militants d’entreprise n’ont pas le même profil que les cadres des directions confédérales. Le dévoiement de l’action militante apparaît d’autant plus probable que les porte-parole s'éloignent de ceux qu’ils représentent par leur profil social, leur travail quotidien et leur condition de vie. N’ayant ni leur statut social, ni leurs compétences, les salariés s’en remettent aux cadres des appareils qui tendent alors à s’isoler. La distance qui s’est renforcée ces trente dernières années entre les dirigeants syndicaux et les travailleurs exprime cet éloignement social que l’on observe dans les styles de vie et le type de fréquentations

    Gérer, négocier, résister : une approche dynamique des politiques patronales et des conflits au travail (des années 2000 à aujourd’hui)

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    Ce rapport de recherche porte sur les dynamiques de la conflictualité au travail et de la négociation collective entre 2008 et 2010, dans un contexte marqué par d’importants changements d’ordre tout à la fois économique, institutionnel et politique. Ce contexte est déterminé en premier lieu par le déclenchement d’une! forte crise économique et financière, entraînant restructurations d’entreprises et plans de réductions d’effectifs. La période 2008-2010 a d’ailleurs connu une succession de mobilisations syndicales interprofessionnelles unitaires et inédites, initiées en riposte aux politiques d’austérité patronale et gouvernementales... [premières lignes

    Is happiness at work a class privilege? Subjective relationships to work and class boundaries in Europe

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    International audienceIn this chapter based on the EWCS 2015 survey, we propose to establish a relationship of homology between the objective membership to social classes and subjective representations linked to work. Our aim is to understand the symbolic representation that workers make of their place at work, their working conditions, and the possibilities—or not—for them to modify their situation. The differences observed in working conditions invite us to reconsider the characteristics generally attributed to national determinisms. Our approach allows us to show that not only class boundaries but also national and regional boundaries are linked to the transformations of European capitalism

    Introduction : Thinking about class boundaries in Europe

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    International audienc

    Adapting While Resisting: the Ambivalence of Union Action in the Face of Lean Production

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    International audienceThis article uses a survey of three French industrial establishments to examinethe persistent difficulties of unionists to make issues of work organization a basisfor collective action – especially when these issues result from lean production.The authors first revisit the ways in which lean management was introduced intoeach of these factories and the unionist critiques they occasioned, largely concentratedon dissent against the intensification of work and hierarchical pressure.The article then illustrates the ambivalence of surveyed unionists confronted withthese reorganizations of work and the resulting fragility of worker mobilization,notably due to divisions generated both between unionists and among workers
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